Sahasrara Puja 1997

Campus, Cabella Ligure (Italy)

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Sahasrara Puja, « At Sahasrara you stand on Truth and go beyond Dharma ». Cabella Ligure (Italy), 4 May 1997.

English transcript verified IBP
Traduction française version 1/1/2014.

Aujourd’hui, nous nous sommes tous assemblés ici pour vénérer le Sahasrara. Vous vous êtes rendu compte que le Sahasrara est une partie très importante du système subtil. Bien sûr ce fut un grand jour en 1970 quand ce chakra a été ouvert. Mais avec cela, tout ce que vous avez accompli, nous devons le voir. Tout d’abord, lorsque la Kundalini s’élève, elle se dirige vers votre vide, où se trouve votre Dharma. Et votre Dharma s’établit au chakra du Nabhi, ou plutôt autour du chakra du Nabhi. Votre Dharma s’établit, et il est la pure religion universelle innée. Il est établi. Mais ensuite la Kundalini s’élève plus haut. Malgré l’établissement du Dharma nous commençons à prendre un peu plus de distance vis-à-vis d’autres groupes sociaux, parce que nous ressentons ce qui manque aux autres: ils n’ont pas de Dharma. Je pense aussi que nous avons peur d’attraper leurs adharmas. Ainsi à cette étape, nous ne voulons pas dépasser les bornes de Sahaja Yoga. Nous voulons rester près des Sahaja Yogis, des programmes de Sahaja Yoga et de notre vie personnelle Sahaj. C’est important, bien sûr, parce que ce chakra doit d’abord être pleinement nourri… Et ce chakra circule en fait autour du chakra du Nabhi, ce que nous connaissons en tant que Swadishthana. Ce Chakra du Swadishthana est, en un sens, très important parce que c’est lui qui approvisionne le cerveau en énergie. Ainsi, quand le Dharma est établi, l’énergie subtile la plus subtile pousse à travers la Kundalini davantage d’énergie pour le Sahasrara. Et l’énergie pour le Dharma qui était dans le Swadishthana se répand également avec elle, elle traverse et commence à s’élever dans le Sahasrara.
Jusque-là, Je dirais que nous ne sommes pas encore de véritables Sahaja Yogis, parce que l’on peut devenir fanatique de Sahaja Yoga. J’ai vu des gens tellement fanatiques qu’ils ne peuvent même pas rencontrer des gens qui ne sont pas Sahaja Yogis. Ils ne peuvent même pas parler à des gens qui ne sont pas Sahaja Yogis et ils ont peur en permanence de rencontrer des gens qui ne sont pas Sahaja Yogis. Bien sûr, vous n’avez pas besoin de rencontrer des gens mauvais, des gens qui sont contre Sahaja Yoga, qui le critique, mais ceux qui cherchent la vérité, c’est notre devoir que d’aller vers eux.
Ainsi quand cette énergie atteint l’état où elle est établie dans le cerveau, à ce moment-là, nous allons au-delà du Dharma. Nous devenons « Dharmatit », c’est-à-dire au-delà du dharma, ce qui signifie que le Dharma devient partie intégrante de notre être. Nous ne pouvons pas le perdre. Le Sahaja Dharma devient partie intégrante de nous-mêmes, ce qui est un très grand accomplissement, parce qu’alors vous n’avez plus besoin de faire aucun rituel. Vous n’avez pas à vous inquiéter de rencontrer d’autres personnes, vous n’avez pas à vous inquiéter que vos vibrations en soient affectées. Alors, vous n’attrapez plus les « blocages » des autres, et vous n’attrapez plus de forces négatives non plus. Personne ne peut vous faire de mal. C’est ce que J’appelle l’accomplissement de votre Shraddha. A ce moment-là, le Sahasrara est si complètement illuminé que vous devenez le Dharma.
Nous pouvons donner l’exemple du Christ. Le Christ vit une prostituée en train d’être lapidée. Bien sûr, le Christ n’avait rien à voir avec cette prostituée, c’était plutôt complètement le contraire! Mais quand Il la vit se faire lapider, Il prit une pierre dans la main et dit: “Que ceux qui pensent n’avoir jamais péché Me lancent une pierre!” Et tout le monde en fut stupéfait. Pourquoi prend-Il le parti d’une prostituée? C’est un homme religieux. Il aurait dû Lui aussi lui lancer des pierres. Mais Il se tenait dans la Vérité. C’est exactement ce qui vous arrive quand Il est établi dans le Sahasrara, quand vous êtes dans la Vérité.
Mais Je dois dire qu’il y a une petite différence entre Dharma et Vérité. Une personne qui a atteint le Dharma peut devenir trop dharmique, illogiquement dharmique, et aller vers la gauche ou vers la droite. Une personne dharmique pourrait penser qu’elle est supérieure aux autres. Et alors pourquoi essaierait-elle de sauver les autres? Qu’ils aillent au diable! Qu’est-ce que ça peut faire? Ce genre d’attitude peut survenir chez une personne qui est dharmique. J’ai vu aussi des Sahaja Yogis qui mettent en place de nouvelles méthodes dans Sahaja Yoga: “Vous faites comme ceci et ça sera très bien, vous faites comme ça et ça sera très bien.” Parce qu’ils ne sont pas établis au niveau du Dharma. Et donc ils vont dire aux gens qu’il faut faire de telle ou telle façon. Mais quand vous vous élevez au niveau de la Vérité, alors vous ne faites plus aucun rituel, vous n’en avez plus besoin. Vous ne vous en préoccupez plus. Parce que vous êtes dans le Dharma et qu’ici vous êtes dans la Vérité. Et la Vérité est bien plus grande que le Dharma.
Par exemple, quelqu’un qui est dans la Vérité ne se soucie pas d’idées absurdes concernant la religion. Même concernant la religion Sahaj. Il ne se dit pas: « Après tout, ça, c’est Sahaj, ça, ça ne l’est pas. » Il va au-delà, en ce sens qu’il voit la vérité globale en lui-même. Il voit la vérité qui est omniprésente. Et non seulement il la voit, mais il la connaît, il la sent et il est dans la vérité. Donc, lorsque le Dharma s’épanouit en Vérité, c’est un très bel évènement, qui devrait arriver à chacun d’entre vous. Tant de choses peuvent encore traîner si vous êtes seulement sur le niveau du Dharma. J’ai vu des gens aller dans l’ego. Ils font de l’argent. Parfois ils ne Me demandent même pas et continuent à faire des choses qu’ils ne devraient pas faire. Ils font des choses mauvaises, qui ne sont pas bonnes pour Sahaja Yoga. Il n’y a pas d’humilité là-dedans. Et ils ne comprennent pas si ce Dharma se trouve ou non dans la Vérité.
Nous devons par conséquent aller vers le fondement du Dharma, c’est-à-dire la Vérité. Comme cela a été décrit auparavant, c’est un arbre de vie qui a ses racines dans le cerveau et ses branches dans le corps. Alors vous devez aller vers les racines de toutes choses et c’est l’endroit que vous atteignez lorsque vous êtes véritablement établis dans le Sahasrara… C’est dans le Sahasrara que se trouvent les racines de toutes ces idées que nous avons, ou peut-on dire tous ces « swarups » que nous avons acquis. Nous sommes à présent devenus dharmiques. Quelle est la racine du Dharma? Pourquoi doit-on être dharmique? Quelle en est la nécessité? Il y a beaucoup de gens dans ce monde qui sont extrêmement adharmiques et qui vivent très bien. Je veux dire que, vu de l’extérieur, nous nous figurons que ce sont des gens très heureux, qu’ils vont bien, qu’ils prennent beaucoup de plaisir, alors que nous, peut-être, nous sommes privés des soi-disant plaisirs qu’ils ont. Alors si l’on se tient dans l’état du Dharma seul, des choses qui peuvent ne pas être dans la Vérité nous deviennent très importantes. Il y a tant de choses comme cela que Je peux vous indiquer et qui font défaillir les Sahaja Yogis. Même une fois qu’ils ont atteint le Dharma, ils trébuchent. J’ai vu des gens abandonner leurs drogues, l’alcool, abandonner toutes sortes de dépendances. Même leur manière de parler s’améliore et même, peut-on dire, leur comportement change: ils deviennent plus humbles, sans aucun doute. Mais, pour autant, ils ont conscience d’être dans le Dharma. Cette conscience doit disparaître.
A l’étape du Sahasrara, cette conscience disparaît parce que la Vérité est amour et l’amour est Vérité. C’est l’endroit où la Kundalini rencontre le chakra du coeur. Comme vous le savez, la « Pitta » du coeur se trouve ici. [Shri Mataji montre un endroit sur la tête.] Alors lorsque la Kundalini transperce le chakra du coeur, ce qui s’écoule dans le cerveau, dans le Sahasrara, est la Vérité, mais la Vérité qui est Amour. Il y a une différence entre la vérité en tant que telle et la Vérité qui est Amour. C’est donc par amour pour cette prostituée que le Christ s’est tenu à l’écart. Il se tenait sur les racines de la Vérité, cela ne fait aucun doute, mais ce qui s’écoulait à travers son coeur, c’était l’amour, le pur amour. Donc lorsque nous avons un amour pur pour quelqu’un, nous voyons la chose dans sa totalité, d’une manière différente. Nous voyons les personnes d’une manière différente. Et cela devient très doux. Sinon la vérité peut être très amère, elle peut être très douloureuse, mais la Vérité ornée d’amour ressemble à une fleur sans épines. C’est très intéressant de voir comment une personne qui déverse son amour se tient dans la vérité. C’est ce que vous devez devenir.
Pour montrer ce qu’est l’expression de l’amour, prenons un exemple pour mieux comprendre. Supposons que Je rencontre quelqu’un et qu’il Me raconte tout un tas de choses horribles à propos de quelqu’un d’autre. Je ressens alors un immense amour pour lui, ainsi que pour la personne dont il Me parle. Alors Je mens, Je mens complètement, mais c’est aussi la vérité, d’une certaine façon. Je dis à cette personne: « Regardez ce que vous racontez. La personne dont vous Me parlez n’arrête pas de Me chanter vos louanges, et vous, vous parlez de cette façon-là? » Bien sûr, ce n’est pas la vérité, en fait, mais, grâce au mensonge, qui est l’autre face de la vérité, vous amenez une amitié entre les deux personnes. Voici donc l’oeuvre de l’amour: il s’efforce de rapprocher davantage les gens, de dire des choses par lesquelles ils deviennent uns, unis. Et donc toutes les méthodes qui sèment la discorde et que nous avons utilisées jusqu’à maintenant disparaissent et nous essayons de comprendre quelle est la méthode par laquelle nous pouvons atteindre le coeur des gens. Ce faisant, vous êtes dans la conscience collective. Mais cette conscience collective, si elle est superficielle, vous permet d’accomplir de grands résultats comme ceux que vous avez obtenus: vous pouvez construire de beaux ashrams, toutes sortes de choses. Mais quand cette conscience collective est remplie d’amour, alors la joie est totale.
Par exemple, les gens parlent de paix. On ne peut avoir la paix sans cette nouvelle conscience, que nous appelons conscience collective. Mais en cela également doit se trouver le principal « tattwa, » le principe d’amour. Par exemple, maintenant des Sahaja Yogis, disons, d’Allemagne et d’Autriche vont en Israël. Cela donne beaucoup de plénitude. J’ai été heureuse que pour ce Puja on ait choisi des gens d’Israël. Et puis J’ai vu des Israéliens qui venaient en Egypte, en oubliant tout ce les Musulmans leur ont fait. C’est vraiment remarquable la façon dont les gens sont attirés vers l’expression de leur amour pour leurs semblables, pour les autres Sahaja Yogis. Et une fois que cet amour s’accroît, vous serez surpris de voir comment nous pouvons changer ce monde. La plupart des problèmes, des problèmes humains, sont dûs à la haine. Et il est très courant de dire: « Je hais, je déteste. » C’est absurde, c’est un péché de haïr. Pourquoi haïr quelqu’un? On peut haïr le péché, on peut haïr le mal. Mais on ne doit pas haïr quelqu’un juste comme cela. Cette haine est responsable de tous les problèmes que nous avons eus jusqu’à présent. Parce qu’une personne peut devenir très puissante; en divisant les gens, elle devient très puissante.
Ces pratiques ont véritablement écrasé tant de pays. Par exemple, notre pays a été divisé par les Britanniques. Et maintenant, ce sont eux qui ont des divisions. Et ça n’arrête pas. En nous divisant, que s’est-il passé? Tous les pays qui ont quitté l’Inde souffrent énormément. Ces personnes qui essayaient de diviser notre pays pensaient qu’ils allaient devenir Premiers Ministres, et tout cela, et la plupart ont été assassinés par leurs propres compatriotes. Vous pouvez voir clairement comment la haine se manifeste. Cela part d’un petit point et se répand partout. On peut voir cela très clairement dans n’importe quel pays qui a été divisé. Il n’y a nul besoin de diviser un pays. Cela crée plus de haine et plus de désordres. C’est la même chose dans Sahaja Yoga. Nous ne devrions jamais penser à des divisions.
Nous avons maintenant acheté un beau terrain, comme vous avez dû en entendre parler, près du Gange. Les gens pensent qu’ils peuvent avoir des maisons séparées, des propriétés séparées. Pourquoi? Vous savez comment vivre collectivement, comment apprécier la vie collective, alors pourquoi voulez-vous avoir des maisons séparées? Quels secrets allons-nous avoir les uns vis-à-vis des autres? Après tout, tout ce que nous faisons est connu par les vibrations: vous ne pouvez rien cacher. Alors pourquoi avoir des maisons séparées? Pourquoi voulez-vous avoir une vie privée? Parce que, dans Sahaja Yoga, il n’y a rien de privé. Nous savons tout sur tout le monde, ce que font les gens, quels sont leurs problèmes, sur quels chakras il y a des blocages, n’est-ce pas? Il n’y a donc aucun secret sur quoi que ce soit dans Sahaja Yoga. Tout le monde sait tout sur tout le monde. Donc à quoi sert d’avoir une vie privée, Je ne comprends pas. Voyez-vous, c’est comme cela, le mental travaille encore ainsi.
Et puis les gens pensent à l’héritage. D’accord, Je disais que vous pouvez avoir un héritage, mais si votre fils n’est pas un Sahaja Yogi, que faire? Une brebis galeuse n’a rien à faire parmi nous, pour perturber tout le monde. Ce ne sont pas les règlements qui vont vous rendre heureux et unis, mais c’est la pure conscience collective et c’est l’amour. Parce que, comme vous le savez, nous n’avons pas de grandes organisations, pas de clergé, nous n’avons rien de cet ordre-là. Les leaders peuvent aussi être déplacés et remplacés, plus souvent que le Gange ne modifie son cours! Et donc nous n’avons rien de tout cela. Nous nous tenons tout le temps sur des sables mouvants, et votre Mère est aussi quelqu’un qui essaie sur vous toutes sortes de tours. La raison, c’est que Je veux que vous soyez solides comme un roc. Et ce rocher émet de l’amour, émet l’amour divin. Et la joie de cet amour est vraiment si belle. Par exemple, les gens voudraient avoir leur salle de bains séparée, spécialement les Indiens. Tout à coup, ils sont devenus Britanniques et les Britanniques sont devenus Indiens. Les Indiens veulent avoir leur salle de bains séparée, Je ne sais pas pourquoi! C’est une maladie très commune chez les Indiens! Et cela se répand chez les autres peuples. J’ai parfois l’impression qu’ils veulent avoir leur salle de bains séparée. Dans une vie collective, cela n’est pas nécessaire. Vous ne savez même pas, Je veux dire que si vous Me posez la question, Je ne saurais même pas dire si Je suis allée ou non à la salle de bains. J’y vais simplement, Je reviens, c’est tout. Je n’ai pas de temps de penser à tout cela.
De la même façon, vous devriez avoir un concept de société qui soit vivante comme un océan. Si l’océan monte, elle monte, s’il descend, elle descend. C’est juste l’amour à l’unisson. C’est une société comme cela que Je souhaite voir aux pieds des Himalayas. Et Je suis sûre que vous comprenez tous que l’Himalaya est le Sahasrara du monde. Heureusement, Je voulais que cela soit fait avant le Puja du Sahasrara, et cela s’est fait. Avec les bénédictions des Himalayas, devrais-Je dire. L’Himalaya est aussi comme un Sahasrara, où la Kundalini s’est élevée, où les vibrations ont jailli. Et dans le ciel, on peut voir les vibrations. Mais cet Himalaya est dirigé par un Dieu empli de courroux appelé Shiva! C’est là le côté dangereux! Donc, nous devons faire très, très attention. Si nous essayons de mal nous comporter, si nous essayons d’utiliser la haine entre nous, de nous diviser, de nous tourner vers des choses non Sahaj, ce Dieu colérique se tient sur notre tête! Il est aussi à La Mecque. Il est alors Makeshwarshiv (?). Si nous essayons de mal nous conduire, Il surgit avec sa colère. Où que vous soyez, vous devez faire très attention, parce que ce Shiva est partout.
Un de ces lingams de Shiva se trouve à Berlibaignat, dans le Maharashtra, à Allagdur. Les gens de cet endroit ont mis sur pied un autre genre de Sahaja Yoga. Et ils buvaient de l’alcool le jour de l’anniversaire de Shri Ganesha. Alors la colère du lingam de Shiva est venue et il y eut un énorme tremblement de terre. Et beaucoup de gens périrent, mais aucun Sahaja Yogi, et leur centre fut épargné complètement. Nous avons également eu un grand incendie, comme vous le savez, la dernière fois et rien ne vous est arrivé: vous êtes sous protection. Vous êtes tout le temps protégés. Rien dans la colère de Shiva ne pouvait vous atteindre. L’incendie ne pouvait rien vous faire, parce que vous êtes protégés. Mais cette protection est l’amour de votre Mère, rien d’autre que l’amour de votre Mère, qui est très puissant, qui vous protège et vous aide. De la même façon, vous développez cette sorte d’amour pour les autres Sahaja Yogis, pour les autres gens, pour les autres choses, pour la Terre-Mère, pour tout. Votre Amour peut non seulement vous protéger, mais aussi protéger les autres.
Votre attention, tant qu’elle restera sur vous-même, va commencer à diminuer: « Je devrais avoir ceci, je devrais avoir cela, j’aime ceci, j’aime cela… » Tous ces thèmes vont disparaître. Vous ne direz jamais: « J’aime ceci. » Plus de question: “Qu’est ce que j’aime?” Il est difficile pour Moi de décider si J’aime quoi que ce soit. « J’aime ceci, j’aime cela, j’aime être de cette façon. » Qui êtes-vous? Posez-vous vous-même la question: qui êtes-vous? Si vous êtes le pur Esprit, il n’existe rien d’autre que l’Amour. Et dans l’Amour, vous pensez aux autres, vous essayez de procurer du confort aux autres, vous essayez de vous occuper des autres et non pas seulement de vous-même et de vos petits ennuis. C’est ce que vous devez atteindre. Bien que vous puissiez être dharmique, vous pouvez être Sahaj sur tous les aspects, mais tant que vous n’avez pas atteint cet état dans votre Sahasrara, Je ne dirais pas que vous êtes au point. Vous devez le comprendre.
Pour cela, évidemment, la méditation est très importante, mais la chose qui vous arrête est votre mental, votre mental qui n’arrête pas de vous parler. En permanence, observez votre mental, comment il essaie de vous guider, comment il essaie de vous dire: « Et moi? Et ma maison? Et mes enfants? Et mon pays? » Vous fonctionnez comme cela: “Mon, ma, mes…” Et finalement, vous n’aboutissez à rien. Mais quand vous dites « Vous, toi, ton… », Kabîr a dit de très belles choses à ce sujet. Il a dit que quand le bouc est vivant, il dit « Maeh, maeh, maeh… » ce qui veut dire « Moi, moi, moi. » Et puis il meurt et alors on prend ses intestins pour fabriquer les cordes d’un « dhunki », un instrument pour nettoyer le coton, et à ce moment, le dhunki fait: « Tuhi, tuhi, tuhi… » “Vous êtes, vous êtes, vous êtes…” Et votre mental en est rempli. De la même façon, vous devez penser selon le point de vue des autres. Tout d’abord « tuhi », « vous êtes. » Quand vous dites cela, vous le dites à votre Guru ou à Dieu: « C’est Vous qui êtes, je ne suis plus, je suis dissous, je n’existe plus, je suis devenu un avec cet océan d’Amour. » Et puis vous dites aux autres: « Vous êtes, vous êtes. » C’est cela, la culture Sahaj.
Vous voyez, c’est ainsi que beaucoup de choses fausses vont disparaître. La fausseté qui vous rend dépendants, vous et d’autres. Comme ces gens qui essaient la fausseté en disant quelque chose comme: « Je vous aime beaucoup, » et dans votre dos planifient quelque chose de très mauvais. Ils peuvent faire n’importe quoi. Pas les Sahaja Yogis, ils ne font pas cela. Je dois dire qu’ils ont atteint cet état où ils ne font pas cela. Mais pourtant même s’ils ne le font pas, ils en sont conscients. Ils en sont conscients tout le temps: “Nous ne faisons pas cela, nous ne buvons pas.” Et alors? “Nous ne faisons pas de manière à propos de la nourriture.” Je veux dire, tout ce qu’ils ont accompli, ils en sont très fiers, vraiment très fiers. « Nous sommes comme ceci, nous sommes comme cela. » Vous voyez, parce que vous êtes le pur Esprit, vous l’êtes, alors vous êtes devenus cela. Comment pouvez-vous éprouver de la fierté dans ce que vous êtes?
C’est comme quelqu’un qui Me demandait: « Ne Vous sentez-Vous pas fière d’être l’Adi Shakti? » J’ai répondu: « Comment?” Je ne pouvais pas comprendre la question. J’ai dit: “Vous voyez, si Je suis l’Adi Shakti, quelle fierté y a-t-il là-dedans?” Parce que Je suis cela. Quelle fierté en retirer? Si Je ne l’étais pas, alors Je pourrais en être fière, mais c’est ce que Je suis. C’est comme le soleil, vous voyez, il brille, il n’est pas fier d’être le soleil. Ou si vous êtes né, disons, avec des yeux et un nez, une figure humaine, vous n’en êtes pas fier, vous ne dites pas: « Je suis un être humain, je suis un être humain! » En êtes-vous fier? De la même façon, si vous êtes ce que vous êtes, vous n’en êtes pas fier, vous n’en êtes pas conscient, vous n’en êtes pas du tout conscient. Je ne me dis jamais: « Je suis l’Adi Shakti! » Il n’y a pas besoin de le dire, c’est ainsi, quoi de plus? Dieu M’a choisie pour être l’Adi Shakti, d’accord, Je l’accepte.
Mais Je ne sais pas ce qu’il y a là-dedans. C’est comme les gens qui pensent que Sahaja Yoga leur a été octroyé comme une espèce de seigneurie ou quelque chose de ce genre. C’est simplement ce que vous êtes devenu. Quand vous le devenez, vous devez comprendre que vous êtes devenu cela. Supposez qu’une pierre devienne de l’or. Alors c’est de l’or. Elle ne sera pas fière d’être de l’or. Pourquoi en serait-elle fière? De la même façon, cette conscience d’être devenu un Sahaja Yogi disparaît. Et pourtant cela subsiste encore. On doit donc faire attention: une fois que vous êtes un Sahaja Yogi, vous êtes un Sahaja Yogi, et alors? Je suis un Sahaja Yogi, et alors? Il n’y a pas de quoi se vanter! C’est comme se dire que l’on a un nez, vous voyez. Il n’y a pas de quoi en être fier. J’ai un nez, il est déjà là. Il n’y a pas de quoi en être fier.
Mais cette fierté doit s’en aller. C’est très important de comprendre que: “Je ne suis pas cela, je ne suis plus rien. Je suis un parmi le Tout, cette goutte que je suis est devenue l’océan. Je ne sais pas s’il y a des limites qui restent encore en moi.” Cette sorte de conscience se développe en vous lorsque votre conscience n’est remplie que de joie. Juste la joie et un bouillonnement d’amour, un bouillonnement d’amour. Vous exprimez votre amour, que vous soyez ou non silencieux, que vous en parliez ou non, que vous souriez ou non. Cette joie est dans votre coeur.
Maintenant ce chakra du coeur ici [Shri Mataji désigne le sommet de Sa tête], la Pitta du coeur, se remplit de la lumière de la Vérité. Mais cette vérité n’est pas cette chose absurde que nous connaissons en tant que vérité. Si quelqu’un Me demande: « Qu’est-ce que la vérité? », alors Je dis que depuis très longtemps il a été écrit que l’on doit dire la vérité et dire ce que les gens aiment entendre: « Satyam vadet, priyam vadet. » Alors on Me dit: « Mais comment concilier ces deux choses? » La vérité peut ne pas être goûtée et il se pourrait que quelque chose que les gens aiment entendre, soit faux. Donc, comment concilier ces deux choses? Krishna a apporté une très bonne réponse. Il a dit: « Satyam vadet, hitam vadet, priyam vadet. » Vous dites la vérité, vous devez dire la vérité, mais cette vérité doit être bonne ou devrait être aimée ou appréciée ou bien nourrissante pour votre Esprit. C’est ainsi qu’il y a de la bienveillance qui crée de la bienveillance et ainsi une chose doit être « priya. » Au début, il se peut que les gens n’aiment pas cela, et disent: « Il m’a dit d’horribles choses. » Mais en fin de compte, ils diront: « Tu vois, c’est si bien qu’on m’ait dit cela que j’ai fait quelque chose de parfait. »
Mais en tout cas, il n’y a pas besoin de dire des choses blessantes ou dures à qui que ce soit. Ce n’est pas votre travail de corriger tout le reste du monde. Pour commencer, J’ai entendu beaucoup de Sahaja Yogis dire: “Vous avez ce chakra bloqué, ce chakra a un blocage.” Tout cela, c’est le jeu de l’ego. Vous n’êtes pas mandatés pour condamner quiconque. Vous venez vous-même d’une condition si condamnable, alors pourquoi condamnez-vous les autres? La seule chose, c’est que si vous en êtes capable, si vous êtes équipé, si vous êtes suffisamment mature dans Sahaja Yoga, alors vous prendrez cela simplement comme un grand défi d’amour. Et vous le ferez, mais sans condamner cette personne. Trouver des défauts à quelqu’un est une très bonne excuse pour ne pas l’aimer. Supposons que quelqu’un soit malade, et que le docteur ne sache pas comment le guérir, alors que fait-il? Il dit: “Vous voyez, vous êtes malade parce qu’il est arrivé ceci, parce que vous avez attrapé froid, parce que ceci, cela…” “Oui, mais je suis malade. Et si vous me guérissiez?” “Non, parce que vous avez fait ceci, parce que vous avez fait cela, vous n’auriez pas dû faire ceci. » Et il continuera ainsi en faisant allusion à toutes vos erreurs passées. De la même façon, vous continuerez à dire: « Vous avez fait ceci, vous étiez comme cela, vous êtes allé voir tel gourou, vous avez fait telle bêtise, c’est pour cela que vous êtes ainsi. » Non, ne lui dites rien de tel. Simplement, résolvez son problème et cela marchera. Bien sûr, vous pouvez lui demander s’il est allé voir tel gourou, mais sans le condamner, sans le critiquer; il n’y a pas besoin de condamner qui que ce soit pour les erreurs qu’il a commises.
Tout cela provient de la conscience que vous avez d’être mieux équipé, d’avoir toute la connaissance. Vous l’avez effectivement, vous avez cette connaissance. Je dois dire que vous possédez cette connaissance, vous êtes les Gnostiques, Je reconnais tout cela, mais tant que vous en êtes conscients, vous ne l’êtes pas réellement. Une fois que vous n’en êtes plus conscient, alors vous êtes ce que l’on appelle un Sahaja Yogi. Donc J’espère que chacun d’entre vous aura ce nouveau développement dans son Sahasrara. Dans votre Sahasrara. Dans le Sahasrara de tous. Nous devons penser au monde entier. Nous ne pouvons pas simplement penser aux Sahaja Yogis et aussi aux chercheurs. Il y a des chercheurs, d’accord, mais qu’en est-il des autres? Il existe tellement de problèmes. Et il y a tant de choses à faire. Par exemple, en Inde, nous avons un problème de pauvreté. Donc J’essaie de faire quelque chose pour eux. Vous avez tous des problèmes dans vos pays, vous devriez trouver quels sont ces problèmes. Vous pouvez mettre sur pied une sorte de mouvement, afin d’essayer autant que possible d’aider les gens. Ce n’est pas une oeuvre de missionnaires comme de convertir quelqu’un pour obtenir une forme de récompense, ou une quelconque renommée. Faites juste cela pour votre plaisir, parce que c’est votre plaisir de le faire.
C’est comme cela que vous irez dans la société et que vous n’aurez pas peur d’être pris par la négativité. Je connais un couple, qui, lorsque Je leur ai demandé: « Pourquoi n’essayez-vous pas de résoudre tel problème? », Me répondit: « Mère, nous avons peur que notre ego revienne. » Ils ont seulement peur d’eux-mêmes. Donc cette peur devrait disparaître et vous devriez atteindre cet état où vous n’avez plus toutes ces peurs, toutes ces idées absurdes au sujet de vous-même. Vous êtes puissant. Vous avez des pouvoirs. Non seulement cela, mais ces pouvoirs vous ont été spécialement conférés. Mais si vous ne voulez pas les utiliser, alors qui êtes-vous? Si une lampe n’est pas allumée, alors à quoi bon cette lampe? Elle n’est là que pour la décoration? Donc ces pouvoirs doivent être utilisés, sans ressentir à l’intérieur de vous cette conscience d’être quelqu’un de grand, de meilleur que les autres, d’être quelqu’un de sélectionné ou d’avoir été choisi.
Donc, cela peut se répandre très rapidement avec tant de grâce et de compréhension. Il y a toutes sortes de gens stupides, c’est d’accord, et vous savez qu’ils sont stupides. Mais moquez-vous simplement d’eux, tournez-les en ridicule, c’est comme cela que vous pouvez résoudre le problème. Mais même cela doit être fait de manière à ne pas les blesser. Quoi que vous fassiez, vous devriez voir d’après les résultats ce qui marche. Les résultats devraient être tels que vous voyiez comment cela fonctionne avec certaines personnes. C’est cela l’intelligence, Je crois, l’intelligence supérieure par laquelle vous savez comment dire les choses, quoi dire et comment faire pour que cela marche. L’Amour, cet Amour Divin, vous donne un contrôle complet sur vous-même et vous savez tout, comment vous comporter, comment parler aux gens, comment les diriger.
J’ignore quelle est la pire des choses chez les êtres humains. D’après Krishna, c’était la mauvaise humeur; la colère était la pire des choses. Mais selon Moi, c’est la jalousie. Toute jalousie est absolument, comment dire? comme de la crasse. Dans Sahaja Yoga aussi, les gens éprouvent de la jalousie, ils ne le disent peut-être pas, parce que Je n’aime pas cela, mais ils peuvent causer des problèmes. Ils peuvent essayer de créer des problèmes entre eux. Donc vous devriez bien observer votre mental, pour voir s’il n’y a pas de trace de jalousie. Parfois, Je suis plutôt ennuyée: supposons que Je veuille faire des cadeaux à quelques personnes. Alors Je me demande si Je ne vais pas faire quelque chose qui suscite de la jalousie. On ne devrait pas en avoir: “Mère peut avoir oublié” ou bien “Ca n’a pas d’importance, il ne lui en restait plus, ce n’est pas grave.” Mais les gens ont ce sens aigu de la jalousie, même dans Sahaja Yoga. Maintenant supposons que Je rencontre telle personne et pas une autre: terminé! La personne va éprouver un sentiment de jalousie envers l’autre que J’ai rencontrée. Parfois les gens Me harcèlent trop: « Mère, je dois Vous rencontrer, il faut que je Vous voie! » Je ne sais pas pourquoi. Pourquoi voulez-vous Me rencontrer? Je suis partout, comme vous le dites, alors quel besoin avez-vous de Me rencontrer et de Me parler, à quoi ça sert? Je ne suis pas là pour vous tout seul, Je suis pour tout le monde. Mais il y a des gens qui pensent qu’ils ont un droit spécial sur Moi et que Je dois les rencontrer, individuellement. Autrement ils se sentent très mal.
Toutes ces choses-là doivent s’en aller par la grande porte lorsque vous devenez, comme Je vous l’ai dit, l’océan. Alors vous ne vous souciez pas sur quel rivage vous allez, où vous voyagez, vous ne vous en préoccupez pas. Vous montez et descendez seulement avec l’océan. C’est ainsi, un océan d’amour, vivant. Et c’est ce que nous devons développer. Sans dominer les autres, sans se donner de grands airs. Tout cela devrait être contenu à l’intérieur de vous. En hindi c’est mieux dit: « Apne me samaia hue. » Vous devriez avoir tout en vous, et cela, c’est la chose la plus réjouissante parce que, vous voyez, ce que nous voulons… Supposez que Je veuille quelque chose pour Moi-même, donc Je vais faire tout ce qu’il faut pour l’obtenir, mais c’est différent si vous avez tout en vous. Vous êtes totalement dans la plénitude de vous-même. Donc qu’est-ce qui est le plus important, de quoi avons-nous le plus besoin? De rien! Vous êtes complètement en plénitude avec vous-même, pleinement satisfait en vous-même. Et alors vous voulez partager. C’est la façon idéale de vous occuper de votre Sahasrara, Je crois, et Je suis sûre qu’un jour viendra où le Sahasrara du monde entier devra être ouvert. C’est ce que nous avons à faire, et nous n’allons pas disparaître dans des lieux très fermés. Vous pouvez y aller juste pour la méditation. Mais pas pour fuir le monde, ce n’est pas cela, l’idée. L’idée est que, pour la méditation, pour votre ascension spirituelle, ce serait un bon endroit. Il est très important de comprendre combien vous êtes précieux, quelle importance remarquable vous avez. Vous êtes né à cette époque-ci, vous avez eu votre réalisation, pour que faire? Pour émanciper ce monde, pour transformer les êtres humains, pour emmener le monde entier dans le royaume de Dieu. C’est pour cela que vous êtes ici.
Que Dieu vous bénisse!