Navaratri Puja 1991

Campus, Cabella Ligure (Italy)

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Navaratri Puja. Cabella (Italie), 13 Octobre 1991

FrTVD : 2019-0925

Aujourd’hui, nous sommes rassemblés pour faire le Puja du Navaratri.

Il y a eu neuf époques où les plus grandes incarnations de la Mère de cet univers se sont manifestées. Elles se sont manifestées avec un but, celui de protéger ses bhaktas, ses disciples, ses enfants. C’était le lien de son amour, elle n’aurait pas pu y échapper. L’amour d’une mère est un lien, elle ne peut y échapper. Et Elle devait le manifester, l’accomplir, et protéger ses enfants. Cette protection a pris une autre forme dans les temps modernes.

En ces temps, le mal tentait de blesser, de détruire les gens droits, les dévots qui faisaient le bien et voulaient vivre une vie très religieuse. C’est pour les sauver qu’Elle s’est incarnée, pour les protéger. Mais ils savaient ce qui était bon et ce qui était mauvais, et ils voulaient préserver leur vie juste, leur vie précieuse. Ils ne s’occupaient pas de l’argent ou du pouvoir, mais voulaient simplement être en vie pour adorer la Déesse. Quand ils étaient perturbés ou blessés par les forces du mal, Elle devait se manifester.

Mais dans ces temps modernes, c’est devenu très compliqué, tout comme l’époque est compliquée. Tout d’abord, dans les idées, les modes de vie, dans l’entourage des personnes justes, vertueuses, la peur du faux est entrée. Ils ont peur de leurs prêtres, de leurs églises, de leurs temples et de leurs mosquées, de toutes ces choses fausses où ne règne ni la peur de Dieu, ni la foi en Dieu. Ils pensent avoir créé Dieu et pouvoir Le gérer. Alors, qui est Dieu ? On voit clairement à leur comportement qu’ils ne reconnaissent pas l’existence de Dieu, du Dieu Tout-Puissant qui est plein de fureur. Ils ne s’inquiètent pas de ce qui va leur arriver. Ils ne croient même pas en une deuxième vie, ils ne croient pas en la résurrection. Ils ont la vue courte, des êtres diaboliques capables des choses les plus viles.

Donc, dès votre naissance, on vous a donné une « marque ». Vous êtes ceci ou cela. La première marque que l’on appose sur un homme d’aujourd’hui, c’est la religion à laquelle il appartient. On ne peut y échapper, on doit appartenir à une religion. Où que vous alliez, même sur les passeports – ils ont cessé de le faire maintenant-, on vous demandait votre religion.

En Inde, si vous disiez ne pas avoir de religion, ils ne vous auraient pas donné de passeport, parce que vous n’auriez pas encore été qualifié comme être malfaisant, ou comme le disciple de quelque démon officiel.

Ainsi les gens simples et bons, très vertueux, croyant en Dieu, ont développé cette sorte de peur qui leur a été imposée par la fausseté . « Si vous ne faites pas comme ceci, si vous ne donnez pas d’argent, Dieu sera furieux contre vous. Si vous ne venez pas à la confession, Dieu sera en colère. Si vous ne tolérez pas notre non-sens, Dieu sera en colère contre vous. »

Toutes ces choses sont entrées très facilement dans le cerveau des gens. Dans certaines religions, on croit qu’il n’y a aucun mal à boire de l’alcool, dans d’autres que ce n’est pas mal d’épouser plusieurs femmes, dans d’autres qu’on peut avoir un système de castes. Ce sont toutes des activités opposées à Dieu, perpétuées dans la société par des prêtres qui sont censés être chargés de la religion.

Le premier conditionnement horrible que nous avons dans Sahaja Yoga, c’est celui-là. Il est difficile de reprendre les choses à la base. La première protection que votre Mère doit apporter, c’est contre ce conditionnement.

Le second, c’est celui du pays. On appartient à un pays ou à un autre, et tous les pays sont en compétition pour ce qui concerne la corruption, la mafia, toutes sortes et dans tous les pays. Vous découvrez soudain, alors que vous aviez confiance dans un pays qu’ils sanctionnent en secret certaines personnes. Qu’ils soient démocratiques ou quoi que ce soit d’autre, il y a une sorte de mafia qui est à l’oeuvre partout, sous couvert.

Les soi-disant « lois » ne sont faites que pour les gens simples, bonnes pommes, pour les bons citoyens, et pas pour ceux qui leur imposent ces lois. Ils vivent de dessous de tables alors qu’ils  sont sensés s’occuper de la loi. Ils vivent dans l’illégalité la plus complète, mais comme ce sont eux qui font les lois, ils savent comment rester dans l’illégalité. C’est la deuxième sorte de peur que l’on trouve dans les esprits modernes.

La troisième vient de la guerre. Les guerres se sont succédé, et de nombreuses personnes ont développé une peur de la guerre, et, en réaction, ils ont également développé une sorte d’ego stupide, afin disent-ils de se protéger. En se protégeant, ils ont développé un gros ego, et sont maintenant devenus très agressifs.

Cette peur, à plus grande échelle, peut se diriger sur n’importe quoi, sur n’importe qui. Puis vient la peur de la race, le racisme. J’entends dire en ce moment que le néonazisme s’est mis en marche et se dresse comme un petit serpent. C’est un autre domaine très dangereux qui s’éveille.

Dans l’esprit des chercheurs, qui dans leur quête ont fréquenté de nombreux gurus, qui ont lu de nombreux livres… c’était leur quête. Quand on cherche, on boirait n’importe quelle eau qui vous rend malade. Que faire, on cherche après tout. On est assoiffé. Cela doit être excusé. Et c’est ainsi que se développent de nombreux problèmes, pas seulement dans leur corps, mais aussi dans leur cerveau, et c’est devenu très délicat. Si vous dites à quelqu’un : « Vous êtes allés chez tel ou tel guru. », il refuse d’entendre car son guru est devenu le fin du fin. On ne peut rien dire contre son guru. Quand il commence à souffrir, il peut accepter. Mais enlever l’influence de ce guru est aussi très délicat car la personne pourrait être touchée. C’est une opération délicate.

Maintenant, la société moderne. Moins on dit mieux c’est. Ses normes ont été établies par des personnes sans caractère, comme Freud qui n’avait aucun sens de la moralité, ou par des alcooliques. Bien qu’on ne les ait pas forcément statufiés, si vous regardez bien, leur abandon du système de valeurs trouve son origine de la boisson. Et encore, à cette époque, l’alcoolisme n’était pas aussi répandu. Tout le monde n’était pas un ivrogne. Aujourd’hui n’importe qui peut être un ivrogne sans éprouver de honte. A cause de cet alcoolisme, notre système de valeurs s’est effondré et les gens ont pris comme norme le relâchement.

Au paravent, les parents aidaient quelqu’un qui se consacrait à Dieu, à une vie vertueuse, à des choses élevées. S’ils constataient ces qualités chez leurs enfants, ils s’en réjouissaient, mais maintenant, c’est le contraire, ils n’apprécient plus. Comme s’ils avaient tout perdu en eux, ils s’accrochent à leurs enfants, petits-enfants, et les posséder. Ce sont des êtres écervelés, leur cerveau n’existe plus. Ils n’ont plus rien dans leur cerveau. S’opposer aux parents est encore un autre problème et la peur est là : « Ma mère ne doit pas savoir, mon père ne doit pas savoir. »

On peut l’observer de tous côtés : la peur se répand comme un incendie. Dans ce Kali Yuga, nous avons commencé Sahaja Yoga.

Donc la façon de réaliser notre protection doit être mutuelle. Mère bien sûr est là en permanence pour vous protéger. Ses pouvoirs sont là pour vous protéger. Mais étonnamment, dans ces temps modernes, une condition doit être remplie. Car jadis, le bien était le bien et le mal était le mal, il n’y avait pas de mélange. Une fois qu’ils avaient demandé et accepté la Déesse, elle venait dans sa forme réelle et agissait. Mais dans les temps modernes, il faut savoir que ces mauvaises choses sont accrochées dans votre tête, un peu ici, un peu là. Les gens sont très superficiels, ils tendent vers des attitudes de masse, vers les modes. Leur personnalité n’est pas aussi développée qu’au temps des bhaktas qui savaient qu’ils étaient justes et droits. Ils savaient que ce qu’ils faisaient était bon, et tenaient ferme sur leurs jambes.

Le Sahaja Yogi moderne est très différent de celui d’autrefois, car il était alors difficile d’obtenir sa réalisation : un pour un milliard, ou un billion et ils devaient travailler dur. Comme ils devaient travailler très dur, ils ont été nettoyés, ils se sont fortifiés et ont travaillé d’arrache-pied. Comme une oeuvre d’art qui nécessite du temps et du soin, mille fois meilleure que ces artistes modernes qui tracent deux ou trois lignes, comme çà. L’être humain aujourd’hui est comme un artiste moderne : on trace une ligne et on dit : « Vous devez voir ceci dans cette personne, avoir une identité ! » Quelle identité peut-on trouver dans une ligne ? Et vous dites « cherchez votre identité ! »

Les Sahaja Yogis d’ici et maintenant doivent réaliser que toutes ces choses nous entourent, ainsi que les forces du mal. Certaines à l’intérieur, d’autres à l’extérieur. La tâche semble difficile, mais elle ne l’est pas, car cette  seule condition si vous pouvez comprendre c’est que vous devez me reconnaître.

Je sais que je suis Mahamaya, je suis très rusée pour cela. Mais je suis authentique. Je n’ai pas, et ne peux pas avoir de larmes de crocodile. Je suis sincère, mais malgré tout, Je suis Mahamaya. Alors que devez-vous faire pour me reconnaître ? Si vous me reconnaissez, vous êtes protégés.

Et la purification se fait très simplement dans Sahaja Yoga : en devenant collectifs. Si vous n’êtes pas collectifs, sachez qu’il y a quelque chose de mauvais en vous. Si vous êtes collectifs, c’est comme si vous preniez votre bain dans le Gange. Nul besoin d’aller dans les Himalayas, de faire des sadhanas individuels : devenez simplement collectifs.

Si vous êtes collectifs, si vous appréciez la collectivité, alors sachez que vous êtes pur, il ne sans tache. Vous êtes absolument en ordre.

La deuxième chose en ce qui concerne la Mahamaya, c’est que je devais être proche de vous, extrêmement proche, vous parler, avoir une relation, vous révéler tout sur le Yoga, vous rendre absolument conscients de vous-mêmes. Ceci devait être fait et, avec toutes les complications dans votre cerveau, dans votre cœur, dans votre corps, je devais composer.

Approcher avec ma forme réelle aurait été très dangereux. Il fallait donc être la Mahamaya. Mais malgré cela, si vous pouvez Me reconnaître, Ma personnalité divine, Mon incarnation, c’est tout ce que désirent les Déités. Ils s’occuperont de vous pour le reste. Ils vous donneront tous les pouvoirs, toutes les satisfactions, toutes les protections que vous voulez.

C’est cette condition qui est difficile à comprendre pour un esprit rationnel : « Comment l’Adi Shakti peut-elle exister dans un corps ? Comment l’Infini peut-il devenir fini ? » Les êtres humains ne peuvent faire cela. Les êtres humains pas, mais Dieu peut le faire. Il est Dieu après tout ! De plus, vous avez eu tant de miracles, tant de photographies, tant de choses qui vous l’indiquent. C’est cela qu’il vous faut reconnaître.

Je vois des gens, quand je leur parle, qui répondent de manière frivole, sans cette profondeur, ce sentiment que je suis la Mahamaya. Certains vont même argumenter. Si je leur dis une chose, ils répondent, et se lancent dans des explications. Cette liberté, je vous l’ai accordée délibérément, bien sûr. Mais comprenez de Me parler d’une façon qui sied à l’Adi Shakti, c’est très important.

Ensuite, votre comportement est très important. Ni artificiel, ni superficiel. Le mieux, c’est de mettre la main sur votre cœur, les deux mains, et, simplement, d’essayer de ressentir que votre Mère est l’Adi Shakti. Elle a créé tout cet univers, ce monde entier, et Elle est là pour vous protéger.

Même Shri Krishna n’a pu protéger les Pandavas. Ils ont dû aller dans la forêt, ils ont dû souffrir, mais pas les Sahaja Yogis. Dès que j’apprends vos problèmes, mon attention s’en charge. Shri Rama lui-même dut aller dans la jungle…

Tout est mis en œuvre pour votre protection, car vous êtes les chercheurs de la vérité. Et la vérité c’est que je suis l’Adi Shakti incarnée.

Une fois cette vérité intégrée en vous, vous n’avez rien à craindre car toutes les Déités connaissent ce fait, ils connaissent très bien cette Incarnation, il sont prêts pour cela et ils feront tout pour donner de la substance à votre foi.

Par tous les moyens ils essaient de vous donner mes photos, dans le ciel, ceci, cela. Dieu sait ce qu’ils feront aujourd’hui. Ils ont tant de désir. Ils sont derrière la scène, devant la scène, autour de la scène. Ils m’écoutent et sont heureux que Je vous dise la vérité. Mais leur façon de me reconnaître et leur façon d’agir est telle qu’ils ne me désobéiront jamais. Si vous vous comportez de cette manière vous êtes complètement protégés de tous les problèmes dont Je vous ai parlé.

Je ne vous dirai pas de ne détester personne, de ne pas voler, de ne pas faire d’argent sur Sahaja Yoga. Je ne vous dirai même pas de ne pas boire, de ne pas fumer… Je ne vous ai jamais rien dit de tout cela. Mais, automatiquement, quand vous savez qui se tient en face de vous, qui vous protège, vous ferez ces choses sans crainte. Une fois que vous m’aurez reconnue vous n’aurez plus peur, de personne. Et plus vous exprimerez cette reconnaissance, plus vous l’intégrerez, plus vous vous élèverez, pas seulement spirituellement, mais mentalement, socialement, économiquement, politiquement.

Il est très remarquable que vous ne reconnaissez pas seulement comme une Mère qui vous aime beaucoup, mais comme une Mère qui est puissante pour vous protéger. Très puissante. Si vous réalisez cela, et si vous ressentez cela dans votre cœur, même si je vous corrige parfois, au lieu d’être triste, vous devriez penser :  » Que je suis fortuné, car l’Adi Shakti Elle-même me corrige, Elle s’intéresse à moi. Quelle chance d’être né en ces temps, de l’accompagner dans sa tâche. Qu’ai-je fait ?  » Cette reconnaissance en elle-même réalisera toutes les incarnations du Navaratri.

Aujourd’hui nous vénérons Durga, Kali, toutes ces grandes Déesses, ces pouvoirs, même Radha. C’est Radha qui a tué Kamsa, pas Shri Krishna. Il a dû demander à Radha de venir le tuer. C’est le Pouvoir qui tue.

Donc, si vous réalisez que votre Mère est l’Adi Shakti. Il y a tant d’exemples… Je connais un monsieur qui travaille à l’aéroport de Londres. Quelqu’un tenta de lui nuire et il lui dit : « Faites attention, ma Mère est très puissante. » Le jour suivant, la personne avait perdu son emploi et vint lui dire :  » Qui est donc votre Mère, j’aimerais la rencontrer. »

Il y avait un fermier près de Rahuri. Une nuit, trouis voleurs sont venus pour voler de la canne à sucre. Le lendemain, ils sont venus le trouver et lui ont demandé : « Quelle Déesse adorez-vous ? Il y avait trois colosses qui gardaient votre champ. On s’était dit qu’on allait prendre un peu de cette canne à sucre qui semblait si bonne… mais il nous ont battus… Bien sûr, nous nous en sommes sortis sans mal…

Donc derrière la reconnaissance se cachent tous les pouvoirs. Je pourrai vous raconter tant d’histoires, comment les choses se sont produites. Mais si vous doutez encore, que vous restez entre deux positions, alors, les choses ne se dérouleront pas bien.

Ne vous inquiétez pas pour votre réputation. Partez à toute vitesse vers n’importe quelle direction sachant une seule chose : vous êtes mes enfants, et je suis l’Adi Shakti. Tout ce qui semble horrible s’améliorera. Vous l’avez constaté avec ces histoires en France.

Ne vous inquiétez de rien. Souvenez-vous seulement que je suis l’Adi Shakti, que tous les pouvoirs des Dieux et Déesses sont en Moi, qu’ils sont en Moi et s’occupent de tout.

Mais si cette reconnaissance n’est pas là, ils ne vous reconnaîtront pas non plus.

Donc, pour le Navaratri, aujourd’hui, je dois vous dire de garder à l’esprit que vous vénérez l’Adi Shakti, et pas seulement Durga. Mais vous vénérez Durga et toutes ces Déesses pour les remercier, car si elles ne vous avaient pas sauvé en leur temps, vous auriez eu si peur que vous seriez devenus des êtres mauvais, vous ne seriez pas ici. C’est pourquoi nous leur sommes reconnaissants de nous avoir sauvés et de nous avoir donné cette protection, à un moment où nous étions vulnérables.

Que Dieu vous bénisse.