Guru Puja 1987

(England)

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Guru Puja. Shudy Camp (UK), 12 July 1987.

English transcript: UNverified
Traduction: NON vérifiée. Ver 1/1/2014.

Aujourd’hui est un grand jour, car vous êtes ici pour vénérer votre Guru, dans la région qui correspond au cœur de l’univers. Si nous pouvions agir ainsi dans la région de notre propre cœur, il y aurait plus rien d’autre à faire. Aujourd1hui également, J’ai le sentiment que Je dois vous parler de Sahaja Yoga et de sa valeur, en relation avec d’autres yogas qui étaient prati-qués autrefois, partout dans le monde.

Il y eut « Ashtang Yoga », le Yoga aux huit aspects, que l’on pratiquait avec un Guru, et où l’on devait subir beaucoup d’épreuves. Si on était marié, on n’était pas autorisé à suivre cet Ashtang Yoga, il fallait renoncer à sa famille et à ses amis. On devait absolument se détacher, de tout, pour aller trouver un Guru. I1 fallait abandonner toutes ses propriétés, tous ses biens et en distribuer le revenu, et non pas 1e donner au Guru comme cela se fait ¬de nos jours. Voilà ce qu’on nommait Yoga.

Il y eut aussi « Samkhya ». Samkhya consiste à collecter pendant toute la vie des objets, tout en e étant détaché, puis à les distribuer tous et à s’en remettre à un Guru en se soumettant totalement à lui, puis à recevoir la Réalisation. Samkhya était le comportement du côté gauche, et Yoga celui du côté droit. Là où l’on utilisait le GAYATRI mantra, c’était le Samkhya. Comme tout le monde était tourné du côté gauche, ils récitaient le GAYATRI mantra.

Ils étaient tellement « à gauche » qu’en récoltant des biens, en amas¬sant des possessions, des propriétés, en cultivant toutes sortes d’amis et de relations sociales, ils avaient peur d’être engloutis par ces choses-là. Ils se tournaient vers GAYATRI, le GAYATRI mantra qui vous enseigne l’essence de tous nos chakras. J’ai déjà parlé de cela: « BHU, BHUVAH, SWAHA ». BHU repré¬sente l’essence ou le « BIJA » du Mooladhara ; BHUR représente l’univers créé, qui est le « BIJA » du Swadishthan ; SWAHA est le « BIJA » du Nabhi ; MANA est l’es¬sence du chakra du Cœur; puis JANA représente la collectivité, c’est l’essence ou « BIJA » du Vishuddhi; puis TAPA: TAPA, c’est le lieu des austérités, du renoncement, de l’épreuve, c’est l’essence du chakra de l’Agnya ; puis SATYA est la Vérité, c’est l’essence du Sahasrara. Non pas la vérité que nous prenons pour la Vérité, mais celle qui est exprimée par notre système nerveux central. C’est ce qui est découvert au septième stade, au Sahasrara.

Ceux qui suivaient le Samkhya n’étaient pas tellement respectés en tant qu1êtres spirituels, parce qu’on pensait qu’ils étaient tous impliqués dans les choses de ce monde, les biens et les événements du monde. On les consi¬dérait comme secondaires. Ceux qui suivaient un Guru était respectés davantage, parce qu1ils avaient déjà renoncé à tout, qu’ils étaient déjà allés chez un Guru. Mais ces Gurus avaient un problème en eux-mêmes : ils s’aperçurent que leurs disciples avaient certes renoncé, tout, et néanmoins ils avaient encore des attachements cachés.

A l’intérieur même de leur propre ashram, ils se rendaient compte que les gens s’attachaient aux choses: malgré leur renoncement extérieur, ils n’étaient pas détachés intérieurement. Ils restaient accrochés à des idées comme: « Bon, accordons-nous encore cette petite chose, ça ne fait rien… » C’est ainsi qu’ils entretenaient de petits compromis, comme cela se fait ici dans les couvents et tout ça.

D’une certaine manière, ces deux (voies) étaient artificielles: d’un côté les Samkhyas, qui essayaient de s’élever avec tous leurs bagages, et de l’autre ceux qui essayaient de descendre avec toutes les ambitions de s’élever. A tout point de vue, c’était une chose bizarre que ces deux styles de Yoga.

On peut constater cela aux Etats-Unis – Oh Mon Dieu! Qu’est-ce que c’est que cette Amérique? Ce n’est pas de la démocratie, c’est de la démonocra¬tie! – Et de là, si vous allez dans un autre pays comme l’URSS, vous vous demanderez: « Mais qu’est-ce qui se passe ici? On travaille constamment sous ¬pression et dans la crainte! » Mais dès qu’un Russe sort de son pays, il peut ¬devenir pire qu’un Américain. Que se passe-t-il donc! Une théorie ici, une autre là… Quelle est la bonne théorie?

Il en va de même avec les religions. Prenons le cas d’une religion où l’on honore plusieurs dieux, comme l’Hindouisme: on y croit aussi aux bhoots et on y suit aussi le chemin des possessions. Dans les temples, on met tout en œuvre pour que vous en sortiez possédés. Ou bien même à l’église, ou à la mosquée, là où Dieu est censé résider, on s’aperçoit tout à coup qu’on se fait attaquer, et on en ressort tout perplexe vis-à-vis de soi-même, et bon pour l’hôpital psychiatrique. Quels sont donc ces lieux d’adoration, où vous entrez pour trouver Dieu, et où vous vous faites assaillir par d’horribles forces sataniques ?

Voilà pourquoi les gens vivent dans une telle confusion, à notre époque. Nulle part nous ne trouvons la vérité: dans aucune idéologie, dans aucune philosophie, dans aucune de ces choses qu’on a entreprises. ..

Par exemple, CONFUCIUS a lancé l’humanisme, SOCRATE démarra autre chose, MOHAMMED autre chose encore. MOHAMMED a dit: « N’adorons pas Dieu comme une idole, adorons-Le dans le NIRAKARA, dans le Sans-Forme. » Mais voyez donc le sans-forme, aujourd’hui: ils s’entretuent tous !!! Ce que Je veux dire, c’est qu’après avoir visité un pays musulman, on ne peut pas croire en Dieu, avec ou sans forme: tous les Dieux ont dû fuir, en voyant les hommes se battre de pareille façon !

Et les Chrétiens ? Où qu’ils soient allés, ils ont essayé de convertir les autres, comme si le fait qu’ils soient Chrétiens leur conférait le droit de le faire, à eux, les disciples du CHRIST qui disait: « Pardonnez-¬leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Et Moi, Je dois dire la même chose pour tous les Chrétiens: « Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Lorsqu’on est choqué devant toutes ces choses, il faut s’asseoir et réfléchir à ce qu’on doit faire: quel est le problème ? Ce n’est donc ni le Samkhya, ni le Yoga. Que faut-il donc atteindre ? C’est Sahaja Yoga.

Sahaja Yoga est un système où vous ne recevez pas tout d’abord une théorie, mais la lumière, dans vos mains, ce qui vous permet de voir par vous-¬mêmes les points communs des théories. Par exemple, vous avez restauré cette maison magnifique pour votre Mère, alors qu’Elle-même ne sait pas ce que c’est que l’attachement, pas même à une épingle! Quelle drôle de situation! Tout le monde doit Me le rappeler: « Mère, c’est Votre maison ! » – « Ah oui, Je vois.  » Et l’on Me rappelle que Je dois vous remercier tous, spécialement les Anglais, et tout spécialement les leaders anglais, pour avoir déployé tant d’efforts pour l’acquisition de cette maison. Mais ensuit, Je Me dis: « Pourquoi les remercier ? ». Cela ne M’appartient pas, c’est à eux! C’est ainsi. Alors, s’ins¬talle un nouveau type de confusion (rires). J’ai eu le sentiment que cette confusion-là était très douce et belle. C’est un fait que rien ne nous appar¬tient, mais tout nous appartient. Quand Je pense à ce que vous avez fait de cet endroit, cela M’appartient, l’Angleterre-M’appart1ent, et par-dessus tout, le monde M’appartient ! C’est ainsi que nous voyons Samkhya et Yoga devenir un. Alors, cela ne devient plus que « SAPTASHATI », celui qui voit, qui est le Témoin.

Ainsi des gens normaux pourraient dire: « Comment cela se fait-il: votre Mère est censée être un Guru, et Elle porte des bijoux! » Mais que faire? Elle est aussi une Mère, et aussi une Déesse! Voilà une autre source de confusion !

Un Guru doit être très sévère, ne porter qu’un seul vêtement, soit en haut, soit en bas, tenir un gros bâton à la main, ne jamais sourire: pas question de rire ou de sourire! Et les Gurus doivent avoir de longues figures, avec de longues, longues barbes, et on n’admet pas les femmes! Dans une telle situation, on ne devrait pas apercevoir la moindre femme, c’est-à-dire que Je ne devrais même pas voir Mon propre visage !

Il y a une polémique dans toutes les Ecritures – disons plutôt dans toutes les critiques – pour savoir si les femmes peuvent ou non accéder aux disciplines spirituelles. Imaginez donc! Vous serez surpris! Nul ne sait, qu’il s’agisse des Chrétiens ou des Indiens, si oui ou non les femmes ont la permission d’être admises aux pratiques spirituelles !

Alors qu’allez-vous faire, si votre Mère est une femme, et qu’Elle est un Guru? Voilà encore une confusion, parce que ces idées sont fausses, complètement fausses et sans fondement. Essayez ce que vous voulez, essayez n’importe quel argument pour justifier que les femmes ne sont pas destinées à la vie spirituelle: ça ne tient pas debout! L’autre jour, J’ai rencontré un grand ponte, un universitaire, un grand bonhomme à la tête dure, et il a commencé à dire: « Nous autres Chrétiens, nous ne pouvons pas accepter qu’une femme soit Dieu. » – « Pourquoi ? » – « Parce que … »

Alors pour remettre en place toutes ces histoires tordues, il fallait que votre Mère vienne sur cette terre, en tant que Guru. J’en suis arrivée à ce point à cause d’une petite confusion en Moi: l’autre jour, quelqu’un n’avait de cesse que J’achète un bracelet. Je lui ai dit: « Je n’en plus d’argent, Je ne veux plus rien acheter. » – « Eh bien, nous Vous l’offrirons au puja. « Mais il n’y a que le Guru puja ! » – « Alors nous Vous l’offrirons au Guru puja. » J’ai dit qu’acheter un bracelet pour un Guru puja, c’était plutôt bizarre: après tout, on ne donne pas de bracelet au Guru. On peut Lui offrir un gros bâton, des sandales en bois de santal ou bien un châle. Mais ici, c’est Moi qui ai dit: « C’est entendu, donnez-le au Guru puja. » Pour quelle raison? Je suis devenue consciente de Ma propre confusion, J’y ai réfléchi et Je Me suis dit: « Eh bien, il faut que ça se passe ainsi, changeons un peu, il faut que vous donniez un bracelet à votre Guru pour le Guru puja. » Il faut tout ramener à cette confrontation avec la réalité. Il faut abandonne toutes ces idées fausses; c’est comme si vous mettiez le tapis à l’envers: tout le motif est à l’envers. Si vous le retournez, tout se remet en place.

Voilà pourquoi il vous fallait une Mère pour vous donner la Réalisa¬tion, et un Guru comme Mère, pour vous apprendre que dans l’ascension vers Dieu, on ne doit exclure personne. C’est ainsi que Sahaja Yoga fonctionne au¬jourd’hui: dans toutes les directions, pour remettre à l’endroit tout ce qui est à l’envers, pour tout confronter à la Réalité, pour ramener les vraies valeurs, pour détruire tous les systèmes de valeurs pourris, tous les systèmes politiques économiques, toutes les théologies spirituelles, toutes les théories psychologi¬ques, pour remettre en bon ordre toutes ces idées insensées.

Comment cela a-t-il pu fonctionner; en une seule Incarnation! Vous pouvez imaginer comment, en une seule Incarnation, toutes ces idées ont été rectifiées ?

Une autre idée a cours, parmi les Hindous: c’est que si vous êtes pieux, vous devez être végétariens. Tous les brahmines y croient, même ceux qui ne le sont pas. Il y avait un brahmine qui travaillait chez nous, qui disait: « Il faut donner de la viande à Mère. Elle ne mange rien d’autre, Elle doit manger des protéines pures. » Et tout le monde disait: « Bien sûr, pour Mère, Elle en a besoin. » Qu’ils soient brahmines ou non, tous comprenaient que Mère doit manger des protéines: si Elle doit boire le sang de tous ces rakshasas, comment pourrait-Elle être végétarienne? Et s’il faut qu’Elle tue tant de démons, comment pourrait-Elle être non-violente?

Ainsi voyez le contraste dans la description de la Mère: Elle est, la personne la plus furieuse au monde quand il s’agit de tuer les gens négatifs qui essaient de détruire Sa création et Ses propres enfants; et Elle est en même temps la plus douce et la plus tendre envers Ses enfants. Voilà les deux contrastes à observer. Vous trouverez le même genre de comportement chez les animaux aussi. C’est très évident dans une telle Incarnation.

Aujourd’hui, avec Sahaja Yoga, il nous est possible de prouver que Samkhya et Yoga sont la même chose: que vous amassiez les choses ou que vous les possédiez, ou que vous les distribuiez, cela ne change rien pour celui qui est intérieurement détaché. Que vous les amassiez pour les autres, c’est encore mieux. Mais si vous les prenez pour vous et qu’ensuite vous les donniez, c’est encore beaucoup mieux, parce que vous collectionnez d’abord pour vous-mêmes et vous vous dites: « Oh, c’est très bien pour moi, celui-là je le garde pour moi, c’est une bonne idée. » Alors le moi est là. Mais ensuite vous donnez, ce qui signifie que votre détachement est total.

Un troisième type de personnalité, serait de faire comme Moi, qui passe Mon temps à amasser et à distribuer. Sans penser, Elle amasse; sans penser, Elle donne. Parce que penser, ce n’est pas Mon affaire, c’est une chose à laquelle J’ai renoncé. Je ne veux pas penser: c’est votre problème, pas le Mien. Dans la conscience sans pensée, combien de choses avons-nous accomplies par Sahaja Yoga !

Yoga et Samkhya sont tout deux des produits de la pensée, et non pas de la spontanéité. Cette demeure* elle-même est le produit de la spontanéité. C’est comme les Anglais que nous appelons les « sahib-log », vous voyez: Je Me suis fait accompagner par les « sahib-log » pour visiter des maisons. Ils vou¬laient des maisons de caractère, c’est-à-dire quelque chose de délabré, de tordu, qui ne doit pas tenir droit. Je leur ai dit: « Moi, Je ne peux pas suppor¬ter- toutes ces choses tordues. » -. « Mais non, mais non, ça a du caractère ! » ¬ »Non, Je ne veux pas- de ce genre de nez tordu. Ca devrait être droit. » Ils étaient plutôt déçus de ce que Je leur disais! Le sahib-log a encore d’autres idées. Par exemple, si vous allez dans le quartier de Vindmya, c’est un endroit « chic ». Si vous allez au nord, ça l’est un peu moins, et à l’est, ça ne vaut plus rien. J’ai dit : « Allons au nord, le plus au nord possible, parce que vous savez, la Déesse doit être DAKSHINAMURTI, Elle doit être du côté du Nord, pour que Ses yeux soient tournés vers le Sud.» Mais nous n’aurions pas pu aller jusqu’en Ecosse, ç’aurait été trop pour vous, mais ç’aurait été l’idéal pour nous tous, parce qu’alors, notre « DRSHTI », notre vision, eût été vers le Sud, et nous aurions pu voir l’univers entier comme notre propre vision magnifique.
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* Shudy Camps Park House, où a lieu le puja,
C’est ainsi que spontanément, nous avons trouvé cet endroit. Les sahib-log disaient: « Oui, non, oui, non… » mais nous l’avons trouvée de façon tout à fait spontanée. Et ensuite, nous avons appris son histoire. Et ensuite nous avons découvert ses magnifiques vibrations. Et ensuite nous avons trouvé son potentiel: quelle que soit la chose que vous recevez spontanément, elle est pleine de potentialités.

Je dois dire quelques mots sur ce point, c’est important. Il y a quelques points que Je dois noter au sujet de la spontanéité: c’est très, très intéressant d’observer ce que pensent les gens du fonctionnement de la spontanéité. Chez bien des gens, c’est surtout l’égo qui dit: « C’est spontané » et tout particulièrement d’anciens Sahaja Yogis, qui se prennent pour des autori¬tés en matière de spontanéité. Par exemple, nous avons un terrain à Vaitarna. Un ancien Sahaja Yogi y est allé et a dit: « Ce terrain-ci est vibré, celui-là ne l’est pas. » Tout le monde a acquiescé: « D’accord, d’accord. » Et on a ajouté qu’il ne fallait pas manger dans cette partie de terrain. D’où est venue cette idée? Manger n’est pas un péché! Comme si c’était un péché de manger à cet endroit-là ! Alors ils font religieusement a, b, c, puis ils poursuivent d, e, f, g, h jusqu’à z et de nouveau a, b, c, dans Sahaja Yoga. A tel point que Je Me demande si on n’a pas une nouvelle catégorie de fanatiques: les Sahaja Yogis !

Le fanatisme est absolument à l’opposé de Sahaja Yoga. Et on demande « Combien de fois dois-je réciter ce mantra ? » Et Je réponds: « Zéro fois! » ¬ »Combien de gouttes de ghee devons-nous mettre dans notre nez ? » – « Tout le flacon ! » – « Oh là là, Je n’aurais pas dû passer par le côté gauche, j’aurais dû passer par le côté droit! » Alors Je dis: « Sautez en bas, tout simplement! » Vous devez être comme des enfants. Mais les idées sont tellement fixées dans Sahaja Yoga, depuis tant d’années! Et on ne devrait pas les fixer de la sorte! Si les idées se fixent, ce n’est pas Sahaj, ce n’est pas spontané!

Si vous faites comme ci, ça ne va pas; si vous faites comme ça, ça ne va pas… Mais pas du tout! Pour vous autres, il n’y a rien de mauvais! Si vous faites quelque chose de mauvais, vous perdez vos vibrations, c’est tout! Pourquoi êtes-vous si prudents? On M’a dit: « Je ne veux pas regarder une cigarette. » – « Pourquoi ? Est-ce un péché de regarder une cigarette ? » ¬ »Ca me donne envie de fumer. » – « Alors il vaut mieux en fumer une, une bonne fois pour toutes ! » Ou bien: « Je ne peux pas tenir à la main une bouteille de vin. » – « Pourquoi ? » – « Parce que c’est un péché. » – « Pour Moi, vous pouvez aussi bien nager dans le vin! » Il devrait y avoir cette compréhension, bien que J’aie toujours dit que si J’affirmais quelque chose, vous deviez vous y accrocher. Alors J’affirme aussi l’autre aspect de la chose.

Ne vous collez pas aux choses. Ce n’est pas à cela que sert Sahaja Yoga. C’est comme quelqu’un qui, au début de Sahaja Yoga, aurait appris certai¬nes leçons, certains mantras, et qui en serait toujours au même point. Non, non, non, non! Il vous faut avancer! C’est juste comme un escalier: ne restez pas collés à un endroit! Nous avons vu tant de cas pareils! Les gens s’y usent, comme on dit: ils continuent à vous donner tant d’idées absurdes comme « Si vous faites ci, il se passera ça. » Tout d’abord, il n’y a pas lieu de donner des idées aux autres. Ca, c’est une chose. Si vous décidez qu’à partir de maintenant, vous n’allez plus vous mêler d’indiquer aux gens ce qui ne va pas chez eux, vous avez fait la moitié du travail! Parce que vous n’avez aucun travail à faire, et Moi non plus !

N’importe qui se présente: « Vous, vous êtes un bhoot! Vous allez bien voir! » On Me fait des rapports, les gens Me disent: « Vos Sahaja Yogis sont des gens méchants. » – « Pourquoi ? » – « Oh, ils disent qu’on est mauvais, qu’on est possédé, qu’on est ceci, qu’on est cela… Ce sont des gens très méchants. » Je suis vraiment choquée d’entendre cela! Comment les Sahaja Yogis peuvent-ils être méchants? Si quelqu’un souffre de quelque chose, au téléphone, on lui répond: « Vous allez voir !!! » Ce n’est pas la manière.

Mais si vous voulez voir arriver des nouveaux, c’est important de leur parler de façon douce et belle. A leur niveau de compréhension, l’arrogance, la grossièreté, l’insolence ne servent à rien. Il faut comprendre que Sahaja Yoga ne s’exprime que lorsque vous éprouvez une joie totale, que vous êtes tout simplement perdus dans cette joie. Peut-il encore rester du temps pour compter le nombre de bandhans à donner? A quoi cela sert-il de vous donner des bandhans à vous-mêmes? Tout ça, c’est une plaisanterie! Cela devrait en être une pour vous !

La seule chose, c’est que vous devez faire ce que Je vous dis, car voyez-vous, Je sais beaucoup de choses. Parce que Je suis le Curu, votre CURU. Parce que Je suis le CURU de tous les Curus. Et ceux qui sont de vrais Curus savent bien que leur Mère sait tout. Elle est Elle-même la Connaissance. Si Elle dit quelque chose, cela a une signification. Et même, il se peut que Je vous éprouve de temps en temps, cela n’a pas d’importance: c’est ainsi que vous devenez le Curu.

Le Guru de SHIVAJI était RAMDAS. En ce temps-là, les Gurus faisaient endurer beaucoup de tests à leurs disciples. Moi, Je ne vous ai jamais fait passer de test ou quoi que ce soit: c’est vous, qui vous testez vous-mêmes, c’est tout. Et un jour, son Guru lui demanda à boire du lait de tigresse. La moitié de ses disciples sont morts sur le coup! Et la plupart d’entre eux n’entendirent même pas. SHIVAJI dit: « D’accord, Je vais vous en chercher. » Et il partit dans la jungle, et vit une tigresse et ses petits, couchés sur le côté. Il s’approcha et la salua en disant: « Mon Guru veut boire de ton lait. » C’est tout. Parce que les Gurus sont PARABRAHMA, leurs ordres sont suivis par le PARABRAHMA: « Mon Guru Shri RAMDAS veut de ton lait, a1ors s’il te plaît, veux-tu m’en donner? » Alors elle se leva gentiment, se tint debout devant lui, il put la traire et rapporta ce lait à son Guru. Avez-vous compris le sens de « GURUPADA »? Lorsque vous devenez absolument uns avec les désirs de votre Guru, vous atteignez le niveau du Guru. Mais si vous avez encore certaines idées à ce sujet, dans ce cas Shri RAMDAS a dit: « Alors Dieu observe votre petit courage. » – Bon, vas-y, tombe et puis reviens, Je M’en occupe.

C’est donc important de prendre très au sérieux les demandes formulées par Mère. Evidemment, en Anglais, Je dis toujours: « S’il vous plaît, voulez¬-vous bien faire cela ? » Ou bien même, il se pourrait que Je dise: « J’ai bien peur de vous demander si vous voudriez le faire ?  » Mais cela ne devrait faire aucune différence.

L’autre jour, quand nous revenions de Cardiff, J’ai dit que les wagons de première classe viendraient de l’autre côté, mais tout le monde sur le quai a dit « Mais non, c’est de ce côté! » – « Bon bon, d’accord. » On s’est assis, et alors on annonça que les wagons de première classe arrivaient de là-bas. Alors nous y sommes tous retournés. C’est égal pour ces gens-là. Mais pour vous? Vous l’avez vu souvent !

Et si quelque chose que le Guru ait demandé, va de travers, on devrait toujours l’accepter comme étant la Loi du Divin. Car le Guru est celui qui fait la Loi divine et non les lois de ce monde. C’est la Loi divine qu’il donne. Et si vous la comprenez, alors vous devez vous y soumettre, et c’est ainsi que vous en deviendrez maîtres.

Je pourrais continuer à vous parler ainsi mais aujourd’hui, en ce Guru puja, J’aimerais vous demander de comprendre pourquoi la « soumission » ¬ce que veut dire « Islam » – est si importante: cela veut dire que si Dieu est votre Guru, laissez-Le vous guider: « Que Ta volonté soit faite. » N’essayons pas de nous guider nous-mêmes – et parfois, vous voudriez aussi guider le Guru… ¬C’est alors que le Guru vous joue des tours, et vous tombez dans le panneau et vous trouvez que c’est trop. Il est mieux d’écouter ce que dit le Guru, et mieux de le faire: quoi que dise le Guru, c’est bien. Un Guru peut vous demander n’importe quoi. C’est comme ce que demanda RAMDAS à ses disciples: il disait qu’il avait un terrible furoncle, et il leur demanda de bien vouloir en sucer le pus. Imaginez! Ils ne savaient pas que faire, comment sucer le pus du Guru! C’était trop! Mais SHIVAJI s’avança, il ôta son chapeau, s’assit à côté de lui et se mit à sucer. On se demandait bien comment il faisait : « C’est très doux, c’est très bon ! » En fait, le Guru avait placé une mangue à cet endroit. Voilà comment ils testaient leurs disciples. Je ne vous ai jamais fait passer de tests; vous non plus, n’en faites jamais passer aux autres. Laissez-Moi cela, Je M’occuperai d’eux, un par un.

Quoi que ce soit qui doive se produire, se produit. Dans Sahaja Yoga, c’est de la bêtise de penser que tout le monde sera riche, fortuné, en bonne santé et sur le dessus du panier. Si vous devenez très riches, il y aura un manque en vous parce que d’autres seront très pauvres. Si nous avons une santé de fer, personne ne nous approchera, pas plus que si nous ressemblons tous à des lutteurs. Si nous affichons énormément de sagesse, les gens auront peur de personnes si sages, ils n’y comprendront rien, ça leur passera par-dessus la tête. Restons au centre: soyons riches mais pas trop, soyons en bonne santé mais pas trop, ayons de la sagesse mais pas trop. Ainsi, tout est bien. Voilà comment nous devrions avancer, nous en tenant aux MARIADAS (juste ligne de conduite): voilà comment devenir de magnifiques Sahaja yogis, sympathiques aux autres, capables d’amener les autres à Sahaja Yoga, capables de projeter l’image d’une personnalité magnétique. Voilà de que nous avons à faire.

N’essayez pas de vous faire remarquer, comme ces gens que J’ai vus, il n’y en a nul besoin. Restez simplement à l’arrière-plan. Si vous êtes trop à l’arrière-plan, venez à l’avant. Essayez de trouver l’équilibre, essayez de vous surveiller et de vous guider, et de vous parler à vous-mêmes: devenez votre propre Guru, jugez-vous vous-mêmes pour voir jusqu’à quel point vous êtes au centre, combien vous avez grandi, quelle est votre croissance. Etes-¬vous encore attachés à de petites choses, par-ci, par-là? Est-ce que vous vous souciez encore pour de petites choses: « Mère, j’aurais dû avoir 80 % des points et je n’ai eu que 75% ! » Oh Mon Dieu! S’il a eu 75% des points, c’est pour une bonne raison: peut-être doit-il apprendre une leçon, peut-être doit-il s’inscrire à un autre cours, peut-être qu’une chose favorable à sa croissance va en découler; il faut voir tout cela, si vous voulez devenir des Gurus. Si vous n’y arrivez pas, comment les autres le verraient-ils?

Tout cela, il faut le réaliser. Non pas l’enregistrer dans le mental, mais le réaliser dans le cœur. C’est dans le domaine de votre cœur que vous devez réaliser cela, vous devez l’intégrer dans le domaine de votre cœur. C’est bien d’être en Angleterre, le cœur de l’univers, pour parler d’ouvrir nos cœurs. Si vous voulez M’y mettre, sachez que Je suis l’Océan d’Amour, et que pour Le contenir, vous devez avoir un cœur très, très vaste, plus vaste que vos personnalités, plus vaste que vos pays, plus vaste que ce monde, plus vaste que cet univers.

Que Dieu vous bénisse !