L’importance du dévouement et de la dévotion

London (England)

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L’importance du dévouement et de la dévotion, Palace Nirmala – Nightingale Lane Ashram, London (Royaume-Uni), 6 août 1982.

FrTVD 2019-0805

L’autre jour, Je vous ai parlé de l’importance du dévouement dans Sahaja Yoga et de la dévotion que chacun devrait avoir. En réalité, lorsque nous sommes près d’une montagne, nous ne pouvons pas en voir grand-chose. C’est pourquoi nous ne nous rendons pas compte du volume proche de nous ni de la grandeur qui nous fait face.

Ceci est une des illusions qui se manifeste aux gens qui ne comprennent pas mentalement pourquoi ils sont là, où ils sont, ce qu’ils ont trouvé, ce qu’est la Réalisation du Soi et Sa grandeur, ce qu’ils ont à accomplir, pourquoi ils ont été choisis, ce qu’est le but de leur vie, combien ils ont progressé et peuvent comprendre. Toutes ces choses sont au-delà de vous et vous renversent. En fait, nous ignorons ce qui nous arrive quand nous obtenons la Réalisation du Soi. C’est pourquoi, comprendre cela n’est possible que si l’on comprend comment être dans le dévouement, dans la dévotion.

Si vous voulez analyser en vous basant sur votre rationalité, vous êtes trop stupéfaits. C’est trop au-delà de vous. C’est fantastique. C’est trop. C’est vraiment au-delà de vous. Maintenant réfléchissez-y. Vous avez reçu votre Réalisation. Pouvez-vous le croire ? (Croire) que dans votre vie… Si quelqu’un vous avait dit cela, vous ne l’auriez jamais cru : comment pouvez-vous recevoir votre Réalisation sur cette Terre ? Bien sûr vous étiez chercheur — parce que les gens ont dit qu’il faut chercher, et aussi parce que vous ressentiez le besoin de chercher —, mais vous n’aviez pas pensé que cela arriverait ainsi, que vous auriez votre Réalisation. Mais même après votre Réalisation, vous ne comprenez pas vraiment ce que cela signifie. C’est comme si vous sautiez dans la mer sans connaître la taille de cet océan. A quelle profondeur êtes-vous immergé? Qu’est-ce que c’est ? Où en sommes-nous ? Et quel est notre but ? Pour en ajouter à cette confusion, nous devenons sans pensées. Nous ne pouvons pas comprendre cela de façon rationnelle.

Il est impossible de comprendre rationnellement la grandeur de cette expérience, la gloire de la venue de Notre Mère ou encore le don précieux qu’est la Réalisation du Soi. Essayez de penser à ce que vous avez reçu ! Pouvez-vous le mesurer rationnellement ? Pouvez-vous comprendre ce qui s’est produit ? Non, c’est impossible car le rationnel ne peut pas rendre compte des dimensions que vous vivez actuellement. En réalité, le principe de rationalité est brisé. Il n’en reste rien à présent, même pour communiquer ce que vous cherchiez et l’endroit où vous avez atterri. Ainsi, la seule méthode que vous avez maintenant — ou la seule voie qu’il vous reste — pour une goutte qui est devenue un océan, c’est de vous dissoudre davantage dans l’océan, de sorte que au moins vous sentiez l’océan. Et pour communiquer avec d’autres gouttes de telle sorte que vous connaissiez le tout à travers toutes ces gouttes.

Tout d’abord, il faut avoir une entière dévotion, c’est très important. Ceci est important uniquement avec cette incarnation car vous avez obtenu la Réalisation du Soi. Si vous n’aviez pas eu la réalisation, d’accord. Nous sommes d’accord que ceux qui parlent dans le dos peuvent être pardonnés et que toutes sortes de choses peuvent être pardonnées. En regardant bien, tout le monde pense que Mère nous pardonne. Mais il n’en est pas ainsi. Je pardonne parce que telle est Ma nature. Cependant, ne le prenez pas pour acquis. Vous vous faites du mal en acceptant ce pardon et en pensant sans cesse : « Ah, Mère, Tu pardonnes tellement, s’il Te plaît, pardonne-moi ! » De toute évidence, Je vous ai déjà pardonné. Dès l’instant que vous M’appelez « Mère », Je vous ai pardonné. Mais quel en est l’avantage ? Vous n’y avez aucun avantage. Vous êtes le perdant ! Si vous comprenez cela, au moins rationnellement, vous comprendrez ensuite ce qu’est la dévotion. Ainsi, dans la dévotion au Sahaja Yoga, il faut réaliser que les choses qui sont dans le Sahaja Yoga, que vous avez vues dans le Sahaja Yoga, sont au-delà de votre entendement — première chose. Définitivement, elles sont au-delà de la conception humaine. Donc, sur le plan de conscience humain, vous n’en débattez pas, et vous n’en parlez pas. Mais sur le plan collectif, vous pouvez parler. Et quand vous êtes au niveau collectif, il faut comprendre que la relation avec Moi est d’autant mieux établie que vous établissez vos relations avec autrui de manière très collective et homogène. Comme je vous l’ai dit, la goutte devient l’océan. Et la goutte doit devenir l’océan en dissolvant sa qualité de goutte parmi les autres gouttes, ceci afin que toutes les gouttes ayant laissé tomber leur petit moi, deviennent l’océan pour finir. On s’aperçoit donc que la dévotion est à double face : l’une envers les autres, l’autre envers votre Mère.

Dans Sahaja Yoga, vous ne pouvez pas voir tout ce que Je vois. Cela vous a-t-il été prouvé oui ou non, ou voulez-vous encore davantage de preuves ? Il est désormais prouvé que Mère voit bien au-delà de ce que nous percevons et que tout ce qu’Elle voit arrive. Pour cette raison, ceux qui essaient de faire les malins avec Mère se font du tort à eux-mêmes. Toutes les entourloupes que vous essayez de Me jouer, ou, de croire que : « Mère est très indulgente, donc elle nous pardonnera », en réalité vous vous torturez vous-même. Tout cela vous porte préjudice. Beaucoup de gens diront : « C’est mon Swadishthan gauche. » D’autres diront : « J’étais possédé, il y avait un boot. » Quelqu’un blâmera autre chose. Quoi que vous blâmiez — au fait, qui vous demande une explication ? Il n’y a que vous qui vous interrogiez. Vous ne vous faites pas face. Ainsi, la dévotion à Moi signifie en fait se regarder en face. Vous devez d’abord vous regarder en face et observer par vous-même ce que vous faites. Vous êtes votre propre ennemi ; personne n’est votre ennemi. Votre Mère ne l’est pas, définitivement. Elle n’est pas votre ennemie, en aucun cas. Et les boots ne sont pas vos ennemis : si vous ne les laissez pas venir, ils ne peuvent pas être là. Aucun homme mauvais n’est votre ennemi, parce qu’il ne peut être efficace si vous êtes spirituellement équipés. Donc vous êtes votre propre ennemi, c’est décidé maintenant.

La seule façon de vous débarrasser de votre ennemi, c’est de vous dédier. Supposons que vous disiez: « J’ai foi en Mère » ou « en Dieu ». Donc vous vous accrochez à quelque chose n’est-ce pas ? et vous rejetez le reste. Mais il faut s’accrocher fermement. Si vous êtes en train de couler, allez-vous rationaliser sur le fait suivant : « Est-ce que c’est correct ou non de donner la main à la personne qui est en train de me sauver ? » Non car vous allez vous accrocher très fort, avec toute votre force et avec une foi sans faille : « N’importe comment, sauvez-moi ! » Voilà ce que nous devrions penser : « Je coule à cause de moi-même et si je dois être sauvé, je dois absolument m’immerger entièrement dans Sahaja Yoga. Je dois devenir un avec lui. Après seulement, je pourrai être sauvé.» Car à ce niveau de conscience supérieur, celui d’âmes réalisées… maintenant le saut suivant — comme je vous le disais —, c’est la dévotion. Tout le reste doit être secondaire dans la chaîne des circonstances. Si vous le mettez en première position et que votre attention s’y attache encore, alors vous ne pouvez pas effectuer ce second saut.

Le premier saut vous l’avez déjà fait : c’est la Réalisation du Soi. Mais du premier saut au deuxième — Vous avez travaillé dur, vous êtes prêts à faire le deuxième — vous devez accomplir ce saut où il faut faire face à vous-même. Vous ne devriez pas être dégoûté de vous-même, ou déçu pour un rien. Traitez-vous comme une entité séparée. La vraie signification de la dévotion, c’est la capacité de faire face à soi-même et de rechercher la personnalité divine qui s’y cache. Dès que la personnalité divine est établie, il n’y a plus de problème de dévotion. Vous ne faites qu’un avec elle et vous commencez à y prendre goût. La rationalité est la pire des choses ; elle vous joue des tours et vous empêche de voir que la vie que vous avez menée jusqu’à présent n’était que très matérielle et grossière. Vous en venez, vous en êtes sorti et vous avez progressé. Maintenant, pour fleurir et émaner du parfum, il faut abandonner la rationalité. C’est obligatoire ! Essayez de l’éviter ainsi que d’argumenter et trouver des excuses. Aujourd’hui encore, Je trouve des sahaja yogis qui, parfois, donnent une explication psychologique : « Peut-être souffre-t-elle d’insécurité, Mère. » C’est une réponse typique que l’on lit dans les livres ! » A cause de l’insécurité, quelqu’un fait ceci ! » En réalité, dans Sahaja Yoga, on constate plutôt que les yogis soi-disant les plus en insécurité sont les plus agressifs. Ils trichent avec les autres, gâchent la vie des autres et aiment ça. Ce sont les plus sadiques jamais vus sur terre. Vous avez rencontré des personnes de ce genre. « Elle ne se sent pas en séc… et c’est ainsi qu’elles trichent avec elles-mêmes. Maintenant, comprenez qu’il ne faut pas mentir à vous-même. Pourquoi voulez-vous mentir à vous-même ? Soyez vous-même, c’est tout ! Nous ne devrions pas être notre propre ennemi. Le sommes-nous ? Dès que vous commencerez à faire face à vous-même, vous vous aimerez vous-même. Vous ne vous sentirez pas dégoûté car le « vous-même » dont Je vous parle est glorieux vous aimerez votre « Soi ». Vous ne devriez pas vous sentir dégoûté car le Soi dont Je vous parle est glorieux, beau et kalanka (sans tâche), il est complètement détaché. Votre attention doit avant tout accepter cela : « Ce détachement est ma vie. Je suis une personnalité différente à présent. Le détachement est ce qui me nourrit ». Soyez détaché ! Un gentleman est venu me rendre visite dans ma maison. J’avais une très belle lampe, et elle lui plaisait. J’ai dit : « Prenez-la ! » Cela l’a tellement surpris, voyez-vous. Sa femme m’a téléphoné : « Comment est-ce possible ? Comment avez-vous pu donner une si belle chose ? » J’ai dit : « Et alors ? Vais-je l’emporter avec moi quand je mourrai ? Est-ce que ça va me suivre ? Voyez les choses de façon rationnelle. S’il l’a apprécié, il vaut mieux qu’il l’ait. J’ai tellement de lampes dans la maison ; s’il en prend une, quelle importance ? » Elle répondit : « Mais, voyez-vous, j’ai demandé à mon mari : « Voudrais-tu lui donner cette lampe si c’était à toi ?  » et il répondit : « Non, je ne le ferais pas. « Je suis vraiment… Je ne le ferais pas », a-t-il dit. » Il a été très honnête. Il a dit : « Je ne le ferais pas. » Mais quand même, je ne comprends pas pourquoi pas ?

Donc, vous savez, jusqu’à la dernière extrémité, on s’accroche à quelque chose de très petit. Ce… Même un tout petit bout retient le sari. Vous savez cela, ça peut retenir tout le sari. Même une petite attache à ce sari… et le sari peut être retenu. Le sari peut être maintenu avec une petite épingle. Toutes ces petites épingles qui sont là – les épingles qui raccrochent – sont à refuser, à observer en prenant du recul. Regardez en vous : « Oh, c’est M. Ego ? Très bien, maintenant, recule ! ; fais-moi voir comment tu recules ! » Pour voir toutes ces choses… vous voyez, comme une pièce, vous devriez vous auto-observer. Et jouer des tours à vos ego et superego. En fait, ils vous jouent des tours. Une fois que vous êtes un maître, c’est vous qui leur jouez des tours.

Tant de fois j’ai vu, j’ai dit tant de choses, et elles sont encore… puis, après un certain temps, les gens commencent à en parler. Un ou deux mois plus tard, cela (mes paroles) s’ont assorties d’une preuve scientifique ou d’autres choses du genre. Vous l’avez vu, cela s’est souvent produit. Quand Je dis quelque chose, Je suis sûre de ce que Je dis. Je ne dis jamais que la vérité. Je sais que je ne dis que la vérité. Mais Je ne vais pas à l’intérieur pour savoir si c’est la vérité ou non. Je ne lis pas un livre pour le savoir. Je ne vous le demande pas. J’ai foi en Moi, entièrement foi en Moi. Quoi que je dise, c’est la vérité ; Je sais avec certitude que Je… quoi que Je dis s’avère. Mais ce n’est pas votre cas. Ce n’est pas votre cas que, quoi que vous disiez, soit vérité. Donc d’abord vous devez établir cet état cette affirmation : « Quoi que je dise sera la vérité ». Maintenant, comment faire ? La langue communication doit être telle que tout ce que vous dites soit vrai. Finalement, vos paroles s’avèreront. Et c’est pourquoi il devrait y avoir dévouement. Quel dévouement ? Pourquoi devrais-Je mentir ? Nul besoin de mentir. Même si Je dis des mensonges, la vérité — dans Mon cas. Les prétendus « mensonges ». Ce ne sont jamais des mensonges. Si Je dis à quelqu’un : « C’est un homme mauvais », son apparence vous fera dire : « Oh, Mère, c’est un homme si bon ! Comment pouvez-Vous dire une telle chose de lui ? » On avait un M. Michael comme ça. « Oh, c’est une personne si aimante, Mère.» » Quelqu’un a dit : « Mère, êtes-Vous jalouse de lui ? » Cela va aussi loin que cela, vous savez ! Mais quand il a montré ses vraies dents, les gens ont su. Donc, pour développer ce genre de compréhension de la vérité, tout d’abord, vous devriez absolument vous attacher à la vérité. Et la vérité est que vous êtes l’instrument de Dieu, que vous avez eu la Réalisation, que vous avez une conscience spéciale, que les gens n’ont pas. Maintenez-vous dans cette vérité. Et proclamez-la. Vous ne devez pas en avoir peur d’elle. Vous avez eu la Réalisation, nul doute à cela. Vous l’avez sentie. Dites-le : « J’ai reçu ma Réalisation sans rien faire, je sais que je suis une âme réalisée. » Soyez ferme sur ce point.

Dans cette manifestation de la vérité, vous devez être comme la lumière. La lumière affirme. Non seulement elle affirme, mais elle fait voir aux autres qu’elle brille. Elle montre aux autres : « Je suis la lumière, marchez dans ma lumière et si vous n’essayez pas de le faire, il se peut que je vous brûle ». C’est ce que l’on appelle — Je ne sais pas quel est le mot (en anglais) — « Tejavita », Tejas signifie : lumière qui transperce. Ce Téjasvita existe. L’acuité de la lumière. C’est la preuve de votre vérité.

Vous n’avez pas peur d’un Premier Ministre, Ministre ou Roi, ni de personne. « C’est un fait, la réalité : je sais que je suis une âme réalisée, que je suis la vérité ». Si vous dites « Je suis la vérité », tout ce que vous direz sera la vérité, pas de doute. Tout ce que vous ferez sera la vérité, pas de doute. Mais dites : « Je suis la vérité ». Pour cela, une véritable purification est nécessaire pour vous faire face complètement, dans le dévouement. Cela veut dire que vous accrochez à votre Mère, à Sahaja Yoga, et à cette vérité que vous avez trouvée. Et là, vous faites face aux autres.

Sans cela, vous ne pouvez le faire. C’est votre source. Vous êtes dans la vérité. Et c’est un tel pouvoir, une telle force ! Tous, si vous regardez : le Christ avait ce pouvoir, Mohammed avait ce pouvoir ; tous ces grandes incarnations avaient le pouvoir de dire la vérité, avec courage, et une telle manière d’affirmer que le gens l’acceptaient. Et ils étaient prêts à souffrir pour cela, cela leur était égal. Mais quelle que soit la vérité, elle doit être dite. C’est le premier point que les gens devraient savoir concernant le dévouement : que vous êtes dans le dévouement complet parfait, que vous n’avez peur de personne. Vous ne vous inquiétez pas ce vos pertes. Certains (grands maîtres) ont perdu leur tête, ils furent décapités. Des hommes les ont torturés.

Quelques personnes ont été… dépouillées de leur argent, ont été torturées de toutes les manières, mais ils pensaient que c’était pour la vérité, ils y sont restés fidèles. Certains d’entre eux étaient des imbéciles stupides ; ils défendaient quelque chose qui n’était pas la vérité. Ils l’ont fait. Maintenant, vous savez que vous reposez sur la vérité pour laquelle vous devriez être prêt à tout sacrifier (à soi-disant sacrifier). Car vous ne sacrifiez pas la vérité. Ce que vous avez essayé de sacrifier, c’est le mensonge. Pour cela, il faut des personnes fortes et courageuses et non pas à moitié engagées. Voyez-vous, demander Mon pardon du matin au soir. Qu’est-ce à dire ? A quoi ça sert puisque je vous pardonne à chaque instant. Mais vous, que faites-vous réellement ?

Quelle sorte de personne êtes-vous ? Réfléchissez-y ! Vous devez vous appuyer sur la vérité. Pour ce faire, force et courage sont nécessaires avec cette pénétration, ce « Téjasvita » en vous qui est la lumière, un phare. Mais en même temps, le dévouement total est requis la dévotion totale est requise. Supposons qu’il n’y ait pas d’huile dans cette lampe, la lumière s’éteindra. Il faut de l’huile. Elle s’éteindra. De même, Le dévouement est comme l’huile, en vous. C’est l’attachement, l’attachement total à votre Source. C’est ça le dévouement. Mais elle ne devrait pas vous donner d’autres idées que celle d’une lumière qui brille, corrige les autres et les guide sur leur sentier de vie.

Si ce n’est pas le cas, cela signifie que la source à laquelle vous êtes connecté ne s’écoule pas pleinement en vous et que votre lumière ne brûle pas convenablement. Dans la pratique du dévouement, ne croyez pas que vous vous en remettez complètement — dans un abandon total soi-disant, comme si vous n’étiez plus qu’un légume ! Voilà ce que certaines personnes pensent : que vous devenez comme des légumes. Au contraire vous devenez dynamique. Vous devenez le vrai pouvoir : non pas celui de détruire, mais celui de construire. Je veux dire que, pour détruire, vous n’avez pas besoin de beaucoup de pouvoir. Seulement pour construire vous avez besoin de pouvoir. Pour détruire, de quelle quantité avez-vous besoin ? De très peu. Vous pouvez détruire tout en en rien de temps.

Mais pour construire, vous avez vraiment besoin d’un grand pouvoir. Et ce pouvoir — qui est nourri, ou, qui coule en vous — doit être là. Pour cela le dévouement est nécessaire. Accroché à votre source de pouvoir, vous devez vous dresser avec fermeté et courage, sans aucune peur. C’est la vérité. C’est la vérité que vous devez atteindre. C’est très important. Mais, c’est seulement un aspect sur les deux qui existent. Ce n’est pas suffisant. Juste être la vérité, c’est un aspect.

L’autre aspect se manifeste quand la Source coule en vous, quand vous devenez la compassion. Vérité et compassion sont une seule chose. Vous ne le croiriez pas, pourtant c’est ainsi. Tout comme la mèche et l’huile s’associent pour former la lumière, c’est l’huile quand elle brûle qui donne la lumière. De la même manière, la compassion vous donne la vérité. Il n’y a aucune différence, si ce n’est l’état qui diffère. Vous ne pouvez pas voir la lumière qui est l’huile ni l’huile qui brûle. La compassion est à la fois la source et votre réserve. Vous obtenez votre compassion à partir de la source de compassion.

Voyez-vous, J’ai vu des gens qui veulent de la compassion de Ma part. Ils veulent que Je les aime. Mais en y réfléchissant bien, aiment-ils les autres de la même manière ? J’ai vu des personnes parler durement aux autres qui ensuite viennent Me demander pardon, ou encore qui font une chose rude simplement par caprice. « Mère, pardonnez-moi ». Mais quand vous demandez cela, Je voudrais savoir une chose : faites-vous preuve de compassion envers les autres ? Même avoir que Je vous ai pardonné — cette Source de pardon, cette Source de compassion — avez-vous fait preuve de compassion envers les autres, avez-vous fait manifesté votre compassion envers autrui ?

Voyez-vous, ce ne devrait pas être à sens unique. Si vous profitez de Ma compassion, vous ne devriez pas l’utiliser à sens unique, à votre seul avantage et tout oublier ensuite. Vous n’évoluerez pas ainsi !

Vous n’évoluerez jamais ainsi. Si vous voulez grandir, il faut emmagasiner cette compassion à l’intérieur de vous. La compassion et l’amour que Je vous donne doivent être engrangés en vous puis redistribués aux autres sinon, vous serez fini, vous ne serez nulle part. C’est la croissance qui est nourrie… pas seulement en absorbant d’un côté, mais en donnant aux autres. Sinon vous allez stagner. Il doit y avoir un flot vers à l’extérieur. Mais c’est une chose très difficile car les gens sont très bons quand il s’agit de demander la compassion de Mère… Ou alors, s’ils ont de la compassion, ce sera surtout pour des gens qui sont… disons… au… disons au Vietnam. Pas dans l’ashram.

Ils se soucient plus des Vietnamiens, vous savez. « Oh, Mère, nous nous inquiétons pour les Vietnamiens, nous collectons de l’argent pour eux, nous essayons d’envoyer de l’argent au Vietnam. » Et ici entre les ashramites, c’est la bataille. Ce n’est pas de la compassion, en aucun cas. Les sahaja yogis constituent une race différente, et ils doivent sans cesse se soutenir et veiller les uns sur les autres. Quand j’entends des sahaja yogis critiquer d’autres sahaja yogis, Je suis stupéfaite. Je suis vraiment stupéfaite. Parce que vous êtes une partie d’un même tout. Comment pouvez-vous critiquer ? Un œil qui critique une autre personne. Je ne peux tout bonnement pas comprendre. Je peux critiquer, d’accord. Mais le pouvez-vous ? Pourquoi devriez-vous vous critiquer les uns les autres ?

La seule chose que vous ayez à faire, c’est de vous aimer les uns les autres. Le Christ l’a dit trois fois. J’ai déjà dû le dire 108 fois : « Aimez-vous les uns les autres ». C’est la seule manière d’exprimer la compassion. Si Je vous ai donné de l’amour à tout moment, vous devez être patients avec les autres et les aimer. J’essaie parfois d’amadouer les gens, et je constate que les gens se mettent immédiatement à critiquer les autres, ou quelque chose comme ça. Maintenant, une chose de base à comprendre est que c’est lorsque notre compassion coule vers l’extérieur que nous obtenons la compassion de Mère. Il n’y a plus de place, j’ai trop fait le  » business  » de la compassion. Et je comprends maintenant qu’à moins que vous la fassiez couler vers les autres, comment vous donnerai-je ma compassion ? Je veux dire qu’il n’y a plus de place. Mieux vaut que vous en donniez, videz-vous un petit peu pour que Je puisse vous en donner davantage. C’est une affaire simple. A cet égard, il faut comprendre que la source ne peut pas s’écouler tant qu’elle n’en a pas augmenté le débit.

Comme la Tamise. Nous sommes allés voir la Tamise, l’endroit d’où elle part. C’est (d’abord) un petit, petit courant provenant de sept ruisseaux – petits, petits, très petits, l’on peut dire. Et c’est devenu la Tamise. Supposons qu’il ne s’élargisse pas, il s’arrêtera très vite. Il ne peut pas sortir, il ne peut pas avoir un débit normal. Ce n’est pas parce qu’il est en colère, ou énervé, ou quoi que ce soit du genre. Mais seulement par nature, son flux ne peut pas couler. Que faire ? Donc, il en est ainsi : il faut avoir de la compassion envers les autres. Il ne devrait pas s’agir d’une compassion formelle ou affectée, mais d’un sentiment naturel, très naturel, spontané, de l’intérieur. Ce n’est pas une expression de votre ego, ou superego, ou de sur-sentimentalité, mais une sorte de compréhension qu’il est un sahaja yogi, que vous êtes un sahaja yogi, que vous êtes frères. Pas à la manière des frères comme on connaît, mais un type différent de frères qui sont des frères spirituels.

Vous êtes des gens spirituels. Donc cette compassion doit se manifester. Tant que vous ne développez cette compassion, ces sentiments paternels ou maternels envers les autres — comprenez, Je suis mère d’une personne âgée d’environ 108 ans —. Vous devez vraiment materner les autres et avoir ce sentiment de compassion et d’amour pour eux. Ne pensez pas à votre propre confort, ne pensez pas à vos propres avantages, mais pensez au confort des autres. Vous devez réfléchir à ce qui pouvez faire pour mettre les autres à l’aise, plutôt que de voir ce qui vous mettra à l’aise. Ainsi, ce flux de compassion, quand il commence, vous voyez, le dévouement est complet. Car, « quoi que nous recevions de Vous, Mère, nous le donnons aux autres ». C’est cela le dévouement. Donc le flux de dévouement n’est pas à sens unique. Il est à double sens.

Vous vous accrochez à quelque chose, vous vous y connectez pour en tirer quelque chose, et vous le donnez aux autres. Et en fin de compte, cela atteint l’Etre collectif — cela signifie que cela atteint la Source. C’est avec cette lumière que nous devons comprendre. L’exclusivité, ou « Nous devrions — maintenant mariés —, nous devrions avoir un endroit séparé, nous devrions vivre à part »… D’accord, vous devez avoir peu d’intimité en tant que personnes mariées, Je ne dis pas le contraire. Mais en ce qui concerne la compassion, en tant que personnes mariées, vous devez être beaucoup plus compatissants. Mais vous ne vous préoccuperez que de vos propres enfants, de votre propre confort, de votre propre mari, de votre propre femme. Dans Sahaja Yoga, il n’y a pas de place pour de telles personnes. Tout est collectif. Quand vous apportez des bonbons pour votre propre enfant, apportez-en pour les autres enfants de l’ashram. Vous êtes une seule famille, et toute la famille doit suivre le même mouvement des vagues.

Je vous avais déjà dit que nous ne pouvons pas avoir des arrangements alimentaires distincts, séparer ceci et cela. De la même manière, nous ne pouvons pas avoir des niveaux de vie séparés pour des personnes différentes. Nous devons tous profiter de tout ce qui est apprécié par vous tous. Cela devrait être ainsi. Et cela doit être réalisé au niveau matériel. Sur le plan émotionnel, tout mariage qui est absurde, qui rend tout le monde malheureux est inutile. Mais les mariages sont faits pour rendre tout le monde heureux. Donc, avant de vous marier, pensez que vous ne jouez pas de tours. Jouer des tours dans Sahaja Yoga est très, très dangereux. Vous ne jouez pas de tours avec vos mariages ; vous n’essayez pas d’impliquer quelqu’un d’autre, en pensant que Mère vous pardonnera et tout ça.

Je vous pardonnerai. Mais votre ascension est difficile. Alors n’essayez pas de jouer des tours avec ce que vous avez fait auparavant, mais changez-vous complètement, transformez-vous complètement. Maintenant, vous changez votre attitude envers la vie. Vous pouvez le faire parce qu’elle a déjà changé Si vous essayez d’être l’ancienne personne, vous ne pouvez pas. Maintenant que vous êtes devenus des fleurs, vous ne pouvez plus devenir soudainement des feuilles. Maintenant tu es une fleur, et tu dois vivre comme une fleur. Et c’est ce dont vous devez vous souvenir : que la compassion est un tel flux, est une chose si naturelle pour un sahaja yogi. Ce n’est naturel pour personne d’autre.

Les autres personnes qui parlent de compassion, ou de ceci et de cela, ne sont, en fait, pas du tout dans la compassion. Ils agissent pour l’argent, pour un statut, pour la satisfaction de leur ego. Mais vous, vous avez de la compassion parce que vous en avez besoin. Très bien. Elle coule, la compassion, parce qu’elle doit couler. Et vous agissez par compassion à cause de la compassion. Il n’y a pas d’autre but derrière tout cela. Ce n’est qu’ainsi que vous obtiendrez quelque chose de nature permanente, de nature sthayi. J’ai vu des gens — comme Je le disais le matin — qui sont allés dans une organisation, en ont fait une belle organisation, et une fois qu’ils sont partis, l’organisation s’est arrêtée. Parce qu’ils ne donnent rien de substantiel à cette organisation. Et ce qu’il faut donner, c’est un grand cœur de compassion. Si vous ne donnez pas cela, une fois que vous vous éloignez, les autres sont de nouveau arides. Ce n’est pas une croissance. Par exemple, si vous apportez de l’eau, que vous plantez des choses et que vous arrosez cet endroit, alors il devient très beau, et vous pouvez dire que c’est une végétation très luxuriante. Mais dès que cette source d’eau est retirée, cet endroit se dessèche à nouveau. Mais Sahaja Yoga est différent. Dans Sahaja Yoga, vous ne poussez pas seulement telle une plante, mais aussi comme source de la plante. Si cette plante est retirée d’ici, placée quelque part, elle donnera de l’eau à d’autres plantes. Connaissez-vous cette nouvelle dimension que vous avez en vous ? Qu’une fois que cette plante aura été arrachée d’ici et emportée, elle ne mourra pas, pas du tout. Elle va grandir. Et elle en fera grandir d’autres. C’est un autre type de croissance que nous avons.

Et c’est une position très différente que la nôtre. Et c’est ce que Je veux maintenant : que vous tous, même si vous êtes déracinés et placés ailleurs … J’ai vu, quand Je demande aux gens : « déménager d’ici et aller là », ils ont juste peur. « Vous devriez aller là et faire ceci » — ils ont peur. Vous êtes une plante qui peut non seulement aller et prospérer en tout lieu mais vous donnerez la nourriture nécessaire aux autres plantes. C’est ce que vous êtes. Ne vous fixez donc pas à un seul endroit. Si vous vous accrochez, alors pensez qu’il doit y avoir quelque chose qui cloche avec ce lieu. Si vous vous fixez à un endroit comme de la colle, c’est très dangereux. Et soyez sûrs que vous devez vous détourner d’un tel endroit qui vous colle.

Cela ne veut pas dire que, comme les personnes ici, vous ne restez jamais à la maison, vous courez tout le temps. Ça ne veut pas dire cela. Encore une fois, je dois marteler ce point. Parce que sinon, les gens sont ici… ils fuient tout le temps leurs maisons. Ce n’est pas ça. Le fait est que vous ne devriez pas être collé à quoi que ce soit et ne pas avoir peur de quitter n’importe quel endroit, parce que maintenant vous êtes des sahaja yogis. Vous avez rejoint l’océan, et l’océan peut vous emmener partout. Préparez-vous donc à aller n’importe où parce que vous devez emporter cette compassion partout. Et pour faire prospérer le Royaume de Dieu, vous devez Le servir. Et ce service n’est possible que si vous savez que vous êtes ici pour une très importante mission, de nature universelle.

Pas seulement pour l’Angleterre, l’Inde ou l’Amérique, pour une mission mondiale, qui est le summum de notre évolution. C’est la chose la plus élevée que nous devons faire pour notre Création et pour notre Créateur, et vous êtes choisis pour cela. Ne détournez donc pas votre attention vers quelque chose qui n’accomplit pas votre propre manifestation. Jetez tout cela. Ne gaspillez pas votre énergie. Et votre manifestation est votre compassion, votre amour. Mais elle ne doit pas pour autant rester rationnelle. Tout ce que je vous ai dit, c’est juste pour vous mettre dans une condition où vous commencez à absorber les vibrations autant que vous donnez les vibrations. C’est une action, une chose qui se passe en vous. Ce n’est pas (le résultat) de la rationalité, de d’une pensée.

Ce n’est qu’en disant ces choses que j’ai vraiment interrompu le cours de vos pensées. Vous devriez permettre que cela vous arrive. Juste avec la conscience vibratoire, vous devriez vous juger vous-même : « Suis-je celui qui donne des vibrations aux autres ? Est-ce moi qui ai stocké ces vibrations, ou est-ce moi qui vais être ruiné ? » Tout cela vous donnera une grande signification, et un emploi. Comme Je l’ai dit, « employé de Dieu ». Si vous avez des questions, interrogez-Moi.

Sahaja Yogi : Mère, si on s’énerve contre les gens à un moment donné, est- à cause d’une tendance ou à cause d’une entité négative ? Ou est-ce juste une tendance à réagir comme ça ?

Shri Mataji : Voyez-vous, si vous vous fâchez en vous-même, et si vous êtes sûr de ne rien faire de mal, pour un Sahaja Yogi il n’est pas nécessaire de dire dehors que vous êtes en colère. Ce n’est pas la peine. Cette colère elle-même est un pouvoir.

Et vous devriez faire votre bandhan et tout ce que vous voulez faire. Mais vous ne devriez pas montrer que vous êtes en colère. Vous devriez garder le silence. Parce que vous pouvez l’être ; vous êtes dans l’axe, vous n’êtes pas à la périphérie. En fait, la colère est juste de voir votre colère et d’utiliser cette colère à cette fin. Et une fois que vous commencez à faire ça, cette colère va fonctionner toute seule. Cette colère fonctionnera d’elle-même. Et vous serez étonné de voir à quel point… mais vous devez apprendre à voir votre colère comme elle fonctionne. Toutes ces choses sont importantes. Vous avez vu que parfois, on a juste à crier sur les bhoots – ils s’en vont. Et beaucoup de fous ont ainsi été guéris.

Mais vous, vous ne faites pas tout ça, c’est pour Moi. Vous devez toujours être décent, avec décorum et tout ça. Mais si la colère est due à votre nature, ou à une tendance, ou hors de contrôle, alors c’est une chose néfaste. Si elle est hors de contrôle, alors c’est une mauvaise chose. Si vous vous emportez parce que vous perdez le contrôle, alors c’est une mauvaise chose. Je peux être très en colère, mais je suis complètement sous contrôle : Je sais que je suis en colère, où est le bhoot, comment il s’enfuit ; je peux le voir. Mais vous ne pouvez pas voir le bhoot, vous ne pouvez rien voir. Il n’y a donc pas besoin que vous vous mettiez en colère, que vous vous montriez votre colère. Mais si vous avez une colère – disons, par exemple, qui vous rend incontrôlable – alors il y a un mantra pour cela : Shanti [paix]. « Ya Devi sarva bhuteshu Shanti rupena samsthita. » Vous devez demander ce bonheur, cette paix. C’est un mantra pour vous. Pour contrôler ton tempérament, il faut se dire : « Ya Devi sarva bhuteshu Shanti rupena samsthita. » Donc Shanti est le point – le point de l’axe est cela – d’où vous êtes témoin de tout. Vous êtes en Shanti, vous êtes en complet…. vous n’êtes pas dans la tourmente même si vous êtes en colère. Vous n’êtes pas dans la tourmente. Ce qui est colère, c’est le pouvoir, et le pouvoir prend le contrôle. Mais à moins et jusqu’à ce que cela soit réalisé, ce que vous devez faire est de vous mettre dans une position où vous êtes en paix.

Donc je pense que c’est un très bon mantra – c’est-à-dire, « Ya Devi sarva bhuteshu Shanti rupena samsthita. » Pouvez-vous le dire ? Donc le Shanti est votre forteresse. Mais la paix ne signifie jamais la lâcheté. Ne traitez jamais la lâcheté de paix. Une personne pacifique n’est jamais lâche, parce que rien ne peut la transgresser, rien ne peut la dominer. Il n’est jamais possible que la lâcheté et la paix puissent aller de pair. Mais ton pouvoir est à l’intérieur, pas à l’extérieur. Pour que tu ne montres pas ton pouvoir de colère dehors. Mais juste un peu de colère contre n’importe qui – vous verrez que ça va marcher.

Mais d’abord établissez cette position en vous où vous êtes l’axe, où vous ne laissez pas la colère vous envahir la tête. C’est la croissance. C’est la croissance, le fait que vous soyez en paix. Aussi…. Une autre question ? Très bien, satisfait maintenant ? Les deux colères sont à connaître. Celle qui est détachée est parfaitement ok ; la colère qui vous implique – trouvez y une solution. Alors, jugez vous-même ce qu’il en est. Bonne question.

Posez des questions.

De tels intellectuels sont assis ici. Posez-moi quelques questions.

Sahaja Yogi : Mère, quels sont vos plans pour répandre Sahaja Yoga à l’extérieur ?

Shri Mataji : Quels sont mes projets ? Je ne planifie rien. Vous voyez, je ne planifie pas, parce que je ne sais pas jusqu’où Mes instruments sont prêts, en fait. D’abord, maintenant Mon seul plan – si J’en ai – est de vraiment préparer Mes armes correctement. Une fois qu’ils on les aura arrangées, on les réparera. Vous voyez, tant que vous ne savez pas jusqu’où votre bombe peut tomber, comment pouvez-vous la planifier ? Donc, tout d’abord, Je dois mesurer le pouvoir de Mes enfants, leur puissance. C’est ce que j’essaie de faire maintenant – c’est de leur faire prendre conscience des pouvoirs qu’ils peuvent utiliser.

Comme, vous voyez, Hanumana, quand il est né et quand il a grandi, il a oublié ce temps, et il a oublié ses pouvoirs. Il fallait donc lui rappeler que « Tu es telle et telle puissante personne. Tu ne sais pas quels sont tes pouvoirs, et tu as avalé Surya (le soleil). C’est ce que tu as fait dans ton enfance. Tu es né avec ce pouvoir, mais maintenant, après avoir grandi, tu as… un peu… un peu oublié, et tu avais peur de les utiliser, et c’est… on dirait que tu es en position dominante. Mais c’est là. Si tu essaies juste de te souvenir d’eux, ça viendra. » Ils ont un pouvoir énorme, ces gens ont un pouvoir énorme. Mais ils doivent les assumer et s’y tenir.

S’ils ne le font pas… Vous voyez, si je leur dis : « Maintenant, vas dans cette maison » – « Oh, Mère, il y a peut-être un bhoot qui est là. » Une personne possédée vient dans l’ashram – ils ferment tous leurs portes : « Oh mon Dieu, ce bhoot est arrivé. » Ou quelque chose comme ça, pire encore.

Djamel : Mère, je puis-je Vous demander quelque chose ? Comment pouvons-nous faire face, Vous voyez, il y a un problème, un gros problème dans Sahaja Yoga, vous savez. Ce sont ceux qui se dévouent à Vous aux dépens des autres.

Shri Mataji : Ceux qui Me sont dévoués ?

Djamel : Tous ceux qui utilisent l’excuse de leur dévouement à Vous, Mère, parfois pour opprimer les autres.

Shri Mataji : Ils sont quoi ?

Djamel : Parfois, les gens se servent de leur dévotion pour Vous aux dépens des autres ou-

Shri Mataji : Une fois de plus, c’est la même chose, Djamel. Tous ceux qui font ça, je parle de tout ceux qui font ça.

Si vous utilisez votre dévotion pour opprimer les autres, très bien, c’est à vous de voir.

Personne ne peut être opprimé parce que votre esprit ne peut être opprimé. Supposons deux personnes X et Y. Y essaie d’opprimer X. Que va-t-il opprimer ? Il ne peut pas dominer son esprit, n’est-ce pas ? Le premier point est clair. Maintenant, si cette personne est attachée à Moi, personne ne peut l’arrêter.

Vous êtes tous en relation directe avec Moi pas à travers un intermédiaire.

(et il ne peut y avoir d’intermédiaires entre vous et Moi). Si vous voulez accepter quelqu’un entre nous, je ne peux rien y faire. Mais autrement, vous avez tous directement accès à Moi. Vous pouvez tous faire grandir connaître votre esprit. Personne ne peut vous dominer. Chacun a la liberté totale de faire grandir son esprit, de connaître son esprit. Et l’esprit est quelque chose qui ne peut être dominé par personne. Maintenant, supposons que quelqu’un essaie de vous stresser. Comment fera-t-il ? Il dira : « D’accord, nous n’aurons pas ce tapis, nous aurons celui-ci. » Prenez-le !

Quelqu’un va dire : « Je vais me jeter dans la mer ». Saute ! Allez, saute maintenant ! Qu’est-ce que ces personnes vont perturber en vous ? Voyez, voyez simplement cela. Pas votre évolution spirituelle. Le peuvent-ils ? Et voilà comment commencent les soucis. Vous voyez, dans le monde matériel… par exemple, dans un ashram, si quelqu’un dit : « Bon, nous voudrions mettre une photo de Mère ici. » L’autre dira : « Non, nous allons la mettre là. » Que vous la mettiez ici où là ne fait aucune différence. Ma photographie va agir. Même lors d’un puja, j’ai vu des personnes dire : « Non, Mère s’assoit ici, ne mettez pas vos pieds en direction de Mère. » C’est commun, tout le monde sait que cela ne se fait pas. Et pourtant, des personnes répondront : « Non, nous voulons les mettre ainsi. » D’accord, laissez-les faire. La prochaine fois ils ne le feront pas parce qu’il sauront que c’est incorrect. Ils trouveront (par eux-mêmes). Alors, vous voyez, personne ne peut opprimer quelqu’un d’autre.

Je suis ici pour corriger. Quand vous comprenez que vous n’êtes pas parfait, l’autre non plus, que nous nous corrigeons tous, que nous sommes tous en train d’évoluer, et que Mère est là pour veiller sur nous alors, nous ne penserons plus jamais comme cela.. J’ai vu également des gens qui disent que deux Sahaja Yogi parlent à d’autres Sahaja Yogis. L’un d’eux est très dominateur et l’autre est très fâché de voir que le premier est dominateur. Dans ce but, si vous restez silencieux, vous le dominerez toujours. Les gens vous écouteront et non lui. Mais si vous commencez à dire : « Oh, ne dis pas ceci… ! », il penseront qu’il s’agit de deux coqs au combat. A ce moment même, votre attitude plus sage lui donnera une chance de comprendre. Or, ce qui arrive, c’est qu’une personne domine et l’autre essaie de faire de même avec des choses extérieures : le spectacle est ainsi terminé ! Nul besoin de dominer une autre personne avec des signes extérieurs ; elle se calmera d’elle-même si vous montrez la dignité de votre silence et de votre compréhension de Sahaja Yoga.

Inutile de dire à ce moment: « Tais-toi, assieds-toi, tu ne fais rien. » C’est absolument faux. Ils le font, je l’ai vu. En Ma présence, je l’ai vu. Parce qu’on vit toujours à mi-chemin entre ici et là. La façon dont nous résolvons le problème… disons, vous devez faire des affaires. Il y a deux personnes qui font des affaires. Une personne dit quelque chose, une autre dit : « Pourquoi tu as dit ça, tu ne devrais pas dire ça. » Cette personne lui répond : « Tu ne devrais pas me corriger. »

Comme ça, le combat commence. Mais ça n’aide pas du tout… là aussi. Dans le Sahaja Yoga, cela n’aidera jamais. L’autre ne peut gagner que par sa dignité. Par ses méthodes tranquilles, en abordant une personne correctement. C’est comme ça que les leaders se lèveront. Ils n’arriveront pas en écrasant quelqu’un d’autre, jamais de la vie. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas un bon leadership. Un bon leadership est jugé en fonction de la façon dont vous gérez la situation.

Pas comme lorsque vous mettez un homme à terre. Vous avez vu tellement de fois : Je me tais, c’est tout. Ça marche. Il n’est pas nécessaire que vous criiez à ce moment-là. Ce n’est pas la peine. Et cela crée une très mauvaise impression et un très mauvais leadership. Tout d’abord, vous ne pouvez pas être dominé. C’est un fait, c’est une vérité. Vous pouvez grandir dans votre spiritualité, quoi que les gens puissent essayer de dominer dans les choses du monde. Dieu merci, nous n’avons pas d’organisation. Dieu merci, nous n’avons pas de secrétaires, de secrétaires adjoints, de sous-secrétaires, de secrétaires suppléants, de secrétaires supérieurs, de secrétaires inférieurs – nous n’avons pas ces absurdités.

Sinon, même cela aurait créé des situations de domination. Les gens se seraient alors battus contre cela. Nous n’avons donc pas ce problème. Nous n’avons pas de problème d’argent, parce que nous n’avons pas toutes ces idées absurdes. J’ai résolu ce problème en n’ayant aucune institution, aucun poste. Tout le monde est en poste.

Mais le poste le plus important est celui qu’occupe votre esprit, et que vous établissez. L’attention n’est pas là, elle est plus orientée vers l’ego. Tout cela est orienté vers l’ego, vous ne pouvez pas combattre l’ego avec l’ego, vous ne le pouvez pas. Vous ne pouvez combattre l’ego ou le superego qu’avec l’esprit. Jusqu’à quel point Je vous domine ? J’absorbe aussi votre agression.

Et jusqu’où Je vous domine ?

Si Je dois vous corriger, Je vais de l’avant et Je le fais, et je vous informe que je vous corrige, que vous aimiez cela ou pas. Et vous voyez le résultat, tout va bien. Si vous avez cette capacité, faites-le. Mais il vous manque cette maitrise, vous ne pouvez pas agir de cette façon. Alors soyez prêt à ne pas, au moins, gâcher le processus de Sahaja Yoga. Une personne parle trop ? D’accord, les autres diront : « Il n’est bon à rien mais cet autre est sensé ! », Mais si vous vous bagarrez tous les deux, alors je ne sais pas.

C’est … ne manifeste aucune sagesse ou progrès, n’est-ce pas ? Alors ? Ceux qui pensent qu’en dominant dans de très petites choses ils vont accomplir quoi que ce soit, ils ont tort. En fait, Je l’ai vu —Mes petits-enfants sont des âmes réalisées —, ils ne sont pas affectés par tout ça, ils n’agissent pas ainsi. Ils n’ont pas ce genre de querelle. « Où garder ceci ? », « Que faire de cela ? » ; Ils n’ont pas ça. Du tout. Au pire, ils se disputeront pour un chocolat par exemple, au pire. Mais sur les questions de spiritualité, ils ne se battent jamais. Sur les questions de spiritualité, ils ne se battent jamais. C’est un sujet sur lequel on ne devrait pas se battre, on ne devrait pas argumenter. C’est le point qu’il ne faut pas discuter, puisque la Vérité est unique. Qu’est-ce qu’il y a à argumenter ? Vous avez vu tous ces saints, voyez-vous, ceux qui ont parlé de Moi. Que disent-ils ? Tous disent la même chose à Mon sujet. Ils ne peut y avoir de querelles entre les saints, n’est-ce pas ? Si la Vérité est unique, comment il y aurait-il une querelle ? Mais comme (chez les hommes communs) l’un est faible, l’autre dominateur, l’un et l’autre doivent atteindre cet état (de conscience).

Mais le mieux c’est d’être plus digne, plus mature, davantage bienveillant… Les gens vous feront confiance car vous deviendrez le guide. Argumenter ne vous mènera nulle part, Je peux au moins vous dire cela. Inutile de vous disputer entre vous. Si vous devez argumenter, vous devez argumenter avec les autres, pas entre vous. Sinon maintenant ? Quoi d’autre ? De quoi s’agit-il ?

Une autre question ?

Sahaja yogini : Mère, dites-nous s’il-vous-plaît comment… comment lutter contre notre ego avec l’Esprit ? Comment feriez-vous ?

Shri Mataji : Comment combattre l’ego …

Sahaja yogini : … l’ego avec l’Esprit.

Shri Mataji : Voyez-vous, vous ne devez jamais combattre votre ego. Si vous tentez de le combattre, il vous dominera davantage. Ce n’est pas la façon de le battre, (croire que) l’ego est là et vous le combattez : « Oh ! je vais te boxer ! » avec cette méthode, il grossira, voyez-vous ? Plus vous le boxez, plus il grossira. Ne combattez jamais votre ego. La seule manière est de le regarder. Votre attention est très importante, votre attention est maintenant illuminée. Quoi que vous voyiez est ramené à sa juste taille. Il est amené à sa juste taille. Disons, l’ego, s’il est démesuré, regardez-le simplement. C’est-à-dire, regardez-vous dans un miroir, et vous dites : « Oh ! M. Ego, comment ça va ? » Alors il diminuera. Mais le combattez pas. Il doit juste être vu. Plusieurs types d’ego peuvent être là. Si vous être très instruits, vous êtes dans l’ego. Si vous n’est pas instruits, vous êtes dans l’égo, parce que vous devez tenter de montrer que vous avez quelque chose. Il y a plusieurs types d’egos. Alors le mieux est de voir par vous-même ; c’est pour ça que Je dis : « Faites face à vous-même ». « A vous-même » signifie à votre Esprit.

Sahaja yogi : Mère, il en va de même pour le superego ?

Shri Mataji : Oui, c’est à peu près ça. Pour le superego aussi, ne pas être effrayé. Vous devez simplement dire, « Va-t’en ! Je te vois très clairement, tu es là. Va-t’en de là ! Comment oses-tu m’effrayer ? Je suis l’Esprit. Je suis l’Esprit, comment oses-tu agir ainsi ? » Voilà comment. Voyez-vous, l’ego vous rend idiot. Complètement. L’ego vous rend idiot. L’ego fait de vous un idiot, complètement. Et le superego fait de vous un lâche. Il fait de vous un lâche. Alors, comment le combattre ? « Je ne vais pas être un idiot » — si vous dites ça, l’ego partira. Si vous voulez être un idiot, il sera là pour vous aider. Si vous voulez être un idiot, très bien, appelez M. Ego. Vous serez un idiot, c’est simple et direct !

C’est le plus facile. Le plus facile. Si vous voulez devenir un idiot, c’est chose simple que d’appeler l’ego. « Venez, M. Ego, et installez-vous en moi » — et tout de suite … c’est un arrangement très simple. Et le superego, si vous êtes un lâche, il s’assoit sur votre tête. Dites : « Je ne vais pas être [un lâche] … ». Ham Ksham, comme Je vous l’ai dit, est le mantra pour l’Agnya. Soit vous devez dire : « Je suis » ; soit : « Je te pardonne. »

Sahaja yogi : Mère, puis-je Vous poser une question semblable à ce qu’il a dit au sujet du superego ? Je serai précis. J’ai toujours des problèmes avec mon appétit. Je fais des excès alimentaires ici. Et j’ai vraiment peur — je ris parce que c’est absurde — de devenir gros. Et j’ai vraiment très peur, je pense beaucoup à la nourriture, tout le temps. Pourtant, je sais qu’avec Vous rien de mal ne peux m’arriver.

Shri Mataji : Très bien, la tout de suite tu vas faire quelque chose. Tu mets ta main gauche vers Moi, et

la main droite vers l’extérieur.

Elle a l’Hamsa ici, bloqué. Ici, vous voyez l’Hamsa. Dites-lui de venir. … Entrez, entrez. Qui est là ? Désolée. Mettez (le doigt sur) l’Hamsa, Je ne l’ai pas vu clairement.

Bonjour [Shri Mataji parle en hindi]. Nous vous attendions !

Avancez, vous pouvez avancer un peu. Il y a beaucoup de monde ici. [Shri Mataji parle en hindi].

Shri Mataji : Quelle heure est-il ?

Sahaja Yogi : Neuf heures un quart, neuf heures quinze.

Shri Mataji : Neuf heures un quart …

Comme Je vous l’ai dit, cette relation avec vous-même doit être tyrannique. Vous devez le brider.

Vous devez absolument clarifier pour vous-même « Je dois me perfectionner si je dois donner cela, mon être à Dieu. Il doit être parfait. » Deuxièmement, si vous devez entretenir une relation avec les autres, ce doit être une relation idéale. Un sahaja yogi avec un sahaja yogi – ça veut dire, quelque chose de formidable. Simplement, la plus formidable des relations.

Avec votre sœur, avec votre frère – ce doit être idéal. Et en collectivité, on se doit d’être pragmatique. En collectivité, nous pouvons changer de direction, on ira où on voudra, où elle nous porte ; on s’en occupera. Mais autrement … Voyez, par exemple, prenez un avion. C’est la même chose. Un avion, quand il est en l’air, il peut aller où il veut. Mais les vis fixées dans un avion le sont idéalement. Elles ne vont pas commencer à (se dévisser) … Par exemple le siège du pilote ne recule pas, et l’arrière n’avance pas, vous voyez. La relation est maintenue.

D’accord ? Et les vis qui sont fabriquées — ou quoi que ce soit qui est fabriqué —, (tout) est parfait. Mais l’avion, lui, n’est pas fixé. Il peut aller vers le sud, vers le nord… où il veut. Néanmoins, les choses à l’intérieur sont en corrélation les unes avec les autres dans de telles proportions qu’ils ne peuvent bouger de leurs positions idéales. Je donne cet exemple parce que vous êtes là. Vous le comprendrez mieux maintenant. Et ces choses que vous avez produites… sont elles-mêmes parfaites. Si elles sont imparfaites, il y aura un problème. C’est comme ça.

Si vous comprenez cette chose simple sur les relations et l’attitude, Vous n’aurez jamais de problème. Votre relation avec un Sahaja Yogi doit absolument être une relation idéale. Sinon, certaines vis sont défaites. Essayez de les rendre idéales. Disons, qu’il y a une personne. Vous voyez qu’une personne est dans l’égo, ou quelque comme ça. Essayez de voir ce qui ne va pas en vous, tout d’abord : « Suis-je parfait ? Suis-je correct ? Ou suis-je tout aussi dominateur, suis-je tout autant dans l’égo ?

Très bien, si je le suis, alors je ferais mieux de me corriger. Mais si je ne le suis pas, si je suis une bonne personne, ainsi je ne suis pas dominateur – alors je devrais essayer de réduire son égo en lui faisant des choses sympa, en créant une belle relation avec lui. » Essayez d’être bon avec lui, pour que son égo diminue. Arrangez-vous, d’une manière ou d’une autre, pour d’établir une relation idéale. C’est absolument simple. Je veux dire, Je ne comprends pas ce que je dois en dire. Vous savez tout. Que ça doit être correct. Voyez maintenant, la relation entre cela et Moi doit être correcte, pour que ça ne me brûle pas n’est-ce pas ? C’est vraiment … dans la vie aussi, nous devons faire la même chose – Cette relation avec les autres doit être idéale pour créer les meilleurs résultats. C’est si concret ; Je ne sais pas quoi dire de cette chose. Et vous devez être parfait car vous êtes l’unité (de mesure). Et le tout peut être pragmatique. Alors seulement, il peut l’être. Mais ici tout est à l’envers. Les vis sont pragmatiques, la relation est imparfaite, et la collectivité est absolument statique. Elle ne bouge pas. La collectivité … « Après tout, nous sommes collectifs, liés les uns aux autres. Comment pouvons-nous bouger, Mère, nous sommes statiques maintenant ? Nous sommes liés les uns aux autres nous ne pouvons pas bouger, » Vous voyez. Comme le Rocher de Gibraltar. Puisque tu es ingénieur en aéronautique, tu devrais comprendre cela, mieux que n’importe qui d’autre, cet exemple.

Quoi d’autre, comme question ?

[A quelqu’un] : Comment vas-tu ? Ça va ?

Je demande

Quelle autre question ?

Rustom : Shri Mataji, pourriez-Vous dire quelque chose sur maintenir notre attention pour qu’elle reste là où elle doit être et qu’elle ne soit pas détournée vers les choses triviales ?

Shri Mataji : Rustom a posé une question très pratique, c’est vrai, qui est : « (Comment) maintenir l’attention où elle doit être »

Vous voyez, pour tout il vous faut faire des exercices — abhyasa — pas avant la réalisation, après la Réalisation. Le meilleur moyen est d’apprendre comment vous regarder vous-même. Là maintenant, assis là (où vous êtes), mettez-vous simplement dans une posture d’où vous vous regardez vous-mêmes : « Que suis-je en train de faire ? »

Ça, c’est l’abhyasa, c’est l’étude. A part les mantras, en dehors de quoi que ce soit, l’abhyasa c’est l’exercice, l’exercice de devenir le témoin. Et le témoin est l’état de l’Esprit. Là, l’attention ne s’en ira pas. Je veux dire que vous verrez tout, c’est là, ; mais l’attention sera à l’intérieur. Essayez de mettre cela en pratique : « Suis-je un témoin ? »

Maintenant, disons, les gens disent : « Oh ! mon Dieu ! c’était terrible, Mère. Il y a eu ceci, et cela. » Vous voyez, vous n’êtes pas un témoin. Comment pouvez passer un moment terrible, si vous êtes l’Esprit ? Vous passez un moment terrible seulement quand vous n’êtes pas l’Esprit.

Si vous pouvez voir le tout comme une pièce de théâtre qui est jouée, alors vous ne passez pas un moment terrible, mais ce qui est à l’extérieur de vous passe un moment terrible, et vous le regardez.

C’est ainsi que l’attention peut être très bien maintenue si vous pratiquez abhyasa, exercez-vous tout le temps à être témoin. Disons, vous sortez, vous voyez quelque chose, essayez simplement de le voir, sans y penser. Soyez un témoin de l’ensemble. La joie sera totale, et puis vous serez absolument paisible. Votre attention sera complètement illuminée.

Et l’inspiration que vous recevrez sera considérable.

Vous voyez, ça fonctionne. Ça fonctionne. Essayer d’observer. Et cela a une formidable mémoire, si vous savez comment observer. Je veux dire, pour Moi, si Je vois quelque chose … En fait, pour Moi c’est comme un film dans Ma tête. Si J’ai vu cette pièce, alors Je sais ce qu’il y a dans ce croquis. Je sais tout : comment vous êtes assis, quelles postures vous avez pris, vos vêtements ce que c’était… tout est comme un croquis. Vous voyez, ça vient à Moi, comment une image, absolument. Pas de cette vie, mais de plusieurs vies.

Parce que c’est un système d’enregistrement, ça enregistre, le mieux. S’il y a des pensées, ça vient interférer, vous voyez. Là, il essaie de M’enregistrer sur la bande, si une chose vient entre les deux, rien de rentrera. Et puis il n’y a rien entre les deux et vous voyez simplement au travers, vous enregistrez tous ce qui est important. De plus, vous en serez surpris, vous ne vous souvenez pas des choses sans importance.

C’est comme les gens aujourd’hui, ils vont dans un village ou ailleurs. Ils enregistreront : « Oh ! mon Dieu, c’était très sale, ceci s’est passé, nous sommes allés là-bas, et nous avons dormi sur le ciment » par exemple. Ou : « et puis nous sommes entrés, et il n’y avait pas de vraies chaises pour s’asseoir. Et les chaises étaient si dures, et mon dos a commencé à me faire mal. » De toutes ces choses, ils souviendront.

Et alors qu’est-ce qui se passe ? « Oh ! mon Dieu ! Je n’ai pas pu avoir ma Réalisation. »

Tout (ce qui était) si mauvais — vous voyez, tout comme le journal —, que de mauvaises nouvelles. Mais pour une personne qui est une âme réellement réalisée, il ne le voit pas. Je veux dire, vous ne sentez rien de sale, vous sentez toujours quelque chose de bon. Vous ne le sentez pas, vous ne pensez jamais à une chose sale. Partout où vous allez, c’est beau. Même si vous ne voyez que le sable, vous y voyez le motif. Même si vous voyez une colline desséchée.

J’ai vu certaines personnes qui étaient partis. Je leur ai dit : « Regardez la beauté des de ces vallées, dans le Maharashtra » Ils ont dit : « Mère, qu’est-ce qu’il y a de beau ? Ce n’est pas couvert de d’arbres. » J’ai dit : « C’est ça qui est beau, voyez les motifs. » Ils ne pouvaient pas voir les motifs que Je voyais. Mais si vous Me demandez « Qu’est-ce que cette vallée ? », Je le sais aussi. Parce que Je connais les motifs de toutes les vallées, comment elle a bougé, comment se sont formés les motifs et tout cela. Parce qu’ils ne le voient pas, vous voyez, ils ne peuvent pas voir la beauté parce qu’ils cherchent les défauts. Ou plutôt, vous voyez : « Les arbres anglais sont mieux, disons, que les arbres X, Y, Z. Alors ceci n’est pas mieux. » Ils commencent par être partial. Mais vous, vous êtes au niveau de l’absolu, vous percevez l’absolu dans toute chose. Tout est à vous. A quoi bon juger ?

Sahaja yogi : Mère, peut-être pouvez-Vous voir la beauté car Vous êtes l’Artiste.

Shri Mataji: Eh ?

Sahaja yogi : Peut-être pouvez-Vous voir la beauté car Vous êtes l’Artiste.

Shri Mataji : Je suis l’Artiste et Je suis l’Art. Mais qu’en est-il de vous ? Qui êtes-vous ? Vous êtes …, Vous êtes (chacun) celui qui est créé, et vous pouvez créer, et vous pouvez devenir l’artiste. C’est ce que Je dis : vous n’êtes pas seulement la lumière, mais aussi la lumière qui apportera la lumière aux autres. Et, aussi, vous soutiendrez cette lumière que vous avez illuminée. Telle est la différence entre vous et les autres personnes. Non seulement vous serez un artiste, mais aussi vous apprécierez l’Art de l’Artiste. C’est ce que vous possédez. Vous ne savez pas, vous n’êtes pas conscients de vos pouvoirs. C’est une chose dynamique qui vous est arrivée, (et) que vous devriez intégrer.

Mais notre attention est sur :  » D’où vient la poussière ? d’où vient la saleté ? vous savez ; d’où vient la laideur ici ?  » Si votre attention est sur la laideur — les gens Me disent : « Il y avait…, c’était laid. » J’ai dit : « Je n’ai pas vu. J’ai seulement vu la façon qu’avait l’éléphant de se tenir, vous voyez. La façon dont il levait la patte, et la façon dont il levait sa trompe. Je n’ai jamais vu la partie sale. Où était-ce ? » — « A l’arrière. » J’ai dit : « Je ne suis jamais allée derrière. »

Si votre attention est sur… même sur la description d’une personne. Vous demandez à quelqu’un : « Comment est-il ? » : « Il est… Tous ses… » Je veux dire que des petits détails curieux vous viendront en tête. Même les photographes, Je l’ai vu, ne prendront les photos que lorsque que vous êtes dans une posture étrange, vous voyez ; quand votre visage est un peu tourné… En fait, c’est comme chercher la laideur, chercher les erreurs, chercher ce qui ne va pas. Si vous faites ça tout le temps, vous ne pouvez pas être une personne heureuse. A tout le temps chercher des défauts, et des fautes, et des erreurs et de la saleté, et la laideur… Je veux dire, vous cherchez les ennuis. Vous en demandez. Comme quelqu’un qui dirait qu’il y a trois ou quatre fossés ici. Je dis : « As-tu sauté dans l’un d’eux ? Saute dedans c’est mieux. Ainsi, une fois pour toute, tu ne verras plus aucun fossé. » Tu ne vois pas tous les terrains de jeux, tu ne vois que les fossés. Pour en obtenir quoi ? Une même chose peut sembler laide pour une personne avec cette attitude, qui veut tout voir laid. Mettez à l’épreuve vos comportements. Essayez de voir le bon chez les autres. Essayez de voir,… peut-être pas … Je ne parle pas des autres personnes, mais au moins pour les sahaja yogis vous pouvez le faire. Essayez de voir le bien en eux ; ce qu’il ont fait de bien à Sahaja Yoga, ce que vous leur devez, comment s’entendre avec eux. Pourquoi ne pas voir le bien en eux ?

En les encourageant, en étant bon avec eux, vous aidez Sahaja Yoga. Mais vous voulez aider votre ego, parce que vous êtes très “sage”. Donc, seulement après, en appréciant une autre personne, vous avez de meilleures relations. C’est vraiment très simple. Vous voyez n’importe quel film, il y a deux personnages qui se parlent comme s’ils aboyaient l’un sur l’autre. Qu’est-ce que cela coûte d’être agréable, d’être gentil, de dire des choses gentilles ? Dès qu’ils voient quelqu’un : « Mon Dieu ! Tu es devenu très laid ! » C’est le plus beau compliment ! C’est la nature humaine de voir les fautes des autres, de voir ce qui ne va pas chez les autres.

Vous voyez, ils verront (ce qui ne va pas) dans tout. Quelqu’un est très ordonné ? Alors cette personne est mauvaise. Quelqu’un est très désordonné ? Cette personne est mauvaise. Dans toute choses. Mais pourquoi ne pas être concerné par vous-mêmes, (voir) que quelque chose en vous n’est pas en ordre ? Et qu’à l’intérieur de vous, c’est vraiment dérangeant ? Pour Moi, ça ne fait aucune différence, vous l’avez vu. Ça ne fait aucune différence. Si vous le dites, Je dormirai là. Si vous le dites, Je dormirai sur… sur l’herbe là-bas. Pour Moi, cela fait aucune différence dans quelle salle de bain Je vais… Je ne Me souviens même pas de ces choses-là. Qu’est-ce qu’il a à se rappeler dans une salle de bain, et ceci, et cela ? Tout cela est absurde. Je n’ai pas de mémoire pour toutes ces choses. Même si vous voulez que Je le sache, Je ne M’en souviendrai pas. Si vous Me demandez « Comment êtes-Vous allée cette salle de bain ? » — « Laquelle ? » — « Celle-ci. » Je dirais : « C’est bon, J’y étais ! »

Et puis la nourriture.« Comment était le goût ? » et puis « Qu’est-ce que c’était ? » et puis … Toutes sortes de choses, les gens continuent à penser. A quoi bon ? Toute cette nourriture sera digérée par un seul estomac. Qu’il y a-t-il donc à se soucier autant de toutes ces choses ? Nous gaspillons notre énergie. Je ne gaspille pas Mon énergie. Je n’ai pas d’énergie à gaspiller. De même, pourquoi gaspillez-vous votre énergie ? Pourquoi ne pas voir le meilleur côté de l’Homme ? Voyant le mauvais côté, si vous pouvez le guérir – très bien.

Mais si vous ne pouvez pas le guérir, vous allez vous-mêmes devenir mauvais. Si vous pouvez guérir cela, Il n’en sera rien. Mais vous ne pouvez pas. Aussi une fois … une personne dit toujours : « Je ne ferais pas ça ! » Mais vous feriez autre chose que l’autre personne ne ferait pas. Quand on juge les autres, on doit savoir que l’on devrait se juger soi-même en premier. Car, avec quoi jugez-vous ? Avec votre ego ou superego. Je l’ai vu, c’est un défaut très commun, qui ne devrait plus être là. Maintenant vous êtes des âmes réalisées, vous êtes des saints. Et les saints …— Bien que, des saints du passé aient pu faire ce qu’ils ont fait, oubliez-les —. Mais vous, vous n’allez pas regarder les défauts des uns des autres, mais les points positifs de chacun. Des choses simples, Je l’ai vu : quelqu’un se trompe sur un mot en anglais, ou en sanskrit, ou dans toute autre langue. Immédiatement vous bloquerez dessus. Mais il fait un grand discours — d’accord, que personne n’écoute ! —, (et) votre mental s’active : « Quelle bêtise va-t-il dire ? » L’attention doit être sur : « Ce qu’il a dit, c’est si beau… ». Ensuite vous développerez une attitude comme la Mienne l’est : vous ne verrez jamais les défauts du lieu (de la situation ?). Jamais.

[PAS CLAIR] Vous n’aurez pas d’yeux pour voir ça. Je veux dire, pour Moi c’est comme ça, Ma condition est ainsi, Je vous le dis. Ça sera comme ça. C’est très difficile. Comme (quand) quelqu’un (Me) dit : « Venez jouer au jeu de cartes bâtonnets ! » —Je ne me souviens jamais. Je perds toujours —. Alors je dis « A quoi sert de jouer à ça, Je ne me souviens pas. » Quelqu’un dit : « Vous êtes si intelligente par ailleurs, ne pouvez-Vous retenir ces trois cartes ? » Je ne peux pas, Je ne peux pas. C’est juste que Mon cerveau explose ! Je mets automatiquement… Je ne sais pas. J’ai l’air d’une imbécile quand je joue à ce jeu ! Alors pourquoi devrais-Je jouer ? Pour ce genre de chose, Je ne suis vraiment bonne à rien. Du coup, les gens le savent : « Oh, elle est inutile. Oublie-la. » Mais ça devrait être automatique avec vous aussi.

Et puis c’est si réjouissant : comme nous sommes beaux, tout ce qui nous entoure est si beau à voir. Une telle beauté existe autour de nous et nous ne la voyons pas ! Une joie si formidable ! Chaque grâce est là qui s’écoule à l’intérieur de nous. Et ne n’en savons rien, nous ne le remarquons pas. C’est une chose de si joyeuse. C’est une chose si belle. « Mon Dieu, une telle source de joie était là près de Moi, (et) je n’ai jamais su ! je me suis juste retournée et j’ai vu cette force ! » Retournez-vous ! Tournez le dos à tous vos conditionnements, aux idées que vous avez… Ne portez pas de jugement, c’est la première chose. Les grands critiques d’art et tout ça, s’il-vous-plaît, Je vous en supplie, ne faites pas de remarques sur tout, tout le temps. C’est l’ego qui joue ses tours. Observez-le, comme il vous fait sentir que vous êtes quelque chose de très important. Prenez garde. Il y avait des gens venant d’Amérique, sont-ils arrivés ?

[La conversation continue.]

S.S. Shri Mataji Nirmala Devi