Devi Puja, The Essence of Self Respect

Carla's House, Istanbul (Turkey)

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Devi Puja, « L’Essence du Respect de Soi ». Istanbul (Turquie), 27 Mai 1989.

ETVD 2015-1128 Trad FR V2016-1115

J’ai toujours désiré aller en Turquie ou en Tunisie, par où il pourrait y avoir une pénétration dans le monde islamique. Car il leur a été promis qu’ils seraient ressuscités et il faut que cette résurrection ait lieu. Pour cela, Je dois Me lancer et leur donner cette résurrection qui a été promise par Mahomet. Je veux dire que c’est Mon devoir ; et non seulement Mon devoir mais Je suis liée par ceci, à savoir que Je dois leur parler de leur résurrection et les sauver. Ils le méritent, sans aucun doute.

Alors que toutes les religions se sont développées d’une manière très bizarre, Je dirais, séparément, chacune pensant qu’elle est la meilleure, l’élue, la plus élevée et la plus grande, croyant [seulement] en elles-mêmes, elles ont commencé à se dégrader de plus en plus.

La cause de cela, c’est qu’il n’y a pas de respect l’un pour l’autre. Et le respect fait défaut parce qu’il n’y a pas de respect pour soi-même. Si vous vous respectez vous-même, vous respectez les autres également. Mais si vous n’avez pas de respect pour vous-même, vous ne pouvez pas respecter les autres. Mais vous allez vous vanter en disant : « Moi je suis ceci, je suis cela, je suis cela », de quelque religion que ce soit. Alors c’est votre ego qui est à l’œuvre et l’ego fait de vous quelqu’un qui ne se connaît pas lui-même.

Si quelqu’un a du respect pour lui-même [son Soi], il ne se mettra jamais en avant, il ne va jamais essayer de faire quelque chose d’ostentatoire, il ne va pas essayer de se vanter. Au contraire une telle personne hésitera à faire quelque chose hors du droit chemin ou qui est arbitraire ou qui se remarque, parce que c’est absurde et stupide. Donc faire des choses stupides, c’est le signe de l’ego, absolument, car l’ego vous rend stupides et à la fin on devient idiot.

Il faut donc développer le respect de soi-même et, en tant que Sahaja Yogis, vous devez vous respecter vous-même. Nous sommes des Sahaja Yogis, alors comment pouvons-nous nous comporter ainsi ? Comme Je vous l’ai dit, si vous apprenez tout le temps à vos enfants qu’ils sont des Sahaja Yogis et des êtres d’exception, alors ils auront du respect pour eux-mêmes, le respect de Soi.

C’est une très bonne expression « le respect de soi » et Je Me demande combien de personnes la connaissent. Il n’y a que lorsqu’ils sont insultés, que les gens pensent à leur respect de soi. Autrement ils font n’importe quoi et se conduisent de telle manière comme s’ils n’avaient aucun respect d’aucune sorte.

Donc, en tant que Sahaja Yogis, nous devons avoir le respect de nous-mêmes et, du moment que Sahaja Yoga doive être l’expression de nous-mêmes, de notre personnalité, en tant que Yogis nous devons avoir le sens du respect de nous-mêmes.

Et même maintenant, on peut voir de nombreuses personnes à la périphérie qui manquent de respect de soi-même et de compréhension. Certains se comportent toujours encore comme des parasites. Des gens s’accrochent alors qu’on leur a dit de ne pas s’accrocher à tout prix, d’accepter et de travailler sur eux-mêmes. Ils essaient de forcer : « Non, nous serons là, nous voulons être là, nous voulons nous corriger. » Ce n’est pas l’attitude de quelqu’un qui se respecte, c’est de la folie d’agir ainsi. Comme l’histoire de ces deux personnes qui se rencontrent dans l’escalier, l’une montant, l’autre descendant. Et celui qui monte dit : « Vous feriez mieux de me laisser passer, moi je ne m’écarte pas pour des fous ! » Alors l’autre lui répond : « Moi, oui » en se bougeant.

C’est là le signe d’une personne intelligente, sage et ayant du respect de soi. Elle n’entre pas dans des bagarres, dans des discussions inutiles, des arguments et des assertions, mais elle regarde si ça vaut la peine. Mais lorsqu’il s’agit de protéger la Vérité, elle est là, se tient prête et est capable d’un grand courage pour défendre la Vérité.

Je crois que le respect de soi c’est le tout début, le b-a ba de Sahaja Yoga, c’est de développer du respect de soi dans notre être intérieur aussi bien que dans notre expression extérieure. Cela se remarque également très bien dans le protocole. J’ai vu des gens, par exemple, si Je dois aller à Brighton : « Mère, y va ? D’accord, on va dans Sa voiture alors. » Si c’était pour l’Amour de Moi, ce serait autre chose ! Mais juste pour économiser de l’argent : « On prend Sa voiture », ce n’est pas le signe d’un bon Sahaja Yogi.

Puis ça se voit aussi dans le pouvoir, dans l’expression de leur pouvoir. Comme l’autre jour, une jeune fille est venue vers Moi, elle avait donné la Réalisation, tout allait bien. Le lendemain, elle Me dit qu’elle avait perdu ses vibrations. J’ai dit : « Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Avec qui as-tu parlé ? »

Elle M’a alors dit le nom d’une dame à qui l’on avait demandé de sortir de Sahaja Yoga, Alice. Et elle avait parlé à Alice. Cette Alice avait reçu la permission de venir au programme mais elle prit le relais comme si elle était une grande Sahaja Yogini expliquant Sahaja Yoga à cette jeune fille et réduisit à zéro ses vibrations. Or cette dame était très importante parce qu’elle allait en Floride ! Alors qu’elle a tout juste eu le droit de venir au programme, elle croit déjà qu’elle est une grande Sahaja Yogini et qu’elle peut parler à n’importe qui en disant tout ce qu’elle veut et abîmer les vibrations d’autres personnes. Si J’ai nommé quelqu’un leader, ce n’est pas à cause de son apparence ou de son éducation ou autre, mais à cause de ses vibrations et de son dévouement.

Donc les Sahaja Yogis doivent y réfléchir sérieusement. Il y a toujours de ces gens alentour pour déballer leurs connaissances. Voyez-vous, Sahaja Yoga est si facile, sa partie « connaissance » est très facile. N’importe qui, étant suffisamment intelligent, peut lire que ceci, ce sont les chakras, que ceci est cela. Ils peuvent faire de grandes conférences en expliquant que telle Déité réside dans tel chakra. C’est tellement simple !

Mais c’est la compassion allant de pair avec la connaissance, qui font un Sahaja Yogi.

Alors il y a des gens dont le style est autre ; c’est celui de la compassion.

Naturellement la compassion signifie toujours « sympathie », comme Je vous l’ai dit, sauf lorsqu’elle est accompagnée de connaissance, alors ça va. Mais juste la compassion ! Avec la compassion, ils iront toujours sympathiser avec les gens bhootish [possédés, négatifs]. S’il n’y a qu’une personne bhootish dans Sahaja Yoga, elle va en ramener dix autres : « Mère, occupez-Vous de cette personne, occupez-Vous de celle-ci, occupez-Vous de celle-là ». D’abord parce que cette personne a elle-même été endommagée et deuxièmement parce que cette personnalité endommagée pense que telle autre a été endommagée, alors sauvons cette personne endommagée.

Très bien, s’il en est ainsi, la première chose c’est que vous-même devriez être en bon état, puis dire à cette personne qu’elle travaille sur elle-même. Parce que, si vous essayez d’aider cette personne, c’est votre propre négativité qui va empirer et vous irez de mal en pis. Les sympathies iront toujours aux personnes qui ne vont pas bien, c’est cela qu’il faut voir. Alors il faut dire à cette personne : « D’accord, voici comment vous pouvez travailler là-dessus mais moi je n’ai rien à voir avec vous » ou bien vous pouvez envoyer cette personne à quelqu’un qui est égoïste, comme ça, ils partageront mieux les choses. Ils sont tous deux complémentaires et cela marchera mieux ainsi et M’épargnera un peu de souci !

Mais au-delà de tout ceci, la combinaison de ces deux choses [connaissance et compassion] doit en fait émettre des vibrations. La question c’est de savoir combien vous avez vous-même de vibrations, c’est cela qu’il vous faut voir.

Tout d’abord, lorsqu’il y a des vibrations, comment saurons-nous que nous allons bien pour ce qui est de nos vibrations ? Quel est le signe que nous sommes un bon Sahaja Yogi ? Ou que nous sommes vraiment un Sahaja Yogi ? C’est que nous développons en nous une espèce de détachement.

C’est d’abord le détachement qui vient naturellement parce que vous avez de la distance par rapport à votre corps, alors vous n’êtes pas préoccupés par votre corps, vous n’y pensez pas. Cela ne veut pas dire que vous n’en prenez pas soin, cela ne veut pas dire que vous n’avez aucun sens de votre apparence et de votre comportement, car il faut être vêtu convenablement aussi. Mais l’attachement signifie de penser tout le temps que : « Ce chakra est bloqué, ce chakra aussi est bloqué, ma tête a un blocage, mon Agnya est bloqué, ceci est arrivé. » C’est une manière plus subtile avec laquelle Sahaja Yoga peut vous détruire, le fait de penser tout le temps : « Ceci est faux, cela est faux » et que vous vous condamnez vous-même.

Donc ce détachement doit avoir lieu au sujet de vous-même : « Non. Ça ne fait rien. Alors quoi, je suis pareil à un baromètre : si je m’approche de quelqu’un et que je « catche », très bien, voyez-vous, je ne fais qu’aider cette personne. Tout va bien. » Ou bien vous vous donnez un bandhan puis vous vous approchez de quelqu’un. Ainsi trop vous en faire au sujet de vos chakras, ce n’est pas une très bonne chose pour progresser dans Sahaja Yoga. Au contraire, vous devriez essayer de méditer, de ne plus penser aux chakras individuels, de méditer seulement avec votre cœur.

Alors vous constaterez, pour ce qui est de mes ‘discours’ ou quel que soit le terme que vous employez, qu’il vous faut un cœur qui soit ouvert à Sahaja Yoga.

Quand votre cœur est ouvert, tout d’abord vous vous pardonnez à vous-même et vous pardonnez aux autres, et vous ne vous préoccupez pas de vos chakras individuels, ni ne vous souciez de ceux des autres dans le sens que vous êtes intéressé par un seul cas particulier, mais vous voyez le tout dans son ensemble.

Vous commencerez alors à parler ainsi de Sahaja Yoga : « Comment se répand Sahaja Yoga ? Combien de personnes ont reçu leur réalisation ? Combien de responsabilités ai-je prises ou aurais-je dû prendre ? », ce qui ne signifie pas que c’est une expression de l’ego mais que : « Je devrais le faire. Quel travail puis-je faire ici ? Quelles erreurs les Sahaja Yogis ont-ils commises pour que ça ne marche pas ? Quelle est la situation ? Comment puis-je aider ? » Voyez-vous c’est cette sorte [d’attitude], comme si vous étiez réellement devenu une lumière et que vous vouliez répandre cette lumière, et alors : « Qu’est-ce qui ne va pas avec cette lampe pour qu’elle ne donne pas de lumière ? » Et vous n’êtes pas concerné par vous-même, vous pensez en tant que particule du tout.

C’est ça la première chose, c’est d’ouvrir votre cœur. Aussitôt que vous ouvrirez votre cœur, vous allez vous élargir vous-même, vous allez grandir. Pour cela, il n’est pas nécessaire de vous condamner vous-même mais d’ouvrir votre cœur. Regardez cet océan, comme il touche tous les rivages mais demeure en lui-même, dans ses propres maryadas [limites] ! Si vous essayez de comprimer l’océan d’un côté, cela se verra de l’autre. Vous ne pouvez pas le comprimer. Il a sa profondeur, il a ses limites, il reste dans ses propres limites.

Donc une personne qui a le cœur ouvert est ainsi : elle touche tous les rivages mais elle demeure en elle-même, dans ses propres maryadas.

Alors, si cette compréhension naît en vous, votre expansion se fera également de telle manière que vous n’irez pas dans des coins individuels et des endroits privés mais que vous resterez en vous-même et toucherez tout le monde. C’est cela que nous entendons par l’ouverture du cœur.

Alors un Sahaja Yogi aura automatiquement un discernement correct, le discernement de savoir jusqu’où il faut dire les choses ou ne pas les dire, jusqu’où aller, comment se comporter. On remarque immédiatement un Sahaja Yogi qui essaie de se mettre en avant et veut parler de quelque chose que les gens ne connaissent pas et qui recrute dix personnes autour de lui pour parler de Sahaja Yoga. Quiconque tient des séances pareilles, ne vous approchez jamais de lui. J’ai découvert, en Angleterre, une horrible femme qui pratiquait ce genre et qui a ensuite fondé un groupe contre tout le système, et elle s’est emparée du leader lui-même et tous durent sortir de Sahaja Yoga.

Il faut que l’on comprenne que nous devons être des gens simples, pas compliqués. Pour cela, le cœur doit être ouvert. C’est tout ce que Je peux dire, ouvrez votre cœur. Ce n’est pas imaginaire, c’est un état, Je pense, dans lequel il faut que vous vous stabilisiez afin de ressentir la satisfaction de soi. Voilà une excellente façon d’approcher Sahaja Yoga, pour vous-même et pour les autres.

Si vous voulez que Je vous le dise – même si c’est assez gênant – mais si vous voulez Me mettre dans votre cœur, il faut que votre cœur s’élargisse, à cause de Ma corpulence, voyez-vous, Je n’y puis rien ! (Shri Mataji rit.) Il doit grandir. Voilà, c’est la meilleure manière, la plus facile. Vous avez tellement de chance, comme Sahaja Yogis, que Je sois là, parmi vous. Vous n’avez rien à faire ! Mettez-Moi là dans votre cœur, fini ! Alors tout va bien, plus de problèmes maintenant !

Ce n’est pas que : « Moi, je Vous aime Mère » qui est le point important, mais : « Je Vous mets dans mon cœur ». Mais ne raisonnez jamais comme ceci : « Mère m’aime parce que je peux cuisiner pour Mère, parce que je peux prendre soin de Son sari, je peux le repasser ». Alors c’est de l’ego. L’inverse devient immédiatement de l’ego, Je vous le dis. Je ne le savais pas mais il y a des exemples de cela. Tout de suite ça devient de l’ego.

Mais si vous dites : « Combien j’aime Mère », avec admiration pour vous-même : « Oh, j’aime tellement Mère ! », eh bien vous vous sentirez très bien dans votre cœur et ça procure tant de joie. Imaginez les gens qui ne M’ont jamais eue auprès d’eux, qui sont venus sur cette terre, qui ont dû se battre pour le dharma [lois du juste comportement], qui ont dû se battre pour la rectitude et la Vérité, comme ils ont dû se battre ! Mais Je suis devant vous. Donc c’est : « Combien j’aime ma Mère. » C’est une méthode très simple et fondamentale pour chaque Sahaja Yogi afin de se découvrir et se développer soi-même [son Soi].

Alors le discernement, la lumière, tout commence juste à se répandre. Vous vous voyez vous-même dans cette lumière et vous marchez dans cette lumière, et les gens voient que vous avez la lumière.

Maintenant vous êtes convaincus à Mon sujet, vous avez vu des photos, vous avez vu le soleil, sa réaction, vous avez tout vu. Eh bien, de pouvoir maintenant aimer une telle personne, c’est en soi une très grande faveur qui nous est accordée d’aimer Mère.

Même si vous pensez que Je ne vous ai pas dit bonjour ou bien il se peut que parfois Je ne vous regarde pas, peut-être, mais cela ne vient pas de Moi, cela vient de vous ! Moi, de toute façon, J’aime l’univers entier, et il n’est pas question que J’aime plus ou moins une personne. Mais combien vous êtes plus proches de Moi, cela dépend de vous car Moi, Je suis une quantité fixe. Le point important, c’est de combien vous vous rapprochez, vous, de Moi. Moi, Je suis une quantité fixe, et parfois les gens s’étonnent et se demandent : « Pourquoi Mère ne semblait-Elle pas contente avec nous cette fois ? ». En fait Je Me tiens là où Je suis, mais c’est vous qui vous êtes éloignés.

Ainsi toutes sortes de discernements commencent à se faire jour en vous. Vous êtes même convaincus que Je suis l’Adi Shakti [le Saint-Esprit, le Pouvoir Primordial], et il existe tant de faits pour vous en convaincre : il y a des photos et il y a tous ces évènements, des miracles, toutes sortes de choses, tout est là, pourtant vous flottez encore. Vous flottez encore sur ce genre d’idées comme : « Oh, regardez ceci, c’est la photo de Mère, voilà ce qui s’est passé ». Vous flottez encore.

Si vous voulez véritablement aller en profondeur, il vous suffit de sentir votre cœur, c’est là que vous trouverez le miracle. Ces miracles extérieurs ne sont là que pour vous pousser à l’intérieur de vous-même et c’est là que vous grandirez, que vous grandirez mieux. C’est ça la seule chose qu’il nous faut trouver et découvrir. Et c’est cela qui aidera vraiment les Sahaja Yogis qui sont nouveaux, lorsqu’ils verront combien vous aimez Mère.

C’était justement hier, nous avions garé notre voiture n’importe comment peut-être et tout le monde était sur le dos de Monsieur Guido, et ils auraient bien été capables de le battre. Ils lui dirent : « Mais pourquoi vous êtes-vous garés ici ? ». Il a répondu : « C’est ma Mère qui est venue, et je l’ai garée [voiture] ici parce que ma Mère ne peut pas faire ce chemin ». C’est tout ! Les choses étant ce qu’elles sont, il se trouve que d’aimer sa mère, c’est très bien vu. Et si la mère est affreuse, même si vous leur dites : « Ma mère est affreuse », les gens n’aimeront pas ça. Mais si vous dites : « J’aime Adi Shakti » !

(Aparté avec certains Yogis)

Donc nous en revenons au même point, celui du respect de soi.

Lorsque vous atteignez cet état d’amour, vous vous respectez vous-même et vous ne condamnez plus : « Puisque j’aime Mère, comment puis-je faire une pareille chose ? Cela Lui amènera une mauvaise réputation, ce n’est pas convenable de me comporter ainsi. Je dois me comporter d’une manière telle que cela plaise à ma Mère. »

Toute la question est résolue, parce que vous avez quelqu’un devant vous et que vous savez ce que J’aime et ce que Je n’aime pas. Ainsi, vous essaierez toujours de faire des choses qui Me plaisent. Mais, en fait, c’est un plaisir qui n’est pas tellement au niveau matériel mais il s’agit de son essence, l’essence du faire-plaisir. Et ça, si vous savez ce qui va Me plaire !

Au fait Je perds un peu le fil quand Je pense à ce qui Me fait plaisir car Je pense qu’il n’y a rien qui Me plaise ni Me déplaise. Mais peut-être que oui, en ce qui concerne les Déités, cette partie de Moi que sont les Déités, car elles font toujours des choses qui vont Me plaire, elles savent – de la même manière, si vous y parvenez, vous aurez cette inspiration intérieure et cette compréhension intérieure.

L’essence de tout – nous sommes au niveau du principe de toute chose, le Tattwa – si vous saisissez le principe de toute chose : « Quel est le principe de ceci ? », posez cette question avec toute chose. Si vous essayez de vivre seulement au niveau de l’essence [de toute chose], tout le reste est pris en charge [par Moi].

Donc pour le respect de soi, l’essence du respect de soi c’est : « Parce que je suis un Sahaja Yogi, parce que j’ai ma Réalisation du Soi et parce que j’aime ma Mère », c’est ça, l’essence.

Si nous pouvions voir l’essence des fleurs ! Pourquoi en existe-t-il tant de variétés ? Tant de variétés de fleurs, voyez juste, c’est incroyable ! Pourquoi ? Parce que l’essence de la Beauté, l’esthétique de la Beauté, c’est la variété. Chaque feuille, si vous prenez chaque feuille, elle ne peut pas trouver sa pareille dans le monde entier ! Aucune qui soit exactement semblable ! Donc l’essence de l’esthétique, c’est la variété.

Alors il nous faut des Sahaja Yogis de toutes les variétés, de différentes natures, de différentes humeurs pour nous contenter nous-mêmes. Nous ne devons pas avoir tout le monde pareil. Mais dans l’essence de cela, tous doivent aimer leur Mère. Alors le meilleur pour vous, ce qui vous donnera le plus de joie, non pas tellement les fleurs, non pas tellement la nature, mais rien plus que les autres Sahaja Yogis.

Une fois que vous commencerez à vous réjouir des autres Sahaja Yogis et de leur compagnie, alors vous aurez atteint ce but. Je veux dire, imaginez d’éprouver de la joie de chaque être humain qui est un Sahaja Yogi et de leur compagnie, alors ce sera plus que suffisant. Que voulez-vous de plus ? Vous n’aurez pas autant de joie des autres gens ni des autres choses. Mais si vous êtes dans un endroit merveilleux et dans des circonstances merveilleuses, et que vous êtes également avec d’autres Sahaja Yogis, alors rien de pareil [rien ne manque], cela devient doublement réjouissant, Je dirais. Et alors chaque instant devient une expérience, chaque personne devient une expérience, c’est comme une vague de Joie. Chaque personne que vous rencontrez, chaque collectivité que vous rencontrez, chaque ashram où vous vous rendez crée une vague merveilleuse dans votre cœur, une vague de Joie.

Ma Joie est silencieuse. Mais lorsque Je rencontre quelqu’un, alors elle se montre. Elle monte comme une vague ou bien quelquefois, comme vous voyez ces gouttes de l’océan lorsqu’il se jette sur les rivages, des gouttes merveilleuses – nous les appelons « Tushar », en sanscrit il y a un très beau nom pour les désigner, « Tushar » – puis les vagues retournent vers votre cœur. Si belle est la relation, et vous l’observez simplement comme un témoin et vous y voyez la Joie. Alors tout le reste disparaît, toute votre connaissance -soi-disant, toutes vos souffrances, tous vos soucis, tout votre passé, tout votre avenir, mais vous subsistez dans cette Présence en méditation, observant toutes ces belles choses se produire.

Que vous puissiez tous comprendre Dieu ! Que Dieu, en chacun d’entre vous en tant qu’Esprit, crée continuellement cette expérience pour vous tous ! Que Dieu vous bénisse !

Shri Mataji : Voici le sari venant de Grèce et voyez l’expression de cet art grec. Magnifique !

Grégoire : La Mer Egée, ses flots. C’est pareil à la Mer Egée.

Shri Mataji : C’est superbe ! Comme dans la mer, vous avez, de la même façon, les deux couleurs, bleue et émeraude.

Alors maintenant, seulement aujourd’hui, parce que c’est la première fois que nous sommes venus en Turquie, nous allons juste procéder à l’établissement de Ganesha et, si possible, juste laver Mes pieds. Apportez quelque chose…

Grégoire : Shri Mataji, puis-je juste redécorer … à partir du début du puja ?

Shri Mataji : D’accord.

Grégoire : Nous dirons trois fois le mantra à Shri Ganesha et alors…. Nous prierons au début de ce puja.

(Les Sahaja Yogis récitent trois fois le mantra de Shri Ganesha.)

Grégoire : Nous nous prosternons sans cesse devant Vous. Nous célébrons ce Puja dans l’ancienne cité impériale appelée Constantinople, Byzance, Istanbul, où l’Islam et la Chrétienté se confrontent sur les rivages du Bosphore, sur le passage entre la Russie et la Mer Méditerranée, entre le Nord et le Sud, à l’endroit où l’Asie et l’Europe se rencontrent, entre l’Est et l’Ouest. Ces deux continents se rencontrant ici, puissions-nous exprimer deux désirs puissants, nous Vos enfants, qui Vous rencontrons dans ce Puja. Un désir est celui de la sauvegarde des chercheurs et la rédemption de ce monde, et l’autre désir est pour Votre bien-être, votre mieux être et bonne santé de Votre incarnation terrestre.

Tout comme l’Asie est plus grande que l’Europe, ainsi le second désir des yogis est bien plus grand que le premier. Shri Mataji, nous savons que Sahaja Yoga est né dans le feu de Vos tapasya, est soutenu par le feu de Vos tapasya. Nous savons que le feu rempli de fraîcheur de la Kundalini est alimenté par le feu de Vos tapasya et nous savons, tout comme tous les mondes et les quatorze univers le savent, que Shri Shiva Lui-même fut totalement vaincu et conquis par Vos tapasya mais, Shri Mataji, maintenant c’est trop. Ce travail exténuant et cette dureté que Vous endurez sur Votre corps physique, c’est inhumain. Et comme Vous faites tout ceci pour nous, nous prions maintenant que, puisque Sahaja Yoga naquit dans le feu de Vos pénitences, qu’il puisse maintenant être aspergé par la pluie fraîche de la satisfaction, que Sahaja Yoga puisse maintenant grandir au travers de Vous étant prasanya. Shri Mataji, nous prions que Sahaja Yoga, durant ces dix dernières années, se développera de lui-même dans tous les pays de ce monde. Nous pourrions, par exemple, organiser deux ou trois important camps internationaux de Sahaja Yoga où les gens viendront de partout en pèlerinage jusqu’à l’endroit où Vous résiderez, de sorte que ce planning de voyage punitif devrait vraiment s’alléger. Et nous demandons ceci parce que nous sommes des Sahaja Yogis et parce que nous avons notre Réalisation et parce que nous aimons tellement notre Mère. (Grégoire commence à pleurer.)

Shri Mataji : Son pouvoir du désir est plus grand [que celui de l’action], c’est pour cela qu’il pleure. Voyons maintenant cela, ce que notre pouvoir d’action va faire. Placez-vous vous-même sous le pouvoir de l’action. Vous voyez, quand le pouvoir de l’action prend le dessus, il peut être conquis par le pouvoir du désir. Je ressens aussi parfois tellement, avec le pouvoir du désir, qu’il entretient tellement vos doutes.

Et si vous voulez que Je parle à ce sujet, vous devez savoir que tous ces rakshasas qui sont venus sur cette terre, sont connus dans le monde entier. Chacun a entendu parler de la méditation transcendantale. Tout le monde a entendu parler de toutes sortes de mystifications. Mais les gens n’ont même pas entendu parler de nous. Nous avons maintenant décidé de faire notre déclaration, nous l’avons décidé, mais aucun journal ne l’acceptera. Mais pour cet horrible Rajneeesh qui a déclaré que : « Je suis un mystificateur, je sais comment faire de l’argent, je suis un menteur et un homme d’affaires », qui l’a dit ouvertement, quoi qu’il dise chaque jour, cela apparaît dans le journal.

Alors, quand Je Me situe Moi-même en face de ça, Je sens qu’il est encore nécessaire de faire un tas d’actions. Tout d’abord vous voyez, il a des gens qui sont si dévoués, de façon surprenante, et qui sont également payés par lui car il s’est enrichit. Donc c’est un cercle vicieux. Il a gagné des tas d’argent, il peut payer les gens, il peut payer les gens des journaux, il peut payer ses disciples – soi-disant, et les faire travailler pour lui. C’est donc un travail rémunéré. Tandis que les Sahaja Yogis doivent travailler en étant livrés à eux-mêmes.

Alors dire que Mon pouvoir d’action devrait s’arrêter ou devrait se reposer, il le fera quand Mon désir se réalisera. Donc cela doit être établi. Nous sommes encore un peu effrayés à ce sujet. Personne ne l’accepterait dans un journal, aussi nous devons faire quelque chose à ce propos afin que tous ceux qui sont perdus avec les autres [faux] gurus, avec d’autres gens, viennent y sauter. Les gens ne Me connaissent même pas. C’est très bien, vous avez gagné beaucoup, vous avez toute la réjouissance, tout vous a été donné, mais ce n’est pas encore enregistré. Nous devons l’enregistrer. Dans ce but, tout ce qui peut être fait, nous ne pouvons y renoncer, Je vous le dis. Voici le problème. Donc Je dois y travailler durement encore au moins quatre ans de plus.

En ce qui concerne Mon corps, Je n’ai pas de problème, Je suis éternellement nourrie d’énergie. Je n’ai pas de problèmes, vous n’avez pas à vous tracasser pour Moi. Je semble être un être humain ordinaire, Je ne le suis pas. Alors ne vous souciez pas. Soyez satisfaits. Je ne suis en aucune manière touchée, personne ne peut Me faire de mal, personne ne peut Me tuer, rien. Mais vous devez M’établir, c’est important. Même une personne très ordinaire de l’Inde devient bien connue sur le plan spirituel, imaginez juste, qui n’a accompli aucun travail, quelqu’un qui se balance dans l’air !

Donc pareillement Je dirais également que nous devons faire des sacrifices. En ce qui concerne votre sentiment de préoccupation à Mon sujet, vous n’avez pas à vous en faire, vous vous occupez tous très bien de Moi. Je suis suralimentée, non pas avec de la nourriture mais avec de l’amour et de l’affection. Mais nous devons nous préoccuper de cela [l’établissement]. Donc ne vous souciez pas de Moi, Je vais parfaitement bien. Je vous semble être fatiguée ?

Yogi : Non, Shri Mataji, pas pour le moment.

(Shri Mataji s’entretient avec les yogis avant que ne commence le Puja.)

(Les Sahaja Yogis récitent le Shri Ganesha Atharva Sheersha.)