Birthday Puja 1998

New Delhi (India)

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Birthday Puja, Delhi (India), 21 March 1998.

English transcript verified IBP
Traduction française version 1/1/2014.

I was overjoyed to see the way you had organized this beautiful welcome. I must say that it’s your love which finds all kind of expressions of enjoying Sahaja Yoga. Je ne peux vraiment pas comprendre. La façon dont vous avez organisé ce bel accueil M’a remplie de joie. Je dois dire que c’est votre amour qui trouve toutes sortes de façons d’exprimer votre plaisir d’être dans Sahaja Yoga. Je ne comprends vraiment pas comment ces idées uniques vous viennent. Vous représentez vos différents pays d’origine. Je souhaite que vous rapportiez ces drapeaux chez vous et que vous transmettiez le message suivant: le temps est venu pour votre résurrection, vous devez vous élevez. Vous devez vous élever au-dessus de cette condition humaine à un niveau plus haut d’existence, et si cela se produit, voyez comment cela change la vie, comme cela rend heureux, comment l’on perd toutes ces idées absurdes de haine, qui nous font faire du mal aux autres. Toutes ces idées-là qui se sont développées pour donner une espèce de plaisir sadique à beaucoup de gens, qui ont pris plaisir à vouloir détruire la joie des autres, leur bonheur.
Pour conserver cet état de joie, Je sais que vous, en tant que Sahaja Yogis, vous devez supporter et tolérer beaucoup de choses absurdes. Vous l’avez déjà fait et peu à peu, une fois que Sahaja Yoga sera établi dans vos propres pays comme quelque chose de si beau, vraiment si pur, si important que tous les autres dans vos pays essayeront aussi de suivre le chemin que vous avez franchi. Ce sont seulement vos vies qui réfléchiront la beauté de votre être intérieur et celle de Sahaja Yoga.
Je vous ai parlé hier de ce qui faisait défaut à la conscience humaine et Je vous ai dit aussi que l’attention n’était pas sur l’Esprit. Mais lorsqu’elle est sur l’Esprit, que vous arrive-t-il? D’abord, vous devenez, dans le vocabulaire sanskrit “Gunatit”: vous allez au-delà des trois gunas, ce qui signifie que vous n’êtes plus quelqu’un qui est “tamo guni”, celui qui a plein de désirs de complaisance. Votre attention se déplace ensuite vers le second style qui est celui d’être “rajo guni”, où l’on est “du côté droit”, on veut faire quelque chose, on veut montrer quelque chose, on veut devenir quelque chose, on veut se mesurer aux autres. Tous ces conflits disparaissent simplement. “Atit” veut dire “au-delà”. Et puis il y a “satwa guna”: c’est là aussi où l’on cherche, où l’on voit ce qu’il y a de faux dans ce genre de comportement extrême, et où l’on déteste tout bonnement cette vie-là, où l’on veut en sortir et c’est là que l’on se met à chercher. Cela aussi, c’est fini. Tous les gunas sont finis, et vous devenez donc “Gunatit”.
Cela arrive simplement quand votre attention se dirige vers votre Esprit, parce qu’à ce moment-là, votre attention n’est plus sur aucune de vos valeurs inhérentes, elle n’est plus centrée sur vous-même. Et vous devenez donc quelqu’un qui est au-delà de cela. C’est remarquable quand il s’agit de la vie normale, mais pas pour vous, cela arrive simplement. Vous vous réjouissez simplement d’être vous-même. Vous ne vous souciez plus de votre confort, ou de toutes ces choses mesquines. Ce qui arrive, c’est que simplement, vous dépassez ces trois gunas qui vous avaient dominé d’une façon ou d’une autre. C’est ainsi que, tout d’abord, vous traversez la limite de la conscience humaine.
Ensuite, vous devenez “Talatit”, vous allez au-delà du temps. Je sais qu’aujourd’hui J’ai été en retard, d’une façon. C’est comme cela que ça marche, c’est tout. Mais ça ne vous a pas gêné. Je peux voir que vous êtes tout à fait heureux, que vous vous amusez bien. Je ne suis pas là, mais pour autant vous êtes heureux. Vous êtes au-delà du temps, vous n’y êtes pas attaché. Quel que soit le temps, il vous appartient parce que vous êtes dans le présent, vous ne pensez pas au futur. Vous n’avez pas pensé à ce qui se va se passer demain, ou comment vous allez prendre votre avion, ou encore comment vous ferez telle ou telle chose.
Ici, vous vous réjouissez simplement du présent et le présent, c’est la réalité. Si vous pensez au présent au futur ou au passé, alors vous n’êtes pas dans la réalité. Je vous ai souvent dit que le passé est fini et que le futur n’existe pas. Et donc, en ce moment, vous êtes assis là. Peut-être M’attendez-vous, ou bien simplement vous réjouissez-vous de chaque instant de votre séjour ici, de votre connexion aux autres. Et cela, on ne peut pas le décrire. Dans un autre contexte, les gens regarderaient leur montre, et se demanderaient pourquoi Mère ne vient pas, quel est le problème, pourquoi Elle n’est pas là; des tas de pensées peuvent venir. Cela aide beaucoup d’être “Talatit”.
Je me rappelle qu’à Nasik, J’avais dû travailler très dur, parce qu’aucun Sahaja Yogi ne voulait se lancer à faire quoi que ce soit, ils étaient si timides et si inquiets. Et il arriva, heureusement ou malheureusement, peut-on dire, que Ma voiture tomba en panne en cours de route et que Je fus retardée. Au bout d’une heure, il n’y avait aucune voiture allant dans cette direction, nous n’avions aucune solution et nous étions bloqués là sur la route. Et puis, de façon surprenante, lorsque J’atteignis l’endroit où avait lieu le programme, les Sahaja Yogis avaient pris les choses en main: ils avaient pris leur responsabilité et étaient occupés à donner la réalisation. Ils ne l’auraient pas fait sinon. Ils ne pouvaient pas croire qu’ils en avaient le pouvoir. J’avais beau le leur dire pourtant, mais personne ne prenait l’initiative! Et simplement parce que c’était le moment, ils s’étaient dit: “Beaucoup de gens sont venus, Mère n’est pas là, Elle va peut-être arriver, c’est donc notre responsabilité.” De cette façon ils ont pris les choses en main.
Donc, lorsque vous êtes au-delà du temps, vous devenez responsable pour ce moment-là. C’est une responsabilité qui est aussi collective, vous devenez tous responsables. C’est très surprenant: nous sommes si nombreux, et il n’y a aucune dispute, aucune querelle, rien. Vous ne pensez pas à vous attaquer les uns les autres, vous vous trouvez bien gentiment au-delà de toutes ces espèces d’idées stupides. Cela arrive parce que vous n’êtes pas impliqués dans le temps. Le temps ne peut plus vous ennuyer. Il se peut que, si ce n’était pas vous mais d’autres gens, ils auraient jeté des pierres sur Ma voiture en se disant: “Elle tarde à arriver et on est là à cuire dans cette chaleur.” Ils se seraient fâchés. Mais pas les gens qui sont au-delà du temps. Ils sont là à attendre bien gentiment, tout heureux. Ca n’a pas d’importance, le temps passe.
Et puis vous devenez “Dharmatit”. Vous allez au-delà du Dharma, au-delà de la nature humaine. Ce que vous faites est religieux, tout ce que vous entreprenez est religieux. Si, par exemple, vous êtes dans les affaires, vous aimez accomplir votre travail d’une manière religieuse, parce que vous êtes au-delà de la religion. Vous ne vous souciez pas de suivre telle forme ou tel rituel religieux, vous êtes au-delà. Il y a des gens qui ne sont pas au-delà de la religion: ils doivent se lever tôt le matin; ils sont liés par leurs rituels, ils doivent les accomplir et s’ils n’ont pas observé un des rites, ils sont malheureux, bouleversés. Mais pas vous! Vous, vous êtes toujours en “dhyan”, toujours dans une humeur méditative, et si quelque chose ne va pas, vous plongez dans cette conscience où vous trouvez la solution et où vous n’êtes pas dérangé, pas dérangé du tout lorsque les choses vont mal.
Une nature ritualiste vous rend très étriqué, très docile, mais parfois aussi très agressif. Les gens avec leurs rituels gênent beaucoup les autres. Une dame qui était soi-disant notre amie vint chez Moi. Elle dit: “Je suis végétarienne.” Je lui dis: “Et alors?” “Je ne peux pas manger dans des ustensiles où l’on a cuisiné de la nourriture non végétarienne.” Je lui dis: “D’accord, on va acheter de nouveaux ustensiles.” Je suis donc aller acheter de nouveaux ustensiles pour elle. Elle dit: “Veillez bien à ce que même la cuillère n’ait pas été utilisée non plus.” Je fus donc obligée d’aller lui acheter une cuillère. Puis elle mentionna: “Les verres! Parce qu’il y a ici des gens qui mangent non végétarien. Alors il vaut mieux que que vous me donniez des verres tout à fait propres.” Je dus aussi lui en procurer et puis elle alla dans la cuisine et interdit à notre cuisinier de nous faire à manger. Elle dit: “D’abord, je vais faire à manger et puis après, ce sera à vous.” Et elle se rendit tellement insupportable qu’au lieu d’être une invitée, elle devint une casse-pieds , et c’est ce qui se passe avec les gens qui sont ritualistes, parce qu’ils sont très exigeants. Ils n’arrêtent pas d’affirmer que ceci est leur Dharma.
Je connais une autre histoire qu’une dame de Bombay M’a racontée: “Une dame était mon invitée parce qu’elle avait une relation très haut placée. Elle était pire que mon arrière, arrière, arrière-grand-mère.” “Vraiment?” lui dis-Je. Elle Me dit: “Je ne comprends pas qu’on ait encore des gens comme ça en Inde. Elle vint me dire: “Je ne peux pas prendre de l’eau du robinet. Il faut aller la chercher à un puits.” Or il n’y a que deux puits à Bombay. Et donc on a été obligé d’aller chercher de l’eau, mais il fallait que le cuisinier soit complètement trempé avant de pouvoir se mettre au travail. “Parce que s’il ne fait pas à manger comme ça, je ne mangerai pas.” Et elle n’arrêtait pas avec ça, tant et si bien que le cuisinier attrapa une pneumonie, un autre arriva et attrapa la grippe. Mais ça n’a pas dérangé cette dame! Elle disait: “Non, non, c’est mon style.” Donc la dame de Bombay Me demanda: “Que devons-nous faire avec des gens comma ça, Mère?” Je lui dis: “Vous auriez dû lui dire: “Voilà ce que nous avons. Si ça vous plaît, tant mieux. Sinon, ne mangez pas. C’est une très bonne chose que de jeûner.” C’est la seule solution pour ces gens qui sont si égocentriques et qui ennuient tellement les autres. En fait, cet égocentrisme nous vient parce que nous pensons: “C’est notre Dharma, c’est notre droit…tout nous appartient. Comment les autres osent-ils ne pas le faire?”
Comme nous dérangeons les autres! Combien de désagréments nous leur procurons! Comme nous essayons de rendre leur vie malheureuse! Nous n’y pensons jamais! Sans arrêt nous exigeons des choses. “C’est mon Dharma, qu’y puis-je? C’est ce que je dois faire.” Mais cela devient un tel conditionnement du mental. Et J’ai vu de nombreux cas dans Sahaja Yoga où les gens sont conditionnés de cette façon.
Il y avait une dame, une Française, qui est venue à Sahaja Yoga, et dont la mère était très ritualiste, et en plus, tellement pénible qu’il fallait qu’elle aille à l’église tous les dimanches. Elle s’habillait sur son trente-et-un, allait à l’église et rentrait chez elle. Et un jour, elle disparut, simplement. On prévint la police de se mettre à sa recherche. Puis ils dirent: “On ne la trouve pas, Dieu sait où elle a pu aller!” Sa fille dit alors: “Allez donc voir à l’église.” Elle s’y trouvait toujours! La fois suivante, elle disparut à nouveau. Cela s’est produit 3, 4 fois comme ca. Alors les policiers dirent: “On arrête avec elle, mais si vous voulez, vous pouvez la placer dans une maison de retraite et voilà.” C’est ce que fit sa famille et cette Sahaja Yogini Me dit: “Mère, c’est très étonnant, ce sont des gens très stupides par ailleurs, qui restent assis à broyer du noir, à dire des choses complètement incohérentes, qui sont devenus séniles, tout le monde peut s’en rendre compte. Mais voilà, le dimanche, ils mettent tous leurs beaux habits et vont à la messe! C’est le seul moment où ils sont sains d’esprit!” C’est très étonnant de voir comment marchent les conditionnements.
Il y avait une personne qui vint vivre chez nous et qui disait: “Je conduis très bien.” Alors Je lui dis: “D’accord.” Mais il ne savait que conduire, il ne connaissait rien à Londres ou à ce genre de ville. Effectivement, il conduisait très bien, mais si Je devais aller au Nord, il M’emmenait au Sud, et si Je devais aller à l’Est, il M’emmenait à l’Ouest! Je lui dis: “Qu’est-ce qui se passe? Vous savez conduire?” “Oui, je sais conduire, ça, je sais le faire, mais je ne connais rien à la route, je n’ai pas le sens de l’orientation.” Un jour la police l’arrêta, Je me trouvais aussi dans la voiture. Le policier lui dit: “Où allez-vous?” Il répondit: “Je vais à tel endroit.” Alors le policier dit: “Vous venez de passer à cet endroit six fois. Et vous revenez encore au même point! Six fois.”
Et donc J’ai remarqué qu’en vieillissant, ces choses forment une espèce d’habitude. Mais également quand on est jeune, on peut voir que les gens deviennent conditionnés par leur style. C’est ce qu’on peut appeler l’élément humain, où vous vous attachez à quelque chose ou vous vous en préoccupez. Je dirais que c’est une espèce de folie lorsque quelqu’un exige ceci, ou exige cela: “Je n’aime pas ceci, je n’aime pas cela.” Sans arrêt. C’est si courant de dire: “Je n’aime pas, j’aime.” C’est très étonnant de voir les gens sans arrêt dire ça. Ils vont chez quelqu’un: “Non, je n’aime pas ce tapis.” Ce n’est pas votre tapis, vous ne l’avez pas acheté. C’est cette personne qui l’a acheté. De quoi vous mêlez-vous? Pourquoi dire que vous ne l’aimez pas? Qui êtes-vous, vous ne l’avez pas payé. Celui qui l’a payé l’aime, voilà tout! Pourquoi voulez-vous faire des remarques? “Je ne l’aime pas.” Etes-vous un connaisseur pour critiquer ainsi les autres?
Mettons que quelqu’un ait tel style de coiffure… “Je n’aime pas ce style.” “Pourquoi?” “Je ne l’aime pas, c’est tout.” Et puis cela s’étend aux êtres humains, à tout le monde. Qui êtes-vous pour aimer ou ne pas aimer? Quelle est votre position? Pourquoi devriez-vous dire: “J’aime” ou “Je n’aime pas”? Mais c’est très courant, spécialement en Occident, de faire ce genre de remarques: “Je n’aime pas. Je n’aime pas l’Inde.” “D’accord, si vous n’aimez pas ce pays, restez à la maison, pourquoi êtes-vous venu alors?” “Je n’aime pas la Turquie.” “Pourquoi?” Parce que, si par exemple, quelqu’un porte une jupe longue, les gens vont dire: “Non, je n’aime pas cela parce que c’est turc.” Et donc vous ne devriez porter que des jupes courtes. Mais supposons que nous n’aimions pas les jupes courtes, pour autant il ne faut pas le dire parce que cela blesse les gens, cela leur ôte leur fierté.
Or, en étant dans Sahaja Yoga, vous devez savoir que vous n’êtes pas des êtres humains normaux selon les standards en vigueur, vous êtes au-dessus d’eux. Vos goûts et dégoûts sont différents et toute votre attitude a changé. Parfois, vous êtes pareils à de petits enfants, Je l’ai vu, vous parlez comme de petits enfants, très innocemment, et parfois vous dites des choses très profondes. Or ceci est inconnu chez les gens qui sont censés être des gens normaux, parce que les gens normaux, voyez-vous, parlent en termes grandiloquents, ils disent tout le temps: “Moi je, moi je.”
Kabir a dit que lorsqu’une chèvre vit, elle dit à tout bout de champ: “Meh, meh, meh”, ce qui veut dire: “Moi je, moi je.” Mais quand elle est morte et que ses intestins sont tendus en une sorte de fil dans ce qu’on appelle un dhunak, avec lequel on sépare les graines du coton, alors elle fait: “Tu hi, tu hi, tu hi” “Tu es, tu es, tu es.” Tu es tout. Lorsque vous dites ça, aussitôt votre attention s’éloigne des autres, vous y trouvez à redire, vous cherchez ce qui ne va pas chez eux, vous utilisez votre cerveau, sans arrêt vous critiquez les autres, vous vous moquez d’eux. Parfois rien que pour dire du mal des autres, les gens aiment commérer. Pourquoi? Ils aiment les ragots parce qu’ils ne réalisent pas cette chose simple: “L’autre personne est comme moi et je n’ai donc aucune raison de raconter des ragots sur cette personne.”
Donc, cette compréhension, ou Je devrais dire cette sagesse pleine d’amour, n’existe pas lorsque vous êtes un être humain normal. A la moindre provocation, vous vous fâchez, vous vous comportez comme un éléphant dans un magasin de porcelaines. Vous pouvez vous comporter n’importe comment. Tout à coup vous voyez les gens rentrer dans ce jeu-là. La raison en est que vous n’êtes pas encore un Sahaja Yogi. Mais un Sahaja Yogi est quelqu’un qui se réjouit de tout. Supposons que quelqu’un se mette en colère, il voit aussi comment cela se passe, comment il se comporte. Donc, en fait, se mettre en colère contre quelqu’un, ce n’est pas ça, le Dharma. C’est très vil d’être en colère contre les autres, de tout le temps crier après eux, de les menacer ou les critiquer, en pensant que vous êtes quelqu’un de grand. Et ça ne paye pas. Quand vous arriverez à la fin de votre vie, vous trouverez que vous n’avez aucun ami, aucun voisin.
Une autre chose, c’est que lorsque vous êtes très égocentrique, vous vous croyez très supérieur. Et indéfiniment vous parlez, parlez, jacassez, jacassez et votre interlocuteur en meurt d’ennui et néanmoins vous parlez encore et encore: “J’ai fait ci, et j’ai fait ça, je suis allé là-bas, je, je, je.” Et c’est sans fin, et vous n’avez pas honte de ce que vous dites.
J’ai vu des gens qui ont pris toutes sortes de drôles d’attitudes envers les autres qui sont exactement celles d’êtres humains ordinaires. Que quelqu’un dise du mal d’une personne: “Cette personne est comme ça, je le sais, elle agit de telle façon,” et aussitôt cela va dans leur mental: “Oui, c’est bien vrai.” Et votre mental devient malade. On peut dire “vikrood”, c’est-à-dire le mental n’est pas normal. Vous devenez malade et vous acceptez cette maladie, vous l’acceptez jusqu’à en être malade et cette maladie est extrêmement dangereuse. Pas tant pour les autres que pour vous-même, parce que personne ne supporte ce genre de malade.
Maintenant, vous pourriez dire que vous avez vu des gens qui se sont tournés vers la religion, qui disent: “Je suis une personne religieuse. Et vous avez intérêt à l’être aussi.” “Et alors?” “Vous ne pouvez pas faire ci, vous ne pouvez pas faire ça, vous ne pouvez pas vous asseoir ici, vous ne pouvez pas manger ça. Ca, c’est important…” Ils passent leur temps à discipliner les autres au lieu de se discipliner eux-mêmes. Parce que lorsque vous êtes une personne normale, vous ne vous voyez pas. Vous ne voyez que les autres. Mais dès que vous êtes une âme réalisée, vous commencez à vous observer et à voir par vous-même ce qui ne va pas.
Après être devenu l’Esprit, c’est dans la lumière de l’Esprit que vous vous voyez. Simplement vous vous voyez. Ce qui se passe, et comment vous êtes content lorsque vous savez comment vous corriger. C’est très mignon. De toutes petites choses que vous faites d’une manière tellement belle, et vous dites de si belles choses. Bien sûr, il y a des gens qui ne peuvent pas être corrigés, ils sont incorrigibles. Et vous devriez voir simplement qu’ils sont incorrigibles, qu’on n’y peut rien.
Par exemple, dans Sahaja Yoga, nous avons des gens qui essayent tout le temps d’aider ceux qu’il ne faut pas. Ou bien ils ont pris une procuration, dans Sahaja Yoga! Et donc, si quelqu’un essaie de faire des choses bizarres, on attend un coup de fil de l’avocat. Au bout de deux heures il dit: “Dites à Mère qu’il faut s’occuper de telle ou telle personne, qu’il faut faire ci, qu’il faut faire ça.” C’est une chose tout à fait habituelle chez eux de M’informer: “Non, Vous devez aider, Vous devez faire quelque chose.” Et maintenant c’est devenu si courant que nous savons qu’il viendra nous faire tout un grand discours sur ce sujet.
Vous voyez donc que c’est dans la nature d’un être humain, qui a connu toutes sortes de complications dans la vie. Cela vient aussi de ses gènes, le fait qu’il n’est pas normal, bien que nous disions le contraire. Parce qu’à la façon dont il réagit, on voit bien que c’est absurde. Personne n’a besoin de Me téléphoner, de Me dire qu’untel est comme ci ou comme ça, qu’il faut que Je M’en occupe. Il n’y a pas besoin de se mêler des affaires des autres quand vous n’en avez pas l’autorité, quand vous n’avez rien à faire avec cette personne. Je veux dire, il existe toutes sortes de desseins, qui ont été placés dans les cerveaux des êtres humains et ces desseins disparaissent, tout simplement. Je ne sais pas comment ni d’où ils les prennent. Peut-être de leur pays, peut-être de leur famille, peut-être de leurs gènes, peu importe, tout cela disparaît, même vos gènes changent. C’est cela, Sahaja Yoga.
Quand vous devenez l’Esprit, tout change! Et ce qui vous arrive, c’est que vous devenez quelqu’un qui sait ce qu’est la joie, qui se réjouit de la joie, de l’existence, qui donne de la joie aux autres, qui rend les autres heureux, qui pense tout le temps à les rendre heureux…Cela arrive comme ça, bien que vous ayez été élevé de la même façon que les autres, que vous ayez reçu la même éducation peut-être, mais tout ça disparaît et vous devenez une personne sage, belle et joyeuse. C’est quelque chose que vous avez accompli, dont vous n’avez peut-être pas conscience, comme la façon dont vous êtes heureux ici dans ce camp scout. Aucun autre groupe n’aurait pu se réjouir comme vous l’avez fait. Je peux voir ce que vous faites ici et comment vous êtes joyeux; comment vous appréciez la compagnie des autres. C’est très remarquable et cela se produit parce que votre coeur est plein de la joie de l’Esprit qui brille en vous.
Vous pouvez vous examiner et voir par vous-même si ce que Je dis est là ou non. Bien sûr, il y a des gens qui croient se connaître, ils séjournent à l’hôtel ou dans un pavillon. Ils ne sont pas joyeux. Ils pensent encore qu’ils sont des gens importants et donc qu’ils doivent séjourner quelque part, comme ça. C’est très étonnant: en particulier pour les Indiens, J’ai vu, quand ils viennent à Cabella, ils veulent tous séjourner à l’hôtel. Chez eux, ils n’ont peut-être qu’une salle de bains, mais quand ils viennent à Cabella, ils veulent séjourner dans un hôtel qui possède une salle de bains attenante, qui a ci, qui a ça. Des jeunes, c’est très étonnant! Cela arrive parce que Je crois qu’ils n’ont jamais vu de bons hôtels ou peut-être qu’ils ont vécu dans des conditions difficiles. Mais quelqu’un qui est un Sahaja Yogi peut vivre n’importe où, peut dormir n’importe où. La seule chose, c’est que son Esprit soit là pour le rendre heureux, et rien d’autre. C’est Lui qui vous rend heureux. Toutes ces autres idées sont des idées d’êtres humains, qui ont créé maints et maints problèmes.
Maintenant, vous voyez, sous prétexte que vous appartenez à une autre religion, vous êtes mauvais. Si vous voulez connaître les Chrétiens, allez plutôt interroger les Juifs, si vous voulez connaître les Juifs, allez demander aux Musulmans et si vous voulez connaître les Musulmans, allez voir les Hindous. Vous serez sidérés de voir comment ils parlent des autres comme s’ils étaient tous mauvais et qu’eux sont les meilleurs. Cette attitude change donc complètement. Vous oubliez qui est quoi, de quelle religion sont les gens, de quelle sorte de famille ils viennent, quelle est leur origine. Ils deviennent simplement un. Ce qu’ils aiment, c’est la compagnie de tous les Sahaja Yogis. Tous les Sahaja Yogis sont là, c’est tout. Tant de Sahaja Yogis seront là, c’est cela, la Mecque. C’est cela, la Kumbhamela, ou peu importe le nom que vous voulez donner. La joie collective dont vous vous réjouissez vous est venue parce que vous avez franchi cette barrière qui vous empêchait de voir la Vérité.
La Vérité, c’est, comme Je l’ai dit hier, que vous êtes l’Esprit et une fois que vous êtes l’Esprit, vous devenez Gunatit, Kalatit et Dharmatit. Une fois ces limites franchies, vous devenez comme une goutte dans l’océan. Si la goutte est en-dehors, elle a toujours peur du soleil, parce que si vous la séchez, elle ne sait pas quoi faire, où aller. Mais une fois qu’elle est avec l’océan, elle se déplace et se réjouit, parce qu’elle n’est pas seule. Elle n’est pas seule, elle se déplace avec les vagues de ce bel océan de joie. C’est ce que vous avez accompli, et dont vous avez conscience. Vous le savez, mais vous ne savez pas que vous l’avez accompli parce que vous êtes l’Esprit. Maintenant, vous devriez vous observer parfois et vous serez stupéfait de voir combien vous avez changé, combien vous êtes devenu si simple, si sensé et si sage.
Il y a tant de problèmes en Occident parce que les gens sont si bêtes, Je le pense, vraiment bêtes. Parce qu’un vieillard de 80 ans veut épouser une dame de, disons, 20 ans et qu’il ne comprend pas pourquoi il fait ça. Parce qu’il n’accepte pas son âge, il n’accepte pas d’être vieux et de se comporter comme tel. Il veut épouser une fille qui pourrait être sa petite-fille. C’est plus courant en Occident. Ils pensent tout le temps comme ça. Chaque fille qu’ils voient, ils songent à l’épouser. Ils ont beau être en route pour le cimetière, mais ça ne fait rien, ils veulent avoir une épouse comme ça. C’est le problème de l’Occident. D’où cela vient-il donc? C’est que les gens ne comprennent pas qu’ils sont vieux et qu’ils doivent en être fiers.
En fait, quand J’avais 5 ans, Je n’aurais pas pu imaginer que tant de gens viendraient Me souhaiter un bon anniversaire. Même quand J’avais 50 ans, il n’y avait pas autant de monde. Maintenant, à 75 ans, voyez le nombre de gens qui sont venus Me souhaiter un bon anniversaire. Quand vous êtes vieux, vous devriez être fier de votre âge, si vous avez vécu avec sagesse. Mais si vous avez été bête, alors bien sûr personne n’y peut rien. Tout le monde se moque d’une telle personne, mais pour autant ils font pareil. C’est une coutume occidentale que d’avoir femme après femme, de divorcer…
En Inde c’est l’inverse, Je dirais, ils n’ont pas beaucoup de respect pour les femmes. Ils étaient censés avoir du respect pour les femmes, les placer sur un piédestal comme une Sati, mais ils n’ont pas de respect pour la femme, quelle qu’elle soit. Voilà d’où c’est venu. Je ne sais pas, certains disent qu’un poète aurait écrit qu’il fallait battre les femmes. Mais qui est ce poète? C’est lui qui devrait être battu, Je pense. Il est né d’une femme et il écrit de telles choses! Vous voyez donc que l’on aime adopter des choses qui ne sont pas bien, qui sont totalement absurdes. Cela vient de notre manque de sagesse. Une personne sage adoptera ce qui est sage. Elle n’acceptera pas ce qui absurde. Vous continuez à lire des livres, les uns après les autres. Vous lisez tant de livres. Où finirez-vous avec ça? Vous vous rendez compte que ces livres ne sont pas bons pour vous, qu’ils sont inutiles, mais si vous aimez lire, vous continuez.
Aussi, ce manque de sagesse vous ôte tout discernement, et vous le justifiez en disant: “Ca, c’est très bien. Tout ce que je fais, c’est ce qu’il y a de mieux.” Ce n’est pas de l’ego, Je dirais, mais la stupide compréhension humaine. “Tout ce que je fais, c’est bien. Quel que soit mon comportement, c’est le bon.” Comment ose-t-on dire: “Ceci n’est pas bien et ça, ça ne l’est pas »? Tout le monde se moque de ce genre de personne, elle souffre beaucoup mais n’acceptera jamais de dire: “J’ai fait quelque chose de mal.”
Donc, lorsque vous allez au-delà du Dharma, lorsque vous êtes Dharmatit, ce qui se passe, c’est que ce Dharma fait partie intégrante de vous-même. Vous ne faites pas de choses qui sont mal. Simplement vous ne les faites pas. Ce n’est pas que quelqu’un vous dise: “Tu dois faire comme cela” ou bien “Ca, c’est obligatoire.” Mais simplement vous n’aimez pas faire des choses qui ne sont pas bien ou dire des choses irrespectueuses, inutiles, blessantes. C’est la marque d’un Sahaja Yogi, où vous devenez l’Esprit. Devenant l’Esprit, vous n’avez pas à le dire à quiconque, c’est si évident, et on peut le voir. Et plus vous vous approfondissez, plus vous découvrez que vous possédez tant de grandeur en vous, tant de beaux sentiments, tant de belles choses en vous que vous triomphez de l’ego des autres.
Je dois vous raconter une histoire. Une fois, Je voulais aller voir un saint. Et les Sahaja Yogis Me dirent: “Mère, vous n’allez jamais voir ces gurus, pourquoi…” J’ai donc dit: “Venez avec Moi.” Nous avons dû beaucoup grimper. Je leur ai dit: “D’ici on voit ses vibrations. On les voit en premier. Il y en a beaucoup.” Nous avons donc escaladé la colline et ce monsieur était censé avoir le pouvoir de contrôler la pluie. Cependant il commença à pleuvoir très fort, et Je fus complètement trempée. Je le vis assis sur une pierre, secouant sa tête de colère ou pour Je ne sais quoi. Je rentrai dans sa grotte et M’assis. Il vint alors et Me dit: “Mère, pourquoi ne m’avez-Vous pas autorisé à arrêter la pluie? Etait-ce pour vaincre mon ego?” Je lui dis: “Non, ce n’est pas ça, Je ne le voulais pas… Nulle part Je n’ai vu votre ego, mais le problème est ailleurs. Vous êtes un sanyasi, vous êtes un ascète, vous M’avez acheté un sari et même si vous M’avez acheté un sari, Je ne peux pas l’accepter parce que vous êtes un sanyasi. Il a donc fallu que Je sois trempée pour que Je puisse vous emprunter un sari.” Et tout se dissipa. Il devint une personne très différente.
Et donc, avec la sagesse, vous savez comment manier différentes sortes de gens. Vous dites des choses qui font fondre leur ego. Leurs conditionnements aussi reçoivent un nouvel éveil. Ils voient en vous cette sagesse, cet amour, cette expression de votre Esprit, Je dirais, et c’est ainsi que de nombreux saints, bien qu’ils aient été torturés par beaucoup, furent sans aucun doute très respectés et aimés.
Mais ces saints, en ces temps-là, Je dois dire, étaient vraiment des gens très bons et gentils. Mais il y avait une chose, c’est qu’ils étaient très sévères avec leurs disciples. La raison en est que leurs disciples n’étaient pas des âmes réalisées. Et ces gourous pensaient que, sans discipline, ces gens ne s’élèveraient jamais, ne deviendraient jamais grands, et donc ils devaient être disciplinés. Et ceux qui cherchaient la Vérité acceptaient cela: “Très bien, tout ce que vous dites, nous le ferons. Même si vous nous demandez de jeûner, nous le ferons.” “Alors mettez-vous sur la tête.” “D’accord, nous allons nous mettre sur la tête, faire ce que vous dites et nous accepterons de le faire. Vous n’avez pas à vous inquiéter.” Et c’est comme ça qu’ils étaient très disciplinés.
Mais dans Sahaja Yoga il n’y a pas d’épreuves, ni de discipline. Parce que vous êtes des âmes réalisées, que votre Esprit est là et qu’Il vous donne la lumière. Dans cette lumière vous vous voyez si clairement, et vous pouvez vous-même vous discipliner. Je n’ai pas besoin de vous le dire. Vous savez que tant de gens ont abandonné leurs drogues du jour au lendemain, mais Je ne leur ai jamais rien dit. Je n’ai même jamais parlé de drogues ou de quoi que ce soit d’autre. Comment l’ont-ils fait? C’est parce qu’ils avaient la lumière et c’est ce que vous avez aujourd’hui: la lumière de votre Esprit. Vous devenez complètement indépendant et libre. C’est la liberté complète parce que vous avez la lumière. Vous ne pouvez pas faire de mauvaises choses.
Supposons que maintenant il y ait une lumière et puis une espèce de grande explosion. Je ne vais pas courir vers cette explosion. Vous n’allez pas courir non plus, parce que vous voyez et que l’Esprit avec Sa lumière est le plus grand guide, par lequel vous devenez, comme Je l’ai dit, Gunatit, vous devenez Kalatit et vous devenez Dharmatit. Vous n’êtes l’esclave de rien. Vous n’êtes pas esclave de votre montre, vous n’êtes pas esclave du temps, vous n’êtes pas esclave de ce que sont vos gunas. Vous ne voulez pas voir si vous êtes à droite, à gauche ou au centre. Vous êtes un Sahaja Yogi et un Sahaja Yogi est au-delà de toutes ces choses. Vous êtes donc Gunatit, vous êtes Dharmatit, parce que le Dharma fait partie intégrante de vous: vous n’avez à suivre aucune discipline du Dharma.
J’ai vu dans Sahaja Yoga que dans certains ashrams ils sont très stricts. Il ne faut pas. Je leur ai dit de ne pas être strict. Si quelqu’un ne se lève pas, mettons, à 4h, ça ne fait rien. Laissez-le se lever à 10h. Après quelque temps il se lèvera de lui-même à 4h. Mais n’essayez pas de trop discipliner les gens. Même chose pour les enfants. Bien sûr, s’ils sont des âmes réalisées, ils sont très beaux. Mais sinon, essayez de leur donner leur réalisation. Une fois que vous comprendrez que ceux qui ne sont pas réalisés font toutes ces erreurs, qu’ils sont dans l’obscurité, votre attitude envers eux changera. Vous essayerez simplement d’être extrêmement patient, gentil, affectueux et aimant, parce que vous savez que telle personne n’est pas réalisée. Elle a des yeux, mais elle ne voit pas, elle est aveugle, elle n’entend pas, elle ne sent pas la réalité. Faites-lui d’abord sentir cette réalité. A quoi ça sert de lui faire tout un discours et de la discipliner, car elle continuera à se tromper et à causer des problèmes aux autres et à lui-même?
C’est donc ce que vous avez accompli à travers votre illumination: vous êtes au-delà de toutes ces choses. Et vous devenez une personne d’un tempérament si affectueux et si joyeux. Il y a tant d’exemples que Je peux donner sur ce qui est arrivé à des Sahaja Yogis, où J’ai vu la beauté de leur amour et de leur affection. Pas seulement envers Moi, mais aussi envers les autres. Seulement, si c’est envers Moi, Je peux l’expliquer; mais Je ne peux pas expliquer leur gentillesse envers les autres gens, comme Je vous l’ai raconté hier: ils sont allés en Israël, ils sont allés en Egypte, en Russie. Qui le leur a dit? Je n’ai jamais demandé à personne d’aller quelque part. Tout seuls, ils ont senti qu’ils devaient aller faire ce travail, et ils ont aidé les gens à sortir de leur ignorance.
Aussi, aujourd’hui, en ce jour où vous célébrez Mon 75ème anniversaire, il y a tellement de ballons… Ils sont très remarquables, très pittoresques et ont des couleurs de toutes sortes qui expriment votre amour pour Moi. Je vois votre amour en chaque chose. Tout ce que vous avez fait ici, toutes vos décorations et tout cela, Je sens que Mes enfants sont si affectueux. Je n’ai rien fait pour vous. Je ne sais pas ce qui vous fait ressentir tant de gratitude. Je voudrais bien savoir ce que J’ai fait pour vous. Je n’ai rien fait, mais la façon dont vous voulez exprimer votre amour est très surprenante, sauf que Je dirais que vous avez la lumière de votre Esprit. Dans cette lumière peut-être voyez-vous quelque chose de différent en Moi, mais la façon dont vous montrez votre gratitude Me dépasse. Comme l’autre jour, l’un des orateurs a dit que l’on ne remercie pas sa Mère, on trouve que cela va de soi. C’est un fait. il n’y a pas besoin de Me remercier. Mais la manière dont vous voulez Me remercier, c’est comme celle d’un tout petit enfant qui voudrait dire merci. Vous êtes comme des enfants. Vous le faites avec tellement d’enthousiasme et vous ne comprenez pas que normalement ça ne se fait pas comme ça, personne n’essaye d’être pareil à des enfants exprimant leur merveilleux amour.
Ce que l’on voit, c’est tout à fait nouveau. Tant de paix, tant d’amour, tant de joie partout dans un endroit si reculé, comment avez-vous pu faire cela? Comment vous êtes-vous débrouillés? Ce n’est pas facile à comprendre, on ne voit pas ça chez les êtres humains. Ils ne comprennent tout simplement pas comment ces gens sont comme ça et pourquoi ils vivent si heureux. Vous avez le confort chez vous, vous vivez bien dans vos maisons, vous avez tout. Mais ici dans ce camp scout, ce n’est pas un endroit confortable. Mais vous pouvez vivre n’importe où, Je le sais, Je l’ai vu.
Où que vous soyez, pourvu qu’il y ait des Sahaja Yogis autour, vous ne vous souciez de rien. Et cette joie collective que vous avez les uns envers les autres, sans rien attendre, sans critique, sans commérage ou sans aucune absurdité de ce genre, c’est si beau. Et même quand vous vous faites marcher, vos plaisanteries Me font rire et Je comprends qu’il y a là une telle amitié, une si belle amitié.
Que vous soyez Indien ou Anglais ou Américain ou d’une autre nationalité, vous voyez une telle unité de compréhension, une telle unité de mouvement, comme une vague qui se lève et puis une autre et une autre encore. C’est continu, c’est éternel et c’est ce qu’il faut faire aussi pour les autres.
Pour cela aussi, vous devez vous rappeler que vous avez la lumière. D’autres ne l’ont pas; vous devez donc avoir beaucoup de considération, de tolérance et de compréhension envers leurs problèmes et simplement les écouter. D’abord ils vous diront: “Mes affaires ne vont pas bien”, ou bien: “Mon épouse n’est pas bien, mon fils n’a pas de travail, il est sans emploi.” Ils vous diront tout cela. Ecoutez, écoutez-les! Pour eux, c’est important. Bien. Ensuite vous verrez que peu à peu ils s’apaiseront, parce que vous émettez de l’amour, vous émettez de la joie, vous émettez de la confiance à travers votre éveil spirituel. Vous avez ces pouvoirs. Vous pouvez vous trouver n’importe où et créer de la paix dans cet endroit, vous pouvez créer du bonheur dans cet endroit. Ayez donc confiance, ne perdez pas cette confiance.
La sagesse qui vous permet de comprendre les autres les aidera aussi à voir que vous êtes des gens d’exception: “Ils ne se mettent pas en colère, ils ne se fâchent pas, ils ne sont pas fous, ils ne font pas des choses insensées, ce sont des gens très équilibrés!” Et cela, vous n’avez pas besoin de le pratiquer. C’est là. C’est en vous et vous devez en être fier. Ne pensez pas que c’est quelque chose que vous devez obtenir ou devenir. Vous l’avez en vous. C’est la seule chose que vous devez voir dans la lumière de l’Esprit lui-même. C’est une chose très simple, et qui marche. Les autres ont du mal à vous comprendre, mais ça devrait être facile de comprendre les autres, parce que vous étiez comme eux avant et que maintenant ils vous voient et ils deviendront comme vous.
C’est très simple, vous pouvez voir que J’ai commencé Sahaja Yoga avec une seule dame. Et maintenant, voyez combien il y en a. Ce que J’ai fait, Je ne le sais vraiment pas, ce que J’ai fait, Je n’en ai aucune idée. Et voyez, il y a tant de gratitude, de réjouissances, de joie. Donc, toutes ces choses-là, ce que Je vous ai dit, vous devez être conscient de votre être, de votre Soi, de votre Esprit. Vous êtes l’Esprit, et comme vous êtes l’Esprit, vous êtes au-delà de toutes ces choses et une fois que cela arrive, vous êtes stupéfait de voir quelle personnalité vous êtes.