Discours aux Sahaja Yogis, India Tour, Ganapatipule (Inde), 3 janvier 1988.
FrTVD 2020-0129
J’espère que vous êtes installés confortablement maintenant et que vous appréciez tout autant la nourriture. Nous approchons également de la fin de notre tour. Ce tour a été organisé, comme vous le savez, comme un voyage via votre Sushumna Nadi à différents points différents, à différents chakras. De la même manière, nous avons traversé divers endroits et maintenant nous avons atteint Ganapatipule où nous devons avoir notre Sahasrara totalement baigné des bénédictions de Shri Ganesha. Comme vous le savez, Sahaja Yoga est un événement interne très subtil. C’est un événement très subtil et cet événement subtil vous rend sensible à la joie divine. Lorsque vous commencez à recevoir cette joie divine, vous ne vous souciez d’aucun confort, vous ne vous intéressez à aucune chose donnant des sortes de plaisirs temporels. Pour vous, cela devient la chose la plus importante et la seule.
En dehors de cela, vous commencez à voir la vérité telle qu’elle est. Quand Je dis que vous commencez à voir la vérité, beaucoup de gens peuvent mal interpréter ce mot. J’ai vu beaucoup de gens dire qu’ils peuvent décider des choses par les vibrations et qu’ils ont pris certaines décisions sur les vibrations. Mais ils commettent des erreurs. Cela signifie qu’ils n’ont pas encore atteint cet état où ils peuvent décider sur les vibrations.
Donc, personne ne devrait décider arbitrairement mais consulter le collectif, surtout vos leaders, pour découvrir si, quelle que soit votre décision, quel que soit ce que vous avez pensé, si c’est bien ou pas. Et on peut commettre beaucoup d’erreurs si vous commencez à vous comporter arbitrairement. La plus grande loi de Sahaja Yoga, c’est qu’il s’agit d’un événement collectif.
Maintenant, vous avez vu qu’ici, les gens viennent de l’étranger, les gens viennent de Delhi, de Calcutta, de Bombay, de villages, de divers endroits. L’idée de vous réunir tous ici, c’est de créer la compréhension du collectif.
Comme les gens commencent à devenir de plus en plus collectifs, ils n’embêtent pas les autres, ne les dérangent pas, mais leur donnent de la joie. Ils ne sont pas gênés par leurs allées et venues, leur alimentation ni par le reste, ils ne se comportent tout simplement pas comme le type de personnes terre-à-terre et habituel. Mais ils sont très patients, « saburi » [mot marathi pour patience] comme on dit. Ils ont de la patience. Or, cette patience est la chose qui donne le plus de joie. La patience vous donne la plus grande joie. En étant patient, vous développez toutes vos qualités. Je pense que par la patience, vous vous épanouissez au mieux.
Mais la patience, ce n’est pas: « Soyez patients! Soyez patients! » La patience est aussi une sorte d’état intérieur, avec cette seule patience, « saburi » comme on dit, vous observez simplement et regardez, où que vous soyez, vous y êtes.
Maintenant, certaines personnes s’inquiètent du fait qu’elles doivent rentrer en bus. Certaines personnes sont inquiètes car elles doivent rentrer chez elles. Certaines personnes sont inquiètes car elles doivent manger à l’heure. Selon elles, c’est de la discipline. Ce n’est pas le cas, c’est du conditionnement.
Mais ce qu’est la discipline de la patience selon Sahaja Yoga, c’est lorsque vous observez tout en étant patient. Si vous êtes dans un bus, vous y êtes. Si vous êtes debout sur la route, vous y êtes. Si vous marchez sur la route, vous y êtes.
Au contraire, c’est une bonne idée de marcher. J’aimerais pouvoir marcher, mais Je ne peux pas, car une fois que Je vais me mettre à marcher tout le monde va tomber à mes pieds. Personne ne me ménagera. Donc, Je reste emprisonnée à l’intérieur de la maison, dans la chambre, toute la journée, parce que Je ne peux pas sortir. Dès que Je sors, Je vois une multitude de gens debout à l’extérieur.
Mais ce n’est pas votre cas, vous êtes des gens libres. Vous n’êtes pas liés comme moi.
Donc, c’est agréable de se promener un peu dans la soirée, c’est une bonne idée. C’est une très bonne idée, vous pouvez vous promener tranquillement, cela vous aidera à digérer votre repas. La nourriture est un peu lourde parfois. Cela vous fera vous sentir mieux et sachez que vous marchez, c’est tout. Car penser: « Je dois marcher, je dois y aller », une fois que vous commencez à réfléchir, vous vous épuisez tout en étant assis, même si vous n’avez pas marché!
Donc, il est important que la patience soit l’une des disciplines de la vie; à quel point sommes-nous patients, pour toutes choses? Pour n’importe quoi. Maintenant, comme vous pouvez le voir, Je dois m’asseoir ici et avant que Je n’arrive, vous ne pouvez pas commencer, et Je dois rester ici jusqu’à ce que vous ayez terminé. Vous êtes tous libres, vous pouvez vous lever, marcher, venir quand vous le désirez mais pas moi. Et comment puis-je gérer tout cela ? C’est grâce à ma patience. Mais la patience est ma qualité, ma nature qui me plaît le plus. Maintenant, Je suis assise ici, si personne n’est là, Je me réjouis, si Je suis perdue quelque part, Je me réjouis. Si J’ai perdu mon chemin, Je me réjouis car Je suis là pour me réjouir.
Je pense donc que nous devrions en faire une habitude. Désormais la Lune est visible, lors de belles nuits au clair de lune, essayez de marcher. Les gens de Delhi surtout doivent marcher. Ils ne marchent tout simplement pas. À Delhi, c’est normal, parce que vous ne pouvez pas vous promener, il y a du danger et tout ça, mais ici, c’est mieux. Vous feriez mieux de marcher et votre santé va s’améliorer, Sahaja Yoga va s’améliorer, la Kundalini va s’améliorer. Vous vous sentirez beaucoup mieux. L’aspect positif de cet endroit isolé c’est que personne ne vous voit. Personne ne s’inquiète de vous. Vous pouvez vivre de la façon dont vous voulez, vous pouvez vous promener comme vous le voulez. Il n’y a personne pour s’en inquiéter. Il n’est pas nécessaire de faire la compétition ou de courir, mais simplement, si vous vous promenez tranquillement, c’est une bonne idée. Je ne dis pas ça juste pour économiser de l’argent sur le bus. Mais c’est juste pour vous faire vous sentir en meilleure santé. À rester assis tout le temps, on se sent très bizarre. Assis ici, là et encore là, prendre un taxi, un bus, l’ascenseur, vous n’utilisez tout simplement pas vos jambes.
Il n’y a pas non plus d’exercice avec Sahaja Yoga, la marche est le meilleur exercice pour tous les Sahaja Yogis, comme Je vous l’ai dit. Et c’est pourquoi il est important que vous essayiez tous de marcher un peu, si possible, car il y a des dames qui ont des enfants, ce n’est pas grave (si elles ne marchent pas), de vieilles dames, des vieillards. Mais même pour eux, c’est une bonne idée de marcher une moitié de chemin et puis de prendre le bus. Essayez quelque chose comme ça, essayez de vous adapter pendant ces trois, quatre jours. Vous vous sentirez beaucoup mieux. Je vous promets que vous vous sentirez beaucoup mieux si vous marchez maintenant.
Il n’y a presque pas de temps pour un séminaire auquel j’aimerais vous voir tous vous y asseoir et avoir un groupe d’expert ou autre. Ou bien vous pouvez l’avoir demain matin ou après-demain à un moment donné. Donc quelque chose peut être organisé par les leaders et tous les leaders du monde devraient se rencontrer et le faire.
Dans l’état actuel du programme, il en est ainsi. Mais avec Sahaja Yoga, les programmes ne sont jamais pareils. Le changement, c’est le signe de la vie. Comme je vous l’ai dit, une petite racine a une minuscule cellule minuscule au bout qui est très discrète. Et elle change son parcours selon la façon dont elle peut pénétrer la Terre Mère. S’il y a un gros rocher, elle en fait le tour encore et encore pour créer des attaches afin que l’arbre s’y appuie. Puis, elle va dans toutes les zones variées, d’une façon appropriée, empruntant le meilleur chemin et le plus sahaj. De même, c’est un processus vivant et tout ce qui fonctionne doit être élaboré de cette manière. Parfois, vous pouvez vous coucher à dix heures, parfois à une heure du matin, parfois, vous pouvez dormir n’importe quand. Cela dépend de la façon dont les choses se passent. Nous devons être préparés à tout d’une manière très douce, d’une façon agréable.
Donc, une fois que nous avons décidé que nous allons être de formidables Sahaja Yogis, que nous sommes ici pour être les Nirmalites, pour combattre tout ce qui est mal, défendre le bien et pour émanciper toute l’humanité, si vous comprenez l’énorme travail que nous devons faire alors vous créerez vos propres personnalités de manière à pouvoir endosser cette grande responsabilité.
Alors, voyons, aujourd’hui c’est le début cette compréhension entre nous, que nous n’allons pas grandir en réclamant, en demandant, en s’inquiétant pour nous-mêmes, mais juste en étant dans la joie. Ayez simplement la joie. Et voilà ce qui manque à certains et c’est pourquoi ils ne peuvent pas se réjouir. Il sont tout le temps inquiets: comment ils vont aller là-bas, comment venir ici, qu’est-ce qui a été organisé, ceci, cela. Détendez-vous, tranquille, et les choses s’arrangeront pour vous. Voilà comment vous allez apprécier la vie.
Que Dieu vous bénisse tous!