Shri Mahakali Puja, La Culture de l’Esprit

(Germany)

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Shri Mahakali Puja. Blutenburg, Munich (Allemagne), 16 Octobre 1987.

On m’a dit que nous avions un très bel endroit pour ce puja et J’ai été étonnée combien tout a si magnifiquement marché pour vous tous. Je dois dire que vous êtes tous très chanceux. De plus, cet endroit s’appelait le ‘fort aux fleurs’ et maintenant on l’a appelé ‘le fort au sang’, le fort ensanglanté. Mais Je pense qu’avec toutes ces fleurs, il devrait redevenir « le fort aux fleurs ». Vous êtes venus dans un endroit très, très beau. Les vibrations sont également très bonnes ici.

Je me suis toujours demandée pourquoi l’Allemagne a été appelée ‘Germany’. ‘Germ’ : ‘germ’ veut dire ‘germer’. Le germe de quoi que ce soit signifie sa germination. ‘Germer’ veut dire ‘entrer en germination’. Comme Je vous l’ai dit de nombreuses fois auparavant, la germination de Sahaja Yoga, une fois que les Allemands s’y mettront, atteindra son apogée, son point le plus élevé. Nous avons connu plein de hauts et de bas mais cela n’a pas d’importance. Il s’agit d’un endroit difficile mais actuellement nous avons réellement commencé la germination d’une manière adéquate.

Hier, J’ai vu que le ciel entier était rempli de couleurs et de lumières. Comme vous le savez, les vibrations sont lumineuses. Chaque particule de vibration émet un grand scintillement de lumière, d’une lumière très infime, et vous pouvez le voir. Et quand elles sont très nombreuses, alors elles peuvent être enregistrées sur vos appareils photos. Et Je pense qu’hier les nuages ont été vibrés, ce qui est une très grande chose d’avoir les nuages vibrés. Si les nuages sont vibrés, la pluie sera vibrée. Si la pluie est vibrée, le sol sera vibré. Toutes les cultures qui doivent germer seront vibrées également. Donc, quand elles pénétreront dans le corps des êtres humains, ils obtiendront aussi ces vibrations.

Je pense que maintenant vibrer les nuages est la meilleure manière d’avoir beaucoup plus de gens pour Sahaja Yoga. C’est l’idée qui M’est venue à l’esprit la nuit dernière de pourquoi ne pas vibrer tous les nuages, c’est la meilleure façon.

De plus les vibrations sont minuscules, avec un point qui circule normalement en un demi-cercle. Ce demi-cercle se combine ensuite pour parfois former le « Aum », parfois il forme une chaîne, parfois il se rassemble pour former des croix. Mais le fait basique à leur sujet, c’est qu’elles peuvent penser et penser très rapidement, beaucoup plus rapidement que les êtres humains ne le peuvent. Et elles sont extrêmement collectives, extrêmement collectives. Elles se meuvent donc ensemble en pensant de la même manière, comprenant de la même façon d’une manière absolue et solutionnent toute la chose d’une manière silencieuse et très belle que vous ne pouvez même pas ressentir.

En fait l’élévation de la Kundalini, comme vous l’avez faite, doit être un mystère pour vous tous de comment vous pouvez, avec vos mains, élever la Kundalini. Et vous devez penser que : « Ceci doit être une sorte de pouvoir spécial que Mère nous a donné de pouvoir placer nos mains vers la Kundalini de n’importe qui, qu’elle s’élève puis s’arrête à un endroit où il y a un problème puis à nouveau s’élève. »

Mais ce n’est en rien un mystère pour vous car vous avez reçu maintenant ce pouvoir en vous comme celui de pouvoir bouger l’eau, la matière, toutes sortes de choses. Les animaux ne peuvent faire cela et, même s’ils peuvent le faire un peu ici et là, ils ne peuvent pas les transformer pour leur usage. Par exemple, vous voyez ce joli cuivre ici, ce bel argent là, il y a un petit Ganesha installé là. Tous ceux-ci ont été transformés à partir de quelque chose qui est mort, ce que les animaux ne peuvent pas faire.

Quand vous devenez le maître du travail vivant – maintenant vous êtes les maîtres du travail vivant et plus seulement de ce qui est mort – alors vous pouvez maîtriser la force vivante et la façonner et l’utiliser pour votre propre objectif. Mais le plus surprenant c’est que vous n’êtes même pas conscients de le faire.

Comme quand vous faites, disons, un petit éléphant comme celui-ci, vous en êtes conscients et vous savez que vous faites quelque chose de formidable. Et vous direz : « Oh, j’ai fait telle et telle chose, j’ai créé un bel endroit. » Vous en serez conscients parce que vous avez de l’ego. Mais, quand vous donnez la Réalisation aux gens, vous n’en êtes pas conscients parce que vous n’avez pas d’ego. Et vous dites : « Mère, cela ne s’élève pas, voyez, cela se bloque juste au Vishuddhi, cela ne marche pas. » Vous commencez à parler à la troisième personne. Vous ne dites pas : « Je ne peux pas le faire » ou « Je l’ai fait, ça a marché. » Seulement quand cela a marché, Je vois vos visages et Je sais que c’est fait. Donc, vous n’en êtes même pas conscients, vous n’en êtes même pas conscients et aucun ego n’en ressort. Vous ne vous en attribuez pas le mérite, vous vous sentez juste joyeux. Comme tant de gens qui sont venus à votre programme : « Oh, c’était si magnifique Mère ! » Ce qui était magnifique, c’était vous. C’est vous qui avez effectué tout le travail. Vous avez réussi mais vous ne le ressentez pas de cette façon.

La raison en est que vous travaillez maintenant d’une manière que nous appelons akarma [sans karma]. ‘Akarma’ signifie ‘lorsque vous faites quelque chose mais vous ne sentez pas que vous faites quelque chose’. Quand vous n’en êtes pas conscient, c’est cela akarma. Quand vous faites quelque chose et que vous pensez que vous faites ce travail-ci, ce travail-là, cette chose-là, alors il s’agit d’un karma. Mais maintenant le karma est devenu akarma. Ce n’est pas que vous ne faites rien, vous faites un tas de choses mais vous ne sentez pas que vous les faites parce que maintenant vous avez agi de façon « akarmique ».

Et tout le travail vivant est akarma. Ainsi la Terre Mère, Elle fait germer les graines et n’en est pas consciente. De la même façon vous élevez la Kundalini et vous n’en avez pas conscience.

Et, lorsque vous n’en êtes pas conscients, vous ne désirez même pas penser : « Comment cela se passe-t-il ? Voyez, moi, un être humain qui lève sa main comme ceci et la Kundalini s’élève vraiment. Je la vois sortir au-dessus de la tête. Cela arrive, je le vois, c’est un fait. Alors comment cela se fait-il que ceci se passe ? Quel est ce processus ? Quelle est cette procédure ? Comment cela s’est-il produit ? Ai-je fait des erreurs ? » Vous ne pensez jamais ainsi : « L’ai-je fait de manière erronée ? » Vous ne pensez pas : « Monsieur »- vous commencez simplement à élever la Kundalini. Vous ne cherchez pas à savoir : « Est-ce que je me suis fait un bandhan ou pas ? Ai-je vu à quoi ressemblent les vibrations de cet homme ? » Non, vous continuez juste, élevez vos mains, oui [la Kundalini s’est élevée]. Vous êtes totalement conscients d’une seule chose, c’est que vous êtes une âme Réalisée et que vous pouvez élever la Kundalini ! Hier J’ai vu arriver tellement de Sahaja Yogis. Je leur ai dit : « Venez ici, donnez-leur la Réalisation. Placez-vous juste ici, faites comme ceci, faites comme cela. » Terminé !

Vous n’avez même pas pensé avoir fait un si grand travail vivant, d’avoir élevé leur Kundalini. Non seulement ça, mais cela va les transformer, cela va leur procurer une nouvelle vie. Il y aura des gens spéciaux comme vous l’êtes. Vous n’êtes même pas conscients d’être des gens spéciaux. L’ego s’est évanoui. Donc maintenant, vous ne pensez plus que vous faites quelque chose, vous pensez : « C’est Mère qui fait tout. » Ensuite ils vont même faire de grands, grands discours et vont dire : « Mère, je ne faisais jamais de discours, je ne savais pas ce qu’était un discours et maintenant je suis devenu un grand orateur. C’est Vous, c’est Vous qui le faites. » Ce sentiment vient parce qu’il ne reste plus du tout d’ego. Voyez maintenant, si vous mettez une goutte dans l’eau, elle deviendra un océan sans aucun doute mais elle n’est pas consciente d’être devenue un océan, elle bouge avec l’océan. Mais supposons que vous voyez un poisson, un poisson est libre. S’il veut, il peut bouger de cette façon-ci, de cette façon-là, il peut sauter, il peut boire l’eau, il peut faire ce qu’il veut. Mais une goutte ne le peut pas. La goutte doit faire partie intégrante du tout. Donc, c’était le stade intermédiaire, quand vous étiez des animaux. Les animaux étaient soumis à Pash [Pashupati, le dieu des animaux], sous le bandhan de Dieu. Donc ils faisaient exactement ce qui devait être fait.

Ensuite vous êtes devenus des êtres humains, vous avez eu une liberté totale à utiliser comme bon vous semble. Si vous voulez aller au paradis, allez-y. Si vous voulez aller en enfer, vous pouvez y aller. Tout est ouvert pour vous.
Mais maintenant, après être devenus des âmes Réalisées, vous êtes devenus des personnes totalement libres. Mais dans cette liberté, vous me sentez tout proche. Pourquoi? Est-ce que J’essaie de vous attacher à quelque chose ou est-ce que Je vous donne des chaînes? Ou est-ce que Je vous guide ? Ou suis-Je le genre de personne qui pointe toujours un pistolet derrière vous, disant : »Fais ceci, sinon cela se produira. »? Ce n’est pas le cas. 
Alors, quelle est cette nouvelle chose qui arrive aux Sahaja Yogis?
Il faut absolument comprendre ce point. 
Ce qui est nouveau, c’est cela: de même qu’un poisson va partout, fait tout mais n’a pas de discernement, ne sait pas quel chemin prendre, ce qu’il faut faire, parfois se faire prendre dans les filets d’un pêcheur, peut être mangé par un autre gros poisson, peut être détruit à tout moment, peut juste ramper sur la rive et mourir, un poisson n’a donc aucun discernement mais il a une connaissance innée pour se sortir du danger.
Maintenant, vous n’avez aucune connaissance innée sur comment vous sauver des dangers, comment vous sortir des ennuis. Aucune connaissance innée de ce type, comme être prudent, ne pas marcher sur ce chemin, ne pas aller vers ça, ne pas donner des vibrations à quelqu’un, ne pas traiter quelqu’un. Non, vous ne l’avez pas. Vous n’avez pas cette connaissance intégrée de devoir essayer de se sauver, de devoir prendre à droite et non à gauche, car ce ne serait pas propice. Vous ne l’avez pas vraiment. 
Pourtant, vous faites toujours les bonnes choses (par intuition). Quel que soit le moment que vous choisirez sera le moment propice, vous n’avez pas à consulter de livres pour cela. 
Par exemple, un jour, à Lonavala, il s’est trouvé que nous avions un puja qui devait commencer à 10 heures, comme c’est le cas ici. Pendant un certain temps, Je n’ai pas voulu aller prendre un bain et ils étaient assez contrariés: « Mère, qu’y a-t-il? » J’ai dit: « Tout va bien. Voyons-voir ce qu’il va se passer » Je discutais ici et là, et encore là, puis Je suis allée prendre mon bain vers 11 heures. Quand Je suis revenue, il était midi, donc le soleil était passé de l’autre côté. Alors ils ont dit- ils étaient un peu contrariés- J’ai dit: « Maintenant, apportez le « panchang » (le calendrier lunaire) » celui où tous les horaires de la Lune sont inscrits.
Donc jusqu’à 11 heures, il y avait amavasya (la nouvelle lune). Amavasya, c’est le jour où il n’y a pas de lune dans le ciel. Donc Je ne peux pas prendre de bain lorsque c’est amavasya et vous ne pouvez pas avoir de puja autrement, ainsi J’ai dû attendre. Ils étaient stupéfaits. Ils ont dit: « Nous avions consulté le panchang. » J’ai dit: « Lequel? » [Rires].
Et vous voyez, ils ont vu, ils ont été surpris et se sont demandés: « Comment Mère pouvait-elle savoir au sujet de amavasya et de ceci et cela? » Parce que le discernement, la connaissance venant du discernement est construite en vous. Donc, quoi que vous fassiez, quelle que soit la façon dont vous œuvrez, elle est intégrée en vous, vous savez comment agir.
Par exemple, un être humain, si vous le piquer avec une épingle, immédiatement sa main va se lever en l’air. Qui lui a dit de faire ça? Qui lui a appris à le faire? Non, dans sa conscience, il est inscrit qu’une fois piqué, immédiatement la main va se lever, automatiquement, suivant une action réflexe. 
Ainsi, l’action réflexe à ce qui est propice, l’action réflexe pour se sauver, l’action réflexe pour quoi que ce soit est intégrée en vous. Et une fois que vous devenez un Sahaja Yogi, immédiatement vous commencerez à vous faire un bandhan, vous commencerez à faire un bandhan aux autres. Vous n’avez pas à y penser. L’action réflexe: ce que vous ferez sera propice, quoi que vous fassiez, ce sera beau, quoi que vous demandiez, sera beau. Comme cet endroit que vous avez eu, les gens sont étonnés: « comment avons-nous pu l’obtenir?  » Mais au début, vous devez vous développer, vous devez mûrir. Tant que vous ne serez pas mûrs, vous n’aurez pas ce discernement. 

Comme quand nous avions essayé de trouver un endroit à Londres. J’y étais allée avec quelques Sahaja Yogis pour découvrir le lieu. Ils avaient apprécié toutes sortes de lieux bizarres. Je me suis dit : « Les vibrations sont si mauvaises, ces gens ne ressentent aucune vibration ou quoi que ce soit. » Je n’ai même pas voulu entrer et J’ai dit : « Non, non, non, non, cela ne convient pas. » Ils disaient : « Non, ça a du caractère, ça a ceci, cela. » J’ai dit : « Du caractère ? » Tout cela ne compte pas pour Moi, vous voyez. » Alors ils ont dit : « Mais Mère, comment allons-nous trouver un bon endroit et… » Je leur ai dit : « Nous l’aurons. »

Et vous- Je voyageais en avion et, dans l’avion, J’ai ouvert un magazine. Et là, J’ai trouvé Shuddy Camp ! Quand Je suis revenue, J’ai dit : « En fait voilà le lieu pour nous, allons-y jeter un coup d’œil. » Et c’était cela ! Et nous avons ainsi trouvé un si bel endroit. Donc, nous devrions permettre aux choses, voyez-vous, de se réaliser, ayez de la patience, les choses vont se mettre en place automatiquement parce que maintenant la totalité du cosmos est avec nous, la totalité du discernement du cosmos est avec nous, les vibrations qui pensent sont là, les vibrations qui guident sont avec nous, les vibrations qui organisent sont avec nous. Laissons-les nous organiser.

Nous faisons le jeu des vibrations qui ne nous contraint pas mais nous aide. Par exemple, supposons que vous ayez un bébé, vous devez faire attention au bébé. Mais si une dame est là, elle va dire : « Très bien, laissez-moi m’occuper de votre bébé. » Elle dit :  » D’accord » . Ensuite vous allez dormir.

Il y a quelqu’un qui dit : « Très bien, ne vous inquiétez pas, je vais vous préparer un bon lit. » Alors vous dites : « D’accord. » Donc ils vous préparent un bon lit. Ensuite, vous y dormez et quelqu’un est là pour vous couvrir. Vous êtes agréablement couvert ! Ensuite ils disent : « Très bien, vous devez maintenant aller prendre votre bain. Voyez, le bain est prêt pour vous. Venez prendre votre bain. »

Ensuite vous désirez faire vos pujas : « Très bien, il y a un endroit agréable pour vous, venez, prenez ce bel endroit. »

Vous voulez avoir un ashram ? « Très bien, il existe un endroit magnifique disponible pour vous, prenez-le. » Donc, ce n’est pas que vous soyez contraints par eux. Voici le point important que J’essaye de vous faire comprendre. Mais vous y êtes invités, vous êtes traités avec un grand respect et beaucoup d’égard, et chacun est à votre service. Vous demandez : « Mère, venez dans ma tête. » Je viendrai dans votre tête. Vous dites : « Venez dans mon cœur. » Je viendrai dans votre cœur. Vous dites : « Venez dans mes mains. » Je viendrai dans vos mains. Donc la totalité du cosmos est à votre service comme si vous étiez sur la scène maintenant, occupés à faire le travail pour Moi. Maintenant, penser que vous êtes asservis est une mauvaise chose. Il n’y a pas d’esclavage, au contraire, les gens qui sont des Ganas, qui sont des anges, qui sont des Divinités, sont désireux de faire tout leur possible pour vous faire plaisir, pour vous rendre heureux. Si vous dites: « Maintenant, la Kundalini doit s’élever », très bien, ils sont tous là pour vous aider. Tout ce que vous voulez peut-être réalisé, mais tout d’abord, vous avez besoin de maturité. Et pour devenir mature, comprenez qu’il existe une culture de l’Esprit. De même que nous avons des cultures humaines, nous avons la culture de l’Esprit dont on doit s’imbiber. La culture de l’Esprit doit être absorbée. Si vous agissez en fonction de la culture de l’Esprit, alors vous ne pouvez pas avoir de problèmes. Et la chose principale de la culture de l’Esprit, c’est que vous devez avoir du respect pour vous-même, parce que vous êtes Yogis. La deuxième chose, c’est que vous devez respecter les autres Yogis, parce qu’ils sont Yogis.

Tout comme Je vous avais raconté qu’il y avait auparavant, à Ganapatipule, un tailleur, Namadeva, qui était un Saint et il s’en était allé voir un autre qui était juste un potier. Et le potier mélangeait avec ses pieds de la boue avec de l’eau. Il travaillait là quand Namadeva est arrivé et l’a vu. Il l’a vu et voici ce qu’il a dit : « Nirgunachya bheti alo sagunashi », ce qui veut dire : « Je suis venu ici voir ce qui n’a pas de forme, les vibrations, la Chaitanya, le sans forme, nirguna. Je suis venu voir un nirguna, rencontrer le nirguna [ce qui est sans forme], mais ici il est saguna [il a une forme]. Tu es celui qui a la forme de cette Chaitanya. »

Quel compliment ! Pensez juste à un Sahaja Yogi disant d’un autre : « Oh mon Dieu, je suis juste venu ici pour rencontrer le nirguna, le nirachara [le sans forme], et qui je rencontre ici ? C’est le saguna, c’est ce qui a une forme, ce qui possède une forme, en toi. Je ne vois rien d’autre en toi que de la Chaitanya. »

Il s’agit ici du respect d’un autre yogi ou de sa compréhension. Namadeva était un tailleur ordinaire et n’était pas un Brahmane, donc il n’était pas très bien traité par les autres Brahmanes. Et il devait aller dans le Punjab ou on a dit qu’il avait été demandé au Punjab. Et il s’est rendu au Punjab où Guru Nanaka l’a vu. Et Guru Nanaka a dit : « Un grand Saint est venu à nous. » Donc, il l’a gardé avec lui et a dit : « Ce serait mieux que tu apprennes le Punjabi car ici les gens ne comprennent pas le Marathi, donc apprend le Punjabi et écrit tes poèmes en Punjabi. » Et il a commencé à faire ses poèmes en Punjabi.

J’ai maintenant le Namadeva Gatha. Son livre est aussi épais que cela (20 centimètres). La moitié est écrite rien qu’en Punjabi. Et alors les poèmes qu’il a faits sont si beaux. Ils sont chantés dans le Guru Granth Sahib qu’ils ont dans le temple. Vous savez, dans ces grands temples des gurudwaras des Sikhs, ils possèdent le Guru Granth Sahib. Là, Namadeva occupe au moins le dixième du Guru Granth Sahib et il y a aussi Janabai, une autre servante qui travaillait avec ce Namdev, ses poèmes sont également là. Donc combien ils se respectaient l’un l’autre et combien ils se comprenaient l’un l’autre, c’était quelque chose de si formidable !  

Mais actuellement, c’est juste le contraire. 

Les personnes qui sont fausses, qui ont un mauvais fond, qui tirent un profit financier de Dieu, qui trompent autrui, qui amènent la colère et aussi toute la négativité dans ce monde, afin de le détruire, sont respectées par les gens ordinaires. Mais les Sahaja Yogis doivent respecter un autre Sahaja Yogi. Jusqu’à ce qu’il soit un Sahaja Yogi, tant qu’il est un Sahaja Yogi, il doit être respecté et compris, c’est très important. Voici ce qu’est la culture de l’Esprit par laquelle nous respectons tous ceux qui sont spirituellement supérieurs. Par exemple, en parlant de Dieu, on ne peut pas dire de choses incorrectes, comme on ne peut pas dire de Dieu qu’il est nuisible, on ne peut pas dire des choses qui ne sont pas justes. Nous sommes des saints, nous devons être très respectueux envers Dieu. 

Tout lieu, qui est une sorte de représentation de Dieu, doit également être respecté. Tout ce qui est divin doit être respecté, parce que c’est la culture de l’Esprit de respecter tout ce qui est divin, tout ce qui est bienveillant, tout ce qui est beau. Dans cette culture, nous ne voyons pas de choses superficielles. Dans cette culture, nous ne cédons pas à une chose parce qu’elle est chère ou qu’elle est présentée en grande pompe, avec un show ou de la publicité. Ce que nous voyons dans cette culture, c’est jusqu’où elle donne de la joie. 

Même une petite noix de bétel, si quelqu’un me la donne avec amour, Je la garderai avec moi. Et même si vous me donnez des diamants sans amour, ils n’auront aucune valeur pour moi, ils seront perdus ou bons à rien. Donc, c’est l’amour que vous mettez en chaque chose qui fait de vous un Sahaja Yogi : la façon dont vous parlez à autrui, la façon dont vous vous traitez les uns les autres, comment vous prenez soin des uns et des autres, comment vous communiquez votre amour d’une manière pure. Disons qu’un Sahaja Yogi devrait penser : « Oh, je dois prendre ce cadeau pour d’autres Sahaja Yogis. Je vais là-bas, alors je vais rencontrer ce Sahaja Yogi, celui-ci sera là et celui-là et ainsi de suite. » Juste comme vos frères, vous voyez ? « Ah, après si longtemps, je vais le rencontrer, et ce sera une bonne chose de le rencontrer et de lui parler et de profiter de lui et parfois aussi, de se moquer gentiment et de bien s’amuser avec lui. » 

Mais toute cette culture est celle de l’amour, et si vous n’avez pas ce sentiment d’amour, si vous êtes une personne sèche, ou une personne morose ou malheureuse, alors souvenez-vous que vous n’êtes pas un Sahaja Yogi. Un Sahaja Yogi doit être quelqu’un de souriant, d’agréable et rendre les autres heureux. C’est l’attitude principale, ce qui devrait être la principale préoccupation. La prochaine fois, Je parlerai de la culture spirituelle du Diwali, quand vous serez là, mais ceci est le commencement. 

J’ai commencé à parler de cette nouvelle culture que nous devons accepter. En exprimant notre amour, nous ne devrions pas être embarrassés, nous ne devrions pas du tout nous sentir timides à ce sujet, nous exprimons notre amour et l’amour doit être exprimé. Il n’y a pas de mal à exprimer son amour. Mais il se trouve qu’au début, on peut se sentir un peu intimidé ; on est conditionné, on se demande comment l’exprimer, si les gens vont se méprendre et s’ils vont penser que nous ne sommes pas des gens (bien intentionnés). Non, nous sommes des gens spéciaux. Nous devons faire le monde, ce n’est pas au monde de nous fabriquer. Nous devons créer le nouveau monde et ils devront nous suivre, ce n’est pas à nous de les suivre.

Nous sommes les faiseurs de rois et de reines et de tout. Nous devons donc y arriver de cette façon. Nous ne devons pas nous plier à leurs manières et méthodes mais nous devons les assister et faire attention à eux tout d’abord quand ils viennent vers nous. Essayez de les traiter comme un père traiterait son fils et ensuite l’élèverait. Façonnez-les et apportez-leur de l’amour et faites-leur comprendre que nous sommes des gens d’un domaine très, très différent, qui avons un style différent. Nous sommes des gens absolument libres que le Divin divertit, que le Divin prend en charge, aide et que le Divin décore. C’est une place si privilégiée que la nôtre ! Alors faisons preuve de cette dignité et de cette moralité et tenons-nous en à elles. Comment pourrions-nous faire quelque chose de mauvais qui serait une insulte à nous-mêmes?

Nous ne le pouvons pas. Nous sommes des « yogijanas » [de la race des yogis] et nous devons nous comporter comme des yogis.

Que Dieu vous bénisse tous !

En fait, concernant la puja, ce devait être aujourd’hui car c’est un moment où nous avons un – que leur dire?- nous l’appelons Krishnapaksha. En sanskrit, Shukla Paksha (14 jours de lumière) c’est quand la lune croît et Krishna Paksha (14 jours sombres) c’est quand le soleil (la lune) décroît. Et maintenant, le soleil décline donc c’est plus sur le côté gauche où nous pouvons faire aujourd’hui la puja de Mahakali. Ce serait une bonne idée car c’est très important, spécialement dans ce pays, d’avoir Mahakali pour mettre fin à toutes les idées négatives, toutes les idées oppressantes. Donc, nous allons faire aujourd’hui la puja de Mahakali.