Comment se comporter

Pune (India)

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Conversation avec les Sahaja Yogis, India Tour, 27 décembre 1989

[Traduction de l’Anglais]

Aujourd’hui a encore été une journée très chargée [rires] à régler les choses pour vous. C’était très intéressant de penser à vous tous et aux gens qui ont tant fait pour Sahaja Yoga. Il est impossible, vraiment, de dire combien de gens ont travaillé pour Sahaja Yoga, avec tant d’intérêt et de dévouement. Et ce dévouement est dirigé par la force divine, c’est pourquoi je pense que vous n’êtes même pas conscients de combien vous avez travaillé dur, sans en tirer aucune compensation matérielle. Et la joie n’a pas de prix. Nous ne pouvons pas l’évaluer avec une terminologie humaine ; nous ne pouvons pas non plus décrire comment nous ressentons la joie d’être unis tous ensemble.

On sent très bien cette unité à Ganapatipule. Je vois que les leaders des collectifs du monde entier sont devenus de grands amis : il n’y a pas de jalousie, pas de querelle, pas de conflit, pas de domination, pas d’éclats de voix, rien de tout cela. Ce sont des frères et des sœurs tellement beaux, une famille tellement belle, que nous avons créés à partir de ce magnifique univers !

Maintenant, nous devons maintenir cette beauté, individuellement et collectivement. Certains pensent que faire des choses individuellement, c’est bien ; mais si ce n’est pas lié à la collectivité, ce ne peut être sahaj. Tout ce que vous faites doit être relié à la collectivité.
Être individualiste, c’est une tendance des temps modernes, et nous sommes allés très loin dans cette aberration, nous savons à quel point. L’individualité est une personnalité à l’intérieur de vous-même qui doit prendre différentes nuances, différentes couleurs, différentes beautés. Par exemple, si vous regardez les fleurs, vous voyez que chaque fleur est différente et a sa propre individualité. Dans sa beauté, dans sa douceur, dans son parfum, dans sa forme, dans sa couleur, chaque feuille est différente, mais elles embellissent toute la forêt, tout le jardin, d’une manière si belle que tout l’ensemble va dans le sens du collectif.
L’individualité, c’est le fait de ne pas devenir comme les autres, exactement comme les militaires tels qu’ils sont : de l’extérieur, les gens peuvent paraître comme des militaires, mais à l’intérieur, vous devenez individuel, dans le sens où chacun a une façon différente de faire plaisir aux autres, de taquiner les autres, d’aimer les autres, de leur dire de belles choses. Chacun d’entre vous a sa façon de dire des choses agréables et d’offrir des mots de remerciement et d’appréciation.

Cette individualité-là doit être développée par chacun d’entre vous : « Quelle chose est-ce que je peux dire pour faire plaisir à nouveau ? ».
Tandis que tous les jours j’ai vu des gens réfléchir : « Quel habit dois-je mettre pour être à la mode, quel nouvel habit je devrais porter, comment je devrais être plus à la mode » — c’est à l’extérieur ! Et si vous pouviez penser : « Comment est-ce que je peux être plus à la mode à l’intérieur de moi ? »
En Inde, la mode a un sens différent. Elle n’a pas la même signification qu’en Angleterre. Je pense que beaucoup de gens ne savent pas qu’en Angleterre, « à la mode » signifie « populaire ». Ici [en Inde], être à la mode signifie sortir de l’ordinaire, c’est quelque chose de spécial, d’extraordinaire d’être à la mode.
Alors si nous pouvions y prêter attention, à comment nous pourrions être plus beaux à l’intérieur, quand nous touchons le cœur des autres, comment nous pourrions être très purs dans notre expression, authentiques dans notre expression, et non artificiels.

Et même parfois nous l’avons vu, nous sommes superficiels ; vous allez dire :  » Merci beaucoup, merci beaucoup, merci beaucoup  » et.. vous ne le pensez pas, ce ne sont que des mots, vous ne le pensez pas. Mais dans Sahaja Yoga, lorsque vous voulez remercier, vous voyez que cela vient vraiment du cœur, vous le dites du fond du cœur, vous devez mettre votre main sur votre cœur sinon vous ne pouvez pas le dire ! c’est de cette façon que nous devrions ressentir les choses ; et une fois que vous ouvrez complètement votre cœur — l’ouverture du cœur est très importante ; et avant d’y arriver, vous ne pouvez pas profiter de quoi que ce soit dans Sahaja Yoga ; parce que c’est dans le cœur que réside l’Esprit et c’est l’Esprit qui émet la joie. Donc si vous n’avez pas un cœur ouvert, et si vous vivez à un niveau très superficiel, vous ne pourrez jamais apprécier Sahaja Yoga ; et cette appréciation de Sahaja Yoga est quelque chose qui doit être vraiment atteint et apprécié. Parce que c’est pour cela que vous êtes ici, et Sahaja yoga n’a rien d’autre à offrir que la joie de vivre, et c’est l’essence même de toutes les réussites de la vie.

La joie est le seul but de toutes nos actions, mais on s’aperçoit que tout ce que nous faisons pour la joie, après un certain temps, a tendance à devenir une sorte de réaction. Il est donc très important, pour embellir notre individualité, de ne pas réagir immédiatement devant les gens, de ne pas donner notre propre opinion : « je n’aime pas ça, je ne veux pas ça »… mais nous devrions absorber la beauté d’une autre personne.
Supposons que l’on vous offre une fleur : immédiatement, vous en verrez la beauté, vous aimerez en respirer le parfum ; mais si vous dites soudain : « Je n’aime pas les fleurs! », alors que peut faire la fleur pour vous ? Il ne faut donc pas réagir et ne pas avoir une idée aussi fine de ce que l’on aime et de ce que l’on n’aime pas, car c’est une habitude qui tue la joie, une habitude qui tue la joie.

Si vous voulez prendre plaisir à la présence de chaque personne, comme l’abeille qui prend le miel de chaque fleur, vous devez développer cette douce personnalité en vous ; et seulement là vous saurez ce qui est doux, ce qui est bon et la joie qui se répand, d’une personne à l’autre, d’un collectif à l’autre, d’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre, sera juste belle… comme une balançoire, ce sera comme une balançoire, sur laquelle vous vous balancez de haut en bas, vous vous réjouissez. Voilà ce qu’est votre vraie sensibilité divine.
Et le Divin désire seulement cela. Il trouve tellement de façons de vous donner des photographies, de faire des miracles pour vous, de vous donner le succès et de vous donner des preuves que vous êtes désormais dans le Royaume de Dieu. Mais si vous avez toutes ces complications et si vous avez toutes ces idées sur vous-même, dans ce cas, s’il vous plaît, essayez de les neutraliser.
Il y a aussi certaines personnes qui pensent: « Mère est en colère contre nous », ou quelque chose comme ça. Je ne peux jamais être en colère contre vous, à propos de quoi devrais-je être en colère ? Mais si vous pensez cela, oubliez-le. Tout d’abord, vous devez découvrir « quelque chose ne va pas chez moi, et c’est pour cela que je pense comme cela, et je dois travailler sur moi ». Donc vous juger vous-mêmes à travers de telles idées c’est uniquement votre projection mentale, cela n’a rien à voir avec votre cœur.
Aujourd’hui encore, la première chose à savoir, c’est que c’est dans notre cœur que réside le pouvoir d’absorber, d’apprécier la beauté de la spiritualité.

Il y a un beau shloka que j’avais dit au Mahatmaji (Gandhi) de mettre en premier, j’étais une toute petite fille [rires]. Mais il m’a écoutée :
‘Pratarnamani udisanskura-aatm-tatvum,
Sad-chit-sukham paramhansam gatim turyam’.
Tôt le matin je prie ce principe en mon esprit
Qui est la vérité, l’attention et la joie
Pour que j’atteigne l’état le plus élevé de mon ascension.

L’ouverture du cœur est donc très importante pour chacun d’entre nous.

Je suis sûre que la plupart d’entre vous comprennent très bien l’hindi, ainsi que l’anglais. Pour ceux qui ne le comprennent pas, j’ai un petit message pour vous tous : nous devons agrandir notre cœur, qu’il devienne comme la mer. Lorsque nous nous approchons de la mer, comme une goutte qui se dissout et devient l’océan, nous devons aussi rendre notre cœur très grand et vaste, comme l’océan.

[Texte hindi traduit en anglais]

Je suis sûre que la plupart d’entre vous comprennent très bien l’hindi, ainsi que l’anglais. Pour ceux qui ne le comprennent pas, j’ai un petit message pour vous tous : nous devons agrandir notre cœur, qu’il devienne comme la mer. Lorsque nous nous approchons de la mer, comme une goutte qui se dissout et devient l’océan, nous devons aussi rendre notre cœur très grand et vaste, comme l’océan.

Ceux qui se préoccupent de petits problèmes, provoquent de grands malentendus et des bagarres, et ceux qui sont affectés par des choses sans importance, ce sont des gens au cœur très petit. Nous devons réaliser que la joie que nous tirons de l’élévation spirituelle va bien au-delà de la satisfaction que nous donnent des choses matérielles. Beaucoup de gens Me demandent : « Shri Mataji, comment pouvez-vous vous adapter à tous les incommodités, et vivre dans le logement du concierge ? Vous dormez dans n’importe quelles conditions, Vous utilisez des toilettes vétustes. » C’est parce que ces choses qui apportent du confort au corps et au mental ne sont pas importantes. Je suis heureuse dans des situations qui réconfortent l’âme et l’Esprit. Et la joie qu’éprouve Mon Esprit dépend de vous tous. Si vous atteignez l’état de ‘atma ananda’ (la joie de l’Esprit), mon cœur sera rempli de joie.

Mon seul désir est que vous soyez tous dans un état de joie spirituelle et que vous restiez toujours dans cet état de joie. Il n’existe aucun signe ou forme extérieure de l’état de joie. L’état de joie peut être vécu à l’intérieur. C’est un événement intérieur, ces vagues de joie. Mais lorsque ces vagues de vibrations se déclenchent et commencent à circuler dans tout le corps et couvrent la personnalité entière, et qu’il semble que le monde entier soit inondé par ces vibrations : c’est de cette joie dont je parle. Mais pour cela, il faut avoir un cœur très grand et qui englobe tout.

Chacun de vous devrait élargir son cœur et se fondre dans la joie que le Paramatma (Dieu Tout-Puissant) a conçue pour vous. Puissiez-vous vous imprégner de cette joie et vous y dissoudre. Ce n’est pas une chose impossible à faire pour les Sahaja Yogis. Parce que si vous m’aimez, vous savez que mon amour est plus grand que l’océan. Et si vous m’aimez et voulez me faire trôner dans votre cœur, votre cœur doit être très, très grand. Parce que, si vous n’élargissez pas votre cœur comme l’océan, comment pouvez-vous m’accueillir dans votre cœur ? Vous ne pourrez loger qu’une partie de Moi. Si vous voulez mettre l’entièreté de Moi dans votre cœur, vous devrez le rendre vaste et illimité.

En vous asseyant au bord de la mer, c’est ce que vous devez décider, et vous devez demander à cet océan devant vous de faire de vous le même océan : sans frontières, sans limites. Et la particularité de cet océan est qu’il a une grande profondeur. Il couvre le fond, la profondeur la plus basse qui existe. Il n’y a rien en dessous. L’océan est toujours placé au point le plus bas, et tous les fleuves de la terre viennent s’y déverser. Et comme les rivières apportent leur volume d’eau et le déversent dans la mer, elle reçoit chaque rivière et lui permet de se déverser en elle. Et ce qu’il y a de plus merveilleux, c’est qu’elle permet à la chaleur du soleil de faire bouillir et évaporer cette eau, et à nouveau à des averses de pluie de tomber pour arroser la terre où vivent les gens et pourvoir à leurs besoins. Et une fois encore, les rivières ramènent l’eau et la déposent dans l’océan. Supposons que cet océan soit placé au sommet d’un haut monticule, à qui cela servirait-il ? Et à ce moment-là, il serait complètement à sec !

De la même manière, l’homme qui a un cœur grand et dilaté reste au niveau le plus profond. Il est discret. Il n’a aucune exigence ni désir. Il continue simplement à recevoir et à absorber. C’est le signe de la grandeur et d’une capacité illimitée. Celui qui peut tout absorber en lui-même est large et profond comme l’océan.

Si l’on prétend, simplement par la pensée ou l’idée :  » Je suis comme cet océan, et je sens que je suis vaste », il se peut parfois que ce ne soit pas le cas. Parce que les idées peuvent tromper. Il faut que ce soit un état. Lorsque nous sommes dans cet état, nous sommes complets et nous sommes remplis de cette joie. Ce n’est que lorsque nous sommes à cette profondeur que nous pouvons tout attirer en nous. Nous pouvons tout supporter et tout accueillir, et alors seulement les vagues de joie commencent à déferler sur les rivages.

Aujourd’hui, nous sommes assis devant l’océan et nous devons comprendre que la bienveillance de l’océan est sur nous ; et lorsqu’une personne devient l’océan, alors elle devient également bienveillante envers la terre et les gens qui vivent sur cette terre.

Voilà mon souhait pour vous tous. Puissiez-vous tous devenir grands. C’est la bénédiction que je vous fait à tous.

En marathi – Shri Mataji interroge Babamama sur les performances musicales et les horaires.
En hindi – Demain, est-ce que quelqu’un vient chanter ?
Et le lendemain ?
En marathi – Quelle heure est-il ?
Discussion à nouveau avec Babamama sur le programme des prochains jours. Suggestion de combiner la musique classique avec la musique folklorique.