Puja de Pâques – Pardon

Temple of All Faiths, Hampstead (England)

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Puja de Pâques – Temple of All Faiths, Hampstead (GB) – 22 mai 1984

Détachement, pardon, compassion, générosité, discernement

FrTVD 2020-0714

Aujourd’hui nous célébrons la résurrection de Jésus-Christ. En même temps nous devons célébrer la résurrection des êtres humains, des Sahaja Yogis, qui ont été ressuscités en tant qu’âmes réalisées. Comprenez par-là que nous sommes entrés dans un nouvel état de conscience. Jésus-Christ n’avait pas besoin d’entrer dans un nouvel état de conscience, Il lui a fallu s’incarner et, de nouveau, montrer [prouver] dans ce monde que vous êtes la vie éternelle, que vous votre vie est spirituelle, que jamais elle ne cesse.

Vous devez vous élever vers ce nouveau Royaume qui est le Royaume de Dieu tout-puissant, que vous appelez “le Royaume de Dieu”. Et Il a dit très clairement à Nicodème : « Vous devez renaître. » Ce dernier a demandé : « Dois-je entrer à nouveau dans le ventre de ma mère pour que cette nouvelle vie me soit donnée ? » Sa réponse fut si claire ! C’est si clair ! Ceux qui ne veulent pas voir peuvent rester aveugles ! Donc, Il a dit très très clairement : « Non, ce qui est né de la chair, est chair ; mais ce qui est né de l’Esprit, est esprit. » Je pense que rien ne pouvait être plus clair que cela : Cela[cette nouvelle naissance] doit venir de l’Esprit.

Bien sûr, les êtres humains ont une capacité spéciale à tout détourner. Pour eux, l’Esprit pourrait être un livre, pourrait être quelques mots, pourrait être une organisation, une église — toute chose qu’ils auront élaborée. Mais tout ce qui est fait par l’homme n’est pas l’Esprit, c’est ce message clair de Jésus- Christ que les gens ont voulu esquiver en lançant leurs propres organisations, leurs propres idées ; et ils créèrent tout un mythe en Son nom. Maintenant, le temps est venu que ce mythe soit détruit.

Il a duré pendant des milliers d’années, capturé tant de gens innocents — aujourd’hui encore ! Mais quand vous êtes ressuscités, quand vous devenez une âme réalisée, comprenez que maintenant le mouvement va vers l’intérieur, vous allez vers vos racines, et pas vers l’extérieur. Donc, quelle qu’ait été l’effort engagé avant la Réalisation, il doit être changé : sa direction doit être changée. Et sur ce point surtout nous échouons.

C’est ce qu’aujourd’hui J’essaye de vous expliquer. Jusqu’à présent, pour le mental humain, le divertissement était important. Le divertissement. Pour le mental, pas pour l’Esprit. Le divertissement pour l’Esprit est complètement opposé au divertissement pour le mental.

Par exemple, quelqu’un m’a dit l’autre jour au téléphone : « Mère, il n’y a pas d’excitation dans Sahaja Yoga. » [Rires] L’excitation, c’est trop. Nous ne sommes contre. Nous progressons vers la paix, pas l’excitation et ces sortes de “chocs électriques” que certains recherchent tout le temps. Vous voyez, un ivrogne : il va bien le matin… mais le soir il se sent mal, il a besoin d’un choc, une sorte d’injection dans son corps. Toutes les entreprises humaines ont été comme cela. Elles sont faites pour exciter le corps. Car si vous travaillez avec de la matière morte, alors vous devez l’exciter. Mais s’il s’agit d’une chose vivante, qui est éternelle, vous devez en jouir, non l’exciter.

La direction doit être opposée [à celle prise jusqu’à présent] et c’est ce que beaucoup de Sahaja Yogis n’arrivent pas à comprendre. Comment faisons-nous ? C’est la question. Comment guider notre attention vers l’intérieur au lieu de la laisser aller vers l’extérieur ? Si votre point de départ est votre renaissance, c’est beaucoup plus facile, car c’est une nouvelle expérience que vous commencez. Une expérience de paix, la paix de l’esprit, de joie de votre esprit, qui est permanent. Vous n’avez pas besoin d’excitation venant de l’esprit, c’est [cette expérience] permanent, c’est éternel.

Donc, la première chose qui nous vient en tête est que quoi nous faisions avant la Réalisation, nous n’avons plus à le faire. En tout premier lieu, la Réalisation ne vous a demandé aucun effort. L’énergie de l’effort qui fait partie de votre corps [fonctionnement] tout le temps — « Je dois faire ceci, je dois faire cela, il faut que je fasse ceci, que je fasse cela ! » — crée de la tension, dont Je vous ai déjà parlé. Alors que faire ? N’essayons pas d’entrer en concurrence avec les autres. N’essayons pas de fixer des horaires, des dates, nos montres ! Ne mettons pas non plus notre attention sur tout projet qui nous demande de faire un effort, mais détendons cette tension de l’effort. En sanskrit, on appelle cela “prayatna shaithilya” Pour un mental occidental, c’est très difficile de saisir ce sujet, alors essayez de comprendre. Cela ne signifie pas “léthargie”. On ne devrait jamais confondre ce qui est mort avec l’énergie du vivant.

Maintenant nous essayons de transformer nos énergies vers l’énergie de l’Esprit. Vous devez permettre à l’Esprit de tout prendre en charge. Votre effort mental devait être réduit et l’énergie de l’Esprit devrait agir à travers vous. Maintenant, comment faisons-nous cela ?

D’abord il y a le détachement. Le détachement commence vis-à-vis de la pensée. Voyons la pensée : cela s’appelle “vichara shaithilya” — la relaxation de la pensée. Une pensée vient dans votre tête, par exemple : « Aujourd’hui c’est le puja de Mère, allez, dépêchons-nous ! Il me faut ça ; vous n’avez pas reçu les fleurs ?! » Maintenant vous allez en chercher dans le tiers-monde, vous devez avoir ceci et vous devez avoir cela ! La pensée suivante est : « Non. Détache-toi. Sois témoin. Laisse l’Esprit s’en occuper. Regarde. » Vous allez y arriver. Plusieurs d’entre vous y ont fait attention. Mais ce mental, qui est plutôt stupide, essaie de faire pression sur vous, [il vous fait croire] que vous devez l’utiliser — ce vieil instrument junkie ! Et il affirme : « Mieux vaut m’utiliser ! ». Et quand vous commencez à l’utiliser, L’ego rentre en scène, vous y devenez attaché et vous perdez ce que vous aviez gagné en progressant, et donc la joie est minimisée.

Comment vous détachez-vous ? Il est très difficile, pour une personne totalement détachée d’expliquer comment se détacher, n’est-ce pas ? [rires] Je vais essayer ! [rires]. Bien. Je ne peux m’attacher à rien. C’est le problème ! Et Je trouve qu’il est difficile de vous expliquer cela en des termes humains. Mais Je vais quand même essayer maintenant.

J’ai essayé de faire comme les êtres humains, au début, juste pour voir comment cela fonctionne, parce que Je devais expérimenter. Par exemple, quand je devais assister à une puja ou tout autre événement, Je leur demandais : « Quelle est l’heure auspicieuce [pour commencer] ? Alors ils Me disaient : « Telle heure est l’heure auspicieuse. » Puis une autre personne Me téléphonait pour dire : « Telle [autre] heure est auspicieuse. » Alors Je disais : « Comment peut-il y avoir deux heures auspicieuses ? » Vous voyez, [c’est un] gros problème avec les êtres humains. Alors ils ont dit : « Il y a 5 Panchagas en Inde. » — cela veut dire 5 livres indiquant l’heure auspicieuse [pour commencer une cérémonie] Voilà ce que les êtres humains ont fait. J’ai demandé : « Alors pourquoi les consulter ? C’est mieux de ne pas avoir 5 horaires auspicieux, n’est-ce pas ? Car le temps [moment] auspicieux doit être au-delà du temps. Mais, pour les êtres humains, il est lié au temps. En Inde, c’est tant, tant, tant [tels horaires en fonctions des Ecritures] Mais ici [à Londres], c’est différent : vous calculez, vous avez une montre. Vous voyez, pour dépasser tous ces obstacles, les êtres humains fabriquent certains appareils. Donc vous consultez [des éléments extérieurs]. « Alors, quelle est l’heure auspicieuse ici ? — Partons à cette heure. » Mais c’est un grand casse-tête, car il y a 5 livres à consulter, la montre peut ne pas être à l’heure, ceci peut être faux, ça peut être ainsi. Mais si vous êtes l’Esprit, alors l’Esprit trouve l’auspiciosité. C’est l’Esprit qui trouve l’auspiciosité. Imaginez comme cette vision des choses peut supprimer bien des tensions ! D’abord, vous êtes tous esclaves de votre montre ; et vous êtes esclaves des livres ; de plus, vous êtes esclave du marché de l’espace, de l’endroit que vous devez louer. Mais supposez que vous autorisiez l’Esprit à résoudre tout, alors, tout marchera. Et vous atteindrez le point [un nouveau palier] au moment le plus auspicieux. Alors comment acceptez-vous cela ? Juste en acceptant !

Maintenant, tout de suite, si vous abandonnez votre satta – votre propre domaine — vous entrez dans le domaine de votre esprit. Vous abandonnez votre domaine, celui de l’ego, ou peut-être le domaine de votre superego. Abandonnez-les et essayez de voir comment cela fonctionne.

Maintenant, quel moyen de contrôle existe ? Comment testez-vous [l’efficacité du processus] ? Cela fonctionne. C’est un fait vérifiable. Cela fonctionne. Permettez-lui [à l’Esprit] de réussir. N’y mettez pas votre attention. Dans “attention” il y a “tension”. Et n’essayez pas de dire : « Pourquoi pas aujourd’hui ? cela aurait dû se passer aujourd’hui, nous nous attendions à ce que cela arrive. Pourquoi pas maintenant ? » C’est votre ego [qui parle]. « Que Votre volonté soit faite. »

Donc, toute pensée qui commence à s’agiter dans votre mental persiste, qui crée des tensions, n’est pas la pensée de l’Esprit. Vous devriez dire : « Pas cette pensée. Pas cette pensée. » « Ya neti, neti wachane nigamor awachus. » « Pas cette pensée. Pas cette pensée. Pas cette pensée. » Et observez comme vous vous relaxez. Maintenant vous vous relaxez. « Pas cette pensée, pas cette pensée. » Continuez simplement à refuser d’accepter toute pensée. Ainsi vous entrez en Nirvichara. Dans cet état, vous sentez l’Esprit.

Jésus-Christ a réalisé le plus important travail à ce niveau, Je dois dire, mais nous ne comprenons pas parce que Sa vie [de Messager de Dieu] a été bien courte, vous voyez : 3 ans. Alors nous devons développer un peu Son message et voir ce qu’Il a fait. Il nous a donné l’arme la plus puissante : celle du pardon. Quand vous pardonnez à quelqu’un, que faites-vous ? Vous acceptez la situation, pour commencer ; et deuxièmement vous pardonnez la personne pour le mal dont vous pensez avoir été victime. Mais puisque rien ne peut être fait par erreur à votre esprit, vous pardonnez simplement parce que vous êtes l’esprit ! Et quand vous pardonnez, vous constatez que votre tension disparaît. Même si vous dites à vos pensées : « D’accord, [je] pardonne à cette pensée, [je] pardonne à cette pensée », car une pensée ne doit pas être punie non plus. « Pardonne à cette pensée, pardonne à cette pensée, pardonne tout. » Pas « oublie », pardonne ! — Sinon vous allez oublier que vous êtes l’esprit ! [rires] — « pardonne toutes les pensées qui me viennent. » Continuez à dire cela, c’est un mantra. Qu’est-ce qu’un mantra ? C’est le pouvoir du verbe qui est l’expression de l’Esprit.

Donc c’est une chose très importante que Jésus-Christ nous a donnée : L’arme du pardon. Tout le monde possède cette arme, chacun peut utiliser cette arme. Vous n’avez aucun effort à faire, vous n’avez pas à payer, simplement vous devez dire : « Je pardonne. » Vous serez stupéfaits de sentir vos nerfs se détendre ; cette tension, cette pression des temps modernes sera réduite si vous continuez à dire : « Je pardonne, je leur pardonne. » Par exemple, si vous marchez et que vous voyez une sorte de… Je veux dire, si soudainement vous apercevez quelque chose de très répugnant d’après l’Esprit — peut-être que cela serait très excitant pour des êtres humain normaux, mais nous sommes des personnes “anormales”, et si nous trouvons cette chose horrible, alors le meilleur moyen de ne pas en être affecté est de dire : « Je pardonne, parce qu’ils sont ignorants. Ils sont aveugles, ils ne sont pas encore arrivés au point où je suis. C’est moi qui suit à la Source de Joie, à la Source de Paix, alors que eux non. Donc je pardonne. » Et vous serez étonnés : Cette capacité de pardonner que Jésus-Christ vous donne déclenche vichara shaithilya — la relaxation de la pensée.

Maintenant ce mouvement opposé [vers l’intérieur] que vous devez faire, il devrait commencer à ce niveau, aujourd’hui, par le pardon aux autres.

Maintenant, que se passe-t-il quand vous pardonnez à quelqu’un ? Vous ne réagissez pas. L’énergie de réaction aux blessures, aux insultes, a disparu. Et quand cette énergie n’est plus, vous devenez une personne puissante, car personne ne peut vous vaincre, personne ne peut vous tuer, personne ne peut vous blesser, personne ne peut vous faire quoi que ce soit. Mais ce n’est pas — Je le redis — de l’impudence. Vous voyez, les gens peuvent croire que c’est de l’impudence. Si quelqu’un vous attaque verbalement, qu’il dit des mensonges, vous ne l’acceptez pas. Mais supposez que Je crie sur quelqu’un, les bhoots s’enfuient. Vous avez vu cela plusieurs fois, Je dois crier sur des personnes, afin que les bhoots s’enfuient, parce qu’ils réagissent. Ils s’enfuient tout simplement. Mais l’Esprit, lui, brille.

Ainsi, dans Sahaja Yoga, il faut comprendre que seul le chemin central, seul l’équilibrage importe. Ce n’est pas un extrême de quoi que ce soit. Par exemple, quand nous disons que vous devez pardonner à tout le monde », cela ne signifie pas que lorsqu’on fait quelque chose de mal, une personne vous dira : « Ne tenez pas compte de cela ». De nouveau, le discernement est le moteur de votre mouvement. En fait il faut voir si les personnes [coupables] expriment quelque chose comme : « Ai-je agi contre l’Esprit ? » Sinon, si Je vous dit quelque chose [qui vous déplaît], vous direz : « D’accord, [je] pardonne à Mère ! » [sans vous remettre en cause]. Vous voyez le problème ? « [Je lui] Lui pardonne d’avoir parlé ainsi. » Non. Vous ne pouvez pas Me dire ça. Donc à ce stade vous commencez à vous demander : « Pourquoi Mère m’a parlé ainsi ? Qu’ai-je fait ? » Réfléchissez sur cette voie, et ainsi vous reprenez votre mouvement [vers l’intérieur].

Vous devez marcher sur un chemin très étroit. D’un côté il y a le gros rocher de Gibraltar, le rocher de votre ego, de l’autre côté il y a le superego. Entre les deux se trouve le petit chemin du discernement, sur lequel vous marchez en regardant les deux côtés. Que vous vous cogniez contre le rocher de Gibraltar, ou que vous tombiez du côté de la vallée du superego, utilisez votre discernement [pour vous en sortir]. Et souvenez-vous aussi que vous alliez systématiquement — avant la Réalisation — jusque dans les extrêmes. Par exemple, vous lancez une sorte de mouvement [une mode], et dites : « Nous allons choisir des choses traditionnelles ! » D’accord. Puis vous devenez si traditionnels, que cela en devient mécanique ! Maintenant vous direz : « Laissons tomber ! Nous allons nous lancer dans l’anti-culture ! » Ainsi vous allez à l’opposé, vous devenez primitif. Tant que vous n’avez pas été jusqu’au bout et appris une leçon de vie, vous ne faites pas marche arrière. Mais dans Sahaja Yoga, vous avancez sur un chemin très glissant, et vous assurer que ce n’est ni [le chemin de] l’ego, ni [celui du] le superego.

Donc, vous devez utiliser votre discernement très souvent, et l’équilibre, dans ce mouvement [cette marche] — ce que nous ne faisions pas auparavant, puisque nous allions jusqu’à notre totale auto-destruction ! Nous pouvions y parvenir, avant la Réalisation. Cependant, dans Sahaja Yoga, dès que vous abandonnez votre discernement, vous tombez de ce côté, ou de ce côté. Maintenant, ces personnes de grande qualité, les Sahaja Yogis, discernent d’abord jusqu’où aller. Maintenant, Mère n’a pas besoin de le dire, parce que vous êtes l’Esprit. Vous, vous êtes le soi, vous êtes l’esprit. Tout d’abord, assumez que vous êtes l’esprit ; et après, avancez avec lui, de sorte que vous sachiez, avec discernement, jusqu’où aller et jusqu’où ne pas aller.

Maintenant, l’une des choses [conditions] est de devenir sans pensées en devenant une personne qui pardonne. La plupart des pensées partiront une fois que vous aurez pardonné. Mais vous ne pouvez pas pardonner à quelques-uns, par exemple vous ne pouvez pardonner à Dieu vous ne pouvez pas pardonner à Mère. Il est certaines choses que vous ne pouvez faire. Les maryadas doivent être connues. Maintenant, si à l’intérieur ce cadre vous marchez correctement, vous pouvez progresser. C’est ainsi que vous obtenez vichara shaithilya — ou ce que vous pouvez appeler “relaxation du mental”. Ensuite, vous devez obtenir vishayatha shaithilya. Vos organes sensoriels réagissent toujours aux choses parce que vous êtes des êtres humains, vous êtes nés ainsi, et quoi qu’il se passe, vous réagissez. Par exemple, en regardant une fleur magnifique, vous réagissez ; une pensée vous vient à son sujet. A présent, vous devez vous entraîner à regarder en vous interdisant toute pensée ; et alors, vous absorberez par votre esprit la beauté, la gloire, la fragrance d’une fleur. Toute fleur est un poème. Mais quand vous commencez à penser à elle, alors elle devient une chose morte. Essayez simplement de vous réjouir [en la regardant]. Vous êtes sur cette terre pour vivre dans la joie, pas pour vos inquiéter de quoi que ce soit. Réjouissez-vous tout simplement !

Mais si vous vous dites encore : « Je dois faire cette chose spéciale, je suis un Sahaja Yogi spécial, je suis un Sahaja Yogi supérieurement évolué » — alors vous êtes fini ! Imaginez : nous sommes tous sur un bateau, nous aimons le bateau, et les vagues aussi ! Mais quelqu’un dit : « Je suis un être spécial, je vais essayer de sauter à l’eau », alors vous revenez à l’endroit où vous étiez. Donc, chacun doit avoir une attitude d’observateur. Essayez de développer cette habitude de regarder les choses sans y penser. Essayez de développer votre mental sur ces lignes [directrices] où vous ne réagissez pas. Actuellement, ce business autour de l’excitation, cette mise en émoi des sens — folie de cette époque — tout cela s’explique par le besoin de sensations de vos organes sensoriels, parce qu’ils réagissent, alors que nous devons avoir des organes sensoriels qui ne réagissent pas, qui doivent seulement réagir à [ce que veut] l’esprit. Ainsi, nous devons développer un nouveau genre, une nouvelle qualité d’organes sensoriels qui ne réagissent pas aux excitations extérieures.

Maintenant, si vous voulez que Sahaja Yoga soit quelque chose d’excitant, comment ferez-vous ? C’est exactement le contraire ! Vous devez observer vos organes sensoriels. Par exemple vos yeux : ils voient quelque chose, et ils réagissent. Vos oreilles : elles entendent une chose, et elles réagissent. Quelqu’un veut parler et voir la réaction [de celui qui l’a écouté]. Il y a des attentes. Mais parce que l’esprit est actif lui-même, il agit indépendamment. Vous avez vu les vibrations : elles ne parlent pas, elles agissent. L’esprit a le pouvoir d’agir, vous n’avez pas besoin de réagir.

Si vous pouvez diminuer l’énergie de réaction, vous vous élevez bien plus haut. C’est une chose à connaître en ce jour où nous célébrons Sa résurrection. Parce que c’est tapah, la renonciation [par le contrôle de l’ego et du superego] de Jésus-Christ [incarné]. Il est venu sur cette terre comme symbole de renonciation. Vous savez, dans le Gayatri mantra, 7 choses sont dites, et au niveau du chakra de Jésus, c’est tapah, la renonciation. Donc vous avez des prétendues “renonciations” pour parvenir à la Joie. La renonciation consiste à rentrer vos organes sensoriels en vous. Comme Krishna l’a dit, vous devez rentrer tous vos organes sensoriels comme une tortue rentre ses pattes.

L’excitation que vous recherchez pour vos organes sensoriels n’est plus un besoin, car vos organes sensoriels, maintenant, sont la source de l’excitation, c’est à dire qu’ils neutralisent toutes les excitations. Vous allez là où cela [l’excitation] commence. Un fleuve commence par une toute petite goutte, et ensuite il grandit de plus en plus. Allez à la source, exactement au point central, là, vous remarquerez aucune goutte ne se perd sur vous. La roue est un autre bon exemple, car elle a un centre. Elle tourne tout le temps, à condition que le centre soit stable, car si son centre bouge aussi, alors la charrette ne pourra pas avancer, elle va faire des tonneaux [Voir le mouvement de mains de Shri Mataji]. Donc le centre doit être fixé, sinon la roue ne peut pas tourner. Donc, venez dans ce centre. Il y a un “mouvement” au centre, pas au sens où on l’entend habituellement, parce qu’il s’agit uniquement d’évolution. Pas d’un mouvement circulaire. Cela ne tourne plus, au centre il n’y a plus que l’ascension.

J’espère que vous essayez de comprendre que tous les mouvements viennent de l’ignorance. Tous nos mouvements extérieurs s’expliquent par le fait nous ne sommes pas encore au centre. Il n’est pas difficile d’y arriver : vous avez sauté [directement] dessus [en recevant la Réalisation] Mais, de nouveau vous le quittez et rejoignez la périphérie, la roue. Alors comment rester au centre et évoluer sur cette voie ? Pensez à un mouvement en spirales [regarder le mouvement des mains de Shri Mataji] L’axe lui, est fixe. Maintenant, chaque fois que vous quittez l’axe, comment y retournez-vous ? Par le détachement, par tapah, par la renonciation. La renonciation consiste à nier. Ce n’est pas un ascétisme manifesté dans la vie extérieure, mais un ascétisme pratiqué en soi.

D’abord, nous devons apprendre à donner, donner aux autres. Parfois certains trouvent cela difficile à faire, Je l’ai constaté. Donner ne serait-ce qu’un pound pour Sahaja Yoga, des personnes trouvent cela difficile. J’étais stupéfaite ! Alors donner aux autres va être encore pire pour eux ! Essayez de donner aux autres. Détachement.

Donc, la première voie est celle du pardon, la seconde est celle de la générosité. Si vous avez travaillé pour Sahaja Yoga, [dites]: « Je n’ai rien fait jusqu’à présent. » Ne réagissez pas au sujet de ce que vous avez fait « Oh, c’est un plaisir de l’avoir fait ! Ce fut un pur plaisir pour moi ! » Ne comptez pas votre aide : « J’ai apporté 4 fleurs, elle en a apporté deux… On doit me rembourser une fleur et demie… » [rires] Tous ces calculs concernent la périphérie, l’extérieur, le temps où vous n’étiez pas des âmes réalisées. Maintenant vous ne comptez que vos bénédictions. Alors soyez généreux.

J’ai vu que les gens ont de nouveaux types d’attachement, plus subtiles. Comme l’attachement à leurs enfants. Dès que des Sahaja Yogis ont des enfants, ils les considèrent comme le centre du monde : Ils les gâtent [les pourrissent], et gâchent leur soi en même temps. Vous êtes juste leurs tuteurs. Mais selon vous, c’est quelque chose d’incroyable de concevoir un enfant. N’importe quel être vivant peut se reproduire, même les chiens ! Qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? — Je veux dire une chienne.[rires] C’est un drôle de mot à employer… [rires]. [En anglais, bitch signifie chienne, mais c’est aussi une insulte (garce)] Donc, ce qui est spécial, ce n’est pas de concevoir un enfant, mais c’est d’avoir un enfant à votre charge qui doit travailler pour Dieu. Vous avez juste responsables d’eux. Mais trouver que « cet enfant est génial, il est une très grande âme réalisée, etc. », cela va complètement exploser votre tête, car c’est une explosion subtile. C’est comme une bombe à hydrogène Les bombes ordinaires peuvent détruire une partie [de leur cible]. Les bombes subtiles sont encore pires. Et cela pourrira l’enfant, et cela vous nuira aussi gravement dans votre ascension.

Donc, si vous avez un enfant, bien, vous êtes juste responsables d’eux, comme vous êtes responsables de tous les enfants de Sahaja Yogis, pas seulement des vôtres. Soyez généreux ! “Udaara charitraanam Vasudhaiva Kutumbakam”: “Une personne qui est généreuse, pour elle le monde entier est sa famille.”

Alors “élargissez”-vous ! « C’est ma famille, c’est ma femme ; comment puis-je vivre sans ma femme, ou mon mari, mon enfant, mon… » Ce « mon » ne vous aidera pas, il vous immobilisera complètement. Vous commencez quelque chose de très subtil, parce que vous repartez dans l’autre sens : D’abord vous avez abandonné [négligé] votre famille, vos enfants, négligé tout; arrivé à cette extrême, maintenant vous revenez vers eux. Quant aux Indiens, ils comprennent qu’ils sont trop dans leur famille ; ils savent que se détacher de ses enfants est très important, parce qu’ils sont déjà dans cet attachement. Ils sont trop attachés à leurs enfants. Au début [juste après leur Réalisation], ils me disent toujours : « Mon enfant est comme ceci, ma mère est comme cela, mon père est comme ceci, mon frère est comme cela, aidez mon… ». Et tous seront des bhoots, l’un plus mauvais que l’autre ! Sans aucun discernement, ils m’accablent de la charge de tous ces proches et cela Me rend malade. Même une connaissance très éloignée d’une connaissance d’une connaissance, ils l’amènent en disant : « Voilà, c’est une de mes connaissances ». En Inde, c’est très important d’être lié à telle et telle personne, et il se peut que vous n’ayez rien en commun avec cette personne, qu’importe, elle est dans vos relations, donc « elle/il est une connaissance ».

Donc, nous comprenons que nos relations et nos identifications doivent être abandonnées totalement. Nous sommes des êtres universels maintenant. Votre enfant est une source de joie. Tout enfant devrait être source de joie pour vous, tout enfant devrait l’être. Les célibataires l’ont mieux compris, ou ceux qui ne sont pas encore mariés : ils peuvent s’amuser avec tous les enfants. Mais quand vous n’êtes ni mère, ni père, si vous êtes joyeux en compagnie d’enfants, qu’y-a-t-il de si honorable ? Quand vous devenez parents, et que vous réjouissez d’être avec d’autres enfants autant que d’être avec votre enfant, là commence votre générosité.

La générosité d’aimer les autres, la générosité à travers la compassion. La compassion ne signifie pas que vous avez pitié de quelqu’un, mais qu’il y a un partage de personnalité à personnalité, dans l’amour. Et c’est là que nous nous trompons en croyant que la compassion implique d’aider quelqu’un dans le besoin. La compassion dans Sahaja Yoga n’est pas cela, la compassion dans Sahaja Yoga, c’est partager.

Maintenant, la quatrième chose que vous devez retenir. Que vous ai-Je dit avant ? En premier c’est ? C’est pardonner. En premier ! Selon Moi, la première chose est de pardonner. La deuxième est la compassion, ou le détachement menant à la compassion. Donc, d’abord pardonner, [ensuite] le détachement, et troisièmement la compassion. Ce sont les roues de votre chariot qui vous font avancer. Ce sont les roues dont vous devriez vous rappeler.

Maintenant, si vous allez plus loin, dans le détachement, supposons que cela agisse en vous, que vous deveniez même compatissant, même cela vient. Cependant, quel est le test ? Comment savoir que vous allez bien ? Comment évaluez-vous, à quoi reconnaissez-vous que vous allez bien ? C’est comme faire le relèvement d’un bateau. Comment savez-vous [le faire] ? Vous devez avoir de la paix, vous devriez être une personne paisible. L’agitation devrait être extérieure, et vous une personne absolument paisible. Si vous n’êtes pas une personne paisible, alors soyez sûr que vous n’êtes pas encore parvenu là où vous devriez être.

Maintenant, vous pouvez dire que : « Jésus-Christ aussi se mit très en colère, Il prit un fouet et frappa des gens, alors nous allons faire de même. » Vous n’êtes pas Jésus-Christ. Vous n’êtes pas des Incarnations. Vous devez savoir que vous êtes des âmes réalisées. Vous n’avez pas à prendre un fouet et frapper les autres. Vous ne pouvez pas. L’erreur que les disciples de Mohammed Sahib ont faite, c’est qu’ils n’ont jamais penser qu’Il était une Incarnation, voyez-vous. Toutes les incarnations ont tué. Krishna a tué, Rama a tué, Devi a tué. Mais vous n’êtes pas la Devi ! Vous n’êtes pas Shri Krishna ! Donc vous n’avez pas à tuer qui que ce soit. Vous n’avez pas à montrer de la colère.

Et si vous avez encore de la colère en vous, alors sachez que votre progression est très lente. Vous devez être une personne paisible. Imaginez les Sahaja Yogis menant un jihad. Que dites-vous de cela ? Marchant certains une épée à la main, d’autres une lance, et frappant les autres ! Je veux être très claire sur ce point parce que, quand Je suis ici, bien sûr, Je vais en parler à chacun, mais quand Je ne suis plus là, Je ne veux pas que vous preniez l’épée et d’autres armes à la main pour vous battre. Ce que william Blake a écrit concerne les Incarnations. Les Incarnations disent : « Donne-moi mon… » N’allez pas dire : « Donne-moi mon Rama’s Ayudhas » (arc de Rama). Vous ne pouvez pas l’utiliser. Vous n’êtes pas une Incarnation. Parce que Leur discernement est efficace. Le vôtre ne l’est pas ! Vous ne devez prendre aucune arme dans votre main, pas même de la colère. Cela n’incombe à un Sahaja Yogi en aucun cas, à moins que Je vous dise d’être en colère. Donc, c’est le critère : vous devez être une personne paisible, pas une personne agressive.

Maintenant, il existe différentes personnes avec différentes sortes d’agressivité. Par exemple, les hommes commenceront… Les hommes ne discutent pas, voyez-vous, ils vous giflent simplement, fini ! Ils n’argumentent pas, ils n’aiment pas argumenter. A un moment, ils vont s’avancer vers vous et vous donner un coup, fini ! Mais les femmes sont très douées pour argumenter, et elles sont très agressives, très agressives dans l’argumentation ! Alors n’argumentez pas : c’est le deuxième point. Si vous argumenter, alors sachez que vous n’êtes pas encore parvenu là où vous devez être. Une personne paisible va jusqu’à un point et ensuite elle argumente. Si vous argumenter, votre progression n’est pas correcte. Donc une personne doit être absolument paisible ; et cette paix est la chose la plus efficace. Nous recherchons la paix de l’univers. Vous ne pouvez y parvenir avec aucune de ces bombes, Vous ne pouvez y parvenir qu’à travers l’Esprit qui est la source de toute la paix. Donc, J’attends de vous que vous abandonniez vos humeurs, vos colères. La Paix est la chose la plus puissante sur cette terre.

Il y a une histoire, une histoire chinoise, intéressante à ce sujet. Il y avait deux coqs, deux très grands combattants, connus pour être les plus grands. — Ils ont ça, en Chine, cette excitation devant un combat de coq Je veux dire, vous pouvez tout avoir dans ce monde, toutes les choses absurdes, comme le rugby, le football, ceci, cela, il n’y a pas de fin à l’absurdité ! — Bon, ces deux coqs devaient participer à une sorte de combat international, Je pense. Quelqu’un dit : « Il y a un grand saint vivant ici, il rend chacun très puissant. » Alors le propriétaire des coqs alla le voir et dit : « feras-tu de mes deux coqs des coqs très puissants, qui pourront combattre, combattre et gagner ? » Il [le saint] dit : « D’accord, c’est très facile. D’accord, tu me les confies. » Un mois plus tard, quand il revint pour récupérer les coqs, ces derniers ne réagissaient plus, ils se tenaient juste debout comme cela, ils observaient. Il eut la peur de sa vie ! Il dit : « Comment vont-ils combattre ? » Il [le saint] dit : « Prend-les, tu verras. » Alors il les emmena dans l’arène, et là, tous les coqs se jetèrent les uns sur les autres, ils combattirent. Nos deux coqs regardaient simplement, ces deux-là regardaient ! Et tous les autres coqs furent si effrayés par ces deux-là qu’ils s’enfuirent tous ! et ils [les deux coqs] vainquirent !

Ainsi, la personne qui est paisible est la personne puissante. Celui qui ne réagit pas est le plus puissant. Chacun doit comprendre que la paix est le critère qui permet de savoir si vous êtes parfaitement arrivés au stade où vous devez être. Mais la paix ne signifie nullement lâcheté [ne peut être obtenue par de la lâcheté]. Car, voyez-vous, Je sais ce qu’est le non-discernement, le non-discernement humain. Les gens pensent alors à de la lâcheté. Non. Vous vous tenez debout ainsi [droit], pas comme ça [courbé]. La différence entre une personne paisible et une personne lâche, c’est qu’une personne lâche réagit aux forces négatives, tandis qu’une personne paisible crée des forces positives, des forces constructives. Elle en génère. Donc vous ne devez pas être lâches, vous devez être paisible. Et une personne paisible attire comme un aimant, vous voyez. elle est si calmante !

Vous pouvez voir que petit à petit nous intégrons les qualités apaisantes de l’Esprit. Nous devons calmer les autres, pas les exciter, mais les apaiser. Et cette capacité d’apaiser, [en Inde] nous l’appelons “être comme du ghee” (beurre clarifié) : Quand vous venez de vous brûler, mettez du ghee sur la brûlure et cela l’apaisera. C’est un graissage, un lubrifiant. Une telle personne [calme] est un lubrifiant. Elle ne provoque pas de frictions, mais elle les réduit. C’est un tempérament de lubrifiant. Vous devriez vous juger vous-même : « Ai-je une personnalité lubrifiante ? » Par exemple, vous voyez deux personnes en train de se battre, d’accord ? Une troisième personne arrive pour rétablir la paix, et une quatrième pour les exciter plus encore. Le pacificateur est celui qui est béni, il suit le chemin qui mène à Dieu car il est le pacificateur « Bénis sont les pacificateurs. » Tout ce que Je dis aujourd’hui est pareil — mais dans un langage différent — à ce que Jésus-Christ a dit. Pour comprendre Jésus-Christ vous devez expliquer plus clairement ce qu’Il a dit, car Il parlait en des termes très simples qui avaient une profonde signification, et seul un Sahaja Yogi peut Le comprendre.

Donc vous devez établir la paix. J’ai vu des gens recevoir le prix Nobel de la paix et qui n’avaient aucune paix intérieure ! Des gens irascibles, horribles, à qui on donne le prix Nobel de la paix ! Et cette colère personnifiée, cette grande nervosité, vous l’appelez paix ! Comment pouvez-vous être paisiblement en compagnie d’une personne si colérique ? C’est possible. Les efforts humains permettent tout. Parfois, c’est si absurde. Par exemple, J’ai vu des personnes recevoir un “doctorat d’apprentissage” et qui n’ont même pas allés à l’école, et ne savent pas comment lire un livre ! Tout est possible, parce qu’il s’agit juste de manœuvrer. C’est si artificiel. Donc, le lubrifiant c’est votre amour. L’amour qui vous réjouit n’est pas celui qui vous est donné, mais celui que vous donnez aux autres.

L’idée [que l’homme se fait] de l’amour est bizarre. L’amour est juste à l’opposé de ce que vous avez vu jusqu’à présent. Des gens écrivent « Je t’aime », et leur seconde phrase est : Je veux divorcer. » C’est à la mode de dire : « Je t’aime, Je veux divorcer parce que je t’aime trop, parce que je veux t’épargner ! » C’est très moderne, très sophistiqué !

En fait, l’“amour” qui blesse les autres, qui les torture, l’“amour” plein d’attentes, ce n’est pas l’amour. L’amour s’écoule simplement, pardonne simplement, est simplement de la compassion. C’est qu’il y a de plus délectable. L’amour est rayonnant, comme le soleil. Comme Jésus-Christ, qui pardonna même à ceux qui L’avaient crucifié ! Rendez-vous compte, rendez-vous compte ! Il savait que Dieu ne leur pardonnerait pas. Malgré cela, Il essaya de leur pardonner. Mais nous, ceux qui s’appellent eux-mêmes chrétiens, qui sont supposés être à l’image du Christ, sont juste à l’opposé de Lui, juste à l’opposé à tous points de vue, juste à l’opposé.

Vous arrivez à un stade où vous comprenez que vous devenez l’amour. Et quand les relations sont faites de pur amour, alors il n’y a plus ni convoitise, ni avidité, ni autre chose, mais juste de l’amour et la pureté de l’amour. Vous ne voulez plus de choses faire quoi qui puisse attirer lascives de la part des autres. Voyez le contraire : « Cette fille est très attirante ! » Qu’a-t-elle de si attirant ? Elles [ce type de femme], à Mes yeux, ressemblent à des moustiques. Horribles ! Parfois elles sont comme des ensorceleuses, vous savez ! Leurs ongles, et tout le reste leur donne un aspect d’ensorceleuses. Si artificielles ! Juste comme des machines, parfois. Qu’y a-t-il de si attirant dans ces femmes ? ou ces hommes ? Ils ressemblent parfois à des têtes de mort, et parfois à Frankenstein. [Rires] Je ne sais pas à quoi ils ressemblent. Horrible. Leur façon de marcher, leur manière de vouloir impressionner. Ils n’émettent que de la peur.

Vous, par votre amour, vous émettez un sentiment de sécurité, un “océan de sécurité”, pourriez-vous dire. Chacun se sent en sécurité, en sécurité avec vous. Et vous ressentirez tous ce sentiment de sécurité. Confiance, ayez confiance en les autres. C’est très important. Faite confiance en toute circonstances. J’ai vu des personnes pour qui l’argent est très important, d’autres pour qui leurs possessions sont très importantes. Je sais qu’elles sont parfois faibles. Il se peut qu’elles aient un faible pour l’argent, un faible pour leurs possessions ; elles pourraient même faire des choses qu’elles ne devraient pas faire. Mais ne perdez pas votre sang-froid à cause de cela, juste pardonnez-leur, et laissez les se sentir plus sûrs, absolument sûrs. Confiance ! Comme vous le savez, Je ne demande jamais aux administrateurs de me fournir des rapports. Je ne leur demande pas de me montrer ce que vous appelez des comptes, ou d’autres choses de ce genre. Je n’y comprends rien à la comptabilité, voyez-vous. Alors Je ne regarde jamais combien de comptes vous avez, combien d’argent vous avez. Supposons que Gavin Me dise : « Je vous envoie de l’argent maintenant, Mère », quelle que soit la somme que Je reçois, c’est bien. Fini ! Je ne sais pas s’il vous donne des reçus ou non. Rien. S’il dit que c’est bon, Je le laisse s’en occuper. Il doit grandir, quel que soit le contexte. C’est sa responsabilité ! S’il n’a pas assez grandi, il grandira. Faite confiance en les autres, car dans Sahaja Yoga vous devez savoir que nous sommes tous en train de grandir, en train de nous transformer.

Donc, nous devons grandir, nous devons grandir, et pour cette croissance, la sécurité est ce qu’il y a de plus important. Si un arbre n’est pas en sécurité, il ne grandira jamais. Alors tout le monde devrait se sentir en sécurité en compagnie de Sahaja Yogis. Si quelqu’un émet de l’insécurité, alors il faudrait en faire part au collectif. Et les “cas” qui causent de l’insécurité ou des problèmes tous ces faiseurs de troubles devraient être exclus pendant quelque temps. Parce que la croissance doit être saine. La croissance doit avoir lieux, et pour cela, vous devez faire confiance. Il arrive qu’une personne fasse des erreurs. D’accord, ce n’est pas grave. Si une personne est malhonnête, ce n’est pas grave. Mais donnez-lui un sentiment de sécurité.

Mais J’ai vu que c’est aux bhoots ce que nous apportons de la sécurité ! J’ai vu cela, c’est très courant. Les gens ne s’intéressent qu’aux personnes qui ont des bhoots [négatives]. Ils feront confiance à une personne qui a des bhoots au lieu de faire confiance à une personne qui est un peu malhonnête. Ce n’est pas grave. Qu’est-ce que la malhonnêteté ? Supposez que quelqu’un ne paie pas ses impôts. Ce n’est pas grave. C’est [cela concerne] ce gouvernement-ci ou ce gouvernement-là. En quoi cela nous concerne-t-il ? Tant que cette personne est honnête envers Dieu, c’est suffisant. Notre honnêteté est d’une niveau différent. Mais nous nous mettons en colère contre cette personne, nous nous énervons contre cette personne. Il n’y a pas de raison de s’énerver.

En fait, comme vous le savez, Mon système Me permet de savoir aussi quand des personnes ont mal géré de l’argent, n’ont pas été correctes. Je le sais, d’une manière ou d’une autre, sans M’y connaître en comptabilité. Mais Je dis : « Pardonnez simplement, pardonnez, pardonnez. » Je sais tout, mais Je dis simplement : « Pardonnez, ce n’est pas grave. » Alors vous allez dire, avec rationalité : « Mère, cette personne va continuer ainsi. » Non, il ne le fera pas ! Essayez et faites confiance. Pourquoi ? parce qu’ils “poussent”, ils arrivent à la lumière. Et plus ils voient de lumière, meilleurs ils deviennent. Cette confiance doit être là. La confiance que Dieu lui montrera le bon chemin. Cette compréhension de votre croissance est en vous, vous pouvez le constater.

Et le point culminant est la collectivité, pas la fraternité entre bhoots, mais la collectivité. A nouveau, il faut faire preuve de discernement. Jusqu’à quel point êtes-vous collectif ? Si quelqu’un pense être une grande personnalité et qu’il peut corriger chacun, et qu’il peut punir chacun et faire comme il veut, alors il n’est pas collectif. Parfois, comprenez qu’avec ceux qui ont des bhoots, Je dois Me pencher pour les envelopper, pour les remonter. Ne devenez pas comme eux, essayer de les élever plutôt que descendre à leur niveau. Et si vous y arrivez, alors vous aurez réussi ce que vous vouliez atteindre grâce à la collectivité. Une personne doit être collective. Si elle n’est pas collective, alors sachez qu’il y a vraiment quelque chose qui ne va pas en elle. L’étape supérieure du détachement est le renoncement. Il nous faut faire quelques sacrifices. Par exemple, si vous êtes trop attachés à une chose… disons que vous adorez manger. c’est le cas de beaucoup de gens, Je le sais. La langue est le pire de tous [les organes]. Si vous pouvez contrôler votre langue, vous aurez contrôlé au moins 50 % de vos organes sensoriels. Si vous êtes “attachés à votre langue“ [au plaisir de manger], dites-vous : « Pendant quelques jours, je me prive : je ne mange que de la nourriture bouillie, sans sel, sans rien dedans, juste de la nourriture bouillie. Je me prive. Je dois le faire ! Pendant 9 mois. »

Pour Moi cela n’a pas d’importance. Ce n’est pas une privation parce que Je n’ai pas de langue du tout, [c’est-à-dire] pas de papilles gustatives, alors Je peux y arriver. Quand vous aimez trop quelque chose « Ahaa ! J’adorerais avoir ça ! » Spécialement ici, J’ai vu que lorsque vous apercevez de la bonne nourriture, « Mmmmmm » [Rires]

[Une tasse de thé est servie à Shri Mataji].

Il est froid comme de la glace, devrais-Je le prendre ? Je peux, si vous voulez, mais c’est plutôt froid. Je pense que vous préféreriez Me donner un thé chaud. Bien. Cela M’est égal de le prendre. Bien.

Maintenant, il vous faut pratiquer une sorte d’auto-discipline. Avec vous-mêmes. Vous discipliner, pas discipliner les autres. « Est-ce que je médite le matin ? Non. Alors qu’est-ce qui ne va pas en moi ? Je suis supposé être un Sahaja Yogi ! Personne n’a à vous le dire : vous vous le dites vous-mêmes. Vous adorez manger ? « D’accord, ce n’est pas grave, je vais jeûner pendant deux jours. » Le jeûne n’est pas autorisé dans Sahaja Yoga, mais le jeûne pour se détacher, c’est d’accord. Ce n’est pas pour l’amour de Dieu, mais par amour pour vous que vous le faites. « J’aime ce gâteau en particulier. D’accord, je ne vais pas en prendre. Je ne vais pas en prendre pendant un an. » Mais non, si les gens doivent renoncer à quelque chose, alors ils vont renoncer à quelque chose comme de la rhubarbe ! [Rires] Vous ne devriez pas chercher à ruser, vous ne devriez pas être plus malin que vous-mêmes. Vous devez observer : « Où va ce mental ? Qu’est-ce qui l’attire ? »

Encore aujourd’hui, Je rencontre des personnes qui se comportent comme Roméo et Juliette, qui vivent encore dans “le monde de Roméo et Juliette” ! Sortez de là ! Quelle stupidité ! Sortez de ce genre d’attitude. Cela ne signifie pas que vous devenez une personnalité austère. A l’extrême inverse, il se peut que vous deveniez comme des bâtons. Ce n’est pas le but. Mais vous ne devriez pas vous laisser aller à ces choses. Elles sont artificielles. Donc un renoncement doit être établi en vous. L’auto-discipline. Ceux qui parlent trop devraient arrêter de parler. Mauna (le silence) absolu. C’est ilaaj (la solution) Mauna est le traitement pour ces personnes. Simplement, ne parlez pas ! Ceux qui ne parlent pas — la plupart des Anglais ne parlent pas ; les Anglaises, elles, parlent trop. C’est un fait. Je l’ai constaté : dans un interview, c’est la femme qui parle en premier. Cette femme agent de police est morte, et c’est sa mère qui a parlé ! En Inde [si un enfant mourait ainsi] sa mère ne serait pas en état de parler. Le père restait assis sagement. C’est inconcevable. En Inde, dans un cas pareil, la mère serait en larmes, effondrée, elle ne parlerait pas. Ici, la femme a pris la parole, nous étions si surpris ! Vous voyez, les femmes parlent trop ; les hommes ne parlent pas, ils ne sont pas censés parler, Je pense. Ils restent juste silencieux. Tout au plus donnent-ils une gifle, peut-être. Je ne sais pas ce qu’ils font. [Rires]

Donc, nous devons nous apprendre, si nos langues parlent trop, à rester de préférence silencieux. Si nous ne parlons pas, nous ferions mieux de parler. Nous devrions être notre propre professeur de “comment parler”. [Si vous ne parlez jamais] Allez parler à la mer, à un arbre, à quelqu’un. Ou mieux, Parlez-moi, à Ma photographie. Ainsi vous parviendrez à un certain contrôle de votre langue. Pour parler gentiment, certaines personnes doivent se discipliner Pour eux, parler gentiment c’est comme prendre de la rhubarbe à nouveau ! [rires] Ils ne peuvent tout bonnement pas parler gentiment. Sarcasme… Vous voyez, ils éprouvent un plaisir spécial à être sarcastiques. Essayez de dire quelque chose de gentil. Vous pouvez être humoristique sans être sarcastique. L’humour est ce qu’il y a de mieux. A quoi sert d’être sarcastique ? Cela ne sert à rien du tout. C’est un signe de lâcheté, Je pense, le sarcasme. C’est un signe que vous voulez blesser les autres, mais que vous n’êtes pas franc. Alors essayez d’éviter les sarcasmes. Si vous êtes sarcastique, mieux vaut dire à votre langue de bien se tenir. Donc, un peu d’auto-discipline, d’autopunition ou de tapah, de renoncement, cela doit marcher.

Mais les gens considèrent les choses de tant de façons différentes ! Certains hommes veulent voir des femmes sans arrêt, certaines femmes veulent sans cesse voir des hommes, ou des vêtements, ou d’autres choses. La différence [après Réalisation du Soi], c’est que la chose que vous regardez réagit. Mon regard sur les choses est différent, car il fait réagir ces choses. Quand Je vous regarde, votre Kundalini réagit. Quand Je regarde un objet, il devient vibré. Kataksha, kataksha chaque coup d’oeil fait réagir la chose. Et nirikshana signifie : « Je sais ce que c’est. » Je sais ce que c’est. Juste en regardant une personne, je sais ce qui elle est. En regardant une chose, je sais ce qu’elle est. Nirikshana. Et tout est dans la mémoire.

Un jour nous marchions et des gens ont dit : « Nous n’avons que des pierres noires ». J’ai dit : « Non, vous en avez des rouges aussi ! ». Il a demandé : « Où cela ? » Alors Je leur ai indiqué l’endroit exact où trouver les pierres rouges. Ils dirent : « Comment le saviez-Vous, Mère ? ». J’ai répondu : « Nous sommes passés par ce chemin il y a environ 8 jours et Je sais qu’il y a des pierres rouges ici. » Tout ce que Je vois devient vibré, et aussi Je note ce qu’il y a, et ce qui sera prêt à être utilisé au bon moment. Mais qu’est-ce que Je fais ? Qu’est-ce que Je fais ? Je ne fais rien. Je ne fais rien, Je ne pense pas, Je ne planifie pas. Tout ce que vous faites, Je ne le fais pas.

Quand vous avez ce type de tempérament, vous serez étonné de la quantité de dynamisme qui fera le travail. Vous n’avez pas à créer de dynamo, elle est en vous. Laissez-la fonctionner. Aujourd’hui J’ai dit à Gavin que Je ne ferais pas un long puja, mais que Je parlerais. Parce que le puja, c’est bien, il parle de lui-même à ce niveau ; mais Je voulais vous parler car le temps est venu pour nous d’aller plus loin.

Le résultat de tout cela est que vous devenez la Vérité. Vous devenez la Vérité. Quand vous vous concentrez sur un chakra, utilisez-le pour vous détacher de la qualité [fonction] particulière de ce chakra. Par exemple, le Nabhi chakra gère la digestion. Maintenant, ne vous souciez pas de ce que vous devez manger afin de le digérer. Détachez-vous simplement de cela. A l’aide des vibrations, si vous regardez et mangez la nourriture quelle qu’elle soit, vous la digérerez. Et alors vous devenez la Vérité. La Vérité qui est Amour, qui est Dieu.

Que Dieu vous bénisse tous.

S.S. Shri Mataji Nirmala Devi