Guru Tattwa Puja. Brompton Square, London (UK), 18 August 1982.
English transcript: IBP
Traduction: vérif 1. Ver 19/2/2015
Voyez-vous, dans Sahaja Yoga, les gens ont des idées très fausses comme : “Nous sommes des gens d’un niveau plus élevé, nous sommes des gens supérieurs et nous devrions essayer de contrôler les personnes d’un niveau moins élevé.” Et les gens d’un niveau moins élevé ont des idées encore pires parce qu’ils pensent : “Ces gens [d’un niveau plus élevé] essaient de nous diriger, de nous contrôler et de nous raconter des histoires. En quelque sorte ils nous enlèvent notre liberté d’agir par nous-mêmes et ils nous influencent.”
Vous voyez où est le problème ! Et il s’agit d’un principe très important du Guru Tattwa [Principe du Guru]. C’est très important parce que, dans le Guru Tattwa, il y a une chose [le vide] qui possède 10 pétales et, à l’intérieur, se trouve le Nabhi Chakra. Ces 10 pétales doivent être équilibrés. Il doit y avoir un équilibre total afin qu’ils puissent traverser le Nabhi chakra vers le haut. S’il n’existe pas d’équilibre [au niveau du vide, du Guru Tattwa], le Nabhi chakra reste fermé. Et ceci est le point important que les gens ne comprennent pas : c’est le fait que personne, en tant que tel, n’est supérieur ou inférieur. C’est de cette façon que cela se passe.
Le seul point important à comprendre c’est que ces 10 pétales font tous partie d’une seule et même chose [le vide]. S’il y a un déséquilibre [un abaissement] d’un côté [dans le vide], alors il faut le remonter. S’il existe un déséquilibre d’un côté, alors l’autre côté est affecté dans tous les cas. Ainsi ceux qui créent des déséquilibres, ne devraient pas ressentir, en aucune façon, qu’ils sont dominés ou n’importe quoi d’autre. Au contraire ils abaissent ou font basculer l’autre côté.
Ainsi l’on doit équilibrer cette chose unique [le vide] et comme cela il n’y aura plus rien de supérieur ou d’inférieur. Vous comprenez ce que Je dis ici ?
Supposons que cette seule chose [le vide dans sa globalité] bascule ainsi, alors on ne peut pas dire : “Ceci est plus bas et ceci est plus haut.” Non. C’est une seule et même chose qui est en train de basculer comme cela, vous voyez. Cette partie peut sembler être montée un peu parce qu’ils subissent une tension vers le haut – ces gens qui sont à ce niveau, un niveau plus haut – et les autres sentent qu’ils sont rabaissés.
Dès que nous comprenons que nous sommes tous un et le même [dans le vide du Virata, l’Etre Primordial], alors il n’y aura plus ce sentiment que quelqu’un essaie d’être plus élevé ou non.
Ainsi, même ces gens qui sont à un niveau plus élevé, sont tirés vers le bas par les gens qui sont à un soi-disant niveau plus bas.
Il ne s’agit pas du tout d’un niveau moins élevé, comme Je viens de le dire, mais c’est une partie de toute la chose, vous voyez. C’est un cercle rond [le vide] et, par exemple, disons qu’une partie du cercle descend ou il est possible qu’un côté du cercle descende. N’importe quoi peut arriver. Ensuite l’autre côté [d’un niveau plus élevé] devient troublé et devient plus agressif, cette réaction ou une autre. Cette partie peut alors essayer de s’éloigner d’eux [du niveau moins élevé] ou elle peut essayer de les dominer parce qu’ils se sentent affectés. C’est naturel.
Aussi il devrait y avoir l’attitude suivante: ceux qui sont au contrôle, devraient essayer de stabiliser les autres ou de parfois leur parler fermement, mais ils devraient conserver leur propre équilibre. S’ils gardent leur propre équilibre, l’autre côté [moins élevé] ne pourra pas alors les pousser trop vers le bas. Vous comprenez ce que Je veux dire ? C’est parce qu’ils ne peuvent pas conserver leur propre dignité ni leur ego intacts, qu’ils déraillent.
Il s’agit d’une seule et même chose, ce n’est pas séparé. En fait il n’y a pas d’entité séparée, il s’agit d’une seule entité au niveau de la conscience collective [du vide du Virata]. C’est pourquoi J’affirme : “Rien n’est plus bas ou plus haut ; vous devez tenir votre propre position [en équilibre].” Il est très important de ne pas être agressé ni d’agresser. C’est aussi comme cela que vous allez les stabiliser [les 10 pétales du vide]. Avez-vous compris ceci ?
Mais ce que Je découvre c’est que, si quelqu’un fait quelque chose de mal, tous les autres – ceux qui sont bien, ceux qui sont peut-être meilleurs ou qui ont peut-être la responsabilité ou n’importe – ceux-là essayent de se comporter d’une façon très rigide. Ils n’ont plus une attitude normale et essayent de dominer cette personne. Laissez-le seul un moment. Cela va s’arranger.
Disons qu’une situation se présente, une situation simple. Par exemple une personne est très matérialiste, il s’agit de quelqu’un de très matérialiste. Il est encore attaché aux biens matériels. Cela reste accroché à lui et il est à nouveau poussé vers le bas. Il va de nouveau faire quelque chose qu’il ne faut pas. Alors ces gens qui comprennent qu’il fait quelque chose de mal, devraient voir cela, le regarder et conserver leur attention stable. En stabilisant leur attention elle-même, ils vont ramener la personne vers le haut, vous voyez, parce que ce gars est sans aucun doute en train de descendre à cause de la poussée [des biens matériels] sur lui.
Alors quand une personne est matérialiste, comment devrions-nous approcher une personne matérialiste ?
Réponse d’un yogi : Nous restons nous-mêmes au niveau de l’Esprit.
Shri Mataji : Oui mais comment y arriver ? Disons que vous vivez avec une personne très matérialiste.
Réponse d’un yogi : On lui permet de rester avec ses possessions pendant un certain temps et de constater qu’il n’a pas besoin de tout, qu’il y a d’autres choses qui sont plus importantes que ses biens matériels. On lui laisse le temps qu’il lui faut pour comprendre cela.
Shri Mataji : Non, la meilleure chose à faire quand il s’agit d’un matérialiste et que son équilibre est en train de descendre à cause des choses matérielles qu’il a autour de lui et qu’il pense que les biens matériels sont nécessaires et qu’il aime vivre entouré de biens matériels, alors ce que vous devriez faire est de lui donner quelque chose de précieux que vous possédez. Et alors il sera choqué : “Comment peux-tu donner ainsi ?” Vous voyez, c’est ainsi qu’il faut faire. Vous n’avez qu’à choquer tellement cette personne en lui donnant le bien le plus précieux que vous possédez. Alors la personne est choquée. Ou bien donnez-lui quelque chose dont il vous dit : “Je l’aime bien.” “D’accord, prends-le !” Je fais cela très souvent. Il suffit de choquer la personne, la choquer : “Non, mon Dieu, comment donne-t-il la chose la plus précieuse qu’il possède !” ou “La chose que j’aimais, il me l’a donnée juste comme cela !”. Et alors ils vont vous poser la question : “Comment as-tu pu faire cela ?” “Je me réjouis de ma générosité !” Alors ils comprennent qu’il y a quelque chose qui ne va pas avec eux.
Tels sont les moyens subtils à utiliser.
Si vous étudiez les réactions d’une personne, vous pouvez savoir où il en est au niveau spirituel, à tous les niveaux.
Prenons deux personnes qui vont quelque part et ils voient une jeune femme qui est super attirante ou autre, et l’un d’eux commence à la regarder tout le temps. C’est une autre faiblesse que certaines personnes ont. Alors comment allez-vous résoudre cela, comment allez-vous équilibrer la situation ? Allons ! Il s’agit du côté pratique ici. Ce Sahaja Yoga est très pratique ! En ce qui Me concerne, toutes mes réactions sont spontanées. Immédiatement Je vomis. Ou vous pouvez agir comme si vous vomissiez si vous ne pouvez pas le faire réellement. Je vomis immédiatement et la personne va demander : “Pourquoi ?” Alors Je dirai : “Je ne peux pas supporter que l’on insulte la chasteté d’une femme !”
Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ai Je fais dans toutes ces situations ? J’ai pris toute la situation sur Moi-même, pas sur une autre personne : c’est cela Nirmala Vidya. Si vous restez en Ma compagnie, vous verrez comment, dans Ma vie de tous les jours, Je réagis à tout et comment cette attitude aide à neutraliser le problème. Il s’agit d’une connaissance très profonde.
Je ne sais pas vraiment si vous étudiez quel est Mon comportement dans différentes situations, comment Je réagis : parfois ce sera un choc très fort, parfois ce sera léger, parfois il y aura de l’amour, parfois… Nirmala Vidya est tout cela, voyez-vous, c’est une réaction mobile. Ce n’est pas le fait de savoir. Ce n’est pas mental.
Il s’agit d’une très, très subtile compréhension de la nature humaine. Parfois il faut négliger une personne, parfois vous devez … C’est une chose que vous devez apprendre grâce à la méthode de Sahaja Yoga. Et quand le Guru Tattwa est vraiment développé en vous-même, il agit spontanément.
Mais, où que ce soit, vous devez vous souvenir que c’est votre pouvoir qui est en train de résoudre le problème, pas le pouvoir d’une autre personne. Ceci est une connaissance fondamentale que les Sahaja Yogis n’ont pas.
Prenons maintenant, par exemple, le fait que nous organisons un Ashram. Un gentleman vient et dit : “Je prendrai cette chambre. Je veux avoir ceci, cela.” Comment allez-vous régler l’affaire ? Vous n’avez pas l’habitude de penser sous cet angle. Bien ! Maintenant qu’allons-nous faire en supposant qu’une telle situation se présente ? Alors qu’allez-vous faire ?
“D’accord. Tu veux l’avoir, tu l’auras. Tu as mon lit, tu as tout. D’accord. Veux-tu que l’on te serve une nourriture spéciale ? Tu auras ceci, tu auras cela.” Prenez-le pour un idiot. Mais ici vous devez faire des sacrifices. Si vous êtes vous-même un idiot, vous ne pouvez pas rendre un autre idiot. Laissez-le paraître un idiot à ses propres yeux.
Vous pouvez également lui proposer un objet absurde qu’il n’utilise normalement pas, quelque chose dans ce goût-là, vous voyez. Par exemple, une personne qui demande trop de choses, vous pouvez lui dire : “D’accord. Tu peux même avoir un rat.” Alors il dira éventuellement : “Pourquoi un rat ?” “Oh, si tu veux en avoir tout un tas dans ta chambre !” Je ne sais pas ce que vous pourriez encore inventer.
Ce sont des gens idiots voyez-vous. Ces gens orientés vers l’ego peuvent en arriver au niveau de l’idiotie et, si vous leur montrez ce qui leur fait tourner la tête, que l’idiotie est en face d’eux, tout leur soi-disant ego, alors ils vont comprendre.
Mais, dans tous ces cas, vous devez leur montrer très clairement une chose, c’est votre intérêt, votre sollicitude, votre prise en charge, votre confiance. Vous devez admettre que : “Nous ne pouvons pas le faire sans vous. Vous êtes concernés. »
Maintenant nous devons nous en occuper. Nous devons le faire. C’est notre travail. C’est plus qu’un sentiment maternel et paternel. C’est une sorte de sentiment de protection. Nous ne devrions pas être perçus comme simulant un lien de parenté, comme faisant un show obligatoire, mais il s’agit de montrer que l’on a besoin d’eux : “Nous désirons que vous soyez là. Nous ne pouvons pas y arriver sans vous.”
Parfois vous pourriez agir comme étant dans l’ego. Alors dans ce cas vous devriez seulement leur montrer : “Je n’ai rien à voir avec vous. Nous n’avons rien à voir avec vous. Partez ! Nous n’avons rien à faire ensemble. Cela suffit de profiter de notre bienveillance.” Si vous faites cela une fois en passant, c’est une bonne chose.
C’est le style de Sahaja Yoga. Et le Mien est si spontané. Je n’ai pas à y penser parce qu’il s’agit seulement de Mon style. Mais, graduellement, quand vous commencerez à grandir dans votre compréhension, vous verrez qu’il s’agit de sollicitude, que c’est là le seul problème, qu’il s’agit d’intérêt, d’un sentiment d’extrême sollicitude : “Oh mon Dieu ! Cet homme va être perdu !” Alors vous saurez immédiatement quoi faire. Quelqu’un est en train de se noyer, vous savez qu’il se noie. Vous devez sauver cela, cette partie et parcelle de votre être [dans le Virata] qui est en train de se noyer. Alors vous saurez comment le sauver. Vous le saurez. C’est construit en vous. Tout Nirmala Vidya est construit en vous aujourd’hui et devrait être illuminé.
Et la première et dernière issue est de le demander [comment le sauver] à votre Mère et votre Mère vous répondra si vous l’avez demandé avec un cœur pur et de la sollicitude.
Jusqu’à maintenant les gens ont seulement demandé des choses pour eux-mêmes et Je connais les prières que les gens font pour leur femme, leur époux, leurs enfants, ceci, cela ! Pour rien de plus ! J’entends rarement dans ces prières que l’on demande quelque chose pour les autres.
Vous voyez, cette sollicitude elle-même fait de vous une personne élevée. Et même si vous secouez quelqu’un, personne n’en prend ombrage parce qu’ils savent que vous agissez pour leur bien. Ils apprécient cela. C’est le signe d’un bon Guru. Essayez de porter plus votre attention sur les autres que sur vous-même.
Maintenant vous êtes conscients collectivement. Vous ressentez seulement leurs chakras, mais êtes-vous devenus eux-mêmes ?
Je dois vous dire que l’Amérique est un endroit très difficile. Les gens sont extrêmement égoïstes, centrés sur eux-mêmes et le plus grand problème c’est que, pour eux, rien n’est important. Ce qu’il y a de plus important c’est eux, vous voyez : ils sont très tyranniques, ils se sentent vraiment supérieurs. Ils pensent que personne d’autre que les Américains n’ont un cerveau, vous voyez, qu’ils sont les plus sages. C’est très difficile. Tandis que les Anglais, à cause de leur vie traditionnelle et le fait qu’ils ont été vaincus de si nombreuses fois, maintenant ils ont appris la leçon. Pourtant les Américains aussi ont subi des revers, comme au Vietnam, en Corée et ailleurs, mais malgré cela ce sont des gens stupides, Je vous le dis. Ils n’apprennent pas grand-chose de leurs expériences, vous voyez. Imaginez le Vietnam ! Quel chaos cela a été. Regardez-les eux-mêmes dans leur propre pays.
Ce que Je veux dire c’est que c’est très bien de dire : “La Russie est comme cela.” Mais il ne faut rien dire contre la Russie, car l’Amérique alors ! La Russie est vraiment un pays pacifique, tout à fait pacifique et il n’y a pas de doute là-dessus. Que l’on en ait peur ou non, ou n’importe, il n’y a pas de violence. On ne doit pas faire tout le temps attention à son porte-monnaie ; rien ne se perd où que vous alliez. Les gens sont très généreux. Ils donnent volontiers, vous voyez. Le bien-être matériel devient maintenant moins important [pour eux].
Tellement de gens M’ont dit qu’en Russie les chercheurs sont si nombreux à désirer obtenir leur Esprit, ont désiré se rendre en Inde. Ce fut un jour leur rêve. Ils pensaient que l’Inde était le paradis. Ils ne savaient pas que là-bas tous les bhoots [esprits mauvais] coexistent.
Voyez maintenant, tous les bhoots de l’Inde et les rakshasas [démons] sont allé s’installer en Amérique parce que l’atmosphère là-bas leur est si propice.
Hier ce Monoray Tchahora m’a dit qu’ils y sont. Ce Rajneesh gagne là-bas beaucoup plus d’argent qu’il ne gagnait en Inde. Et Muktannanda y a tellement prospéré. Il a gagné tellement d’argent là-bas qu’il ne veut plus revenir [en Inde].
Ils ont tous gagné tellement d’argent, et Moi Je ne peux pas aller en Amérique parce que Je n’ai pas suffisamment de fonds. Pouvez-vous imaginer cela ? Comment cela se peut-il ? Ils ne sont pas capables de différencier entre le bien et le mal. Ils ne peuvent pas faire de différence entre Dieu et le diable. Je dois dire qu’ils sont stupides jusqu’à ce point là.
Ainsi ce sont des gens très difficiles mais de grands saints s’occupent d’eux malgré le fait qu’ils soient devenus stupides. Je pense qu’ils sont maudits d’une façon ou d’une autre. Cela Me touche tellement parce que le premier pays que J’ai visité, c’est l’Amérique. J’ai été très précautionneuse en M’adressant à eux mais ils ne parlent tout le temps que de dollars, de dollars et de dollars, et J’ai pensé que J’avais complètement raté.
Et de tous ces gens à qui J’ai donné la Réalisation, une seule personne parmi eux tous – J’ai donné la Réalisation à au moins trois mille personnes en Californie – une seule personne est revenue. Il n’était pas bien, rempli de problèmes au Swadishthan gauche, d’ici à là, tout était bloqué. Actuellement notre idée serait que, si nous pouvons les sauver, c’est très bien, sinon il ne faut plus y penser. Cela a vraiment atteint ce stade d’épuisement.
J’essayerai un voyage l’année prochaine. Nous verrons comment ils vont s’en sortir. J’avais envoyé là-bas un bon guru. Je lui ai demandé d’y aller, Je lui ai écrit un mot pour qu’il y aille. Il s’en est sauvé ! Le troisième jour, il a quitté New York. Il a dit : “Ils ne peuvent pas comprendre Dieu. Ils ne le peuvent pas. Ils n’ont aucun bon sens ! Ce n’est pas dans leur culture de comprendre. Ils ne peuvent pas comprendre. Ils peuvent seulement comprendre un Satan. Ils disaient : ‘Vous devez gagner de l’argent. Qu’est cela ? Vous n’avez pas d’argent ? Ceci, cela’. Ils sont juste attirés et impressionnés par des gens comme ce gros type qui possède au moins cinquante [Rolls] Royce.”
Et pour eux la liberté est synonyme d’abandon. Ils ne savent pas ce qu’est la réelle liberté. C’est un problème très sérieux. Comme Je travaille tous le temps sur l’Amérique, aussi ne vous désespérez pas à ce propos. Cela pourra s’arranger quand ce sera le moment. Alors l’année prochaine Je serai là et nous allons organiser tout le programme. Je pense qu’ils ne sont pas encore complètement prêts. J’aurais pu y aller beaucoup plus tôt. Ce fut le premier endroit où Je suis allée. J’aurais pu y aller l’année suivante à nouveau mais J’ai eu des expériences si choquantes. J’ai dit : « Ils sont absolument de l’autre côté du monde, Je vous le dis. »
Ils doivent beaucoup remonter. Ils sont allés trop loin avec leur atmosphère [matérialiste]. Ils doivent revenir en arrière, venir au centre. Ils sont allés trop loin et ils ont tout perdu. Ils ne comprennent pas cela parce que leur ego les a juste détruits. Aussi Je ne vous blâme en rien pour cela [cette situation], ni non plus votre principe du Guru, mais Je pense que vous devez vous montrer un peu plus formels avec eux et essayer de voir combien vous pouvez en récupérer. Il ne faut pas se soucier pour eux car Je pense que maintenant vous y arriverez.
Un yogi demande : Y a-t-il de l’espoir pour le Canada ?
Shri Mataji répond : Oui, ce sera mieux avec le Canada parce qu’il y a des agriculteurs au Canada, vous voyez, et les agriculteurs sont toujours mieux. Ce sont de meilleures personnes que les autres, vous voyez, que ces technocrates et ces personnes qui sont comme des machines. Vous voyez, si vous touchez tout le temps les machines, alors vous devenez vous-même comme une machine. La personne qui travaille avec la machine, vit comme la machine : elle se lève comme cela, ouvre sa serviette ainsi, marche ainsi. Elle est comme une machine.
Donc il est vrai que ce sera mieux avec le Canada et peut-être que cela viendra du Canada [les Réalisations]. Peut-être que cela viendra du Sud de Boston. Boston a eu une bonne réaction. Boston est mieux. Là aussi il y a des gens qui vivent proches de la nature. Ici vous voyez, sur la totalité de New York, vous ne pouvez pas trouver un seul morceau de terre. Les routes sont toutes recouvertes [de bitume, etc.]. Tout est recouvert de ciment. New York est la place la plus difficile. Et c’est aussi parce que vous êtes si proches de New York et, avec toute ce mal de vivre des jeunes qui est là autour, il y a des gens qui pensent : “Oh c’est le moment de -une façon de vous-même en profiter, vous voyez, de vivre avec impétuosité, de faire ceci, cela.” Ils n’ont pas de temps pour Dieu.
Un yogi : C’est traditionnel ici d’avancer et d’être directif : “Sort, travaille, etc.”
Shri Mataji : C’est à cause de cela qu’ils manquent de maturité mais ils vont à coup sûr revenir en arrière.
Un autre yogi : Je suis né à New York et cette ville a toujours fait partie de moi. J’ai toujours eu l’immense sentiment que New York est un tel centre – d’une certaine façon vous pouvez dire qu’il est négatif en ce qui concerne l’argent, la culture et toutes les choses artificielles – que, s’il était seulement ‘craqué’ [comme une noix], cela changerait beaucoup, cela changerait. Je veux dire que ça doit être très important d’essayer de travailler sur New York.
Shri Mataji : (Inaudible.) …c’est important sans aucun doute. Je veux dire, imaginez qu’il s’agit du centre du Vishuddhi chakra, c’est le centre du Vishuddhi Chakra. C’est important sans aucun doute, mais quoi faire ? Un tel Vishuddhi, un Vishuddhi pareil à une noix très dure, Je dois le ‘craquer’ (Shri Mataji dit cela en riant car elle reprend ici exactement le terme assez spécial utilisé par le yogi new-yorkais).
Il me faut la carte de l’Amérique, juste pour ‘craquer’ New York. Il s’agit ici du Vishuddhi, vous voyez. Vous pouvez élever la Kundalini dans tous les autres centres [chakras] mais, au niveau du Vishuddhi, ce que vous devez faire c’est exercer une action très forte parce que l’ego et le super-ego débutent à ce niveau. C’est le point de départ.
A New York existe cette façon de chanter le nom de Shri Krishna. Vous y trouvez tellement de Hari Rama Hari Krishna. Vous les découvrez à chaque coin de rue. C’est l’action du Vishuddhi !
Un yogi : Tous chantent fort Hari Rama Hari Krishna. Ils viennent juste vers vous, vous donnent des fleurs et vous réclament de l’argent. (Inaudible.)
Shri Mataji : En fait maintenant ce sont devenus des mendiants. Imaginez !
Vous les contacterez et leur direz : “Maintenant votre guru est mort. Il ne vous a rien apporté excepté la mendicité”. L’un ou l’autre peut leur parler. Il [le yogi qui est un bon guru] a sauvé certains de ces Hari Rama Hari Krishna. Maintenant nous pourrons l’envoyer parfois sur New York pour les récupérer tous. Ici aussi vous pouvez contacter ces gens et leur dire la même chose : “Vous n’êtes rien que juste comme des mendiants dans la rue. Nous, nous faisons le travail de Dieu. Pourquoi ne pas vous joindre à nous ?” Leur ego a été poussé à l’extrême parce que ce type [le guru des Hari Rama Hari Krishna] leur a dit : “Vous devez être austères, vous ne devez pas faire ceci, cela. Vous devez être végétariens.”
Etre végétarien est quelque chose d’horrible. Evidemment être végétarien est bon pour les gens qui ont mangé trop de nourriture non-végétarienne, vous voyez. Ainsi les Américains, ce serait bon pour eux de devenir végétariens parce qu’ils sont si violents. Cela peut les aider. Mais, pour les Indiens, c’est mieux d’être non-végétariens tandis qu’il conviendrait mieux aux Américains de manger un peu plus de végétaux car ce sont des gens très secs et ils ont une nature surchauffée, très violente, de type colérique. Aussi cela leur conviendrait un peu mieux de manger plus de végétaux et moins de viande. Comme Je le dis, cela pourrait mieux leur convenir mais ce ne peut en aucun cas être une religion.
Un yogi : Généralement ils deviennent fanatiques quand il s’agit de leurs régimes [de nourriture].
Shri Mataji : Que cela concerne les diètes ou n’importe quoi, voyez-vous, les êtres humains sont tels qu’ils s’y accrochent. Vous leur donnez n’importe quoi, aussitôt ils en deviendront fanatiques. Ils peuvent même devenir fanatiques de Sahaja Yoga. Ensuite que peut-on encore maintenant leur donner ? Je veux dire, pensez-y juste. Ceci est la limite.
Comment pouvez-vous être fanatiques même quand il s’agit de Sahaja Yoga alors qu’il tue tout fanatisme ? Le fanatisme signifie une obsession : quand vous n’avez pas le pouvoir. Vous voyez, tout ce à quoi vous êtes attachés, vous grimpe sur la tête. Tandis qu’en Sahaja Yoga, vous avez le pouvoir. Vous maniez Sahaja Yoga. Vous êtes ceux qui ont Sahaja Yoga en main. Qu’est Sahaja Yoga ? Il ne s’installe jamais sur la tête de quelqu’un. Peut-il le faire ? Il vous explique comment aimer, comment donner. Comment pourrait-il s’installer sur la tête de quelqu’un ? Comment pourrait-il être fanatique ?
Disons par exemple que quelqu’un qui boit vient un jour pour demander [sa Réalisation]. Alors ils [les yogis] lui disent : “Si vous buvez, alors vous ne pouvez pas devenir établis.” C’est très bien, ce n’est pas du fanatisme. Mais dire : “Parce que vous buvez, vous devez partir d’ici, vous n’avez rien à y faire, nous ne pouvons pas vous donner la Réalisation”, ceci n’est pas dans les manières de Sahaja Yoga. Sahaja Yoga est quelque chose d’aimant. C’est l’amour : “D’accord vous buvez, mais venez. Sahaja Yoga va vous aider. Si vous sentez que vous allez boire, pensez à Mère. Venez vers nous à ce moment-là, nous vous parlerons et vous oublierez [votre envie de boire].” On peut dire toutes ces choses, vous voyez, à cette personne. Mais certaines personnes [certains yogis] vont juste venir s’exclamer : “Oh vous buvez ! Vous n’êtes pas quelqu’un de bien ! Ceci, cela.” Ce n’est pas de cette façon [qu’il faut parler].
Mais certaines personnes, quand elles jouent un jeu – elles peuvent le faire parfois – alors vous devez vous exclamer immédiatement : “Votre esprit est en train de jouer des tours. » Et nous n’avons rien à faire avec eux.
C’est ainsi par exemple que J’ai parlé hier d’un Suisse. J’avais parlé ainsi à Warren et il n’avait pas voulu M’écouter. Au début il venait avec sa femme – et Je lui en avais parlé et reparlé très clairement – jusqu’à ce que nous arrivions en Californie où elle a torturé Ma vie. Elle m’a complètement torturé mais il ne voulait pas écouter. D’un côté c’était quelqu’un de très bien mais il disait : “Mère, laissez la situation comme elle est. Vous voyez, je l’ai épousée, ceci, cela.” Mais aussitôt qu’il a quitté l’Amérique, elle a eu une crise d’épilepsie et ensuite il est redevenu sensé. Autrement il ne M’aurait jamais écoutée et serait resté rangé de son côté : “Oh, elle est mon épouse et je l’ai épousée, ceci, cela.” Et Je lui disais : “Mais qu’en est-il de Sahaja Yoga ?”
Ainsi le fanatisme agresse les autres au travers de leur attachement à quelque chose [ou quelqu’un]. Mais ce n’est pas de l’agression, c’est juste de la civilité [que de dire] : “Partez, nous n’avons rien à faire avec vous.” Alors il ne reste plus de connexion pour agresser ou n’importe quoi. C’est ce qu’on devrait comprendre, que, dans Sahaja Yoga, il n’y a aucune intention d’avoir aucune relation avec une personne qui n’est pas avec nous.
Ceci pour en arriver à la conclusion que nous ne sommes pas intéressés à agresser quiconque. Le fanatisme agresse. N’importe quelle personne qui dépasse les limites, nous n’avons rien à faire avec cette personne. Nous lui demandons de partir parce que nous ne sommes intéressés par aucune agression. Ce n’est pas du fanatisme. Le fanatisme va agresser. Le fanatique aura toujours un intérêt pour agresser.
Ainsi dans Sahaja Yoga vous en arrivez jusqu’au point de voir que la personne reste dans Sahaja Yoga. Et autrement, vous n’y avez aucun intérêt, c’est fini, cette personne est morte maintenant, elle ne vit plus dans Sahaja Yoga, c’est terminé : “Nous n’avons rien à faire [avec vous], nous ne sommes pas intéressés.” Vous voyez la différence ?
Et c’est ce que les Sahaja Yogis ne comprennent pas quand Je dis à quelqu’un : “Oubliez ces gens pour le moment, ils n’ont rien à faire avec Sahaja Yoga.” Ne leur parlez juste pas de leur futur, de ce qui va leur arriver, de comment ils vont revenir [à Sahaja Yoga], [mais dites-leur] : « Nous n’avons rien à voir avec ça. Partez. Nous ne sommes pas intéressés.”
Alors, parmi ceux qui sont partis, en s’éloignant très loin de Sahaja Yoga, ils comprennent par eux-mêmes – pas tous, certains – et alors ils reviennent à nouveau. Quand ils reviennent, ils acceptent Sahaja Yoga.
Vous voyez, nous n’avons pas d’intérêt [à agresser]. Les personnes agressives ont toujours un intérêt à agresser. Ainsi le chat ne permettra pas à la souris de s’enfuir, il ne le lui permettra pas. Le chat aura toujours un intérêt à cela. Tant que le chat sera en vie, il y sera intéressé. Mais pas Sahaja Yoga : “Aucune importance, partez, nous n’avons rien à faire [avec vous] » parce qu’il n’y a pas d’intérêt.
Cela [agresser], plusieurs fanatiques le feront. Et c’est la très subtile différence que l’on doit comprendre. Et J’ai vu des gens [des yogis], lorsque Je leur ai dit de laisser aller certaines personnes, ils commencent à ‘sympathiser’ avec celles-ci parce qu’ils désirent encore agresser, vous voyez. Derrière la ‘sympathie’ se trouve un camouflage d’agression. Alors ils peuvent encore dire : “Vous êtes très mauvais. Vous avez tort. Vous faites comme cela et vous ne devriez pas !”
J’ai vu des gens [des yogis] ‘sympathiser’ avec eux. Je l’ai vu. Par cette ‘sympathie’ ils ruinent cette autre personne parce que cette personne ne s’améliorera jamais ainsi. Quand J’ai dit : “Oubliez-les”, cela veut dire : “Maintenant laissez ces gens s’en aller. Ils ont besoin d’un autre genre de traitement. Laissez-les aller. »
J’ai vu des gens ‘sympathiser‘. Ils vont aller parler à une autre personne et dire : “Oh c’est ceci qui s’est passé, c’est cela qui s’est passé.” Et la ‘sympathie’ commence à travailler. Et quand la ‘sympathie’ commence à travailler, alors cette personne pense : “Ah j’ai à nouveau joué un bon tour, c’est super, ceci, cela. »
Il faut très bien comprendre que vous n’avez pas ‘sympathisé’ avec la personne mais vous avez réellement ruiné les chances de cette personne. C’est ainsi ! L’idée de punition vient de là, dans le fait de notre perte. La punition, l’emprisonnement, tout ceci est une expression de la même chitta [attention] dans Sahaja Yoga.
Voici donc ce qu’il en est. On devrait comprendre que nos idées humaines sont très différentes de celle de Dieu. Il détruit, en fait Il les sépare de Lui, Il n’a rien à voir avec eux, c’est un Dieu de courroux. Il est un Dieu plein de courroux. Il agit ainsi pour le bien de tous [de la globalité du Virata].
Mais il n’y a pas d’agression. Il n’est pas tout le temps en train de dire : “Oh vous êtes comme ceci, vous êtes comme cela, je vais vous aider, je ferai cela.” Ce n’est pas le cas. Mais Il dit : “Partez, Je n’ai rien à faire avec vous.” Comprenez-vous clairement ce point de vue ? Si vous comprenez ceci, alors vous n’aurez pas de ‘sympathies’ pour de telles personnes, pas du tout de ‘sympathies’.
Dans Sahaja Yoga, soit vous êtes ici ou vous n’êtes pas là. Personne ne s’intéressera à vous si vous vous comportez de cette façon. Vous devez changer. Cela est valable pour n’importe quelle relation. Ensuite, cela marchera. C’est l’amour lui-même qui fait cela.
Vous voyez, c’est pareil pour les animaux. Disons qu’il y a là une mère singe et un enfant singe. Quand l’enfant singe est malade, alors la mère va gémir, pleurer, pousser des cris. Elle va demander de l’aide à tout le monde pour aider cet enfant singe. Mais dès que l’enfant singe meurt, elle le rejette au loin. Au moment où elle découvre qu’il est mort : “C’est fini maintenant, je n’ai plus rien à faire avec lui.” C’est comme cela.
Quand vous découvrez que la personne a perdu l’Esprit, alors c’est fini. Si, par une quelconque chance, il pourrait revenir à la vie, alors c’est d’accord. Autrement c’est comme cela. Ainsi, si vous comprenez ce côté naturel de la vie, comme le singe le fait, vous ne serez en aucun cas fanatiques. D’accord ? Vous suivez mon point de vue ici ? Maintenant, si vous avez des questions, vous Me les posez.
Un yogi : Si nous rencontrons un Sahaja Yogi qui est devenu fanatique, nous devons essayer de lui mentionner ce fait ou nous coupons immédiatement les liens comme Vous l’avez dit ?
Shri Mataji : Vous feriez mieux de leur demander d’écouter cette bande audio. Ils ne devraient pas se formaliser si cela vient de Moi. Quand il y a un quelconque problème, utilisez-Moi, Mes discours. D’accord ? S’ils veulent discuter, vous leur dites simplement : “C’est ce que nous ressentons. Nous sommes désolés. Nous n’avons plus d’intérêt avec vous, aussi veuillez bien partir. Nous ne désirons pas vous insulter ou n’importe quoi d’autre, mais partez maintenant. Nous n’avons rien à faire [avec vous]. Veuillez juste partir.”
Un Yogi : Nous lui laissons le temps de changer ou nous coupons simplement tout lien ?
Shri Mataji : Vous voyez, vous saurez immédiatement quand il essaye de vous jouer des tours. Cela va ressortir. Alors vous devriez dire : “Vous partez.” Immédiatement vous allez découvrir comment cette personne est en train de vous jouer des tours. A ce moment, vous dites seulement : “Veuillez bien partir. Nous n’avons rien de plus [à vous proposer]. Vous voyez, nous ne pouvons rien faire de plus pour vous.” Terminé, c’est tout simplement coupé. Vous voyez, c’est comme cette main. Tant qu’elle travaille, c’est bien. Si cette main est morte, vous devez la couper si vous voulez continuer à exister.
(Fin de la bande audio)