Conversation avec les Français, critiques, leadership, dangers du côté droit

Ashram in Le Raincy, Le Raincy (France)

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Discours avec les Yogis français le jour suivant le puja de Shri Krishna, ashram in Le Raincy, Paris (France), 17 août 1987.

Alors tout d’abord, au nom de mon mari, Je tiens à vous remercier, car il m’a dit qu’il souhaitait remercier tous les Français pour avoir passé un si bon moment avec eux. Mais soyons [inaudible] car vous vous sentirez plus tard gênés.

[Rires.]

D’accord. Entrez.

Et Je dois dire que J’ai été vraiment très étonnée de voir comment, en si peu de temps, vous avez pu organiser un programme et une musique aussi agréables, la musique surtout m’a ébahies. Je n’ai jamais eu une aussi bonne poésie et une aussi bonne musique de la part de Français. Et cette fois-ci, c’était vraiment remarquable.

Maintenant, si Je vous ai appelés pour vous parler, c’est parce que Je n’ai pas eu le temps de parler aux Français séparément. Je pensais que je ferais mieux de vous parler ici. Et vous êtes très nombreux, Je suis très heureuse de le voir.

Je dois vous dire que pour moi, la France a été le pays le plus difficile pour Sahaja Yoga. Pour commencer, nous avons eu Marie qui était en charge de Sahaja Yoga en France. Et d’une façon ou d’une autre, il lui a été impossible de gérer les choses. Quand Je venais pour des conférences, il y avait beaucoup de gens, mais quand Je repartais, ils se mettaient tous à s’attaquer à elle. Ainsi, tous les trois mois, elle me téléphonait pour me dire: « Mère, venez sinon je vais abandonner Sahaja Yoga. Je ne vais pas travailler avec eux. » Et à chaque fois que Je venais ici, ils me parlaient toujours en mal d’elle: « Elle est comme ci, elle est comme ça. » Et à tel point que je leur ai dit: « Avez-vous un remplaçant? »

C’était une personne très généreuse. Elle a prêté sa propre maison où J’allais lorsque Je venais et restais chez elle. Et entre elle et moi, nous payons à nous deux pour la salle, pour tous les arrangements, pour la publicité. Elle payait une partie de l’argent. Bien sûr, moi aussi Je payais, mais elle payait une partie de l’argent. Mais il y avait tant de critiques que Je ne pouvais pas comprendre pourquoi, au lieu d’aller à Sahaja Yoga, d’en apprendre sur Sahaja Yoga, ils la critiquaient simplement. C’était leur activité.

Elle avait une amie. Je veux dire que c’était une vraie bonne amie pour elle qui a également commencé à mal se comporter avec elle.

Donc, la personne qui la critiquait vraiment beaucoup c’était cet homme. Donc, Je lui ai dit: « D’accord, sois le leader maintenant. » bien que Marie était une personne très profonde, une vraie chercheuse et une très sincère personne, et elle était très généreuse, et elle ne m’a jamais demandé quoi que ce soit.

Mais ils lui demandaient des comptes pour la moindre chose: « Où as-tu dépensé cet argent? Qui a fait cela? » Par exemple, Je veux dire que c’était terrible, comme si c’étaient eux qui l’entretenaient, vous voyez.

Et J’en suis arrivée à la conclusion que nous devions changer de leader. Alors J’ai nommé cet homme, parce qu’il était très critique envers elle. Et puis cet homme a commencé à rester ici avec sa femme qui était indienne. Mais il était bien pire. Il a commencé à gagner de l’argent ici. Il a acheté une voiture avec l’argent, a fait toutes ces choses.

Personne ne s’est plaint de lui. Aucune plainte. Personne ne s’est plaint. Personne ne m’a dit qu’il gagnait de l’argent comme ça, rien de tel. Personne ne l’a jamais même critiqué. Son beau-père est venu ici et est resté avec lui, c’est un Indien. Il est venu me dire: « Mère, je suis vraiment choqué. Cet homme est un tricheur. » Et les cinq, six personnes qui vivaient avec lui se sont unies à lui. Sa femme non plus ne savait pas quoi faire, mais elle me l’a confessé.

Je ne savais pas quoi faire. J’ai dit: « Où est Sahaja Yoga et où est cet horrible leader? » Il m’envoyait une grosse addition à chaque fois que Je venais en visite ici. Il a loué une salle qui coûtait 1000 livres par soirée. Il l’a louée pendant deux nuits et J’ai dû payer cet argent.

Mon mari en faisait une plaisanterie disant que d’autres gourous gagnent de l’argent (avec leurs disciples), ici ma femme doit envoyer de l’argent d’abord. Je lui ai dit: « Tu vois, ce n’est que pour la France. Je vais devoir gérer cela parce que Je suis inquiète pour les Français, et Je dois régler cela, alors s’il te plaît, ne t’en soucie pas. » Puis, quand J’en ai parlé à cet homme, il a dit: « Je vais devoir renvoyer ma femme (chez ses parents) parce que maintenant je ne peux pas m’en occuper financièrement sans habiter dans la maison collective, sans être le leader. » Je lui ai dit: « Ne me menace pas. Si tu veux la renvoyer, libre à toi. Je ne vais pas être menacée (de chantage) par ces choses. »

Et dans Sahaja Yoga, rien n’est caché, rien n’est gardé secret. Mais Je ne voulais pas l’exposer ni parler en mal de lui, parce que, voyez-vous, cela n’aurait pas été une belle chose à faire, mais Je veux dire, Je n’ai pas eu peur de lui.

J’ai été surprise de la façon dont il critiquait Marie. Il avait lui-même tellement tort! J’en suis donc arrivée à la conclusion que ceux qui critiquent un bon leader, c’est que quelque chose ne va pas chez eux, et J’ai envoyé une circulaire partout disant qu’aucun leader ne devrait être critiqué, qu’il ne fallait pas essayer de trouver des fautes chez le leader, que Je pouvais m’en occuper moi-même. Et que vous feriez mieux de vous occuper de vous-même.

Alors J’ai voulu savoir pourquoi il y a tant de critiques envers les dirigeants en France. Cela n’est arrivé nulle part ailleurs comme ça. Peut-être que, vous voyez, vous avez fait la Révolution – la Révolution française, et vous avez tellement critiqué le roi et la reine et vous vous êtes libérés, soi-disant, de la reine. Peut-être que c’est l’une des raisons historiques à la base des critiques, c’est possible. Mais critiquer quelqu’un est une sorte d’éducation historique.
Mais même ainsi, Je dirais que les Français ont eu tort parce que Marie-Antoinette, quoi qu’elle ait fait, elle l’a fait en tant que reine. Et Je suis allée en Russie, même les tsars ont fait de même. Dans tous les pays où la reine et le roi vivaient, ils ont fait de même. Mais elle était très créative. Si vous voyez les bons côtés de Marie-Antoinette, vous devez essayer de voir ses bons côtés, elle était quelqu’un d’extrêmement créatif. Elle a donné tant de travail aux artistes. Elle leur a donné tant d’idées. Elle a créé de beaux meubles. Elle a décoré ses palais avec de si belles choses. En fait, elle a offert beaucoup de richesses au développement de la Renaissance dans votre pays. Je veux dire, quand Je suis allée voir son palais, tout le monde m’a dit: « Oh, avez-vous vu son palais? » Je veux dire qu’il n’y a rien d’autre à montrer aux gens de nos jours si ce n’est son palais. Je veux dire, c’est l’œuvre qu’elle a faite. Quand Je suis allée le voir, J’ai vu la grandeur de cette dame.

Et Je suis sûre que quelqu’un a dû la tromper, et les gens l’ont critiquée pour rien du tout. Je ne comprends pas ce qu’il y avait à critiquer. C’était le schéma de cette époque-là. Chaque roi et chaque reine ont fait comme elle, elle n’a rien fait de pire. Elle n’a tué personne. Elle n’a rien fait de vraiment très mal.
Et si vous voyez, disons, les rois d’Angleterre – il y a eu d’horribles rois et reines: Bloody Mary [Marie Tudor], et puis nous avons cet homme qui a épousé sept femmes, et les a tuées [Henri VIII Tudor]. Les choses horribles qu’ils ont faites! Et pourtant, la royauté est toujours là. Même aujourd’hui, les dames se font coiffer comme la princesse Diana et tout le reste – Shri Mataji rit – partout dans le monde. Ils suivent ce que font le roi et la reine.
Les Britanniques ont mis leur roi et leur reine sur un piédestal. Vous voyez où qu’ils aillent, un pays aussi petit que ça, vous voyez, les gens l’appellent l’Ex-Grande-Bretagne. Mais pourtant, ils se propagent, et les Anglais sont très fiers.
Ils ne critiqueraient jamais l’autorité de leur leader, jamais. Alors que leur leader, Gavin, avait une épouse qui était folle, et Je pouvais voir que c’était un sérieux problème pour nous, personne ne disait mot. Je dirais qu’ils restaient silencieux. Et voilà comment aujourd’hui Sahaja Yoga s’est si bien développé.

Il faut aussi se rappeler que ce n’est pas de la politique, ce n’est pas un roi et une reine qui vous gouvernent, Sahaja Yoga est quelque chose de très différent. C’est votre Mère vous aime vraiment beaucoup et qui veut que vous vous éleviez de plus en plus haut pour entrer dans le royaume de Dieu.
Vous savez ce qu’est le mode de vie français, où vos enfants vont aller, ce qui va leur arriver. Pensez-y. C’est l’enfer ici, c’était l’enfer lorsque Je suis venue ici. Aucune épouse n’est en sécurité, aucun mari n’est en sécurité, tout le monde essaie de briser le système familial. Il y a tant de divorces à venir. Tout le monde boit de l’alcool, devient dépendent de la drogue et de toutes sortes de choses. Maintenant il y a le SIDA qui vient d’Amérique. Tout cela nous entoure, il y a une très grande pagaille autour de nous. Nous devons sauver nos enfants, nous devons nous sauver nous-mêmes et devenir purs. Mais avec notre façon de voir de la vie, tout ce qu’ils ont essayé a échoué. Vous pouvez le voir autour de vous, les gens croient maintenant à l’anarchie. Ainsi, alors que le royaume de Dieu doit venir sur cette terre, nous devons comprendre la nature de Sahaja Yoga. Lorsque vous venez à Sahaja Yoga, vous pénétrez le temple de Dieu. Toutes les divinités veulent vous accueillir, elles veulent s’occuper de vous, veulent vous donner toutes les bénédictions. Et elles veulent que vous donniez ces pouvoirs aux autres, par lesquels vous pouvez donner la Réalisation et améliorer leurs vies.

Or Je sais que c’est peut-être ce facteur historique, ou quoi que ce soit d’autre, ou peut-être le style des médias, la façon dont la politique se porte dans chaque pays démocratique, qui fait que nous jugeons toujours les autres.

Maintenant, le jugement ultime qui est devant nous, c’est le jugement de Dieu Tout-puissant. Nous devons nous juger nous-même. Dans le Coran, il est écrit que vos mains témoigneront contre vous. Vos pieds témoigneront contre vous au temps de ‘Qyammat’, c’est-à-dire de la Résurrection. C’est donc cette époque-ci. Permettez à vos mains de parler et elles vous diront ce qui ne va pas chez vous. Permettez à vos pieds de parler et ils vous diront ce qui ne va pas chez vous. Vous devenez comme un miroir. Vous pouvez voir clairement ce que vous êtes, et vous pouvez aussi vous soigner, vous corriger, vous nettoyer, parce que vous avez le pouvoir de le faire.
Vous êtes des gens si puissants! Mais ce pouvoir ne peut pas venir à vous si vous défiez l’autorité de vos dirigeants. Je leur ai donné l’autorité et si vous les défiez, vous Me défiez directement. De plus, comment pourrais-Je vous aider individuellement? Vous devez vous aider vous-même et votre leader doit vous aider. Disons que vous alliez à l’université: vous avez quelque chose à apprendre de votre professeur, et dès que vous le voyez, vous commencez à critiquer son costume ou son nez. Les enfants aussi comprennent la blague! Donc, ce n’est pas un signe d’intelligence, d’intelligence pure. C’est le signe de votre ego, et l’ego rend stupide.

Disons que vous alliez à l’université: vous avez quelque chose à apprendre de votre professeur, et dès que vous le voyez, vous commencez à critiquer son costume ou son nez. Même les enfants comprennent la blague! [Rires.] Donc, ce n’est pas un signe d’intelligence, d’intelligence pure. C’est le signe de votre ego, et l’ego rend stupide.

Il y a une histoire sympathique à ce sujet dans le Ramayana, écrite par Valmiki. C’est Narada qui un jour est entré dans l’ego, et il a commencé à dire: « Pourquoi est-ce que je m’occuperai de quiconque? Je suis un célibataire endurci. Je ne me suis jamais marié. Même Shiva a du se marier, imaginez. Je ne me suis jamais marié. Je suis un si grand Brahmachari (célibataire). » Et, alors qu’il marchait sur la route, il a rencontré deux personnes qui étaient envoyées par Shri Krishna pour se moquer de lui. Et Vishnou l’avait envoyé pour se moquer de cet homme, de son ego. Alors, ces deux personnes sont arrivées et ont commencé à lui dire: « Vous êtes un si bel homme. Vous êtes si formidable, plus grand que Shiva, plus grand que n’importe quel dieu. » Il devint ainsi un plus grand imbécile. [Rires.]
Son ego, voyez-vous, a gonflé comme ceci est ‘est mis à flotter dans les airs.
[Shri Mataji rit.]
C’est comme du plastique. Vous ne pouvez pas voir la réalité. Vous avez la grosse tête: « Ah, je suis si important. » Et ce n’est pas la réalité.
Or, ce quidam croyait qu’il était le plus bel homme à la ronde. Puis ils ont dit: « Nous sommes venus vous dire qu’il y a une belle femme, c’est une princesse et son « swyamvara » (mariage) va bientôt se faire et vous êtes l’homme le plus approprié, car elle a dit qu’elle épousera le plus beau et le plus intelligent des hommes, et vous êtes l’homme le plus intelligent et le plus beau. »
« Où est le mariage? » A-t-il dit.
« À Maya Nagari. » « Maya Nagari » signifie en fait « ville d’illusion ». Rires.
Alors ils l’ont emmené là-bas, et il a vu une grande tente, et tous les arrangements faits, la musique se faisait entendre et tout tout le reste. Et puis ils (les prétendants) se sont tous assis en ligne, vous voyez, en attendant que la princesse entre. Quand la princesse est venue avec sa guirlande, elle a fait le tour, et qu’elle était, Je veux dire, très timide. Et quand elle s’est retrouvée face à Narada, elle a juste ri, elle [Shri Mataji rit] elle a éclaté de rire, vous voyez. Non seulement elle a gloussé, mais elle a ri. Et puis elle est passée au suivant.

Alors, il leur a demandé: « Quel est le problème? » Ils ont répondu: « Nous ne savons pas. Elle pourrait revenir. Attendons. Elle a dû être très heureuse de voir un si bel homme. » Mais elle n’est jamais revenue.
Alors ils sont allés au – ils sont sortis et il a dit: « Maintenant, laissez-moi aller me reposer un moment. » Puis il a voulu se laver le visage dans le lac. Quand il a regardé dans l’eau, il a été surpris de voir qu’il ressemblait à un singe! Alors il s’est mis très en colère contre ces deux personnes, et il a dit: « Pourquoi vous êtes-vous moqués de moi comme ça? » Ils ont dit: « Monsieur, nous ne nous sommes pas moqué de vous. C’est votre ego qui a fait quelqu’un de stupide. Vous étiez là à critiquer tout le monde, disant: « Il est laid, il était inutile, il n’est bon à rien. » Alors que c’est vous qui ressemblez à un singe. Et vous avez été si stupide. Même quand nous vous avons dit qu’il s’agissait de « Maya Nagari », vous n’avez pas pensé que « Maya Nagari » n’est qu’une illusion. Donc, vous avez vécu dans l’illusion sur vous-même et il n’y avait pas de princesse. Il n’y avait rien de la sorte. Ce n’est que votre illusion qui a créé toutes ces choses. »
Voilà donc ce qu’est l’ego. Et cet ego ne peut vous donner qu’illusion et stupidité.

Il faut donc clairement comprendre que vous devez être prêts à vous regarder en face. Vous êtes des gens- si vous êtes vraiment des Français et si vous aimez vraiment votre pays et vos compatriotes, vous devez devenir quelque chose de spécial. Si vous devez sauver ceux qui se noient, il vous faut savoir nager.
Donc, Je dois vous demander s’il vous plaît, d’essayer de comprendre que si votre leader a quelque chose à vous dire, vous devez l’écouter et vous devez régler le problème.

Or, une fois, il est arrivé en Suisse, qu’une jeune Anglaise mariée à un Suisse – elle était très négative, absolument- a commencé à dire du mal d’Arnaud. Et ils ont formé une grande majorité. Ils ont tous signé une lettre de plaintes contre Arnaud et me l’ont envoyée. Et puis leur leader m’a téléphonée. Alors, ils ont dit: « Mère, s’il vous plaît, demandez à Arnaud de démissionner, sinon nous allons tous démissionner. »
Ils m’ont menacée.
J’ai dit: « Vous feriez mieux de tous démissionner. Je vais garder Arnaud. » Et ils ont été choqués! J’ai dit: « Et si J’ai demandé à Arnaud d’être le leader, c’est sûrement que J’ai vu quelque chose chez cette personne. » Et les choses ont changé.
C’est le premier point. Parce que, lorsque Je dis quelque chose à Patrick, il dit: « Mère, je vais essayer, mais je ne sais pas. » Il n’est pas vraiment sûr que vous allez l’écouter. J’ai pu le voir très clairement. Vous aimez beaucoup d’autres – les autres leaders. Il ne parle pas comme ça. Et Je suis vraiment désolée. Et, comme vous le savez, Je joue des tours. Hier, J’ai usé de mon astuce sur lui.
Quand il m’a dit que certaines dames se querellent et qu’il leur a donné la possibilité de faire pour moi un beau dessus de lit comme vous dites, par cette créativité, elles sont devenues très amicales, alors J’ai dit ouvertement que c’était mon astuce.
Et J’ai dit que c’était une astuce du leader que de chercher à savoir s’il va être critiqué. Et Je savais qu’il était critiqué. Je n’ai pas aimé qu’il me raconte cela. Il est là pour me parler de vous. Il doit me faire un rapport. Mais si vous avez foi en mon amour, vous ne devriez douter de rien.
Nous sommes ici pour nous juger nous-mêmes et non pas pour juger les autres. Je sais que les Français sont très individualistes, mais toutes les individualités doivent maintenant entrer dans [l’Être Collectif]. Vous devez tous devenir une partie intégrante du Virata. Le microcosme doit devenir le macrocosme. Pour cela, vous devez abandonner vos petites personnalités limitées. Vous devez devenir très larges, vastes, mais ce que vous devez abandonner, c’est votre ego.
C’est la chose stupide qui vous couvre complètement la tête de ce côté-ci et qui ne vous permet pas de grandir. Donc, si vous combattez votre ego, cela vous épuisera. Par exemple, votre ego est ici et vous êtes là, ainsi quand la lumière tombe sur vous, vous vous battez avec votre propre image ou votre propre ombre. Ensuite, vous êtes épuisés puis vous dites: « Mère, je me suis battu avec mon ego, mais l’ego n’est pas parti ». C’est une illusion.

[Coupe dans l’audio] . . . Ce qu’il faut s’est être sous la lumière – sous la lumière de l’illumination, donc sans ombre.

Ne combattez pas contre vous-même, donc ne combattez pas votre ego. Vous devez seulement savoir qu’il existe. Tenez-vous devant le miroir et dites-vous: « Maintenant, comment vas-tu M. Ego?  » Si une idée stupide vient, vous vous dites: « Oh, monsieur Ego, maintenant ne me dit plus rien. Je sais que tout va bien, tout va bien.  »
Ainsi, vous commencez à prendre du détachement, comme lorsqu’on se dit: D’accord, je pardonne, je pardonne, je pardonne. Je te pardonne, va-t’en, va-t’en. »

La meilleure chose c’est de vous »shoebeater », ensuite cette affaire d’ego disparaîtra. Si une idée vous traverse l’esprit comme: « C’est très mal. Cela n’aurait pas dû se produire ». C’est bon, oubliez-la.

Comme par exemple, vous voyez, si Je vois quelque chose de noir sur mon sari, Je ne le porterai pas. Ensuite, Je le laverai. Si Je pense de cette façon, que mon sari c’est moi-même, quelque soit la saleté qui sera sur lui, elle sera aussi [une partie de] moi. Alors Je ne laisserai pas mon sari.

Mais l’ego est encore pire que la saleté ou les taches, car il attaque les autres et aussi il vous attaque. Il provient d’une suractivité du cerveau. La première chose qui est attaquée c’est votre foie, à cause duquel vous devenez parfois irritables. Vous n’avez pas envie de prendre de la nourriture, vous la vomissez. Vous devenez vraiment un enquiquineur, vous n’aimez pas ceci, pas cela, « il ne faudrait pas garder ceci comme ça, on ne devrait par garder cela comme ça ». Vous devenez – votre attention devient tout le temps folle. Surtout en ce qui concerne la nourriture.

Vous n’aimez pas la cuisine anglaise, vous ne voulez pas de cuisine indienne, vous n’aimez pas la cuisine russe, vous aimez la cuisine française, et puis vous n’avez même plus la nourriture française. Alors vous allez chez quelqu’un, vous pensez: « Oh, je n’ai pas aimé cela. Tout était très mauvais. Cela n’aurait pas dû être là. Ce tapis était vraiment laid, ce truc n’était pas bien, celui-là n’était pas bien ». Et vous n’aimez plus rien. Vous voyez, vous n’avez pas de papilles gustatives dans votre mental, vous n’aimez plus rien, comment pourriez-vous apprécier quoi que ce soit? C’est comme une langue sans papilles gustatives, vous voyez, qui n’aime rien. Et c’est un tel gaspillage d’énergie!
Même pour les habits: « Je n’aime pas ceci, je n’aime pas cela. » Vous ferez jusqu’à dix magasins. Vous n’aimerez pas ceci, vous n’aimerez pas cela. Puis vous serez épuisés et achèterez quelque chose de stupide, un truc de hippie, et vous sortirez avec vos cheveux dressés comme ça sur la tête! Shri Mataji rit. Tout comme un fantôme! J’ai vu cela aujourd’hui. Chez le coiffeur, vous irez dans un salon de coiffure et le coiffeur en aura marre, il finira par vous raser la tête.
Votre attention devient extrêmement perturbée.
Aujourd’hui nous sommes allés faire les magasins. A chaque foi, disons, quand Je lui parlais, il regardait autre chose. « Govinda, Je te parle! » Il regardait ici, là, là-bas. Et la personne à qui Je parle regarde aussi tout autour d’elle. L’attention devient tellement bizarre que si vous leur dites quelque chose, ils feront autre chose.

Comme en Amérique, vous demandez: « Quel est votre nom? » C’est une simple question. La personne regarde ailleurs. Ils diront: « Est-ce que vous m’avez demandé comment je m’appelle? » Ensuite, ils regarderont autre chose. Et Je dirai: « Oui, oui. Je veux, Je voudrais juste connaître votre nom. » Puis il vous retournera une autre question: « Avez-vous demandé mon nom? »
Il continuera pendant cinq minutes, puis Je dirai: « Très bien, Je ne vous demande rien, je vais m’arrêter. »
Maintenant, vous leur dites quelque chose- une Française est venue me voir pour critiquer tous les gens ici. Juste pour me voir, elle a juste pénétré de force dans ma maison, elle est venue vers moi et tout ça. Je l’ai fait asseoir. Elle était un très gros ego et le reste. Je lui ai donné du kumkum et Je lui ai dit que de le mettre ici [sur le front] la nuit.
Le lendemain, elle me téléphone: « Le Kumkum est très amer. » [Rires.]
J’ai dit: « Qu’est-ce que tu fais? »
« Je le mange. » [Rires.]
Elle a dit: « Je n’ai pas compris l’anglais. »
Mais J’ai dit: « Je l’ai appliqué ici. N’as-tu pas vu aussi mon geste? » [Shri Mataji rit.]
« Est-ce que Je l’ai mis dans la bouche? » J’ai dit: « Ne mange pas de kumkum. »
Puis elle a demandé: « Avez-vous dit que je ne devrais pas manger de kumkum? » Et c’est une femme très connue.
Tous les gens importants l’apprécient, ceci, cela. Je ne sais pas quelle sorte de femme elle est et qu’est-ce qui ne va pas chez elle. Je ne comprends tout simplement pas. Mais non seulement l’attention devient comme ça, mais ils ne leur reste plus une mémoire correcte. Ils viendront se tenir devant vous et diront: « Où est Mataji? » Je suis ici – une femme si imposante. « Où est Mataji? » J’ai dit: « Prendez un microscope maintenant. » [Rires.]
Les yeux sont à l’envers.

Maintenant, l’acpect concernant l’attention va bien. Maintenant, oubliez l’attention. Physiquement, que se passe-t-il? Vous vomissez tous les aliments que vous mangez. Vous devenez minces comme un patient atteint de tuberculose. Il y en a tellement comme ça, parce qu’il y a- c’est à dire ce que vous appelez avoir les pommettes comme ça. Et ce que vous voyez dans vos magasins, voyez-vous, ils ont créé des mannequins à partir de ces fous là-bas. Et elles ont l’air vieux à un si jeune âge, vous voyez.

Il y avait une dame qui voyageait avec moi en train. C’est une Française et assez maigre, voyez-vous, et comme ça, alors J’ai pensé qu’elle était agée, naturellement, vous voyez. Donc nous avions des couchettes. Alors J’ai dit: « Je vais dormir en haut. Vous feriez mieux de dormir en bas. » Le matin, elle a dit: « Merci beaucoup » et tout ça.
J’ai dit: « Non, non, après tout, voyez-vous, Je dois respecter votre âge et ceci et cela, oui, oui, oui, vous savez. » Puis J’ai demandé: « Quel est votre âge? »
Elle a dit: « J’ai quarante ans. »
J’ai dit: « C’est l’âge de ma fille. » Qu’est-ce que J’ai fait avec cette femme? Toute abîméee comme ça, toute ridée, des rides ici et là. Je pensais que J’étais plus jeune qu’elle, alors Je suis montée et elle a dormi (en bas). Elle a dit: « J’ai quarante ans. » Vraiment, Je ne peux pas y croire.

[…]

Pour corriger votre ego, la première chose à faire, c’est de ne jamais critiquer les autres. Ne vous laissez jamais irriter par les autres. Les Français sont connus pour être très irritables.
Une fois que Je suis venue avec ma voiture dont le conducteur est à droite, et le Dr Spiro me conduisait et il allait toujours sur la droite. Au moindre mouvement: Pam! Pam! Poum! Pom Pim! [Bruits de klaxons]- cela arrivait tout le temps, et ils deviennent très impatients.
Alors essayez de vous apaiser maintenant, puis soyez patients. Vous êtes Sahaja Yogis. Soyez patients, soyez patients. Mais pour les dames c’est encore pire selon mon expérience. Je l’ai vu quand les femmes essaient de dominer. En fait, une femme est comme cette Terre Mère. Et si la Terre Mère pense que ces arbres la dominent, alors que devrions-nous dire? C’est la même chose si les femmes pensent que leur mari les domine. Je dois dire qu’elles se trompent vraiment. Or, il est très facile de manœuvrer les maris.
Le mien est là, dehors. Mais si vous n’avez pas de sagesse et êtes stupides, si vous pensez qu’en dominant, qu’en disant des choses – de mauvaises choses, vous pourrez le gérer, ce n’est pas le cas. Mais pour savoir s’y prendre avec votre mari, il est important de montrer que vous êtes très docile. Et il est agréable d’être docile de cette façon, vous voyez, parce que les hommes sont très simples, ils ne sont pas compliqués. Les femmes sont compliquées parce qu’elles ne vivent pas ensemble. Vous voyez, les hommes vivent ensemble, donc ils ne sont pas compliqués. Donc vous devez savoir que tous ont un aspect général.
Tout d’abord, il faut qu’ils regardent leur montre. [Rires]
Ils vous emmèneront à l’aéroport une heure trop tôt. Sans se préparer, ils diront: « Il reste cinq minutes. Il reste trois minutes ». Comme ça, ils martèlent le temps. C’est très commun.

Maintenant il y a un truc. Ceux-là, aussi, ces jeunes hommes, me le font. Un jour, vous savez, Warren – il était horrible – il m’amenait toujours à l’aéroport au moins trois heures en avance. Car l’avion et l’aéroport, voyez-vous, cela rend les hommes fous comme ça. L’avion – prendre l’avion – aller à l’aéroport, signifie que cela rend fous tous les hommes. Je veux dire que si on manque son avion, on manque son avion, c’est tout!
Vous pouvez prendre un bon repas sur place. [Rires.]
Vous pouvez parler aux gens. Vous pourriez rencontrer de nouvelles personnes, quelque chose de bon pourrait arriver. Rien de la sorte : l’avion signifie qu’on doit courir. Même s’ils sont devenus Sahaja Yogis, ils ont cette mauvaise habitude. J’ai donc dit à Warren: « Tu vois, maintenant, ne me presse pas. Alors, cette fois-ci, Je partirai quand Je devrais y aller. Pars en avance ».
Une heure avant, il a pris tous les bagages, tout, est monté dans la nouvelle voiture avec quelqu’un d’autre et il sont tous partis.
Je suis une femme au foyer. Je dois faire beaucoup de choses dans la maison. C’est ce que J’ai fait agréablement. Après une heure, Je me suis mise en route dans une voiture beaucoup plus vielle, une vieille voiture, et le Dr Spiro l’a conduite. Et il a dit: « J’apprécie beaucoup maintenant, Mère. C’est si agréable, elle avance si lentement. Je peux voir le beau paysage. » J’ai dit : »C’est très bien. »
Nous sommes arrivés à l’aéroport: pas de Warren en vue ni bagages. Rires.
Deux Sahaja Yogis attendaient. Ils nous ont dit: « Il nous a appelés il y a une heure. Nous attendons ici depuis une heure. »

Vingt minutes après, nous avons vu Shri Warren et compagnie.
-Comment êtes-vous ici?
-Pourquoi? Ai-Je dit. Je suis là. Et qu’en est-il de toi?
-Quel chemin avez-vous pris?
-Le même ! Il n’y a pas d’autre chemin.
– Mais, a-t-il dit, je n’ai jamais vu votre voiture.
-Je me suis évaporée dans l’air et dépassé ta voiture, a traversé et Je suis arrivée ici.
-Mère, vous m’avez joué un tour, je dois le dire. Vous avez dû faire.
-Non, je n’ai rien fait.

Ce que vous devez faire quand votre mari vous dispute, c’est lui donner simplement un bandhan. C’est tout. Pour une Sahaja Yogini c’est très facile. Donnez un bandhan à votre mari. Pas de problème. Il n’est pas nécessaire de le dominer. Parce que vous êtes des Gruhalakshmis, vous êtes des shaktis, et toutes les divinités vont d’abord vous aider avant d’aider votre mari. Rires.
Mais, la condition, c’est que vous soyez d’abord une Gruhalakshmi. Vous devez avoir toutes les qualités d’une Gruhalakshmi. Si vous êtes une femme dominatrice, que vous trouvez des fautes chez tout le monde, alors vous n’êtes pas une Gruhalakshmi du tout.

[…]

Les mères ne doivent donc pas gâter leurs enfants, mais elles ne devraient pas trop les discipliner, ni crier après leur mari, ni crier après leurs enfants. Elles devraient développer une personnalité très douce, belle, sympathique. J’ai deux filles. L’une a quarante ans, l’autre trente-huit ans. De toute ma vie, Je n’ai donné deux que tapes à la plus jeune qui était très petite, et une à l’aînée. C’est tout. Et elles se sont très bien comportées. Et même aujourd’hui, si Je dis « non » à quelque chose, cela veut dire « non ». Une fois, ma plus jeune fille, quand elle a rejoint le collège, m’a dit:
-Devrais-je porter des chemisiers sans manches?
-D’accord, vas-y.
-Pourquoi n’en portes-tu pas?
-Parce que, tu vois, Je me sens timide. Pourquoi devrais-Je d’abord exposer mon corps? Et deuxièmement, il y a des chakras qui sont importants qui doivent être recouverts.
-Ce n’est donc pas un critère. Pourquoi as-tu dit: « Fais ce que tu veux?  » Tu aurais dû me dire tout simplement de ne pas le faire. »
Et elle avait environ dix-huit ans, ce n’était pas une petite fille.

L’autre fille, quand elle était – vous voyez, en Inde ils se sont aussi mis à parler d’adolescence. Nous n’avons pas d’adolescents en Inde, mais il y a une vie continue, n’est-ce pas? Mais ils les appellent des adolescents. Un certain âge s’appelle celui de l’adolescence. Et ils ont voulu commencer un magazine. Ils sont venus et ont interrogé ma fille et lui ont demandé – ils m’ont dit: « Vous nous laissez, on va lui poser des questions. » Elle n’avait que treize ans. Ils lui ont dit:
-Tu as des petits amis?
-Non. Pourquoi devrais-je en avoir? J’ai beaucoup de copines et mes cousins sont là et nous sommes très heureux les uns avec les autres. Je ne veux pas faire confiance à quelqu’un que je ne connais pas.
-Est-ce que ta mère t’a demandé de ne pas parler aux garçons?
-Non, je peux le comprendre par moi-même. Pourquoi, ma mère toujours – si elle me dit – elle n’a pas besoin d’en parler, mais si elle me dit quelque chose, c’est pour mon bien qu’elle me le dit.
La dernière question qu’ils lui ont posée:
-Alors, tu n’as pas envie de voler de tes propres ailes?
Alors, elle a dit:
-Mais laissez-moi faire pousser mes ailes d’abord.
Et ils ont publié cela et ont dit qu’elle était la plus jeune de tous les adolescents interrogés mais la plus sage.

Donc, ce que Je dis c‘est que vous ne devriez pas gâter vos enfants. Mais vous ne devriez pas non plus les dominer ni votre mari et la famille. Ce n’est pas du tout une bonne chose pour les femmes. Ce n’est pas très agréable non plus. Personne ne va dans une maison où tout le monde se tient debout un balai en main, vous voyez, vous fuyez, personne n’aime cela.
Notre attention devrait être sur l’Esprit, sur les choses supérieures, pas sur comment tenir votre cuillère, comment prendre votre fourchette, quel est le – non, sur des choses plus élevées. Notre attention devrait être tout le temps posée sur notre Esprit car nous devons grandir. Ressentez vos vibrations d’après la photographie dans les pièces, ne jugez pas les vibrations des autres et ne soyez pas durs avec les autres.
Il n’appartient pas aux Sahaja Yogis de se parler durement les uns aux autres, non, abandonnez la bassesse, l’égoïsme, l’avarice. Le caractère de quelqu’un devrait être comme si de la lumière émanait de lui. La méchanceté, les médisances dans le dos, les commères comme le Christ disait, la critique des autres, c’est un danger pour vous et pour Sahaja Yoga.
Méditez tous les jours.
Soyez en conscience sans pensée. Une pensée vous vient, dites: « je pardonne, je pardonne, je pardonne », et grandissez. Tant que vous n’aurez pas de maturité en Sahaja Yoga, vous ne pourrez pas vraiment apprécier le goût de la béatitude divine.
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