Talk about Ascent, Bordi 1985

Bordi (India)

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International seminar. Bordi (India), 6 February 1985.

English transcript: UNverified
Traduction: NON vérifiée. Ver 1/1/2014.

Je suis immensément heureuse de vous voir tous ici. Je ne sais que dire, les mots se perdent, ils n’ont pas de sens. Vous êtes si nombreux à aspirer à votre élévation vers cet état où vous aurez la joie complète, la béatitude et la paix. Voilà ce que Je peux vous donner. Et une Mère n’est heureuse que lorsqu’elle peut donner tout ce qu’elle a à son enfant. Sa peine, son impatience, c’est seulement pour atteindre ce but : donner tout ce qu’Elle a.
Je ne sais pas comment vous remercier tous, de traverser tout cela pour atteindre ce trésor que vous avez en vous. ‘Sahaja’ est le seul mot auquel J’ai pensé lorsque J’ai commencé à manifester l’ouverture du Sahasrara. C’est très facile à comprendre pour tout le monde, jusque là. Mais vous avez réalisé que c’est aujourd’hui un style de yoga très différent : on vous donne d’abord l’illumination,ensuite on vous permet de vous prendre en charge. Cela n’a jamais eu lieu auparavant. C’est une découverte de votre Mère qui a été mise en place.
Sinon, dans les temps anciens, le Divin voulait, bien sûr, que les gens obtiennent leur illumination. Et ils ne savaient pas comment s’y prendre. Aucune Incarnation n’a jamais agit de cette façon. Chaque fois qu’Elles ont essayé, Elles ont tenté de faire passer les chercheurs à travers des souffrances très sévères, de très sévères souffrances.
Je Me demande combien d’entre vous ont lu le traité de Bouddha, lorsqu’il voyageait avec des milliers de Ses disciples, sans leur donner la Réalisation. Ils n’étaient pas pénétrés de ce sentiment de joie. Ils n’avaient que deux vêtements. Ils vivaient dans la jungle, avec seulement deux vêtements. Et certains des endroits où ils se rendaient étaient d’un climat froid, rigoureux ! Et leurs vêtements n’étaient pas vraiment des vêtements, en fait, mais juste une tunique pour leur couvrir le corps. Ils dormaient à même le sol, été comme hiver. Sans chaussures, on leur demandait de marcher pendant des kilomètres et des kilomètres.
Si vous visitez ces endroits où Bouddha est passé, vous serez surpris. Bouddha aussi était jeune et marchait. Mais ses disciples parcouraient bien plus de chemin, parce qu’Il se rendait quelque part, y restait et envoyait Ses disciples – en ce temps-là, la publicité n’existait pas -. Donc Il s’arrêtait quelque part et Ses disciples faisaient le tour des villages, demandaient ‘bhiksha’ (l’aumône) et obtenaient de la nourriture. Ils la cuisinaient, en donnaient une partie à Bouddha et se partageaient le reste.
Ils visitaient les villages, y cherchaient les gens, tout ce qui était possible, et les conduisaient à Bouddha pour un sermon. Quels sacrifices ! Ils ont vécu dans des cabanes, dans des grottes, dans une obscurité terrible, à méditer. Mais ils n’ont jamais reçu leur Réalisation. Très peu d’entre eux l’ont reçue.
C’était des fils de grands princes, de princesse, de ducs, de duchesses, tous des gens très, très riches. Des femmes de familles très riches L’ont suivi. Et ils ont marché ensemble pendant des kilomètres sur des routes pleines d’épines, parce qu’ils sentaient l’importance universelle du travail de Bouddha et qu’ils étaient une parcelle de cette immense tâche, et qu’ils devaient prendre part à ce grand travail pour l’humanité. Et non seulement en Inde, mais il en a été de même pour Viditama qui a lancé le ZEN au Japon. En Chine, J’ai été surprise du nombre de sacrifices accomplis par les Saints, la manière dont ils ont vécu ! Je veux dire, si vous aviez vu de quelle manière ils vivaient, dont ils ont vécu ! Je veux dire, si vous aviez vu de quelle manière ils vivaient, dans quelles conditions, vous ne pouvez pas vous imaginer ! Et ils ont fini leur vie comme ça. En travaillant sans aucun vrai guide, parce que Bouddha était mort. Il n’y avait aucun moyen : il leur fallait trouver leurs propres manières de faire. C’est alors qu’ils ont découvert Mahayana et Shvetayana et toutes ces choses.
Voyez les autres chercheurs, dans d’autres religions comme au temps du CHRIST. Où vivaient-ils ? Et après la mort du CHRIST ce fut encore pire, parce qu’ils étaient persécutés, tués, torturés, crucifiés. C’est arrivé aussi avec MOISE : Ses disciples étaient pourchassés et ils ont dû s’enfuir vers l’Inde. Imaginez la distance ! Depuis cette région jusqu’au Cachemire, que de kilomètres ! Quelle vie ! Combien ont-ils enduré ? Et par milliers ! Par milliers, ils sont allés en Inde ! Parce qu’ils avaient réalisé qu’ils accomplissaient une tâche fantastique, quelque chose de si grand qu’ils l’ont supporté.
Dans ce pays (Inde), nous avons lutté pour la liberté. J’en ai fait partie intégrante, Mes parents aussi. C’était des gens riches, vraiment riches, sur tous les plans, devrais-Je dire. Vous seriez très surpris : Mon père a brûlé ses costumes parce qu’ils étaient tissés en Angleterre, Ma mère a brûlé tous ses saris. Ils se sont mis à tisser eux-mêmes leurs vêtements et à les porter. Mon père a tout sacrifié, jusqu’à la moindre épingle, à cette lutte pour la liberté. Il ne nous a rien laissé, pas la moindre chose… Je dirais que bien sûr, comme notre famille était riche, nous avions de l’argent liquide, tout a été dépensé. Et tout cet or et cet argent aussi, grâce aux Anglais qui les ont confisqués, et nous les ont rendus à leur retour. C’est ainsi qu’on a peu garder un peu d’argent et d’or. Tout, tout ce qui est matériel nous a été arraché brusquement. Et Je Me rappelle : nous vivions dans de belles maisons, et ensuite nous avons changé pour des cabanes et nous vivions là. Les sacrifices étaient à leur maximum. Et nous en étions très heureux, très fiers !
Nous n’avions que deux vêtements, nous les lavions, nous vivions comme des gens très pauvres et dormions sur des espèces de matelas de sol, peu épais et durs. De Ma vie, Je ne Me souviens pas d’avoir eu d’oreiller. Je n’ai pas porté de sandales pendant des années. Je n’avais qu’un seul pull, en laine grossière. Jusqu’à Mon départ au collège en Médecine, J’ai porté ce pull. Je n’ai eu qu’un manteau de toute Ma jeunesse. Lorsque J’étais à Lahore, où le climat est terriblement froid, peut-être aussi froid qu’à Londres, il était complètement usé.
Mais nous n’avons jamais rien regretté, nous ne nous sommes jamais lamentés, nous n’avons jamais dit que notre père aurait dû s’occuper de nous ou faire quelque chose de plus, ou regretté qu’il ait tout sacrifié pour ce pays, jamais, jamais, jamais. Même aujourd’hui, lorsqu’on nous voit, partout, tout le monde sait que nous sommes les enfants de ce grand homme. On a un immense respect pour nous.
Je dirais que c’est le Mahatma GANDHI qui a créé cette qualité. Il faisait de chacun une personnalité transformée, prête à d’immenses sacrifices, immenses ! Vous ne pouvez pas imaginer comment les gens vivaient. Tout l’argent que nous avions, tout ce que nous possédions, tous nos avantages, toutes nos maisons, tout a été abandonné. Pas seulement par Mon père, mais par tant d’entre eux. Sans cela, nous n’aurions pas pu obtenir notre liberté. Pour y parvenir, ce pays a tout sacrifié.
Aujourd’hui, après cela, nous sommes ici pour obtenir notre liberté, la liberté de notre Esprit, rendre notre Esprit libre. Libre de la convoitise, de la concupiscence, de la colère, de nos conditionnements, de cet affreux égo, de notre corps esclave du confort.

Je dois dire que Gandhiji avait un charme spécial. Je ne sais pas comment il se débrouillait : il était comme le toucher de Midas, il transformait tous ceux qui l’approchaient. Et il était extrêmement strict. Très gentil avec Moi, avec les enfants, mais très strict. Il ne tolérait aucune absurdité.
A travers cela, si vous étudiez l’éducation de ces gens, non seulement pour la liberté et l’indépendance, mais avant cela même, pour la vie spirituelle, vous remarquez partout quelque chose comme le sacrifice. Et la conscience d’être en train d’accomplir quelque chose de grand, conscience de faire partie du tout. C’est une si grande chose, un si grand travail. C’est une cause noble.
Et il y avait parmi eux une chose très fréquente : cette noble cause, l’élévation de cette noble cause les faisait se sacrifier d’une manière si Sahaj. Bien plus que les Sahaja Yogis parfois, qui ont tant obtenu avec Sahaja Yoga : ils ont reçu la joie et ils ont reçu leur Esprit.
J’ai vu de Mes propres yeux : tant de gens, dans ce pays, qu’on pourrait appelés légendaires, Je les ai vus. Des milliers de gens ont été tués et charcutés ! Des enfants sont morts ! Personne n’a versé une larme. mais de sentir que vous êtes là pour une si noble cause, cela suffisait à vous donner cette joie. La joie est ce sens de l’investissement.
Et en plus de ce que Je sais du Mahatma Gandhi, J’ai vu les autres gens, comment ils étaient : tout le monde n’était pas autorisé à entrer. Et qui que ce soit, fils de roi ou fille de n’importe qui, si on ne faisait pas ce qu’on avait à faire, même la plus petite chose, la moindre petite chose gâchée ou souillée, et on était jeté dehors. J’ai habité dans l’ashram de Gandhi et Je sais ce que c’est. Et c’est pourquoi, vous savez, Je pense mener une vie rigoureuse. C’est son entraînement.
Tous les enfants de plus de douze ans devaient nettoyer tout le terrain de l’ashram qui faisait, Je crois, 50 acres de terre. Tous les matins, ils devaient nettoyer leurs latrines et celles des invités. Je l’ai fait. Et ils n’étaient autorisés à avoir que deux tenues. Et on ne pouvait rien garder, même pas le moindre papier quelque part, le moindre désordre, (tout était) si propre, impeccable, tout était passé à la bouse de vache. Tout le monde devait se laver, tous les matins, à quatre heures, à l’eau froide. Que ce soit Jawahar, Lal Nerhu, Abdul Kalam Azad, Mon père ou quelqu’un de n’importe quel âge, ou un enfant. Et à cinq heures, Mahatma Gandhi était là pour sa conférence.
– S’il vous plait, ne montez pas votre Kundalini, asseyez-vous. Ce n’est pas la bonne méthode. Essayez de comprendre ce dont Je parle.-
Et ainsi, tôt le matin, à quatre heures, vous seriez surpris ! Se lever, pour Moi, ça allait. Et ensuite parcourir ces cinquante acres de terre jusqu’au hall central, qui n’était rien d’autre qu’un espace ouvert entouré de cabanes, où vivait Gandhiji. Il fallait faire tout ce chemin après la toilette, se préparer et tout ça. Il y avait des serpents qui rampaient sur le sol et ils ne mordaient personne, bien sûr, Je crois que les serpents avaient compris ce grand travail de libération de ce grand pays. Et nous prenions place, comme cela, et les serpents rampaient autour de nous. Aucune lumière n’était autorisée, aucune lampe d’aucune sorte : nous n’utilisions que la lumière du soleil. Et lorsque Gandhiji arrivait, il faisait vraiment sombre, tôt le matin – on allumait quelques lanternes – et alors, on voyait les serpents ramper.
Mais Je n’ai jamais entendu personne se plaindre. C’était comme une guerre, conduite par une telle passion ! Chacun s’attachait à se dire : « Que puis-je faire ? Que faire pour être utile ? » Personne n’aurait seulement pensé à son confort ! Bien sûr, ils avaient tous aux environs de 50 ans, ou quelque chose comme ça. En ce temps là, à l’ashram, la plupart des gens avaient autour de 50 ans. Et J’ai vu, de mes propres yeux, des gens qui avaient chez eux d’énormes voitures ou des choses de ce genre, qui ont tout vendu, tout jeté. Ils venaient en train jusqu’à la gare de Wardha et marchaient à pied. Gandhiji n’aurait pas accepté de voir quiconque venir, même en ‘touga’ (charette tirée par des chevaux), et on l’écoutait, et on lui obéissait.
J’ai vu nombre de missionnaires qui, jusqu’à un certain point, n’ont rien de vraiment noble ; ce qu’il faut voir, c’est de quelle façon ils ont amenés les gens à leur tâche, et comment les gens ont travaillé pour eux. Je les ai vus : en Inde, nous avons des missionnaires venus de l’étranger, ils ont suivi l’église avec une obéissance absolu et on fait tout ce qu’on leur a dit.
Maintenant, aujourd’hui, nous accomplissons comme vous le savez le plus grand de tous les travaux.
Parce que la liberté, bien sûr, est nécessaire. La liberté politique est nécessaire, même pour parler de Dieu. En ce temps-là, nous ne pouvions même pas fabriquer une petite aiguille, le gouvernement ne le permettait même pas. Il nous fallait donc sortir des chaînes de l’esclavage, pas de doute.
Mais maintenant, Je trouve que nous avons un esclavage d’une autre sorte, celui de l’égoïsme, de l’égo : « C’est mon confort. Il me faut ceci, cela devrait être réjouissant. Je me réjouis, je suis ceci, je suis cela ». Vous devez vous réjouir, sinon ça n’a pas de grandeur. Je veux dire que tout cela doit faire naître en vous une sorte de sentiment, au lieu que le sentiment vienne de vous. Parce Je crois que les gens ne savent pas ce qu’ils font. Quel travail ils sont en train de faire. Ils ne veulent pas s’élever jusqu’à cette hauteur pour voir : « Qu’est-ce que vous faites ? » Vous êtes en train de sauver le monde.

C’est l’une des raisons pour lesquelles Sahaja Yoga avance si lentement : c’est parce qu’on s’inquiète, qu’on se soucie de son confort, ceci, cela, et de fait, on se sent soi-même si paresseux. (Les Sahaja Yogis) manquent de vivacité, du sentiment de la grandeur de leur tâche. Vous devez être vifs. Si vous savez que vous êtes en guerre, comment vous comportez-vous ? Je suis sûre que la médiocrité est bien moindre maintenant. Je suis sûre que nous aurons des gens meilleurs maintenant, des gens bien meilleurs.

On s’inquiète pour les petites choses de la famille, ceci, cela. On s’inquiète de ses propres problèmes, de son travail, de ci, de ça. Je veux dire que personne n’aurait pu agir de la sorte avec Gandhiji ! Je vous le dis, il vous aurait donné des gifles ! C’est comme si venir à Sahaja Yoga voulait seulement dire « résoudre ses propres problèmes ». Cela arrive, aucun doute là-dessus, vos problèmes trouvent une solution, vous recevez de l’aide, Dieu vous aide tant. Et que faites-vous pour cela ?

Bien sûr, nous avons quelques grands Sahaja Yogis, Je ne le nie pas ; bien plus qu’il n’y en a jamais eu. Et c’est pour cela que Je suis joyeuse. Mais quel est votre dévouement ? Nous comptons chaque penny. Et ce que ce penny nous procure, qu’en avons-nous fait ? Telle n’est pas la bonne méthode.

Bouddha n’a jamais dépensé le moindre sou pour Lui. Il recevait de l’argent de tous Ses disciples.Il a fait construire toutes ces grandes choses. Il n’a jamais reçu même une aide publique de qui que ce soit. Alors, élevez-vous, maintenant. Vous devez vous élever au dessus de votre petit mental. Elevez-vous jusqu’au point où vous savez que « Vous allez sauver l’humanité toute entière ». Si vous ne pouvez pas sentir cela, il vaut mieux quitter Sahaja Yoga. Sahaja Yoga . Sahaja Yoga n’est pas fait pour les paresseux. En Marathi, le mot c’est ‘gabale’. Tukarama a dit : « Yerya gabalyache kaama nohe », ça n’est pas un travail pour les paresseux.

Shivaji, lui même, lorsqu’il faisait la guerre, était entouré des Sardaras et de ceux qui étaient les ducs de cette époque. Ils ont abandonné leur vie, tout ! Ils ont sacrifié leurs enfants, ils ont sacrifié tout ce qu’ils avaient. Shivaji n’avait pas d’argent pour les payer. Vous avez dû entendre beaucoup d’histoires sur Shivaji.

Alors que si voyez comment les Sahaja Yogis sont en ce monde : le bien-être, ‘kshema’, vient avant le yoga. C’est ainsi, c’est l’amour de votre Mère : Je veux que mes enfants se sentent bien, ce sont des nouveaux-nés. D’accord, ils ont besoin de confort, ils ont besoin qu’on s’occupe d’eux. Mais Je ne peux pas faire du chantage au Divin parce que mes enfants sont petits, n’est ce pas ? Je suis ici pour faire le travail de Dieu Tout-puissant. Et si vous êtes mes enfants, sa grâce agira. Il s’occupera de vous, Il vous fera grandir. Mais grandissez, maintenant, grandissez ! Il faut grandir ! Sortez de cette petite bêtise où vous êtes ! Voyez votre personnalité – comment vivez-vous ? Où est votre attention ? Voyez votre personnalité : comment vivez-vous ? Où est votre attention ? Quelles sont vos pensées ? Pensez-vous à Sahaja Yoga, la chose la plus importante pour laquelle vous avez été choisis ?

Parfois, il me semble que vous risquez d’être mal à l’aise partout. Mais J’ai vu Moi-même de quelle manière vous allez dans certains endroits, vous, les Sahaja Yogis occidentaux, sans aucune protection. J’ai été surprise ! Sur ce plan, les Indiens se respectent davantage. Et certains Sahaja Yogis indiens se sont mal comportés, d’une manière bizarre. J’ai été choquée ! De quelle manière ont-ils crié après les gens, en créant des problèmes ! Certains étaient venus pour Me voir, et on leur a parlé si durement qu’ils sont repartis. Vous pouvez leur parler gentiment, vous pouvez être gentils avec eux ! Ne criez pas sur les gens. C’est d’accord, Je ne peux pas recevoir tout le monde tout le temps. Et cela ne signifie pas que vous ayez le droit de crier de la sorte. C’est si mesquin et si vil que Je ne sais pas jusqu’où Je dois descendre.

Lorsque vous vous élevez au-dessus de ces petitesses, vous développez le discernement divin. Ce discernement divin est la vraie bénédiction de Dieu. Toutes les autres bénédictions, que vous prenez pour des bénédictions, n’en sont pas du tout. Tant que vous n’avez pas grandi, qu’est-ce qu’une bénédiction ? C’ est comme un arbre qui aurait reçu une bénédiction telle qu’il se dirait « J’ai eu de la pluie ». Mais si malgré la pluie, vous ne pouvez pas grandir, à quoi bon ? Vous devez avoir de la compassion, être des gens bons, sensés, les êtres les plus élevés sur cette terre. Détachez votre attention de toutes les absurdités qui vous ont occupés. C’est de cette façon-là qu’on devient possédé, qu’on devient conditionné. Ce sont de toutes petites choses, vous voyez.

En Inde, nous avons un autre problème : nous ne tolérons pas l’autre. Si quelqu’un travaille bien pour Sahaja Yoga, immédiatement un groupe se constitue (contre lui). C’est très fréquent chez les Indiens aussi. Un groupe se monte pour démolir l’autre. Cela ne se faisait pas, du temps de Gandhiji. Je ne sais pas comment cela se fait. Cela n’arrive qu’en cas de faiblesse du leadership. Je crois que Je n’ai pas le leadership qui convient. Gandhiji foudroyait les gens, complètement.

Se moquer des autres, dire des choses dans leur dos, former des groupes… Dès que quelqu’un travaille à quelque chose de bon, J’essaie d’aider cette personne à s’exprimer, mais immédiatement un groupe se forme pour faire pression contre lui. Et il y a des Sahaja Yogis restant à la périphérie, sans espoir, en occident comme en orient, qui essaient de faire échouer les choses. Ils se prennent pour de très grands gourous, des gens d’importance. En fait, ils sont vils, ils sont couards, Je dirais. Et ils se prennent pour quelque chose de grand ; d’important, parce qu’ils prennent de bonnes photos, par exemple, ou parce qu’ils portent un vêtement d’une manière particulière, ou une stupidité de ce genre. Et ils tentent de dominer les autres. De telles personnes seront jetées dehors, complètement. On n’a aucun intérêt à avoir des gens inutiles dans une machine comme celle-là.

Aujourd’hui est le début d’une ère nouvelle, d’une ère nouvelle où les gens seront d’une très haute qualité, dont l’Esprit a été illuminé. Pensons-y. Maintenant, il faut vous gouverner vous-mêmes. Et vous devez gouverner les autres à travers la compassion, l’amour et la discrimination.

Aujourd’hui est le grand jour où Je déclare qu’il s’agit d’une Religion universelle, la Religion Nirmal, créée à partir de mes enseignements d’amour.

Mais cela ne signifie nullement que vous restiez des nains. Je ne vais pas vous gâcher. Je ne vais surtout pas vous gâcher en vous permettant de rester des nains. Alors, essayez de grandir. Ne dominez pas les autres, respectez, respectez chacun. Vous êtes là pour un très grand travail du Virata. Tout ce que vous savez sur le Divin, personne ne l’a jamais su auparavant. Mais fixez-vous !

J’ai entendu parler d’un très grand Saint qui s’appelait Gagangadh Maharaj, qui est complètement tombé. Si une personne comme lui peut tomber, alors vous pouvez aussi tomber, si vous ne comprenez pas votre valeur et la position qu’on vous a donnée.

Donc nous devons aujourd’hui, avec tout l’amour que nous portons à notre Mère, décider du fond du cœur que nous allons avoir le cœur large et le sens du sacrifice. Qu’avons nous sacrifié jusqu’à maintenant ? Pensez-y ! Avons nous sacrifié quelque chose ?

S’il vous plait, essayez de comprendre que Je dois vous utiliser, vous, les grandes âmes, pour sauver l’humanité. Vous devez grandir, vous devez grandir, vous devez grandir.

Au sujet de l’argent aussi, les gens sont tellement misérables. Il se font de l’argent. Ils économisent. En Amérique, J’ai été surprise de la manière dont ils M’ont trompée avec l’argent. Des milliers. En Inde,cela existe aussi, c’est une pratique très commune. Alors si vous êtes obsédés par votre carrière, si vous êtes très ambitieux, vous vous dites : « Comment vais-je garder mon travail, et ceci, et cela… ». Alors, vous feriez mieux de quitter Sahaja Yoga. Cela ne va pas vous aider du tout.

Le troisième point, c’est qu’il y a des gens qui pensent : « C’est ma femme, mon bien-aimé, et ceci et cela… » et toutes ces absurdités. Pourquoi êtes-vous ici ? Pour quoi faire ? Ou encore: « mes enfants, mon foyer, ma mère, mon père…  » Et toutes sortes de gens misérables autour … Si vous ne pouvez pas vous dégager de cela, vous ne pouvez pas M’aider . Je suis désolée, vous ne pouvez pas m’aider.

Vous devez être des gens très forts. Vous devez être des gens d’une très grande valeur, avec un grand idéal et des idées nobles.

Certains sont comme de petits boutiquiers qui suivent les foules pour vendre quelque chose alentour. En Marathi, on appelle ça ‘bazar bhunge’.

Donc, maintenant, méditez sur ce point que nous sommes là pour établir la religion universelle de l’ascension. C’est une tâche immense. Si J’avais pu faire cela toute seule, Je l’aurais fait, mais Je ne le peux pas : ce n’est qu’à travers vous que Je peux y parvenir. Et vous avez un héritage : vous venez d’une très grande naissance. Avec un tel héritage, si Je ne peux rien faire pour vous, Je crois que Je ferais mieux d’abandonner ce leadership, Je ne peux pas le faire.

Lorsque nous combattions pour notre liberté, nous avons tous quitté l’école parce que nous étions dans des écoles de missionnaires, qui croyaient que le Christ était né en Angleterre. Alors on ne nous a plus permis d’étudier dans ces écoles et nous en sommes tous partis. Nous n’avons pas eu de cours pendant quelque temps. Je n’ai pas pu passer Mes examens de sciences pendant deux ans. Je n’ai pas pu, parce qu’on nous a retirés de l’école et du collège. Le gouvernement nous a renvoyés.

Mais nous étions tellement fiers, très fiers. J’étais bien sûr très impliquée (dans ce combat). Je n’avais jamais peur. Je n’étais qu’une jeune fille de 18 ans : et Je Me souviens qu’un jour, des gens sont venus nous dire que notre père avait été transféré d’une prison à une autre. Ils étaient tellement fières de nous, tous ces gens. Donc ils étaient venus en voiture pour nous y emmener, et ils étaient si nombreux.

Et ma mère, naturellement, s’inquiétait pour moi, parce que J’étais une jeune fille. La police m’a torturée, m’a fait subir des chocs (électriques), m’a battue, m’a rendue malheureuse. Ma mère en a pleuré et en a parlé à un vieux monsieur qui se trouvait là : « Je m’inquiète pour ma fille, je ne veux plus qu’elle soit torturée. » Alors Je suis venue lui sourire, et le monsieur m’a dit : « Ne fais plus cela, arrête maintenant. Ne fais plus cela, ce n’est pas bien ». Et mon père m’a prise à part : « N’écoute pas ce vieux grincheux, il est presque mort, oublie-le. Je voudrais que tous mes enfants soient sacrifiés sur l’autel de la liberté. Si vous le faites, je serai fier, et je dirai à votre mère de se mieux comporter. Je suis si fier de vous ! ».

J’ai traversé tout cela. J’ai dû abandonner le collège, J’ai dû m’enfuir, m’évader, pendant 8 mois. La police en voulait à ma vie. Je sais ce que nous avons traversé. Nous étions de très jeunes gens : 18 ans , vous imaginez !

Et maintenant, lorsque vous recevez la liberté de l’Esprit, vous devez rechercher le confort de votre Esprit. Il y a des gens qui se plaignent de ci, de ça, c’est absurde. Ils n’auraient pas dû venir, ou pour les Indiens, ils devraient quitter Sahaja Yoga et nous laisser seuls.
Mais ceux qui savent qu’ils sont venus ici, non pas pour se réjouir seulement d’eux-mêmes, mais pour que le monde entier se réjouisse de ce que vous avez reçu, pour le leur donner et que pour cela, il faut se sacrifier. Il faut supporter les douleurs.

Jusqu’à quel point Je supporte vos douleurs lorsque vous êtes bloqués, lorsque vous avez des problèmes, lorsque ceci ou cela… Parfois, à cause de vous, J’ai des boursouflures. Mais cela n’a pas d’importance. Parce que c’est ma vie, ma mission, mon existence, mon tout… Tout a pour but l’émancipation de l’Humanité. J’y consacrerai même ma dernière goutte de sang. Mes satisfactions sont d’un tout autre ordre.

S’il vous plait, souvenez-vous que vous êtes nés d’une Mère très brave. S’il vous plait, essayez de vous élever. Soyez fiers d’être investis d’une tâche aussi grandiose. Ayez le sentiment de cette grande valeur. Alors seulement, alors seulement, vous obtiendrez des résultats.

Vous avez vu tant de guerres. Vous avez vu tellement de films de guerre. Vous avez vu comment les gens ont combattu, comment ils se sont sacrifiés. Voyons ce que nous faisons dans cette guerre-ci. Faites juste que votre corps soit votre esclave. Sortez de l’esclavage de votre corps, de vos conditionnements et de votre ego insensé. Je suis sûre qu’en tant que mère, je ne suis pas si mal, mais en tant que père, je pense qu’il me manque certaines choses. S’il vous plaît, essayez de vous élever, afin que je ressente que je n’ai pas failli dans mon attitude paternelle envers vous – cette crainte, cette compréhension des attentes d’un père… Voici l’annonce que je fais de cette nouvelle dimension dans laquelle nous devons nous élever. Et comme l’on dit en temps de guerre : « Maintenant, avancez ! » De même, voici une déclaration qui ne veut en aucun cas vous dégrader, en aucune façon vous insulter ni dire quoi que ce soit sur l’un d’entre vous, mais qui veut simplement insuffler cette inspiration qui a conduit des milliers et des millions et des milliards de personnes à se sacrifier pour une cause supérieure.

Donc, maintenant, ayez du respect pour vous-même ! Relevez la tête ! Vous êtes ceux qui vont combattre ! Vous êtes ceux qui sont responsables. Préparez-vous ! Préparez votre corps, préparez votre Esprit. Ayez le discernement.

C’est ma… Je ne devrais pas redire ‘ma requête’. Mais c’est mon ordre !

Que Dieu vous bénisse !

Méditons tous maintenant. Pas besoin d’élever votre Kundalini ou de vous donner un bandhan. Il n’y a besoin de rien du tout si vous vous élevez à cet état tout de suite. Pas besoin d’élever vos mains et d’attacher votre Kundalini, cela n’est pas nécessaire. Il n’y arien à faire : vos Kundalinis sont déjà attachées. Assumez cette situation, c’est tout ! C’est cela, que vous êtes : les ‘viras’ (les braves) ! Et non pas les stupides !

Que Dieu vous bénisse tous ! Que Dieu vous bénisse ! Respectez-vous, respectez. Que Dieu vous bénisse.

Il n’y a rien, rien de plus important pour Moi que de vous voir grandir jusqu’à ce niveau de compréhension de vos propres valeurs, de votre prix et de votre discernement. Vous devez devenir doux et gentils, mais très, très puissants. Vous devez vous contrôler vous-mêmes, votre langue et tout le reste. Le contrôle, le contrôle total de vous-mêmes.

Que Dieu vous bénisse encore.

Méditez, s’il vous plait. Fermez les yeux, fermez les yeux.