New Year’s eve Puja 1998

(India)

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New Year’s eve Puja (English part). Kalve (India), 31 December 1998.

English transcript verified IBP
Traduction française version 1/1/2014.

D’abord, Je parlerai en anglais, car nous avons beaucoup de Sahaja Yogis étrangers.
Ils M’ont demandé de parler de la culture indienne aujourd’hui, “parce que Mumbai est un endroit où la culture indienne disparaît”. C’est ce qu’on dit, mais Je ne le pense pas, parce que les racines sont si profondes que nous ne pouvons pas abandonner cette culture aussi rapidement.
En fait, en réalité, les personnes qui viennent d’autres pays doivent réaliser que ce pays n’avait aucune religion en tant que telle, parce qu’il n’y avait pas de livre unique, on ne suivait pas une seule personne, il n’y avait pas d’organisation, comme il en existe pour d’autres religions. Nous n’avons jamais eu de clergé supérieur ou tous ces gens nommés. Tout était fait très spontanément. Tout le système fonctionnait très spontanément.
Mais derrière tout cela, comme Je vous l’ai déjà dit, l’attitude des Indiens ou notre style n’était pas de contester ou de mettre en doute ce que nous ont donné ces grands saints. Parce que nous acceptions leur stature de saints, de personnalités supérieures—en conscience, en ascension spirituelle, ils étaient plus élevés que nous. Donc nous ne voulions pas les contester, et tout ce qu’ils ont dit, nous l’avons accepté. En conséquence, cela devint, en quelque sorte, disons, une ligne de conduite ou une manière de vivre.
Mais en termes de religion, nous n’avions rien, sauf que, plus tard, le système des castes s’est développé. Avant cela, il n’y avait pas de système de castes, car des non-Brahmanes ont écrit sur Shrī Rāma ou ont écrit sur Shrī Krishna. Il est très surprenant de voir comment nous avons accepté tout cela, nous ne l’avons jamais contesté, que cela ait été écrit par un Brahmane ou pas.
Le Bhramane était celui qui connaissait le principe de Brahmā, le principe de l’Amour Divin Omniprésent. Tout le monde n’était pas Brahmane, mais, plus tard, ils ont fait en sorte que celui qui naissait dans une famille Brahmane était Brahmane, et celui qui naissait dans une autre caste en faisait partie.
Mais à cause de l’héritage du père—on peut dire hérité—on a aussi considéré la profession qu’ils pratiquaient. Donc, selon les professions, la religion, ou vous pouvez dire les castes ont été établies—il n’y avait pas de religion, mais des castes.
Et c’est ainsi que nous avons eu un système de castes vraiment très différentes en Inde, selon les professions. C’est très intéressant. Récemment, J’ai découvert qu’il existe une caste appelée “ghati ghadani” chez les gens du Maharashtra, ce que vous ne savez sans doute pas. Ils ne croient qu’à l’art. Ils font de la musique, ou bien ils font de la peinture, ils font des statues, ils construisent des temples—c’est une caste, c’est une profession. Et ils se marient entre eux, parce qu’il est plus facile de se marier dans la même profession et avec les mêmes idées et les mêmes styles de vie, et en particulier le même métier.
En fait, plus tard, à part désigner la profession, cela a commencé à devenir une absurdité très élaborée. Et ensuite cela a été utilisé, Je veux dire, Je pense que ce sont les Britanniques qui l’ont beaucoup utilisé, pour nous séparer les uns des autres.
En fait, les castes inférieures et tout cela, ce n’était pas non plus lié à quelque chose de religieux. Nous avons eu des saints comme Chokhamela et d’autres, qui étaient également hautement respectés et considérés. Et aussi Eknath, Nāmdev, ils ont tous essayé d’être un avec toutes les castes, et en particulier les castes inférieures. Ainsi cette sainteté était considérée comme une autre caste, on peut dire, qui ne croyait absolument en aucune caste. Ils n’avaient pas de caste, c’étaient des personnes sans caste, sans religion, sans aucune caste.
Donc le but ultime de chaque caste était d’obtenir la Réalisation du Soi. Alors ils entrèrent dans le clan, disons, dans le système des saints. Et tous les saints, qu’ils soient Musulmans, Hindous, Jains ou autres, ils étaient tous mis ensemble dans le groupe des saints. On pourrait dire qu’ils étaient des Soufis. Les Soufis sont venus de l’héritage musulman. Mais nous en avons aussi parmi les Jains, les Tirthankaras et tout cela. L’aspect important était qu’ils étaient les gens qui croyaient en une vie éthique, en l’éthique, qui croyaient à la vie supérieure, la vie spirituelle et qui vivaient ainsi.
Maintenant, comme vous êtes tous Sahaja Yogis, vous avez perdu votre religion, perdu votre caste, vous avez tout abandonné. Vous êtes des Sahaja Yogis, des Yogis, une fois que vous êtes des personnes qui croyez au côté éthique de la vie. Dans ce pays, tout ceci a été utilisé ou exploité également en politique, pour toutes sortes de ségrégations entre les gens. Et cela s’est vraiment transformé en idées si rigides sur chacun, chaque caste. Ainsi, la première chose qu’ils demandaient–plus maintenant, mais avant: “Quelle est votre caste?” Maintenant c’est fini! Ils ne le demandent plus. Au moins, grâce à Dieu, il y a eu ce progrès qu’on ne demande plus la caste. Mais on demandait formellement la religion et la caste, lorsque nous nous inscrivions pour un examen ou toute sorte de concours.
Maintenant peu à peu cela disparaît, mais les politiciens veulent utiliser les castes en tant que méthode pour réduire l’opposition et renforcer leur majorité. Je ne crois pas que cette démocratie nous soit très utile parce qu’en démocratie tout le monde peut démarrer une organisation et peut dire: “Nous appartenons à cette caste-ci ou à cette caste-là.”
Et lorsque la constitution a été écrite également dans ce pays, c’est très surprenant, Ambedkar était un de ceux qui voulaient qu’il y ait un privilège pour les castes inférieures pendant quarante ans. Mon père était là et Il a dit: “Non, vous ne pouvez avoir que deux types: ceux qui possèdent et ceux qui n’ont rien.” Et si ce type de chose était en place, ceux qui possèdent et ceux qui n’ont rien, cela ferait une telle différence. Alors dans d’autres pays, ils ont le même système, de telle sorte que les personnes qui n’ont pas les ressources minimum pour une vie convenable sont assistées, au lieu d’en créer une caste.
En fait, il y avait un homme appelé Mendel, qui a créé un grave problème dans notre pays. Etant étudiant, il avait une voiture personnelle et vivait dans le grand luxe, et il se battait pour des gens qui étaient supposés être opprimés. Et tant de mauvaises choses ont été faites à cause du rapport qu’il a remis. En fait, si nous avions effectué dans ce pays un genre de division ethnique convenable, intelligente, les choses auraient été bien meilleures.
Mais maintenant, à cause de ce problème de castes créées artificiellement, ce pays souffre beaucoup. Et les castes des Gourous, les castes, disons, des Soufis, et les castes des Saints sont très polluées et nous avions beaucoup de personnes dans notre pays qui ont commencé à devenir des gourous et tout cela.
Mais la chose importante était l’éthique, qui était la culture de ce pays, c’est-à-dire l’éthique du Dharma. Sans cela, les soi-disant êtres humains étaient pires que des animaux. L’éthique était très importante pour chaque caste, pour chaque personne. Même lorsque J’étais jeune, nous avions la même chose. Mais maintenant c’est devenu un tel mélange et un tel problème que, tant que Sahaja Yoga ne se répand pas vraiment de façon réelle, Je ne pense pas que nous puissions améliorer la condition de ce pays.
En fait, l’essence de cela est qu’une fois que votre attention est tournée uniquement vers l’éthique et l’Antarātmā, alors vous commencez à découvrir tous les sens intérieurs et profonds de votre vie. Vous agissez d’une façon différence. D’une manière très différente, vous y arrivez. S’il s’agit de gain matériel, alors on peut devenir comme en Amérique. S’il s’agit de sortes d’envies d’un très bas niveau, alors vous ne pouvez pas non plus supporter cela.
Les principes de la vie indienne étaient ancrés dans la spiritualité, dans la moralité. Une personne immorale était considérée comme une personne de très bas niveau. Une telle personne ne pouvait pas se marier, elle n’avait aucune place dans la société, elle n’avait pas de place non plus dans sa maison, sa propre maison. Il y avait cette restriction sur les gens, simplement pour que la société soit gardée propre, et qu’une telle personne soit rejetée de la société.
Même celui qui buvait du vin ou autre chose était considéré comme une personne qui n’est pas dharmique, qui est adharmique. Pouvez-vous le croire? Boire était considéré comme adharmique. Je pense que très peu de gens ont dû voir des ivrognes, même dans les rues.
Lorsque Je suis allée en Russie, on M’a demandé: “Comment dites-vous “A votre santé”? Les Russes disent : “Cheerio!”, ils ne disent pas: “Cheers!”” J’ai dit: “Comment? A votre santé ? Pour quoi?” “Pour boire. Lorsque vous êtes à table, que dites-vous?” J’ai répondu: “Nous ne buvons jamais à table, cela ne se fait pas en Inde.” Du moins, Je ne sais pas si quelqu’un le fait, mais c’est vraiment une habitude très occidentale: vous vous asseyez ouvertement à table devant vos enfants, vous commencez à boire et vous dites : “A votre santé!” A votre santé pour quoi? Pour devenir inconscient? Pour devenir stupide? Pour avoir des problèmes?
Mais c’est devenu comme une habitude là-bas. Si quelqu’un meurt dans la famille, ils boivent—pouvez-vous l’imaginer? Si quelqu’un naît dans la famille, ils boivent. Donc cette culture, la culture toute entière était si mauvaise, même les pires personnes de ce pays ne feraient pas cela. Certaines personnes buvaient en secret, et sortaient dans la rue. Puis l’influence islamique est arrivée. Et, de manière surprenante, alors qu’il est interdit, absolument interdit dans l’Islam de boire, ils ont tous commencé à boire en réaction, mais seulement ces nababs et tous ceux-là. Et à cause d’eux, comme ils faisaient autorité, d’autres aussi se sont mis à boire.
Mais pourtant ce n’est pas encore une habitude de boire pour célébrer quelque chose. Je veux dire, supposez, même dans l’église, on donne de l’alcool, et ils font aussi une sorte de Bénédictine , dans l’organisation de l’Eglise! Imaginez! C’est une telle perversion de la religion. En Inde aussi, dans les temples et tout cela, on a commencé toutes sortes de choses absurdes, c’est sûr, mais la philosophie indienne est telle qu’elle vous donne une complète liberté et vous pouvez faire ce que vous voulez. Mais pas au nom de la religion, vous ne pouvez pas le faire, pas au nom de Dieu, pas dans le temple. Et si quelqu’un le fait, les gens le jetteront dehors, ils porteront plainte, feront ceci, feront cela et ils supprimeront cela complètement. Pour que cela reste pur.
Nous avions un taux important de choses horribles que les gens faisaient, des choses adharmiques, mais tout cela a dû être éliminé complètement. Pourquoi? Parce que les gens n’en voulaient pas. Les gens n’aimaient pas cela. On M’a dit qu’à Ganapatipule, ils proposaient en secret une espèce de bière. Mais si le gouvernement vient à le savoir, ce sera interdit! Je veux dire, tout ce qui est pur doit être gardé pur.
Le Christ a pris un fouet à la main et a commencé à frapper les gens qui vendaient des choses dans le temple. Donc la pureté de cette église ou la pureté de cet endroit religieux doit être conservée. Donc la première chose, Je pense, était la pureté.
Ici même, J’ai vu l’autre jour, il y avait un garçon qui devait se marier, et c’est très surprenant, ces gens étaient tous très aisés, très riches, ils avaient tout. Mais ils ont découvert qu’il avait une petite amie avant. Et le frère de la petite amie a essayé de le poignarder. Terminé! Maintenant il est impossible pour lui de se marier dans ce pays. Il peut trouver quelqu’un de l’étranger, Je ne sais pas ce qu’ils feront. Mais s’il avait une petite amie comme cela, ouvertement, il est fini.
Donc ces restrictions venaient de la société, une société qui était fondée sur l’éthique. Et toutes ces valeurs éthiques pénètrent jusqu’au niveau le plus bas, et partout. Mais malheureusement, maintenant malheureusement arrivent les autres cultures et les gens pensent que nous sommes plutôt rigides, des gens très rigides. Que nous devrions vraiment nous assouplir un petit peu et nous mettre à d’autres choses. Mais Je dois vous dire que si vous sortez de la ligne de l’éthique, dans n’importe quelle direction, le seul moyen de vous sauver, de vous ramener à la normale, c’est Sahaja Yoga, il n’y a pas d’autre moyen.
Et une fois que vous venez à Sahaja Yoga, vous ne pouvez pas dévier du chemin du Dharma. Si vous essayez de le faire, vous sortez de Sahaja Yoga. C’est aussi simple que cela. Ce n’est pas: “Allez, ce n’est pas grave, Mère devrait pardonner.” Et ces choses, Je les pardonne, d’accord, Je pardonne, parce qu’il reste encore en vous des faiblesses humaines, alors Je pardonne.
Mais dans Sahaja Yoga, vous ne pouvez pas. Sahaja Yoga doit maintenir sa pureté. Si vous permettez à toutes ces personnes d’entrer dans Sahaja Yoga, alors il n’y aura pas de pureté dans Sahaja Yoga et alors tout le monde commencera à faire ceci ou cela, en disant simplement: “Après tout, tu vois, nous sommes aussi des Sahaja Yogis, ce sont aussi des Sahaja Yogis. S’ils l’ont fait, pourquoi pas nous?”
Ce qui est très surprenant pour Moi, c’est que les Occidentaux qui se sont mis à Sahaja Yoga suivent scrupuleusement Sahaja Yoga. Scrupuleusement. Je ne suis pas un Guru si strict que cela, comme vous le savez. Mais ils comprennent une chose, c’est que c’est pour notre amélioration, c’est pour notre évolution, c’est une partie vraiment très importante de nos vie, cette éthique. Cela doit être présent. Et une fois qu’ils comprennent cela, Je vous le dis, Je suis surprise de voir comment ces Occidentaux, qui ont vu leurs parents boire, et aussi d’autres personnes faire toutes sortes de choses, même leurs amis et tout cela, abandonnent cela simplement, complètement. Je suis très fière d’eux.
Pour nous les Indiens, c’est naturel, parce que nous sommes élevés de cette façon. Tout le temps nous avons vu des gens être corrigés et, Je veux dire, boire et tout cela, c’était bien sûr hors de question. Mais même si quelqu’un regarde une fille, vous savez, le père dira: “Je te crèverai les yeux!” Et c’est pour cela que les yeux restent droits, et Je ne sais pas comment, mais nous ne faisons pas tout cela. Normalement. Je veux dire, si quelqu’un est allé à l’étranger et tout cela et pense: “Ce sont des gens très libres, alors pourquoi ne pouvons-nous pas en faire autant?”, c’est une chose très différente. Mais normalement, nous ne le faisons pas, nous ne croyons pas en cela.
Bien sûr en Inde nous avons bien une soi-disant élite de la société. Ce sont ces gens qui croient en toutes sortes de comportement élitistes. Je ne sais pas ce que c’est censé vouloir dire. Il se peut que certains d’eux aient commencé une chose absurde, en particulier à Bombay. Maintenant cela se répand aussi à Poona. Et à Poona il y a des filles qui se comportent de façon bizarre—Je veux dire, Je n’arrive pas à y croire, elles boivent, elles fument, elles deviendront call-girls. Dieu Tout-Puissant! Tout ceci s’est produit parce que Je ne sais pas quelle est leur idée de la vie. Ou peut-être est-ce une actrice ou autre chose qu’elles suivent, mais quelle est la vie de cette actrice?
Avec un comportement contraire à la morale, lorsque vous mettez en danger votre système de valeurs, finalement où aboutissez-vous? On voit les résultats. Nous avons le SIDA, nous avons tant de maladies venant de ce genre de vie indue et contraire à la morale. Cela se produit partout pour suggérer que nous devrions nous mettre à une vie tout à fait normale, à une très bonne vie de famille, d’obéissance et de compréhension.
Mais comme vous êtes très libres en Occident, il est très difficile pour vous de l’accepter. Mais une fois qu’ils viennent à Sahaja Yoga, Je suis vraiment surprise, Je suis véritablement étonnée de voir comment ils ont accepté Sahaja Yoga si magnifiquement. Ils avaient la liberté, la liberté complète de faire ce qu’ils voulaient.
En Inde, nous n’avons pas une telle liberté pour les enfants: là-bas, ils peuvent aller où ils veulent, ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent, le professeur ne peut pas les corriger. A cause de cette liberté qu’ils avaient, il y a une bonne chose qui s’est produite: beaucoup sont perdus, d’accord, mais ceux qui sont sauvés sont des personnes exceptionnelles.
C’est, Je crois, grâce à ce développement de la liberté en eux, qu’ils apprennent notre musique indienne en cinq mois, en quatre mois. Aucun Indien ne peut le faire parce qu’ils sont contraints tout le temps, ils sont contrôlés tout le temps, ils sont gardés sur le chemin de la religion. Donc finalement la liberté que certains d’entre vous avaient et appréciaient vous a donné une personnalité particulière. Alors vous apprenez des choses très difficiles sans aucun effort. Maintenant, que vous deviez avoir cette liberté ou non, c’est votre propre affaire. Mais trop de contraintes sur les enfants, Je pense que ce n’est pas une bonne chose.
En fait en musique, Je sais que Ravi Shankar, lorsqu’il était jeune, son guru lui a cassé un tampura sur la tête parce qu’il avait joué une fausse note. Pouvez-vous l’imaginer? Ils avaient l’habitude de les battre, de les attacher la tête en bas, de les mettre dans le puits—Je veux dire, ils ont fait toutes sortes de choses et leurs disciples enduraient toute cette discipline. Pouvez-vous l’imaginer? Mais Je pense que cela a limité leur capacité à absorber quelque chose de difficile. Voilà une des raisons pour lesquelles Je vois que cela s’est produit, que ces gens ont appris cette musique difficile en quatre mois, en trois mois—nous pensons que c’est un miracle.
Mais pourquoi cela ne se produit-il pas avec les Indiens? Mettez ces Occidentaux sur n’importe quoi, ils l’apprennent si vite. Avec Sahaja Yoga, à ceux qui sont nés avec Sahaja Yoga, il faudrait donner une liberté totale, Je crois. Ces enfants devraient bénéficier d’une liberté complète, car ils ne feront rien de mal. Et vous verrez qu’ils apprendront les choses très vite.
Ce n’est pas que les Occidentaux soient plus intelligents ou éveillés, mais cette façon dont on leur laisse la liberté agit sur leur croissance, leur personnalité! Parfois ils sont comme des vagabonds, Je pense, parfois ils sont comme des voyous, parfois ils Me semblent très vulgaires, mais grâce à cette abondance de liberté, une fois qu’ils découvrent la réalité, ils brillent.
Alors Je demanderais aussi aux Indiens de ne pas trop réprimer leurs enfants. Nous apprécions beaucoup les enfants en Inde, pas de doute, mais nous les réprimons aussi beaucoup : “Pourquoi es-tu debout? Pourquoi ne t’assieds-tu pas?” Et les enfants s’y font parce que c’est accepté, ce comportement est accepté en Inde.
Donc trop de restrictions envers les enfants, cela limite aussi leur personnalité, voilà ce que J’ai découvert. Mais les Occidentaux endurent un tel enfer très tôt, ils développent de tels problèmes pour commencer, et finalement ce qui se produit, c’est qu’on peut les laisser tomber comme des gens tout mauvais, tout mauvais. Mais s’ils deviennent tout bons, tout bons, ils sont merveilleux. Toute la liberté dont ils ont bénéficié avant montre ses résultats, sinon comment ce miracle peut-il arriver à ces Occidentaux? Il n’y a aucune justification.
En fait, la question est de donner la liberté ou pas. Nous avons le bon sens maintenant, après la Réalisation, de voir qu’un enfant est né réalisé. Au début, il ne comprendra pas, il ne comprendra pas. Mais peu à peu, un tel enfant obtiendra des résultats, démontrera une capacité maximum à absorber et à s’exprimer.
Donc aujourd’hui Je vous parle de cette liberté, qui est la liberté de l’Esprit. Nous devrions avoir de la compréhension envers ces enfants qui ont en eux cette spiritualité. Ils ont le Dharma en eux. Et nous ne devrions pas essayer de les restreindre ou de leur créer des problèmes. Laissez-les faire ce qu’ils veulent. Ils ne feront jamais rien de mal, parce qu’ils sont nés réalisés.
Donc Je parle des futurs Indiens. J’en ai vu certains, des enfants de huit ans, des enfants de six ans, ce sont des génies, Je vous le dis. Ils chantent ou jouent comme si les anciens musiciens étaient nés de nouveau. Il est très surprenant de voir comment ils expriment leur talent. Il y avait une émission que J’ai regardée à la télévision, avec des enfants de moins de huit ans et une fillette de trois ans qui chantait comme Hirabai Barodekar . J’étais stupéfaite. Ils sont nés réalisés, mais également ils ont les talents de leur vie passée. Ils ont cela de leur vie passée.
Donc nous ne devrions pas essayer de trop commander et contrôler nos enfants, cela fait partie de notre culture Sahaj. Cela ne correspond pas à la culture indienne, Je dois le dire, mais cela devrait correspondre à la culture Sahaj, de comprendre la valeur de nos enfants qui sont des âmes réalisées. J’apprécie leur compagnie, ils parlent si gentiment de toutes les choses, de toutes les personnes, et ils décrivent chacun si gentiment. Accordez-leur simplement la liberté de parler et ils vous diront toutes sortes de choses.
En fait, Je vous ai beaucoup félicités, Je crois, vous les étrangers, ou, disons, les non-Indiens. Et c’est un fait que la manière dont ils se sont mis à Sahaja Yoga est remarquable. Mais la manière dont ils se mettent à cette musique indienne et à l’art indien, Je ne peux pas, vraiment Je n’arrive pas à y croire. Je n’arrive pas à le comprendre.
Donc vous avez la liberté, mais utilisez maintenant cette liberté pour exprimer tout ce que vous avez accompli dans Sahaja Yoga. Parce que vous avez déjà grandi avec votre liberté et si vous n’utilisez pas cette personnalité pleine de liberté pour exprimer Sahaja Yoga dans votre propre langage, vous n’aiderez pas vos peuples. Vous devez les aider parce que votre pourcentage est très faible. Votre qualité est élevée, mais dans votre propre pays, votre pourcentage est faible. Donc vous devez tout faire pour amener les gens à Sahaja Yoga et leur faire connaître ce qu’ils peuvent accomplir et ce qu’ils sont. Vous en avez le devoir, Je crois.
[fin de la bande en anglais, puis Mère reprend en marathi]