The Book of the Adi Shakti by H.H. Shri Mataji Nirmala Devi

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First published in Italy in 2013

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Cover Photograph by Chris Patmore
Illustrations by Shri Mataji Nirmala Devi
Designed and Typeset by Guy Jeffrey
Typeset in Adobe Garamond and Helvetica Neue

Published in Italy by La Cultura della Madre
Via Cosola 17/19 15060 Cabella Ligure (Al), Italy
www.librart.it

This book represents an unfinished work and was not edited by its author, therefore it is the Publishing Committee of Sahaja Yoga which has worked on this edition.

Avant-propos au Manuscrit inachevé de Shri Mataji

Le 2 décembre 1979, un dimanche jour de l’Avent du calendrier chrétien, jour de pleine lune, Shri Mataji Nirmala Devi a prononcé, pour la première fois, ces paroles célèbres : “Je suis Celle qui doit sauver l’humanité”. Ceux qui étaient là se souviennent de la solennité et du silence de ce jour, qui ne laissait paraître que les particules de poussière qui dansaient dans le calme des rayons de soleil à travers les fenêtres de l’ashram de Dollis Hill. Et c’est ce jour-là que Shri Mataji a distribué les premiers exemplaires de The Advent1 qui avaient été imprimés en Inde et expédiés par bateau. L’Avènement a été le premier ouvrage majeur sur Sahaja Yoga à être publié.

Ce qu’on ne sait généralement pas, c’est qu’il devait être l’introduction d’un livre que Shri Mataji écrivait à l’époque et qu’une grande partie de son contenu a été inspirée justement par cette première publication. L’un des sept premiers yogis occidentaux se rappelle que Mère se levait à trois heures certains matins pour écrire Son livre, sans autre instruction concernant une future publication.

Cher lecteur, voici le livre que Shri Mataji a écrit, pour lequel il n’y a finalement pas eu d’instruction quant à sa publication. Peut-être qu’en le lisant, vous comprendrez pourquoi il en a été ainsi. Ce livre est davantage un support de méditation pour ceux qui ont déjà reconnu Son Avènement qu’un texte éducatif pour absorber de nouvelles informations.

Selon la liste initiale des chapitres, le manuscrit n’est pas achevé. Shri Mataji a dit à l’époque que ces chapitres non écrits n’étaient pas une priorité car Elle avait des choses plus importantes à faire. Plus tard, Shri Mataji a davantage exposé Ses enseignements dans Son livre l’Ère Meta- Moderne.

1 L’Avènement

La création, le jeu éternel

La création est le jeu éternel du Divin, (Parabrahma, le Tout). Parabrahma possède deux états cosmiques : un état d’éveil et un état de sommeil. Quand Parabrahma est éveillé, Sa manifestation se déploie dans la Création. Quand Il est à l’état de sommeil, toutes Ses activités disparaissent dans le néant absolu (Shoonya2) et la création cesse d’exister. C’est un état sans mouvement et de totale entropie. Dans cet état, tout ce qui est créé – la matière et la non-matière – se dissout dans une énergie abstraite qui est Parabrahma. C’est un état d’existence, de simple existence, mais c’est comme un objet dépourvu de lumière pour le refléter. Tous les éléments humains, inhumains, surhumains et non-humains se dissolvent dans Parabrahma quand Il arrête le jeu de la création, qui n’est joué que pour Son plaisir et Son divertissement. C’est ainsi que le cycle passe de l’état de non-être de Parabrahma à sa pleine manifestation qu’est la création en elle-même.

La controverse a longtemps fait rage au sujet du point de départ de la création. Si l’on peut saisir que l’éternité est la nature même de Parabrahma, alors on peut résoudre simplement cette polémique. Quand quelqu’un est en état de conscience, il est actif, sa personnalité se manifeste dans son travail et ses talents s’expriment. Mais quand il est endormi, il est totalement inactif et l’expression de sa personnalité s’est retirée dans son être.

Le processus de la création est comparable à celui d’une graine qui pousse pour devenir un arbre et qui, ayant atteint sa pleine maturité, redevient une graine. Le Divin (Parabrahma) devient la Semence Originelle (Brahma Bija) avant de commencer son activité. La création est la manifestation de cette graine, qui ressemble à un cristal parfait aux facettes totalement constituées.

  1. Voir Glossaire

La première étape de la création

La Graine Primordiale (Brahma Bija) se divise en deux parties : l’une est la graine, l’autre est son pouvoir germinatif. Dans le jeu de la création, la graine est la spectatrice et son pouvoir germinatif crée le spectacle. Si l’on séparait le noyau d’un cristal de ses facettes, on matérialiserait ce concept. Malheureusement, une telle chose ne peut se faire dans le monde matériel. Ainsi se forment les deux identités de Dieu, Parameshwara et son Pouvoir Maha Shakti. Elles existent respectivement en tant qu’Être Suprême (Purusha) et en tant que Mère Pouvoir de la Création (Prakriti ou Saint-Esprit). Ce sont nos Parents Divins, le Père primordial et la Mère primordiale..

Sous sa forme de graine, Parabrahma est en sommeil, reposant dans cet état pendant des millions d’années (kalpas). La séparation entre l’Un et l’Autre n’a lieu qu’une fois que Parabrahma s’est éveillé de son état de sommeil cosmique. Dans la Figure I ‘S’ représente la Semence Divine.

Figure I Original drawing by Shri Mataji

Avec le réveil de Parabrahma, Sa Puissance palpite en entrant en activité, éveillant une vague d’Amour Divin dans la graine. Cette pulsation crée la Vibration sonore primordiale (Adi Brahma Nada4). C’est comme si le cristal se dissolvait en Énergie divine qui émet des ondes circulaires autour de son noyau. Tout autour du noyau, ces ondes se déposent et créent le Cercle Primordial (Adi Valaya). Finalement, le Pouvoir Divin primordial s’écoule doucement de la Graine divine jusque dans le Cercle créé. Ainsi, dans sa première phase, la Graine en germination se sépare en deux :

le noyau demeure le témoin ou spectateur omnipotent et omniprésent (Purusha) et l’autre partie, le Pouvoir de Dieu (Maha Shakti) représenté par le Cercle primordial (Adi Valaya) est Celui qui manifeste le spectacle.

3 Dessin original de Shri Mataji
4 Voir Glossaire

L’Etre suprême, le Purusha

Le point central ou noyau dans la Figure I représente Dieu Tout-puissant en tant qu’Être suprême (Purusha) que l’homme appelle aussi Parameshwara, Allah, Yéhovah ou le Spectateur. Il est complètement séparé de Son Pouvoir (Prakriti ou Maha Shakti) afin de jouir du spectacle qu’Il a créé pour lui.

Il est le soutien du jeu parce qu’Il en est le seul spectateur. En fait, le spectacle n’est joué que pour Lui plaire et Le révéler. Ce n’est que pour Son divertissement; alors, dès qu’Il cessera d’apprécier le jeu, Il y mettra fin. Il a le pouvoir de déconnecter Sa propre projection. Bien que Son rôle soit celui d’un témoin, Dieu le Père (Parameshwara) est la source de toute force et de toute majesté. Il crée une sécurité et une protection idylliques pour toutes Ses créatures. Tout existe à cause de Lui et Il est donc l’existence même (sthiti). Étant le soutien du jeu, Il devient le support (Dharma ou Religion). Il est aussi la lumière de la conscience totale et le facteur décisif en toutes choses, car Sa sagesse ne peut être contestée. Il est la source de toute sagesse et les êtres humains ne sont qu’une expression de Sa conscience. La sagesse qui soutient se dégage de Son être. Il inonde l’univers de la bienveillance émise par Sa personnalité et remplit la création de Sa joie. Il est le créateur de tout et tout a été créé pour Lui et Sa satisfaction (sampoorna bhokta). Il est le plus grand des plus grands, la gloire de toutes les gloires. Étant omniprésent et omnipotent, Il est la gloire de tout et en raison de Son Pouvoir omniprésent, Il est le fini dans l’infini et l’infini dans le fini. Il est aussi le plus subtil du plus subtil, ne s’incarnant jamais sous forme humaine. Seul son Pouvoir (Shakti) prend naissance. Il se manifeste à travers les Incarnations de son Pouvoir ou celles de Ses enfants, dont les Incarnations masculines Le reflètent. Il reste avant tout la source de leurs manifestations.

C’est à travers Son Pouvoir qu’Il crée pour Se refléter Lui-même. La création est simplement un réflecteur ou un miroir. Le meilleur réflecteur qu’Il a formé, c’est l’humain, qu’Il a créé et fait ensuite évoluer avec une grande compassion par Son Pouvoir, Prakriti.

L’analogie suivante permet de mieux comprendre comment Il a fait évoluer la création en utilisant différents réflecteurs : Dieu (l’objet contenant la lumière dormante) est assis dans une pièce sombre entourée de ténèbres. Dans ces circonstances, Il ne peut pas se refléter Lui-même, alors Il allume Sa lumière. Cette lumière est son Pouvoir (Prakriti) qui est séparé de Lui. Mais sans réflecteur ni miroir, la lumière ne peut toujours pas se refléter. Donc, Son Pouvoir crée des réflecteurs qui sont comme des fenêtres de verre et les place l’une après l’autre devant Lui, réduisant la distance entre elles et Lui, jusqu’à ce que leurs réflexions correspondent exactement à l’objet. Dieu est cet objet et les êtres humains sont les réflecteurs.

Si Dieu ne Se réjouit pas du spectacle ou n’accepte pas de continuer le jeu, Il peut à tout moment éteindre Sa lumière, mettant une fin abrupte au tout. Quand cela arrive, Il est replongé dans une obscurité totale et il ne reste rien de la création. En réalité, Il existe toujours en tant que Parabrahma, la force abstraite suprême. On peut donc comprendre pourquoi certains des anciens philosophes ont dit que la création est sortie du Néant, car, par rapport à la création, Parabrahma peut être considéré comme quelque chose qui équivaut pratiquement au Néant.

Quand vous regardez les rayons du Soleil dans un ciel clair, ils deviennent diffus et il est impossible de voir leur présence. Si soudain, un avion traverse votre champ de vision, vous pouvez voir un rayon de lumière éclairé par la réflexion au milieu de la traînée de fumée derrière l’avion. Cela montre que l’existence des rayons du Soleil n’est perceptible que s’il y a de la fumée pour la refléter. De même, la création est utilisée par Dieu Tout-puissant pour Se refléter ou Se manifester. Sans la Création qui est Son reflet, Dieu n’a pas de sens ou d’identité. Le cerveau humain est le seul instrument créé par le Pouvoir Divin qui soit capable de Le refléter. En créant les êtres humains, l’identité de Dieu se reflète et s’exprime dans la conscience humaine et ainsi, Dieu prend conscience de Lui-même..

Il ne faut pas oublier que ce n’est pas Lui mais Son Pouvoir qui manifeste la création. Étant Son Pouvoir, Celui-ci exprime Dieu en tant qu’existence omniprésente, pouvoir omnicréateur, soutien omnipotent, et a la responsabilité de présenter l’homme à son Seigneur, Dieu Tout-puissant. Il est la perfection et également la source de tout Etre. Aucun mot ni aucune analogie ne peuvent L’expliquer totalement. On ne peut comparer la perfection à l’imperfection. On ne peut pas décrire correctement la majesté d’un arbre en parlant d’une fleur, d’une branche ou de l’écorce. La source ne peut pas être entièrement expliquée en décrivant ses manifestations. Les limitations de l’expression humaine ne peuvent décrire que des parties ou des aspects distincts de Dieu.

La deuxième étape de la Création

Lors de la deuxième étape, la Création passe de l’état de Cercle primordial (Adi Valaya) à celui de Point primordial (Adi Bindu) en concentrant très précisément toute son énergie sur un point, comme le montre la Figure I.

Ace stade, le Pouvoir Divin Primordial Se manifeste en tant que Son Ego (Ahamkara) qui est représenté par le second point (Bindu) dans la figure. Maintenant, Il génère le deuxième cercle (Valaya) qui représente le Pouvoir Divin de l’Adi Shakti. Adi Valaya représente le Cercle primordial; Adi Bindu représente le Point primordial et Bindu représente Adi Shakti. Valaya représente son Pouvoir Divin Adi Valaya, représenté par Maha Shakti, qui se sépare alors en Bindu et Valaya.

Ainsi, les identités du Couple Divin viennent à l’existence : Dieu le Père (Sadashiva) et Dieu la Mère (Adi Shakti). Elle est Sa bien-aimée, son épouse, le Pouvoir Divin de l’Amour et, en tant que tel, Il est représenté par Son identité (Bindu) entourée par le halo de Son Pouvoir (Valaya). Le Couple Divin existe en parfaite harmonie. En tant que Seigneur de Son Pouvoir (Adi Shakti, la Mère primordiale, le Saint-Esprit) en unisson avec Elle, Sadashiva ne tolère aucune insulte envers Elle. Son identification avec Son épouse bien-aimée est totale et un amour mutuel parfait Les relie. Ils existent en totale unité, dans une compréhension subtile. Leur harmonie parfaite existe dans un amour et un équilibre réciproques équivalents. L’amour ne s’écoule pas dans un seul sens mais circule de façon continue, comme un courant électrique quand le pôle positif (actif) et le pôle négatif (réceptif) sont connectés.

Sadashiva utilise Son autorité en tant que Spectateur ou énergie potentielle, La cajolant pour qu’Elle joue Son jeu (lila) de la création. Elle est le transformateur électrique ou l’énergie cinétique. Bien qu’étant le plus grand des plus grands, et le plus aimable des plus aimables, Il n’en est pas moins un Dieu jaloux. Par l’intermédiaire de Ses enfants masculins ou féminins (Avataras), Il détruit les démons, les incarnations sataniques (rakshasas) et les êtres humains dépravés qui manifestent les forces du mal en essayant de perturber et de corrompre la création de Son Pouvoir – la formation du mal dans la création sera examinée ultérieurement.

Son identification avec Son Pouvoir est absolue. Son courroux s’abat naturellement sur quiconque essaie de déranger ou de gâcher le jeu de Son épouse bien-aimée, tout comme un père avisé punit ses enfants quand ils désobéissent à leur mère. Il se peut que sa colère explose si violemment qu’Il exécute la Danse cosmique de la destruction totale de l’Univers en tant que Seigneur Shiva (Tandava).

La troisième étape de la Création

L’autorité complète de Dieu le Père descend maintenant sur Dieu la Mère qui, à Son tour, exprime une totale vénération envers son Seigneur. Ainsi, à la troisième étape de la création, la Mère fait le tour du centre en tant que Bindu, selon une trajectoire elliptique (pinda pradakshina). Ce mouvement reflète Sa docilité envers le Père, en totale révérence, et en cela Elle exprime le tendre abandon de Son identité toute entière. C’est comme si la Mère devenait la guirlande qui décore Son Seigneur et Maître. La relation entre les deux Identités divines est celle d’un Père primordial aimant qui répand tous Ses pouvoirs sur la Mère primordiale, Sa très chère épouse. En retour, Elle exprime une docilité totale envers Son Seigneur. Leur adoration mutuelle est la source de Joie divine qu’exprime l’ellipse. L’ellipse manifeste également Son Pouvoir d’Amour divin et l’Amour de la Mère pour Sa création. Curieusement, la forme de la flamme qui brûle, tout comme celle de l’aura humaine, est elliptique; l’ovale de l’œuf ressemble aussi à une ellipse.

La formation elliptique de la création, semblable à un œuf, est appelée Pinda. Dans un œuf ordinaire, il y a deux composantes : le jaune qui est le noyau et le blanc qui est son énergie. Le protoplasme dépose du calcium sur le pourtour de l’œuf pour fabriquer la coquille. Exactement de la même manière, l’Adi Shakti forme l’enveloppe de la création suivant une onde elliptique.

Ce mouvement elliptique de la Mère Primordiale est le premier mouvement des Forces primordiales et c’est le symbole de l’Adi Shakti. Étant la première expression de la force vivante de l’Amour de la Mère primordiale, ce Mouvement elliptique primordial s’appelle Adi Gati. En conséquence, tout ce qui est créé se déplace fondamentalement selon une trajectoire elliptique. Parfois, l’ellipse prend des formes différentes – cela sera examiné ultérieurement. Le plus court trajet pour qu’un point en contourne un autre puis revienne à la même position, c’est une trajectoire elliptique. Le Pouvoir Divin se déplace de façon identique, même dans la forme abstraite que celui-ci revêt en nous. Lorsque nous éprouvons de l’amour envers quelqu’un, nous lui envoyons des ondes d’amour qui font le tour de cette personne. Elles nous reviennent selon une trajectoire elliptique et nous rapportent la félicité de l’amour. Cependant, si nous détestons quelqu’un, ces ondes d’antipathie iront aussi entourer la personne et nous reviendront sous forme d’ondes de haine.

Comme nous pouvons le voir dans la Figure I, l’état du Zygote primordial (Adi Pinda) est celui d’un noyau entouré par une ellipse. En biologie, le zygote est l’état où le sperme du mâle a fertilisé l’ovule de la femme. L’ovule fécondé devient alors capable de porter la vie. Le Zygote primordial (Adi Pinda) est formé par l’identification masculine et féminine de nos Père et Mère divins et cet état fécondé (Linga) représente la Cellule vivante primordiale de la création. Nous pouvons maintenant comprendre la véritable importance du culte des hindous pour le Shiva Linga qui représente nos Parents primordiaux.

Dans ce Zygote primordial (Adi Linga), le sperme représente le Père Primordial, Sadashiva, immergé dans l’ovule, l’expression de la Mère primordiale (Adi Shakti). Le Zygote primordial est comme un œuf ordinaire où la masse n’est pas uniformément répartie : le jaune (le Père) est plus lourd et a une forme distincte du blanc (la Mère). En raison du Mouvement primordial (Adi Gati), l’état fécondé prend la courbure qui convient à un parfait confinement.

On pourrait se demander comment s’est déroulé l’accouplement qui est à la source de tout cela. C’est un sujet vraiment sacré et, tout comme les enfants ne doivent pas discuter de la relation sexuelle de leurs parents humains, les âmes devraient s’abstenir de faire des conjectures sur la conception de la création par le Couple Divin. Ce secret n’est pas destiné à être dévoilé et doit rester le Saint des Saints, afin de préserver l’honneur et la chasteté de nos divins Parents. Les enfants ne devraient jamais perturber l’intimité de leurs parents. L’essence de la chasteté (lajja) crée le nectar de la joie et donne un caractère magique à la beauté de l’acte amoureux et sacré des Parents primordiaux, qui s’accomplit à l’abri des regards. De même, la douceur délicate d’une relation entre époux et épouse reçoit un caractère exceptionnel du fait qu’elle n’est partagée avec personne d’autre. Le profond attachement inné que les partenaires du couple ont l’un pour l’autre voile naturellement l’expression de la relation sexuelle.

Une manifestation ouverte et vulgaire n’est pas tolérée. C’est au fil du temps que ce sentiment, inconnu des animaux, a été acquis et apprécié par les êtres humains. Les êtres humains sont plus évolués que les animaux, dont la conscience n’a pas été affinée par le processus de l’évolution.

Certaines personnes ont déployé des efforts délibérés et funestes pour détourner ceux qui sont ignorants du sens profond de la chasteté. Le couple idéal, où les partenaires sont fidèles l’un à l’autre, goûte une parfaite romance à jamais. Lorsque nous lisons des histoires d’idylles parfaites, comme celle de Roméo et Juliette, nous ne nous concentrons pas sur l’aspect sexuel de leur amour, parce que cela gâterait la beauté des liens sacrés et voilés de leur union. De même qu’un homme perd peu à peu sa force, il perdra également sa sensibilité humaine à prendre plaisir à cette romance. En se rabaissant au niveau d’un animal, tout ce qui est beau et raffiné dans la nature humaine lui devient étranger.

Après la phase de l’ellipse, Adi Shakti se déplace vers Sadashiva en tant qu’Adi Bindu, dans une humeur indolente et aimante. Elle ne veut pas créer et implore Son Seigneur de La laisser Se dissoudre en Lui. Mais Sadashiva, avec amour et fermeté, La repousse loin de Lui, exprimant ainsi Son désir de La voir effectuer une première poussée linéaire vers l’intérieur (lasya). Cela ouvre le Zygote primordial (comme illustré Figure I). Cette légère pression Lui permet de s’extraire Lui-même du Zygote.Adi Shakti est poussée d’une manière telle que, après une pause (Adi Vilamba), le deuxième cercle Valaya se brise. C’est finalement de cettefaçon que se produit la formation complète du AUM.

La Mère et le Père Primordiaux partagent les plus beaux sentiments de cet amour parfait que les êtres humains appellent l’amour absolu ou idéal. Ils sont les symboles des époux parfaits. Ils sont la source de l’amour humain, la source ultime étant Dieu Tout-puissant, qui est l’Être le plus compassionné qui soit. Toutes les autres relations humaines comme celle du père, de la mère, du frère et de la sœur, s’expriment aussi à travers Adi Shakti. Tout l’épisode de Lasya peut également, dans une dramaturgie très poétique, se décrire comme un acte d’amour.

Le Père L’attire amoureusement à Lui, La cajole et Lui donne une impulsion encourageante. L’être de l’Adi Shakti se remplit ainsi de Sa propre expression: Son ego rompt Sa timidité et Son amour indolent (lasya) et Elle assume Sa personnalité glorieuse. Voilà comment Elle est incitée à créer par Elle-même et Se sépare de Son Seigneur bien-aimé.

Le Son de Pranava

Le son de Pranava s’appelle Anahat. Il est engendré lorsque la Cellule primordiale se casse comme à l’éclosion d’un œuf. Il devient audible lorsque le noyau quitte l’ellipse.

Le premier mouvement linéaire de l’Adi Shakti produit le Pemier Son primordial – ‘AA’

La poussée de Sadashiva provoque le deuxième Son primordial – ‘OUU’

Le troisième Son – MA – est causé par la pause qui suit l’inspiration et l’expiration du Zygote primordial.

Pranava est donc le Pouvoir Divin omniprésent de l’Adi Shakti et Anahat est le son qu’il créé, sans aucune percussion. Plus simplement, on peut décrire Anahat comme étant le son annonçant Pranava.

Ces trois syllabes primordiales ‘AA’, ‘OUU’ and ‘MA’, représentent les trois pouvoirs de la Mère Primordiale :

‘AA’ représente l’existence et le pouvoir destructeur de Mahakali.

‘OUU’ représente le pouvoir créateur de Mahasarasvati.

‘MA’ représente le soutien ou le pouvoir évolutif de Mahalakshmi.

Ces trois Syllabes primordiales forment plus tard les Mots primordiaux (Bija Mantras) AIM, HRIM et KLIM. Tous ensemble, ils composent la phonétique de l’alphabet Devanagari (écriture du sanscrit) et ils seront examinés plus en détail dans le chapitre sur les Chakras.
Bien avant l’éclosion de l’Œuf primordial, le Zygote primordial atteint le stade embryonnaire, commence à respirer et crée le Son primordial (Anahata) qui remplit entièrement l’embryon, encerclant le point central. La respiration de l’Adi Shakti est le Pranava ou Pouvoir Divin, tandis que le son formé se nomme Anahata. Ce son est sans percussion et il est perçu au niveau du cœur comme une pulsation. Il est un mélange des sept sons de base (Nadabrahma qui, lorsqu’ils sont entendus en même temps, créent le beau mot AUM. Lorsque ce son est décomposé, il sonne comme un AA, OUU et MA – cela s’écrit ainsi ⁵ :



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Il s’élève ensuite à travers les différents centres subtils sur le chemin de la Kundalini (la puissance résiduelle de Pranava) et devient le Verbe.

Le Zygote primordial se développe tout comme un zygote humain. De même que le Zygote primordial devient l’Être primordial (Adi Purusha), le zygote humain devient pareillement un être humain complet. Il est donc absolument vrai de dire que Dieu a fait l’homme à Son image. Par l’évolution, le Zygote primordial se développe vers sa pleine maturité jusqu’à assumer sa forme la plus complète, en tant que Grand Être primordial, le Virata.

Le Grand Être primordial prend la forme de trois aspects et se manifeste selon le champ (kshetra) de Sa perception, tout comme un homme peut avoir trois champs de perception – chez lui, au bureau et en société – en tant que fils, mari ou père, tout en restant toujours la même personne. C’est la même chose pour Dieu dont le champ de perception est le jeu que crée Son Pouvoir, Adi Shakti.

⁵ Ajouté par l’éditeur.

Dieu Tout-puissant, en tant que Dieu Souverain ou Esprit Suprême, s’appelle Parameshwara et Son Pouvoir, Parameshwari. Il réside au sommet même de la tête de l’Être primordial (Virata). Il est la source absolue et Ses trois aspects émanent de Lui. Il est comme la racine de l’Arbre de Vie et Ses trois aspects sont comme trois branches du même arbre. Il est l’Être primordial témoin de tout et Se reflète dans le cœur du Grand Être primordial Ishwara (Dieu qui est Esprit). Son Pouvoir s’appelle Ishwari, le Pouvoir détaché du Grand Témoin (Sarva Sakshi). Il existe dans tous les êtres animés et inanimés. Chez les êtres humains, Il est reflété en tant qu’Esprit (Atma) dans le cœur.

Comme nous l’avons vu précédemment, Adi Shakti passe par trois formes plus abstraites avant de commencer la création. Ces trois formes existent au stade d’Utpatti ou commencement de la création cosmique et sont les suivantes : Valaya, Bindu, Ardhabindu.

Les Trois Aspects de Dieu Tout-Puissant en tant que Parameshwara

Adi Shakti exprime les trois aspects de Dieu Tout-puissant dans le Grand Être primordial. Ce sont Sadashiva (Ishwara), Hiranya Garbha (Prajapati) et Virata.

Sadashiva

L’identité immuable de Dieu est appelée Sadashiva et Son Pouvoir S’incarne en tant que Mahakali. Le Pouvoir de Dieu représente Son désir d’exprimer Sa création par le biais de Sa Shakti Mahakali, qui est en charge de l’existence. Elle détruit les démons et les diables qui perturbent le processus de l’évolution. Bien que l’existence de Dieu se fasse sentir dans le cœur du Virata en tant qu’Ishwara, c’est Sadashiva qui exprime Son désir d’exister. C’est pourquoi on appelle Sadashiva le Dieu de l’Existence. L’opposé de l’existence étant la destruction, Il porte aussi le nom de Destructeur.

Dans les êtres humains, le Seigneur Shiva réside dans le côté gauche du cœur avec son Pouvoir Shivani ou Parvati. Elle enregistre tout ce qui est mort et tout ce qui conditionne le mental des humains. Tout comme dans une usine en activité où le processus de combustion produit des fumées, l’activité du Virata produit le subconscient collectif primordial (Mahamanasa) par le processus de l’existence. Les fumées dues à l’activité de l’existence du Virata sont recueillies par le subconscient primordial, appelé aussi superego primordial.

Sadashiva crée un domaine contenant plusieurs strates d’esprits morts dans ce superego primordial. La couche la plus basse contient des esprits sataniques et extrêmement cruels. Ils pénètrent souvent le conscient des êtres humains vivants. C’est le rôle de Sadashiva de protéger les humains contre ces invasions du subconscient primordial et aussi des manifestations cruelles d’esprits désincarnés. Chez l’être humain, le canal qui porte ce pouvoir s’appelle Ida Nadi (Psyché). Il convertit chaque expérience présente en une expérience passée qui s’accumule dans le subconscient de l’individu. Chez l’être humain, cela se manifeste physiquement en tant que système nerveux sympathique gauche.

Shiva représente l’existence et Son Pouvoir s’exprime en tant que vibrations électromagnétiques dans la matière morte (jade), et chez les êtres vivants en tant que vie (Prana). Ces pouvoirs sont tous deux des formes de Pranava originelle ou Pouvoir Divin. Pranava est un pouvoir intégré semblable à un souffle d’air unique qui, dans une flûte, produit sept notes de musique différentes. De même, les vibrations électromagnétiques et Prana sont deux composantes, toutes deux dérivées du Pranava originel, comme deux notes différentes issues de la même flûte.

Si, à un moment donné, Parameshwara (l’Esprit suprême) n’apprécie pas le jeu de Son Pouvoir, Il disparaît du Cœur du Grand Être primordial et le jeu de la création cesse d’exister. Il provoque cela en retirant son reflet, en tant qu’Esprit, du cœur du Virât. D’une façon similaire, toutes les activités d’un organisme humain s’arrêtent quand le cœur cesse de fonctionner. Le résultat, c’est la mort physique de l’individu.

L’aspect de Sadashiva exprime le Désir (Tamo Guna) de Dieu Tout-puissant, parce qu’Il a eu envie d’exister et a manifesté Sa personnalité en existant. Son Pouvoir de désir s’exprime par Mahakali, qui œuvre par le côté gauche du chakra du cœur de l’Être primordial. Elle maintient la vie émotionnelle de la création. Cet état de désir enlace le Cœur de l’Être primordial et agit sur lui, mais Ishwara (l’Esprit de Dieu), qui réside dans le cœur, n’est pas lié par le jeu de la dimension émotionnelle de la création. Il exprime un désir qui est simplement une émotion et non la création elle-même. La création effective se produit grâce à l’aspect créatif de Dieu, le Pouvoir Mahasarasvati. Chez l’être humain, les battements du cœur sont l’expression de ce même pouvoir d’existence, qui est ressenti comme la Vie (prana) qui régit le moi émotionnel. Ishwara, qui réside dans le cœur, n’est en aucune façon relié, impressionné ou séduit par le pouvoir d’existence. Il est totalement détaché et se fond dans Parameshwara dès que Sadashiva arrête le jeu.

Hiranya Garbha (Prajapati)

Hiranya Garbha (Prajapati) est l’aspect créateur de Dieu Tout-puissant. Il agit dans le ventre de l’Être primordial qui est le Vide, aussi appelé Océan d’Illusion (Bhavasagara) – la façon dont ce Vide a été créé sera définie ailleurs. Le Pouvoir d’Hiranya Garbha s’incarne en tant que Mahasarasvati et la création matérielle est entièrement le produit de son pouvoir et de son activité : Elle a créé toutes les galaxies, les étoiles et les planètes, y compris notre propre Soleil, la Lune et la Terre. Elle fonctionne aussi en tant que capacité de réflexion de l’Être primordial et ce processus génère l’Ego cosmique (Adi Ahamkara). Le canal portant ce pouvoir est l’Adi Pingala Nadi et il exprime le préconscient primordial (Adi Chitta). Il agit comme un facteur qui transmet des messages à l’Intelligence du Tout-puissant. C’est par ce pouvoir que les cinq Éléments primordiaux sont créés dans l’Être primordial qui, finalement, engendre le corps physique des êtres humains sur cette Terre.

Hiranya Garbha représente l’humeur créatrice (Rajo Guna) de l’Être primordial. Chez les êtres humains, ce pouvoir s’exprime par la puissance créatrice de l’homme. Sous sa forme subtile, Il est porté par le canal Pingala Nadi dans la moelle épinière et se manifeste physiquement par le système nerveux sympathique droit. Il crée l’ego avec lequel l’homme commence à penser au futur. Toutes les planifications et les réflexions humaines résultent de ce pouvoir. Chez les êtres humains, cet aspect de Dieu Tout-puissant appelé Hiranya Garbha s’exprime par Brahmadeva, le Créateur. Brahmadeva ne joue aucun rôle dans le processus évolutionnaire, mais Il fournit à l’être humain un corps physique nécessaire à son évolution, ainsi qu’un ego qui pense (Ahamkara6).

6 Voir glossaire

Virata

Lorsque le Zygote primordial endosse sa pleine maturité en tant que Corps de l’Être primordial, on l’appelle Virata. Cela se produit lorsque son Corps exprime pleinement tous ses aspects et son contenu (tout comme le corps de l’être humain). Ce contenu est la manifestation matérielle de tous les êtres animés, des êtres humains, des Dieux et des Déesses (Déités) et de la Kundalini cosmique.

Le Pouvoir de Dieu en tant que Virata est appelé Viratangana et se manifeste à travers le Cerveau primordial (Adi Sahasrara) et le Cœur primordial (Adi Anahata) de l’Être primordial. Viratangana s’incarne en tant que Mahalakshmi et opère sur le canal central de l’Adi Sushumna Nadi.

Vishnou est créé au niveau du nombril (Adi Nabhi Chakra) du Virata, le nombril étant entouré par le Vide (Bhavasagara). Vishnou s’incarne depuis le Vide pour mener le processus d’évolution à différents moments clé en se déplaçant sur le canal central. Le Grand Être primordial (Virata) s’incarne chez les êtres humains en tant que Seigneur Vishnou.

Ce pouvoir s’exprime par le canal central subtil (Sushumna Nadi) dans la moelle épinière et aussi, au niveau physique, par le système nerveux parasympathique.

Son canal est la voie de l’évolution. Les dix Incarnations du Virata ont aidé l’humanité à évoluer :

i. Le poisson .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . l’avatar Matsya

ii. La tortue .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . l’avatar Kurma

iii. Le sanglier sauvag .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  l’avatar Varaha

iv. L’homme-lion .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . . . l’avatar Narasimha

v. Le petit homme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l’avatar Vamana

vi. L’homme fort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .l’avatar Parasurama

vii. Le Roi bienveillant et parfait . . . . . . . . . . . . . . . l’avatar Roi Rama

viii. Le Témoin Joyeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l’avatar Virata Krishna

ix. Jesus Christ Son of Virata   .  .  . .  .  . .  l’avatara Bouddha7 ou Mahavishnou

x.The Rider on the White Horse .  .  . .  .  . Kalki, l’avatar de l’Esprit
(L’Être collectif unique)

7 Note de l’éditeur : cet avatar ne désignait pas Siddhartha Gautama mais
Jésus-Christ, Le Buddha signifiant L’Illuminé.

Les trois aspects de Dieu sont exprimés par son Pouvoir, Adi Shakti. Il s’incarne dans les trois pouvoirs de Mahakali, Mahasarasvati et Mahalakshmi, qu’Il démultiplie en trois formes (Trigunatmika). Mais la Mère primordiale, ou le Saint-Esprit de la tradition chrétienne, a également reçu le pouvoir de s’incarner : Elle peut prendre une forme humaine (Avatar Shakti) pour guider le processus d’évolution. Soit Elle s’incarne Elle-même grâce à Son pouvoir d’incarnation, soit Elle crée des Incarnations masculines et féminines à travers lesquelles Elle opère.

Si l’on comparaît Dieu à un objet, l’Adi Shakti, son Pouvoir, serait une lumière dont l’existence est relative car dès qu’Il arrête sa création, Il retourne se fondre en Lui. La création est comme un miroir ou un réflecteur : s’Il retire la lumière, le reflet n’existe tout simplement pas. Le pouvoir de l’Adi Shakti de communiquer avec Dieu ou de Le distraire est également perdu.

Adi Shakti développe des formes dans le Corps de l’Être primordial, alors que Dieu Tout-puissant réside au sommet de Sa tête en tant que Parameshwara. Il observe Son Corps comme un témoin, en se réfléchissant dans le cœur du Virata en tant qu’Ishwara. L’Être primordial est ancré dans la forme intégrée de Parameshwara. Alors, quand le Virata s’incarne sur cette Terre en tant que Vishnou, c’est en tant que projection de l’Esprit suprême (Purusha). De même, Brahmadeva (Prajapati) et Sadashiva ont aussi Leur ancrage en Parameshwara.

Dieu Tout-puissant est l’incarnation de la Beauté absolue, de la Connaissance absolue (la Vérité) et de l’Amour absolu. Il est Omniscient en Son domaine (kshetragnya), qui s’élargit grâce à Son Pouvoir, la Mère Primordiale. Ses trois aspects sont reflétés par Son Pouvoir. Son identité n’augmente ni ne diminue, ne se dilate ni ne se contracte. Sa vision voit l’espace qui augmente ou diminue. Son Pouvoir, en tant qu’Adi Shakti (la Mère Primordiale) n’augmente ni ne diminue, mais se dilate selon l’espace occupé.

7 Note de l’éditeur : cet avatar ne désignait pas Siddhartha Gautama mais Jésus-Christ, Le Buddha signifiant L’Illuminé.

Les Pouvoirs de la Mère Primordiale

Tout d’abord, la Mère Primordiale a deux Pouvoirs : Parameshwari et Pranava. Le Pouvoir Parameshwari, demeurant avec Parameshwara sous forme abstraite, est le pouvoir de témoin de Dieu Tout-puissant. C’est le pouvoir de son Être. C’est par celui-ci que la Mère primordiale s’incarne sous forme humaine. On pourrait dire de lui qu’il est la Manifestation ou Réalisation de la Mère primordiale. Le Pouvoir Pranava est le Pouvoir omniprésent ou la lumière de l’Adi Shakti, émis par son Pouvoir Parameshwari. Une analogie permet de mieux comprendre. Une reine toute puissante possède un pouvoir intrinsèque. Cette même reine a le pouvoir de gouverner les autres, de créer un empire et d’améliorer la vie de ses sujets. Elle peut également déléguer son pouvoir de gouverner aux personnes de son choix. De même, Adi Shakti a le Pouvoir, par Nature, d’exister en tant que Telle, sans Se manifester, ou de projeter ce pouvoir (Sa lumière) à l’extérieur. Celui-ci est alors connu comme Pranava ou conscience. Par ce pouvoir, Elle façonne Ses créations et même les bonifie. Elle crée des êtres humains qui, par Sa grâce, atteignent la Réalisation du Soi. Elle permet même à certains de Ses sujets élus de percevoir Sa conscience ou Sa lumière.

Quand Pranava est en sommeil, on parle de Kundalini, mais elle devient active quand elle rencontre l’Esprit (Ishwari). Pranava agit sous le contrôle total de l’Adi Shakti qui a trois humeurs (envies) prenant trois formes (Swarupa). Ses Pouvoirs sont :

Le Pouvoir de Mahakali (Shivani)

Par son premier Pouvoir Mahakali (ou Shivani), Elle existe en tant que vibrations électromagnétiques dans chaque particule de la matière et dans chaque organisme vivant. Ce Pouvoir est une forme de Pranava, l’unique Pouvoir intégrant de l’Adi Shakti. Dans la matière, ce Pouvoir se trouve dans le noyau de chaque atome et émet des vibrations qui créent des forces électromagnétiques. Dans les formes animées inférieures, comme les plantes, Elle existe en tant que force de vie; chez les animaux supérieurs et les êtres humains, c’est la pulsation de vie dans le cœur. Ce Pouvoir brûle comme la mèche d’une bougie dans chaque particule de la création matérielle. C’est le résultat du désir de l’Adi Shakti (Tamo Guna). Mahakali représente le pouvoir de l’existence. Comme la négation de l’existence est la mort, Elle est aussi l’expression de la destruction. Elle agit sur le canal cosmique du côté gauche du Virata, appelé Adi Ida Nadi, où Elle conserve tout ce qui est mort dans la création.

Le Pouvoir de Mahasarasvati (Hiranya Garbhini)

Par son deuxième Pouvoir créatif matériel en tant que Mahasarasvati (Hiranya Garbhini), Adi Shakti transforme Pranava en puissance matérielle, créant les essences qui donneront ensuite les cinq Eléments primordiaux. Ceux-ci sont à leur tour utilisés pour créer la masse de la matière, comme les galaxies, les systèmes solaires et les planètes, y compris le Soleil, la Lune et la Terre. Ce pouvoir subsiste dans le ventre de l’Être primordial et agit par l’intermédiaire du Centre du Swadishthan primordial (Adi Swadishthana Chakra). Ce pouvoir est le résultat de son humeur créative et d’activation (Rajo Guna).

Le Pouvoir de Mahalakshmi

Son troisième Pouvoir est celui de Mahalakshmi, qui apporte un soutien (Dharma) à Sa création. Elle agit sur le Canal central primordial (Adi Sushumna Nadi). Par ce Pouvoir, Elle génère le processus d’évolution et enmodifie les dharmas, de manière à donner des caractéristiques différentes aux diverses formes de la création. Pour guider ce processus, Elle va même jusqu’à S’incarner sur ce canal à différents chakras, grâce à Son quatrième Pouvoir de Parameshwari.

Le Pouvoir de Parameshwari

Le Pouvoir de Parameshwari se reflète en tant qu’Ishwari lorsque Adi Shakti s’incarne sous forme humaine. Quand Elle S’incarne seule, c’est en tant que Jagadamba (Mère du Monde) ou Adi Shakti (Mère de la Création). Lorsque les trois aspects de Dieu Tout-puissant S’incarnent, Elle le fait aussi en tant que leur Pouvoir efficient (Shakti). Sans que le Père n’entre en jeu sur cette Terre, Elle crée Son Fils, engendrant un Dieu-Fils (Shri Ganesha) qui beaucoup, beaucoup plus tard, prendra aussi une naissance humaine(Jésus-Christ). Dans tous ces cas, Elle intervient en tant que Mère à l’état dormant.

Le Pouvoir de Pranava

Le cinquième Pouvoir de l’Adi Shakti est la conscience totale (Pranava) qui est l’aura de Son Pouvoir Ishwari ou la respiration de Son Amour. Il s’agit du Pouvoir Divin de l’Amour (Pranava). C’est le Pouvoir omniprésent, intégré en tout, omniscient et organisateur de tout, qui, après la Réalisation du Soi, est perçu en tant que vibrations divines (Chaitanya Lahiri ou brise fraîche du Saint-Esprit). C’est le Pouvoir de l’Esprit dans le cœur humain, présent en chaque homme ainsi qu’en tout être animé ou inanimé. Mais si l’aura n’a pas de Lumière (Prakash), ce Pouvoir n’est pas éveillé. Comme l’évolution atteint son apogée lorsque les êtres humains assument leur identité, les trois Pouvoirs se trouvent intégrés par l’éveil de la Kundalini (le Pouvoir résiduel) grâce à Sahaja Yoga (le Salut spontané); et le Yoga se produit entre eux et l’Esprit. À ce moment- là, les vibrations se mettent à s’écouler de l’être dont l’âme est nouvellement réalisée. Quand Adi Shakti S’incarne, Son corps émet avec grande force des vibrations qui sont réfléchies par le corps de toutes les âmes réalisées. Par la Réalisation du Soi, ces âmes deviennent partie intégrante du Corps de leur Mère divine et, agissant comme des extensions de son Être, elles émettent aussi son Pouvoir Divin d’Amour.

Lorsque ces trois Pouvoirs se combinent, Ils deviennent Pranava en illuminant l’Esprit. Une analogie avec le brûleur d’une chaudière à gaz peut expliquer très clairement comment cela se produit. Le brûleur a une petite flamme qui brûle en permanence, que l’on peut comparer au Pouvoir Ishwari. Les trois Pouvoirs se mélangent pour former le Pouvoir dormant de Pranava, qui peuvent être comparés au pouvoir du gaz. Lorsque le gaz à l’état dormant (Pranava) est mis en contact avec la flamme qui brûle (le Pouvoir d’Ishwari), la lumière augmente énormément à cause de l’allumage. Cette analogie peut aider à comprendre le Pouvoir Ishwari en tant que Pouvoir d’ignition et le gaz en tant que Pranava dormant et intégré (le Pouvoir de la Kundalini). Une fois enflammée, la lumière est la Conscience ou Pranava illuminée.

Les Quatre Étapes de la Création

Il a fallu quatre étapes à la Création pour exister. Quel que soit l’aspect de l’Adi Shakti qui s’incarne dans ces différents états ou stades, tous émergent de la seule et unique personnalité, la Mère Primordiale. Les quatre stades sont, dans l’ordre chronologique :

Le stade d’Utpatti (Genèse)

C’est la phase abstraite jusqu’à ce que le AUM (Pranava) soit libéré et que la Kundalini primordiale soit créée. Au stade d’Utpatti, Dieu Tout-puissant et Adi Shakti existent en tant que Parameshwara et Parameshwari.

Le stade de Vaikuntha

Ce stade apparaît une fois que le Zygote primordial a atteint sa pleine maturité en tant que Corps du Virata. Les déités se trouvent alors dans la moelle épinière et le cerveau de l’Être primordial. Au stade de Vaikuntha, Dieu Tout-puissant et Adi Shakti prennent trois aspects :

Sadashiva et Mahakali

Virata et Viratangana (Mahalakshmi)

Hiranya Garbha (Prajapati) et Mahasaraswati

Le stade de Kshirsagara

C’est le stade où l’Être primordial a atteint sa maturité finale avec tout son contenu. Au troisième stade, Kshirsagara, Dieu Tout-puissant et Adi Shakti prennent les aspects suivants, avec la correspondance à leur aspect au stade de Vaikuntha :

Sadashiva devient Shiva

Mahakali devient Kali

Virata devient Vishnu

Viratangana devient Lakshmi

Hiranya Garbha devient Brahmadeva

Mahasaraswati devient Saraswati

Le stade de Samsara

C’est le quatrième stade de la Création, le monde créé par les êtres humains sur cette Terre jusqu’à l’époque moderne. Adi Shakti s’est incarnée dans les quatre ères (Yuga) du stade de Samsara : Satya Yuga, Treta Yuga, Dwapara Yuga et Kali Yuga.

Satya Yuga

Au cours de l’ère de Satya Yuga, Adi Shakti S’est incarnée avec Vishnou, dans son Être, en tant que Son Pouvoir, Lakshmi, qui est la forme humaine de Mahalakshmi au stade de Samsara. Elle S’est aussi incarnée seule un millier de fois en tant que Durga, la Mère de l’Univers, la forme humaine de Mahakali au stade de Samsara; cent-huit de ces Incarnations ont été majeures. Les Incarnations de Durga (Kali), de Lakshmi et de Sarasvati, sont toutes des Manifestations divines (Alaukik), mais Elles sont totalement humaines dans leur nature et leur apparence.

Treta Yuga

Pendant l’ère de Treta Yuga, à l’époque de Shri Rama, Adi Shakti S’est incarnée en trois personnalités humaines distinctes, exprimant Ses trois aspects :

  1. Sita ou Janaki (l’aspect de Mahalakshmi), la fille du roi Raja Janaka. Ce fut la première forme entièrement humaine (Loukik)
  1. Sati Anasuya (l’aspect de Mahasarasvati), l’épouse d’un grand saint.
  1. Mandodari (l’aspect de Mahakali), l’épouse du démon Ravana.

Dwapara Yuga

À l’ère de Dwapara Yuga, à l’époque de Shri Krishna, Adi Shakti S’est de nouveau incarnée en trois personnalités humaines distinctes, exprimant ses trois aspects :

  1. Radha (Mahalakshmi), le premier et éternel amour du Seigneur Krishna.
  1. Rukmini (Mahasarasvati), la reine et épouse de Krishna.
  1. Vishnumaya (Mahakali), la sœur de Shri Krishna qui a très peu vécu et qui S’est réincarnée plus tard en tant que Draupadi, l’épouse des Pandavas.

La Création des Trois Gunas

La syllabe sacrée AUM s’écrit en Devanagari avec trois boucles et demie. Elles sont disposées en trois ellipses, comme le montre clairement la Figure I.

Par le premier mouvement elliptique de AA, Adi Shakti désire la création; par le second, OUU, Elle S’active pour créer; et par le troisième, MA, Elle révèle Son Amour pour la création, qui est Son enfant. C’est ainsi que les trois gunas (humeurs) viennent à exister : celle du Désir (Tamo Guna), celle de l’Activation (Raja Guna) et celle de la Révélation (Sattwa Guna). Ces trois mouvements elliptiques, pareils à des éventails, pivotent et se courbent sur 360 degrés, créant les permutations et combinaisons des diverses longueurs d’onde qui amènent de la variété à la vie. C’est ainsi que des gens aux tempéraments très différents sont créés par la suite. Ces trois Gunas sont l’expression des trois Pouvoirs de Dieu Tout-puissant et sont exprimées en tant que Mahakali, Mahasarasvati et Mahalakshmi. Bien qu’étant trois, ces Pouvoirs sont complètement intégrés et coordonnés en tant qu’Adi Shakti.

Un quatrième pouvoir d’Adi Shakti est le Pouvoir Ishwari, le Pouvoir de Dieu d’être témoin. C’est le Pouvoir de juger le jeu de l’Adi Shakti et il est donc suprême. Au théâtre, c’est le spectateur qui juge de la qualité de la pièce. Il a le pouvoir suprême de le faire. Mais celui qui a créé la dramaturgie doit aussi avoir la capacité de juger de la qualité de la pièce. Sinon, il ne peut construire un spectacle répondant aux critères de qualité nécessaires à la satisfaction du spectateur. De même, Adi Shakti, tandis qu’Elle tisse la tapisserie de Sa création, Se donne le pouvoir d’évaluer et de modifier la trame de la pièce tout en S’organisant avec Dieu Tout-puissant par l’intermédiaire de son Pouvoir Ishwari.

Adi Shakti possède trois Pouvoirs de création, ainsi que Sa propre personnalité, pour juger et se prononcer sur le bien-fondé de Sa création. Son Pouvoir Ishwari peut mener le jeu à son point culminant. Cela peut être effectué de l’une des deux façons suivantes :

  1. Elle peut déclencher l’ignition de Pranava.
  1. Elle peut provoquer l’extinction pure et simple du jeu.

Dans le premier scénario, Elle peut illuminer la conscience des êtres humains participant au jeu. Dans le second, Elle détruit simplement Son jeu. Ce Pouvoir d’Ishwari est donc suprême, car, si la Mère Primordiale est surmenée ou torturée par le mauvais comportement de Ses enfants, Elle peut facilement entrer dans une colère destructrice et mettre un point final à Son jeu.

La Création du Virata

Àce stade, le Zygote primordial (Adi Pinda) se transforme en Virata. Nous avons décrit comment Adi Shakti peut transformer la forme elliptique de Son Pouvoir en celle du mot sanscrit AUM, puis en une spirale de trois spires et demie. Les lignes directrices que prend Adi Pranava ont aussi la forme de spirales ayant trois spires et demie.

La Mère Primordiale transforme d’abord Sa forme elliptique en forme de cœur, pour créer le Cœur du Grand Être primordial. Son Seigneur, Parameshwara, bénit ce cœur qui palpite au son de Pranava (Anahata) et dont les ondes se déplacent en spirales de trois spires et demie. La Spirale primordiale (Adi Kundalini) est créée par ces ondes. La structure fondamentale de Sa création est également déployée en trois spires et demie. Le Temps primordial correspond au temps que ces ondes mettent à entourer trois fois et demi le cœur avant d’atteindre l’extrémité des trois spires et demie. La circonférence créée par ce mouvement a déterminé l’espace primordial. Lorsque la Mère Primordiale veut créer, le mouvement de la Spirale primordiale (Adi Kundalini) suit le sens des aiguilles d’une montre et lorsque la création doit être détruite, son mouvement prend le sens inverse.

Le Pouvoir Ishwari (le Pouvoir d’être le témoin du jeu) de Dieu qui réside dans le cœur du Virata, agit à travers cette Spirale primordiale de trois façons :

  1. Il observe le jeu.
  1. Il apprécie le jeu.
  1. Il détruit le jeu

Il faut bien comprendre l’importance de cette Spirale primordiale et de ses trois spires et demie, car en général, tout le fonctionnement de la création entière et des êtres humains en particulier est guidé par les combinaisons et les permutations sans fin de la Spirale primordiale avec d’autres forces verticales. On peut logiquement se demander pourquoi trois spires et demie ont été choisies comme dénominateur commun par le Divin? La réponse est purement mathématique. Si une spire doit être dessinée du centre d’un cercle vers la circonférence, on la nommera Pi (), alors :

Donc, comme le montre la Figure I, cette spirale doit comporter trois spires et demie. Ce principe est aussi utilisé pour les mécanismes des montres-bracelets et de nombreux autres instruments techniques.

Les Forces Verticales (Adi Kundalini)

Dans la deuxième phase de Sa création, la Mère Primordiale crée le mécanisme primaire, la Spirale primordiale (Adi Kundalini) pour offrir à Sa création coordination, variété et vitesse. Elle agit comme quelqu’un qui, voulant créer une entreprise, fonde d’abord le bureau de direction avec des gestionnaires qui partagent les mêmes idées sur la gestion d’entreprise. Pour démarrer, il doit créer différents postes de direction et autres emplois. Ensuite, il doit nommer les dirigeants et les agents et les placer dans leurs bureaux respectifs. D’une manière exactement similaire, avec grand soin, Adi Shakti installe la structure (le Virata), crée les postes, nomme les cadres (les Déités) et les répartit dans leurs bureaux respectifs (les Chakras).

Après avoir créé le Cœur primordial, la Mère Primordiale se déplace le long de trois spires et demie. Arrivée au point le plus bas de la Spirale primordiale, Elle crée Sa demeure (Adi Mooladhara) en transformant Sa forme elliptique en un triangle. Elle fixe la Spirale primordiale au sommet de Sa demeure. À l’extérieur et sous cette demeure, Elle crée le premier centre subtil (le chakra de l’Adi Mooladhara). Chez les êtres humains, ce centre est placé à l’extérieur de la moelle épinière et contrôle le plexus pelvien dans lequel il réside. Sur ce premier centre subtil qui est le plus bas, la Mère Primordiale crée une Déité merveilleuse : l’Enfant Dieu à la tête d’éléphant, Shri Ganesha. Il est la première Déité créée. Shri Ganesha est le symbole de l’enfance éternelle et il lui a été octroyé d’être la première Déité à emplir l’Espace primordial de béatitude et d’innocence, qui sont l’essence de la Sainteté. Il a été créé à partir du principe premier d’innocence émis par les trois spires et demie de l’Adi Kundalini.

Shri Ganesha est la Déité qui préside au Chakra du Mooladhara. Le Chakra du Mooladhara signifie en sanscrit le Support de la racine de l’Arbre de Vie. La Spirale primordiale fixe cet arbre comme le ferait uneracine. Métaphoriquement, la relation chaste entre le Fils (Shri Ganesha) et Sa Mère est la racine ou l’essence de vie de la création. Elle pénètre tout, comme la sève d’un arbre commence dès les racines son voyage nourricier vers la cime. Si la relation sacrée entre la mère et le fils est mise en cause, tout l’édifice de la création s’effondre.

La Création de Shri Ganesha

Les écritures hindoues proposent un récit intéressant de la création de Shri Ganesha. Un jour, la Mère Primordiale (sous la forme de la Déesse Gauri) a craint que quelqu’un n’entre dans Sa salle de bains et ne perturbe Sa chaste pudeur (lajja).alors qu’Elle prenait Son bain. Pour Se protéger, Elle a créé un enfant qu’Elle a façonné à partir de la boue végétale (mala8) dont Elle recouvrait Son corps. Cette boue était emplie des vibrations de chasteté, car Elle était encore vierge (kanya). à ce moment-là. Elle attendait de revoir son Seigneur Sadashiva, pour la première fois depuis la cérémonie du mariage et Se préparait à Le rencontrer en prenant un bain. Quand Sadashiva est arrivé à Son domicile, Elle était encore dans Son bain. C’est avec surprise qu’Il a découvert un enfant assis devant la porte arrière de la salle de bains de Sa femme. L’enfant Lui a dit qu’il était le fils de Gauri, ce qui mit Sadashiva dans une grande colère. Gauri étant vierge, il eut l’impression que cet enfant portait atteinte à l’honneur du nom sacré de Sa femme. Il sortit donc son épée et trancha la tête de l’enfant sur le champ.

Quand Gauri s’est rendue compte que Son enfant avait été tué par Son mari, Elle Lui a expliqué comment Elle avait créé Son Fils et L’a imploré de Le ramener à la vie. Sadashiva est parti en forêt et a découvert un éléphanteau. Il lui a coupé la tête et l’a transplantée sur le corps de l’enfant. C’est ainsi que Shri Ganesha a été ramené à la vie. Il continue, à ce jour, à être la Déité de l’Éternel Enfant à la tête d’éléphanteau. Le symbole de la tête d’éléphant est très significatif et sera examiné en détail dans le chapitre sur le Chakra du Mooladhara. Après avoir créé Shri Ganesha, Gauri en fit le Roi du Chakra du Mooladhara, chakra qui se trouve en-dessous de sa propre demeure. Il règne au Chakra de l’Adi Mooladhara, veillant sur le protocole de respect de la chasteté de Sa Mère.

8 Mélange à base de poussière et de bois de santal

Les Centres primordiaux (Adi Chakras) n’ont pas tous été créés au même moment. Il existe un intervalle de millions d’années entre la création de chacun d’entre eux et il y a une pause cosmique (vilamba) après l’intronisation de chaque Déité y régnant (vilamba).

Après avoir désigné Shri Ganesha au chakra de l’Adi Mooladhara, la Mère Primordiale S’est élevée avec Lui selon une ligne verticale pour atteindre le sommet de la Spirale primordiale. À ce point, Elle a créé le Cerveau primordial du Virata, en transformant l’ellipse en un cerveau à la forme triangulaire. Par Sa première ascension, Elle a créé l’Adi Ida Nadi représentant, quand il est exprimé, l’aspect de désir de Dieu. C’est Son Pouvoir de Mahakali. Adi Shakti redescend du Cerveau primordial du Virata, créant ainsi Adi Pingala Nadi qui, quand il est exprimé, représente l’aspect créatif de Dieu. Alors, Elle s’élève de nouveau et passe par le canal central, créant Adi Sushumna Nadi.

Ces trois canaux croisent la Spirale primordiale en sept points différents, créant les sept Centres primordiaux (Adi Chakras). Ces chakras sont décrits en détail dans des chapitres qui leur seront consacrés. Mais voici les relations entre les Adi Chakras, leurs formes équivalentes et leurs correspondances physiques chez les êtres humains :


forme subtile
dans le
Être primordialin
forme grossière
dans la moelle
épinière des humans
Correspondances
physiques
1Adi Mooladhara ChakraMooladhara
Chakra
pelvien plexus
2Adi Swadishthana ChakraSwadishthana
Chakra
plexus aortique
3Adi Nabhi
Chakra
Nabhi
Chakra
plexus solaire
4Adi Anahata
Chakra
Anahata
Chakra
plexus cardiaque
5Adi Vishuddhi ChakraVishuddhi
Chakra
plexus cervical
6Adi Agnya
Chakra
Agnya
Chakra
chiasme optique contrôlant les glandes pinéale et pituitaire
7Adi Sahasrara
Chakra
Sahasrara
Chakra
partie supérieure du cerveau, comprenant 1000 nerfs et la zone limbique

Dans le Cerveau de l’Être primordial, les trois Pouvoirs de l’Adi Shakti se manifestent, chacun à travers ses reflets, en deux identités. On peut dire, pour des raisons pratiques, qu’elles sont les enfants de ces trois Pouvoirs mais en réalité, ce sont leurs reflets à différents stades de l’existence. Ce sont :

MahasaraswatiMahalakshmiMahakali
BrahmadevaVishnouShiva
SaraswatiLakshmiKali

Shiva épouse Mahakali car Elle est Son Pouvoir, Vishnou épouse Lakshmi et Brahmadeva épouse Sarasvati pour les mêmes raisons. C’est ainsi que les trois aspects de Dieu Tout-puissant sont unis à leurs Pouvoirs respectifs par le mariage divin.

Il existe une controverse sur le fait de savoir s’il y a un seul Dieu (monothéisme) ou plusieurs (panthéisme). On peut enterrer ce vieux débat en reprenant l’analogie simple de la flûte. Il n’y a que sept trous dans le corps d’une flûte, mais la combinaison de ces sept notes et leurs multiples permutations crée la mélodie de la musique et la flûte transforme ainsi l’air en musique. Dieu utilise aussi différentes notes (Adi Chakras) pour créer la mélodie de la Création. Les différentes Déités sont comme les doigts que l’on pose sur la flûte pour accentuer un ou plusieurs aspects du même Dieu. Il serait impossible de jouer sur une flûte possédant seulement l’embout et à laquelle il manquerait les trous pour laisser sortir l’air. On ne peut créer de musique sans avoir sept trous donnant sept notes qui permettent la variété. Le souffle d’air qui entre dans la flûte est individuel et unique. Même s’il s’échappe par sept trous différents, il n’en reste pas moins un seul et même souffle d’air. Dans le cas de la Création, le souffle c’est Pranava, mais il se manifeste différemment à chaque centre subtil (Adi Chakra).

Bien des Dieux ont été créés, mais les Déités sont ces Dieux que l’on vénère (Pujaniya), et qui se sont totalement identifiés à leur nature (Dharma). Les Déités sont soit masculines (Dharma). The Deities are either male (Devatas) soit féminines (Devis). Elles ont été créées en accord avec la nature, la fonction et le dharma des Centres primordiaux (Adi Chakras) qu’Elles gouvernent et auxquels Elles ont été assignées pour y régner.

La Mère primordiale place les trois couples de Déités nouvellement mariées sur son ellipse (comme illustré par la Figure II).

Figure II 9- Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)

La position de Brahmadeva correspond à celle de Shiva et une interconnexion s’établit entre eux, alors que les deux autres laissent leur empreinte sur la ligne parallèle de l’ellipse, comme le montre Figure II. De cette façon, six sièges (peethas) sont créés pour les déités (Figure III).

Figure III 10 Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)

L’ellipse maintenant s’ouvre à sa base. Vishnou laisse son empreinte sur la ligne parallèle, en tant que point qui désigne le siège de sa future forme humaine la plus évoluée, Shri Krishna. De même, Shri Ganesha marque son empreinte en un point qui marque l’emplacement réservé à sa forme humaine la plus évoluée, Jésus Christ. Ainsi, un espace est créé entre la forme divine de Vishnou et sa forme humaine, Krishna, dans laquelle Il devra plus tard s’épanouir pour manifester la forme complète du Virata. D’une façon exactement similaire, il existe un espace entre la forme divine de Ganesha et sa forme humaine totalement évoluée, Jésus-Christ. Le Christ est aussi Mahavishnou, le Fils du Virata. Ganesha et Jésus-Christ se font face sur les deux bras opposés de la parabole.

C’est ainsi qu’Adi Shakti organise les Déités dans le Cerveau primordial. Le processus dans son ensemble ne se produit pas simultanément, mais se développe progressivement au cours de périodes innombrables, car le Cerveau primordial du Virata grandit comme un organisme vivant. Ces sièges sont entièrement consacrés par leurs Incarnations respectives dans la phase Vaikuntha de l’existence. Cela signifie que la création de Shri Krishna et de Jésus-Christ a été conçue des millions d’années avant leur Incarnation sous forme humaine.

La position des Déités est de la plus grande importance, car leur placement par Adi Shakti dans le Cerveau de l’Être primordial déterminera leur siège (pithas) chez les êtres humains, sur lesquels Sahaja Yoga va agir.

Les Incarnations Divines – Ambassadrices de Dieu

La création de ce monde s’est produite au niveau du Vide (Bhavasagara) qui entoure l’Adi Chakra du Nabhi ou centre du nombril, dans le corps de l’Être primordial (Virata). Adi

Vishnou, Soutien et Protecteur de l’évolution, réside à cet endroit. C’est aussi ici, dans le corps du Virata, qu’Adi Brahmadeva a commencé sa création. Tout ce qui a été créé devait se transformer, tout ce qui est né devait mourir et être conservé dans une zone sur le canal Lunaire (Adi Ida Nadi) de l’Être primordial, appelée Paraloka. Le Paraloka, exprimé comme mental subconscient cosmique, a été créé pour abriter ce qui est mort. C’est le subconscient collectif de l’Etre primordial, exprimé comme mental subconscient chez l’être humain. De même, le supraconscient collectif a été créé sur le canal Solaire (Adi Pingala Nadi) pour recevoir les morts qui ont recherché la joie à travers leur ambition égocentrique.
Quand ils étaient au stade d’animaux, leur esprit passait dans ce Paraloka. Ils se réincarnaient sur cette Terre où ils apprenaient par expérience. Ils étaient également guidés dans leur évolution par différentes Incarnations (Avatars). Lorsque l’évolution en est arrivée au stade de l’homme, à l’époque d’Adam et Ève, les êtres humains ont reçu la liberté de choisir entre le processus évolutionnaire de la vie et le processus de destruction. Choisir l’évolution était la seule façon de s’épanouir en âmes évoluées et réalisées. Mais certains êtres humains ont choisi le processus contraire et ont développé des méthodes de destruction. Depuis le subconscient et le supraconscient collectifs, ils sont venus et revenus sur terre à de nombreuses reprises pour mener des activités contre la vie et contre Dieu. Ils ont multiplié la création de forces maléfiques et haineuses. Quand les esprits du subconscient et du supraconscient collectifs sont venus sur cette Terre, ils sont devenus malveillants puis ont été jetés en enfer. Ces forces sataniques ont émergé de l’enfer et se sont élevées jusqu’au Vide. Les portes de l’enfer sont situées devant le chakra du Mooladhara où la trompe de Shri Ganesha envoie, dans Sa rage, des vagues de colère. Le barrissement de Sa fureur rejette ces esprits démoniaques en enfer. Il les projette violemment au niveau de l’enfer qui leur est assigné, où ils demeurent pendant des siècles. Ils passent par des phases de châtiment puis renaissent de nouveau sur cette Terre où ils reprennent leur entreprise de destruction.

Beaucoup ont été tués par Shri Durga, féroce Avatar de l’Adi Shakti et certains ont été condamnés à rester en enfer sous forme d’animaux inférieurs. L’enfer a sept couches qui ont été décrites dans de nombreux textes anciens. Bien que nombre de ces démons aient été détruits physiquement à de nombreuses reprises, certains renaissent avant l’avènement de chaque Incarnation. Donc, en cette ère de Kali Yuga, ils sont de nouveau en selle, mais cette fois, ils sont revenus sous couvert de religion en tant que faux gourous et faux yogis. Ils seront tous démasqués un par un par leurs actions néfastes, par Adi Shakti Elle-même qui s’est incarnée en tant que Mahamaya (la Grande Illusion).

Les Incarnations de Shri Vishnou

Adi Vishnou protège et développe le chemin de l’évolution. Ses incarnations sont comme des jalons dans la progression de la conscience spirituelle, et elles développent, une par une, de nouvelles dimensions de la perception humaine. Elles montrent la lumière dans les ténèbres de l’ignorance et chaque Avatar ajoute une nouvelle perception illimitée, un nouveau parfum et une nouvelle couleur à la beauté de la création.

La vie a eu son origine première dans l’eau, qui a été formée par les diverses combinaisons et permutations des différentes essences cosmiques (tanmatras) de la création. Elle a commencé avec des animaux unicellulaires qui ont évolué plus tard en poissons multicellulaires. Les parasites unicellulaires, qui vivaient sur des types de poissons plus évolués, se sont mis à s’incarner en plus gros poissons, mais leur conscience est restée d’une nature inférieure. Ils sont devenus la source des forces sataniques. Comme ils étaient de plus en plus gros, ils ont été mangés par d’autres poissons encore plus imposants et plus puissants qu’eux. Ils se sont montrés particulièrement destructeurs envers les autres poissons qui tentaient de faire la transition évolutive de l’eau à la terre ferme.

Pour détruire ces incarnations du mal, Adi Vishnou a pris la forme d’un poisson, devenant ainsi le guide de ceux qui voulaient gagner la terre ferme. Il s’agissait de Sa première Incarnation, Matsya avatar (Incarnation du Poisson). À chaque étape de l’évolution, Vishnou apporte son soutien en prenant la forme qui convient. Par exemple, Il a pris la forme d’un poisson pour conduire les poissons hors de l’eau de l’Océan d’Illusion et les amener à devenir ultérieurement des reptiles. En venant sur la terre ferme, Il a dû sauver chaque espèce animale. Une arche (celle de Noé) a été attachée à sa queue; puis son dos, très dur, a servi lors du barattage de l’océan Kshirsagara (Samudra Manthan) qui a amené quatorze offrandes à l’humanité

En arrivant à la surface et en sentant la terre ferme sous leur corps, ces poissons ont commencé à ramper, créant ainsi les reptiles. Au cours de cette phase, Adi Vishnou s’est incarné une seconde fois sous la forme d’un reptile, une tortue (Kurma Avatar) pour détruire les démons qui entravaient les progrès de l’évolution. Cette Incarnation a plus tard aidé Noé (Manu) à guider son Arche à travers les grandes eaux du Déluge (Maha Pralaya). La Tortue est protégée par sa carapace qui représente la courbure de la Terre : cela a enseigné aux reptiles la nécessité de développer un bouclier de protection. Une fois sortis des eaux, ils n’avaient plus besoin d’autre protection pour survivre. C’était la forme d’existence animale la plus appropriée à ce niveau de conscience.

Tout d’abord, il faut assurer le développement de l’être physique. Chez les animaux, la peur impulsive de la mort suscite la recherche de protection, c’est la première quête. La quête de la survie marque le point de départ de l’organisation collective chez les animaux. Au stade des mammifères, dans la troisième Incarnation de Shri Vishnou en tant que sanglier (Varaha avatara), la pulsion instinctive de protection s’exprime par des schémas comportementaux plus sophistiqués. À ce stade, des comportements de protection se mettent en place chez les troupeaux d’animaux à quatre pattes. Le sanglier annonce également l’évolution à venir pour passer du reptile au stade de quadrupède.

Shri Vishnou s’est incarné une quatrième fois en tant que Narasimha, un être mi-homme mi-lion pour la moitié supérieure. À ce stade de l’évolution, l’homme a atteint la capacité de dominer consciemment les animaux et les forces naturelles. Cette Incarnation exprime aussi un stade intermédiaire dans l’évolution, entre l’animal et l’humain. Le rôle de Narasimha a été de tuer un démon très puissant appelé Hiranya Kashipu.

Avant que l’être humain proprement dit ne voie le jour, il existait au stade de primate. Les singes avaient également lutté durant le processus de leur évolution. Pour les aider, le Préconscient primordial du Virata s’est lui-même incarné en Hanuman, le Dieu Singe et dévot de Shri Vishnou. Hanuman a guidé ces singes à moitié humains; c’est le chaînon manquant de l’évolution humaine dans la terminologie de Darwin. Ainsi, ces singes ont reçu l’aide nécessaire pour devenir des êtres humains.

La cinquième Incarnation de Shri Vishnou est, pour la première fois, celle d’un être humain. Il a pris la forme du Petit Homme (Vamana avatara) qui est venu sur cette Terre pour guider ceux qui recherchaient Dieu. Vamana était porté par l’idée qu’Il pouvait conquérir les trois mondes (Triloka) : la Terre (Prithvi), le Ciel (Akasha) et l’enfer (Patala, le subconscient). Donc, en corollaire, cette Incarnation a fait germer l’idée que l’homme pouvait conquérir ces trois mondes. Il faut comprendre que les Incarnations d’Adi Vishnou tracent le chemin de l’évolution et ouvrent la voie vers une conscience spirituelle plus élevée, plus profonde et plus large : c’est le véritable indice par lequel on peut mesurer le développement de la Création. D’abord, c’est une évolution individuelle, puis c’est une assimilation collective par les masses.

L’Homme Fort (Parashurama) est la sixième Forme de Shri Vishnou. Il a mis en avant les pouvoirs que le contrôle de soi (tapobala) permet d’obtenir. Une fois entièrement évolués, les êtres humains ont développé leur Moi et ont senti le besoin de rechercher l’inconnu en eux-mêmes. Ils ont commencé à penser à Dieu et ont pris conscience des forces de la vie spirituelle. La recherche d’une vie intérieure a débuté. C’était une recherche individuelle où le chercheur devait absolument s’isoler du reste de la société. Beaucoup ont renoncé au monde pour se retirer totalement dans les forêts et les jungles en quête de la réalité ultime, poursuivant généralement leur recherche jour et nuit pendant des années et souvent vie après vie. Parasurama a été le fondateur de Hatha Yoga et de Raja Yoga qui se pratiquaient individuellement sous la direction d’un gourou. Cet éveil spirituel est devenu très fort chez l’homme mais a de nouveau été mis à l’épreuve par les forces du mal qui se sont matérialisées pour perturber sa quête faite de pénitence (yagonya). À cette époque, bien avant la septième Incarnation de Vishnou en tant que Shri Rama, la Mère Primordiale s’est incarnée sous la forme de la Déesse Durga, la Mère de l’Univers. Elle s’est incarnée à partir du centre du Cœur primordial (Adi Anahata Chakra) appelé le Cœur Sacré du Virata. Il y a eu cent huit Incarnations majeures de la Déesse Durga pour sauver les chercheurs du fléau des forces sataniques.

Mahesha (Shiva), Vishnou et Brahmadeva forment la Trinité qui s’est incarnée en un seul Dieu précepteur, Dattatreya, le Maître primordial. Il est venu sur cette Terre pour enseigner aux gens les secrets du Divin, pour révéler Dieu et les aider à traverser par eux-mêmes l’Océan d’illusions qui est en chacun. L’évolution ne pouvait aller plus loin entre les mains des hommes, toujours esclaves de leur ignorance, alors cette incarnation du Maître primordial (Adi Guru) les a guidés de nombreuses fois dans leurs différentes vies. Dattatreya est l’enfant à trois têtes, créé par Adi Shakti quand Elle est apparue sur Terre durant le Treta Yuga en tant que Sati Anasuya, l’épouse du Sage Atreya. Il est aussi Adi Nath, fondateur du jaïnisme, l’une des plus anciennes religions. Puis Il est né en tant que Raja Janaka, le père de Janaki, également appelée Shri Sita, l’épouse de Shri Rama, qui était une Incarnation de l’Adi Shakti.

Le Maître primordial s’est aussi incarné en tant que Macchindra Nath puis comme Zoroastre, vénéré par les anciens Perses et encore aujourd’hui par les Parsis. Auparavant, Il s’était incarné en tant qu’Abraham et plus tard Moïse, les Pères du Judaïsme. En Chine, Il est apparu en tant que Confucius et Lao-Tseu et en Grèce en tant que Socrate. L’une de ses Incarnations très importante est celle du Prophète Mohammed, le Messager (Paigamber) et fondateur de l’Islam, dont la fille Fatima était une réincarnation de Sita, Elle-même incarnation de l’Adi Shakti. Fatima est à l’origine de la secte musulmane Shiya (en dialecte indien, Sita est appelée Shiya). Dattatreya S’est incarné de nouveau en tant que Gourou Nanak, fondateur de la religion Sikh dont la sœur était Nanaki (Janaki, c’est-à-dire Shri Sita). Plus récemment, Il est né en tant que Shri Sai Baba de Shirdi dans l’Etat indien du Maharashtra, où il est mort en 1918. Ensemble, Ils forment les dix Avatars majeurs de Dattatreya.

Il est très important de comprendre que jusqu’au stade animal, il n’était pas nécessaire de répondre aux questions existentielles que pose la vie, car les animaux sont sous la maîtrise totale de Dieu. Au stade humain cependant, comme nous l’apprend l’histoire d’Adam et Ève, le choix et la liberté ont été donnés afin de résoudre la problématique de la vie. C’est ainsi que l’évolution a fait un pas en avant. Sans une telle liberté, les êtres humains seraient inaptes à apprendre les secrets de la Puissance divine.

Adi Vishnou S’est incarné pour la septième fois à l’ère de Treta Yuga en tant que Shri Rama, un être humain qui a traversé l’Océan d’illusion et a atteint une nouvelle dimension de conscience. En tant que Shri Rama, Adi Vishnou est venu pour éclairer la conscience sociale et politique de l’homme. C’est le véritable modèle de ce que Platon appellera, des milliers d’années plus tard, le “roi philosophe”. Il a établi les règles de l’action socio-politique juste (samaj tatha rajkaran dharma) pour les êtres humains. Il a aussi exprimé la majesté et l’autorité divines au sein de la royauté et des institutions et a mené la vie du roi humain idéal (Maryada Purushottama) aux yeux des populations. Pour la première fois, cela a entraîné chez les êtres humains une conscience de masse. Shri Rama a été le Roi idéal pour tous les rois et Ramrajya, son royaume, a été le royaume idéal.

Après avoir traversé le Vide le long du canal central (Adi Sushumna Nadi), Il a atteint un point, dans le chakra du Cœur primordial (Adi Anahata Chakra). Son épouse Shri Sita était une Incarnation de l’Adi Shakti. Le Ramayana, l’épopée des exploits de Shri Rama, a été écrit par Valmiki. Il y raconte comment Shri Rama a été délibérément amené à oublier Sa nature divine pendant une grande partie de Sa vie, car il avait été décidé qu’Il devait agir tout comme un être humain pour que les hommes puissent se sentir absolument libres à ses côtés. Il a été pour eux un dirigeant humain. Ce n’est que plus tard, lorsque Shri Sita est retournée dans les entrailles de la Terre Mère, que Shri Rama s’est souvenu de Sa nature divine.

À l’époque de l’Incarnation de Rama, Adi Shakti s’est incarnée sous trois formes :
• En tant que Mahalakshmi, sous la forme de Sita, Son épouse.
• En tant que Mahasarasvati, sous la forme de Sati Anasuya, qui a donné naissance à Dattatreya, le Maître primordial.
• En tant que Mahakali, sous la forme de Mandodari, l’épouse du Shri Krishna a été la huitième forme d’Adi Vishnou à l’ère de Dwapara Yuga. Là encore, Adi Shakti a pris trois formes :
• Mahakali a vécu très peu de temps en tant que Vishnumaya, la
• Yeshoda était Elle-même une Incarnation de Mahasarasvati.
• Mahalakshmi s’est incarnée en Radha et en Rukmini. Ra signifie le pouvoir ou l’énergie; dha signifie le soutien donc Radha signifie Celle qui soutient le pouvoir. En tant que Rukmini, Elle est devenue la Reine épouse du Seigneur Krishna, roi de Dwaraka.

Shri Krishna, la plus importante expression de Dieu le Père, S’est incarné pour ouvrir un nouvel horizon à la compréhension humaine sur ce qu’est la puissance de l’Amour Divin, qui est d’observer le jeu du pouvoir de Dieu en tant que témoin. Avec l’Incarnation de Shri Krishna, l’imagination humaine allait devenir consciente des pouvoirs de Dieu Tout-puissant en tant que témoin. Le Grand Être primordial (Virata) s’exprimait en fait à travers Shri Krishna et son avènement a permis aux poètes et aux philosophes d’aborder le royaume intuitif des perceptions métaphysiques. Il a employé la méthode de la Diplomatie divine en tant que roi et diplomate pour expliquer aux gens la vraie nature de la réalité. La beauté de la diplomatie divine se trouve dans l’amélioration spirituelle des personnes; son essence, c’est de guider les ignorants et les déraisonnables vers le chemin de la droiture et de la religion d’une façon diplomatique, par la manipulation habile ou le leurre. En bref, ces personnes-là devaient être amenées sur les rives de l’Amour Divin de gré ou de force. Shri Krishna a passé sa vie avec les gens du peuple et donc son Incarnation a donné lieu à un mouvement spirituel populaire. Il est apparu à Arjuna sous la forme du Virata et pour la première fois, des yeux humains ont pu entrevoir l’Être primordial.

Jadis, on disait qu’il fallait dire une vérité (satyam) agréable à entendre (priyam). Souvent, cependant, dire la vérité peut blesser les sentiments d’autrui. Cette déclaration contradictoire a ensuite été contestée par de nombreux intellectuels. Shri Krishna a expliqué que l’objectif est de faire progresser l’esprit (hita) et que si l’on doit choisir entre dire la vérité ou ménager la personne et lui être agréable, alors on est en droit de dire la vérité avec délicatesse. Il voulait dire par là que si la vérité est dite dans le but d’une amélioration spirituelle, elle devient finalement agréable à entendre.

Étant enfants, Radha et Krishna jouaient au jeu de Rasa (Ra + Sa, qui signifie avec énergie). Rasa est le jeu qui manifeste une identification avec le pouvoir de Dieu. C’était le jeu de Sahaja Yoga, de la circulation divine des vibrations. Tous les camarades de Krishna étaient innocents, de simples vachères et vachers (Gopis et Gopas). Ils ne savaient pas qu’Il essayait de manifester le fonctionnement de Sahaja Yoga (la croissance spontanée du Soi) par le jeu (lila) de Rasa. C’était un jeu très simple comparable aux rondes enfantines.

Lorsque Radha remplissait des cruches à la rivière Yamuna, Elle faisait passer automatiquement les vibrations de Pranava dans l’eau, car Elle était Adi Shakti et Elle portait son pichet sur la tête. Quand Shri Krishna brisait les cruches, l’eau vibrée se répandait alors sur le sol de Brindavan, là où tous deux vivaient, et le vibrait. De même, quand Radha mettait Ses pieds dans la rivière Yamuna, les eaux se chargeaient de vibrations. Puis, quand les Gopis et leurs maris, les gens simples de Brindavan, portaient l’eau de la rivière dans des cruches en terre cuite, Krishna les brisait et l’eau vibrée s’écoulait de leurs têtes le long de leur colonne vertébrale. Cela éveillait leur Kundalini qui s’élevait et ils recevaient leur Réalisation du Soi par l’éveil spontané de Sahaja Yoga. C’était un baptême sportif et ludique, mais tous ces tours ou desseins de Krishna n’aboutissent pas complètement ni immédiatement à la manifestation totale de Sahaja Yoga. Il ne pouvait que semer la graine de Sahaja Yoga, comme son nom l’indique : Krishi – celui qui sème. Les Gopis et les Gopas ont bien reçu l’éveil de leur Kundalini, ce qui a été une grande réussite. Cet éveil a illuminé la nature limitée des êtres humains, a éclairé et a élargi leur conscience, mais ils ne pouvaient toujours pas réaliser de percée évolutive dans l’infini. Cela restait à faire après l’époque de Krishna. Malgré l’éveil, leur Kundalini a eu besoin de nombreuses années d’efforts ou de l’expérience de plusieurs vies pour devenir réceptive à Sahaja Yoga.

Alors que l’Incarnation de Dattatreya a été créée dans le Vide, Shri Krishna a été créé à un niveau beaucoup plus élevé, supérieur même au chakra du Cœur primordial sur lequel Rama s’est incarné. Le siège de Krishna dans le corps du Virata se trouve sur le Chakra de l’Adi Vishuddhi et il est situé à la base du cou à l’intérieur de la moelle épinière. Shri Krishna était en fait la complète Incarnation du Virata dont Il a montré la forme (swarupa) à Son disciple Arjuna dans une vision. Ses enseignements sont rassemblés dans la Bhagavad Gita. En tant qu’Incarnation de l’état de témoin, Il a tué beaucoup de génies malfaisants mâles et femelles (rakshasas et rakshasis) tout comme Shri Rama. Chaque fois qu’elles font obstacle à l’évolution humaine, ces entités doivent encore et toujours être abattues et détruites. Les Incarnations de l’Adi Shakti sont aussi destinées, le plus souvent, à tuer des démons.

Les incarnations de Shri Radha montrent comment les idées humaines ont progressivement changé. Selon les critères de la société, le niveau social de Radha était certainement un cran supérieur à celui du temps de Shri Sita. Elle ne s’est pas mariée au Seigneur Krishna d’une façon formelle sur le plan humain (laukika). Leur mariage était divin (alaukika) et Brahmadeva l’a célébré spirituellement et collectivement en présence de nombreuses personnes. Antérieurement, en tant que Sita, Elle avait été officiellement mariée à Rama lors d’une cérémonie reconnue par la société. Pourtant cela ne L’a pas empêchée d’être condamnée par cette même société. L’amour et l’adoration de Krishna ont apporté à Radha la gloire hors mariage, alors que Sita n’a pas reçu cette reconnaissance publique, malgré son statut d’épouse légitime de Rama.

La princesse Sita a épousé le roi Rama d’une manière très traditionnelle. Quand Rama est parti en exil, le rakshasa Ravana, Satan déguisé en ascète, est apparu devant Sita et L’a enlevée pour l’emmener dans la capitale de son royaume de Lanka. Rama a mené une guerre pour délivrer Sa femme séquestrée au sein du royaume insulaire de Ravana. Il a vaincu son ennemi et ramené Sita dans leur royaume d’Ayodha.

Même si Elle était la plus pure des pures et la plus sainte des saintes, les citoyens d’Ayodhya – la capitale du royaume de Rama – L’ont traitée avec suspicion. Ils n’ont pas voulu L’accepter en tant que reine et L’ont blâmée pour avoir été enlevée de force par Ravana. Ces citoyens soupçonneux ont mis en doute Sa chasteté et ont commis un péché collectif en La rejetant. Alors qu’Elle était enceinte, Rama a été contraint de L’abandonner. Shri Sita a vécu avec le Saint Valmiki dans les jungles de l’État du Bihar. Là, Elle a donné naissance à des jumeaux, Lava et Kusha, des personnalités totalement humaines mais avec un très grand héritage spirituel acquis lors de vies précédentes. Sita leur a enseigné comment vivre en accord avec le Divin. Plus tard, ils se sont réincarnés dans l’État du Bihar, l’un en tant que Gautama, plus connu sous le nom de Bouddha et l’autre en tant que Mahavira, guide de l’importante religion Jaïn. Cela s’est passé 500 ans avant la naissance du Christ. Ils ont atteint une véritable culmination intérieure avec ces naissances. Ils ont prêché la doctrine de la non-violence (ahimsa) qui s’est développée plus tard en une forme extrême de végétarisme. Ils se sont incarnés dans la caste des guerriers (Kshatriya) plutôt que dans celle, fanatique, des brahmanes, afin de rester à distance des abstinences extrêmes de ce végétarisme et de conserver un meilleur équilibre. Pourtant, leurs disciples ont conduit leur enseignement à un niveau extrême d’abstinence et de végétarisme. Ils ont confondu l’ascèse intérieure (sanyasa) avec une organisation institutionnalisée de l’ascétisme et la non-violence avec le végétarisme. Plus tard, Krishna a été sévèrement critiqué par les soi-disant disciples végétariens de Bouddha et de Mahavira.

Ils sont nés ensuite en Arabie, sous la forme de Hassan et Hussein, les deux fils de Fatima, la fille du Prophète Mohammed. Ils ont été assassinés dans une guerre très violente à Karbala. Leur mort représente le grand sacrifice qu’ils ont fait au nom de la religion. Elle montre comment les gens de nature extrémiste versent dans le fanatisme et tuent dans leur aveuglement l’essence même de la religion qui s’est incarnée en chair et en os. Cette prise de conscience a terriblement secoué l’ensemble des êtres religieux du pays et il s’en est suivi un phénomène de repentance collective. C’est ainsi que les gens ont été amenés à comprendre qu’une âme réalisée ne peut avoir aucun attachement à la guerre. La violence et la non-violence sont des attributs du mental, mais la conscience est au-delà de ces deux extrêmes. Pour défendre la vertu, il faut faire la guerre. Mais quand on devient le témoin, on ne voit que le jeu de la guerre sans lui accorder de crédit ou de discrédit et sans être perturbé par l’agression qu’elle constitue.

Après la mort de Fatima qui était une réincarnation de Sita, une guerre partisane a éclaté parmi les Musulmans. L’une des factions était la secte Shiya, fondée par Fatima – en dialecte indien, Sita se prononce Shiya. On les connaît aujourd’hui sous le nom de Chiites. On dit des femmes shiya qu’elles ont le teint clair et que leur beauté innocente vient de l’expression maternelle de leur visage. De même, les femmes de Janakapur, lieu de naissance de Sita en Inde, sont aussi bénies par Mahalakshmi.

Après s’être incarnée en tant que Sita, Adi Shakti est née et a vécu en Chine en tant que vierge appelée Kuan Yin, la Mère de la Miséricorde. Sa première incarnation a eu lieu au Népal, où la Déesse est encore aujourd’hui la divinité nationale. La plupart de Ses naissances se sont produites dans l’Himalaya, près du Népal, où le visage des gens présente un mélange de traits indiens et chinois. Les femmes népalaises ont le plus souvent une peau claire et fine. On les dit très sereines et très belles, car leurs pommettes saillantes leur donnent toujours un air très jeune. L’expression du visage de l’Adi Shakti est faite sur ce moule Pour être exact, Elle a l’air d’une Népalaise.

Sa quatrième naissance humaine a été celle de la Vierge Marie, la Mère du Christ. Elle s’est incarnée au Moyen-Orient, dans le royaume de Judée. Dans cette vie-là, Elle n’était pas mariée. Elle n’a pas non plus vécu comme Radha qui n’a pas a amené son Fils unique, Mahavishnou, à naître sur cette Terre, bien qu’Elle l’ait créé dans le Corps du Virata au stade de Vaikuntha. C’est Marie, en tant que vierge, qui a conçu Jésus-Christ, la neuvième Incarnation d’Adi Vishnou.

On ne peut pas trouver de mots pour décrire la grandeur de cette Incarnation, mais dans le Devi Bhagavatam, il existe un passage sur le Christ. Il raconte comment, dans les cieux, Il est né de Radha en tant que Mahavishnou, le Fils unique du Virata. Il n’est autre que Shri Ganesha, le symbole de l’éternelle enfance. Son corps a été construit à partir du corps de Shri Kartikeya – qui était Lui-même Brahma – le frère unique de Ganesha. Le corps du Christ a été conçu à partir d’un seizième de Krishna, le Virata, qui était Son Père. En tant que Mahavishnou, Il est le soutien (sshraya) du monde entier. Un père voulant toujours que son fils soit plus grand que lui, Shri Krishna a offert à son Fils une bénédiction et a rendu Mahavishnou un million de fois plus grand que Lui. Il Lui a aussi promis de Le placer encore plus haut que Lui-même. Ainsi, Son Être allait contenir Brahma, Vishnou et Mahesha (Shiva) illimités, et quand le dernier jour de la destruction adviendra, onze Rudras allaient être créés de Son front.

Radha, dans l’Incarnation de Marie, a voulu donner à Son Fils le nom de Shri Krishna, Son Seigneur. Krishna vient de krishi+na. Krishi signifie agriculture et na signifie celui qui porte. Ainsi, le nom de “Christ” vient du morphème krishi dans Krishna. Le nom de “Jésus” a été dérivé de Jasoda, une forme du nom de Yeshoda, la mère adoptive de Shri Krishna. Shri Radha a aussi voulu ajouter le nom de Yeshoda à Son fils en raison de la dévotion et de l’adoration que Yeshoda avait pour Elle à Brindavan et à Gokul. L’abréviation de Yeshoda étant Jesu ou Yesu, Radha-Marie a prénommé Son Fils Jésus-Christ.

La vie de Jésus-Christ représente la plus haute expression de l’essence de l’innocence spirituelle, incarnée sur Terre en Dieu-le-Fils. Les hommes ont été témoins du sacrifice du Fils unique et bien-aimé du Père (Virata) pour le salut de l’humanité. Cela leur a permis de percevoir plus profondément la grandeur de l’amour de Dieu envers elle. La crucifixion du Christ s’est produite à un moment où les gens connaissaient Dieu le Père, mais ne savaient pas comment crucifier leur moi humain pour permettre au moi spirituel de s’exprimer. Tel est le véritable sens de la résurrection du Christ : que l’homme puisse être le témoin physique de l’immortalité de l’Esprit, qui ne souffre pas et ne périt jamais. Pour la première fois, la conscience humaine a enregistré la vérité de l’immortalité de l’Esprit, celle que Krishna avait prêchée Sa vie durant et qui est consignée dans la Bhagavad Gita, écrite par le poète Vyasa.

Pour invoquer le nom de Shri Krishna, on doit d’abord prendre celui de Shri Radha : ainsi un chercheur récitera le mantra du Virata en disant “Radha- Krishna”. De même, le nom de Sita doit être prononcé en premier dans le mantra de “Sita-Rama”. Même la Vierge Marie (Kanya) qui, à l’époque du Christ, n’était que présence discrète et potentielle, a été reconnue plus tard par ses disciples comme étant le Pouvoir à l’arrière-plan du Christ. Elle a été vénérée pendant de nombreuses années après Sa mort par les premiers chrétiens. À l’époque moderne, des gens à la personnalité satanique remettent en cause la réalité de la virginité de la Mère primordiale et de la Naissance virginale en particulier. Marie a clairement démontré que le pouvoir de la virginité peut élever une mère à un niveau de force tellement supérieur qu’elle peut concevoir un enfant par le seul désir. Elle a atteint ce haut degré d’évolution quand, par sa Volonté divine, Elle a conçu de façon immaculée. Il existe d’autres cas semblables dans la littérature hindoue des Puranas, lorsque Kunti, en invoquant un mantra, a enfanté les Pandavas et Karna par conception immaculée.

Radha a créé son Fils unique, Mahavishnou, au stade du Vaikuntha. Mais en tant que Radha, Elle n’a pas pu se permettre de concevoir un enfant car Elle n’était pas mariée. En tant que Marie, cependant, Elle a conçu son enfant hors mariage dans une virginité totale, car l’Immaculée Conception, qui échappe au péché, est une expression du pouvoir de la virginité. Avec la vie de Marie, on assiste à la plus grande prise de conscience de la société sur le pouvoir de la chasteté. Cela a mené à une nouvelle évolution. Bien que vierge, Elle a été élevée à une position telle par la naissance du Christ qu’Elle a été acceptée par l’opinion publique comme étant la Mère de Dieu, non seulement à cette époque, mais encore aujourd’hui.
En approfondissant sa connaissance de Sahaja Yoga, le lecteur saisira la simplicité de l’Immaculée Conception. Marie a prouvé qu’Elle était la Mère primordiale en concevant l’enfant dans Son Cœur Sacré Chakra du Cœur primordial). Le Cœur Sacré est le lieu où réside la Mère de l’Univers (Jagadamba). De la même manière qu’Elle a conçu l’univers, Elle a également conçu Jésus-Christ et L’a fait descendre par Adi Sushumna Nadi jusqu’au chakra de l’Adi Swadishthan qui gère l’Utérus primordial (Kumbha), pour Le faire naître à la façon d’un bébé humain. Dans ce ciel divin de la créativité, l’Immaculée Conception a pris la forme d’un œuf zygote (Andam). Il est resté dans cet état pendant des ères (kalpas)

jusqu’à ce qu’Adi Shakti S’incarne en tant que Marie. Elle L’a alors rendu manifeste en tant que Jésus-Christ. Il n’a pas été difficile pour Adi Shakti de le faire. Malheureusement, la grandeur de Ses pouvoirs n’a été reconnue qu’après sa mort terrestre.

Un chercheur obtient sa seconde naissance exactement de la même façon par Sahaja Yoga. Adi Shakti veut offrir une seconde naissance à tous les chercheurs. Elle conçoit le corps subtil (sukshma Sharira) du chercheur dans Son cœur. Son attention élève la Kundalini dans le corps subtil du chercheur. Elle bénit son âme (jeevatma) qui a été élevée jusqu’à Son cœur et la transporte jusqu’à la zone limbique du cerveau par Son attention. Là, Elle lui fait traverser tous les chakras du cerveau jusqu’à ce que l’âme renaisse en passant par le Brahmarandhra, ce trou dans la fontanelle au sommet du crâne. C’est ainsi que chaque âme renaît en tant que Sahaja Yogi.

La dixième et dernière Incarnation d’Adi Vishnou sera créée dans le Cerveau primordial (Sahasrara) et s’appellera Shri Kalki. Ce sera un Être collectif créé grâce à Sahaja Yoga par l’Incarnation de l’Adi Shakti en tant que Grande Illusion (Mahamaya) pendant l’ère du Kali Yuga. Elle naîtra avec tous Ses pouvoirs pour promouvoir l’entrée de l’humanité dans l’Age d’Or ou l’Ère du Verseau (Satya Yuga), l’Âge dans lequel le Royaume de Dieu doit s’établir sur Terre. C’est sous l’action de Sa compassion dans ce monde que l’Etre collectif, formé de toutes les âmes réalisées qui fusionnent collectivement dans la conscience de Dieu, commence à émerger déjà aujourd’hui. Le pouvoir de Shri Kalki S’appelle Mahamaya parce qu’Elle est une grande illusion. Tout-à-fait humaine, Elle est cependant l’expression des trois pouvoirs intégrés de Mahakali, Mahalakshmi et Mahasarasvati.

Elle dévoile Ses pouvoirs aux foules en donnant en masse la Réalisation du Soi, grâce à laquelle les chercheurs pénètrent dans le royaume de la conscience collective. On peut dire que c’est l’événement le plus important dans l’histoire de l’évolution spirituelle, car en cela, c’est toute la création, sous la conduite de l’Amour Divin, qui commence à retourner à sa source qu’est cet Amour Divin. L’éveil de Kalki a commencé le jour où cette Incarnation de l’Adi Shakti a pris forme humaine. Des âmes en quête de la Réalité se sont incarnées sur Terre : des gens riches ont commencé à renoncer au matérialisme, nombre d’entre eux ont abandonné toutes les vieilles idées de luxe et de confort et ont adopté un mode de vie plus simple. Ceux qui reçoivent leur Réalisation du Soi dans cet Âge seront les cavaliers vêtus de blanc (les chevaux étant leur mental) qui entreront dans le Royaume de Dieu, comme promis par les Écritures de diverses confessions. Le reste sera détruit. Ainsi naîtra un nouveau monde de conscience collective vivante.

Le Seigneur Vishnou s’est manifesté par toutes ces Incarnations pour guider le processus de l’évolution aux différentes étapes. Son Pouvoir, Mahalakshmi, S’est aussi incarné avec Lui et a fait évoluer Ses propres Incarnations selon divers processus d’évolution. Jusqu’au stade de l’être humain, l’évolution se produit sans que le sujet en ait conscience. Ce n’est qu’au stade ultime de Kalki où Adi Shakti S’incarne Elle-même, que les êtres humains vont plonger dans une perception plus élevée de conscience collective, et que, de leur vivant, ils vont être pleinement conscients de leur “nouvelle naissance”.

L’évolution

Lévolution, c’est l’action du Divin qui se manifeste d’abord au stade de Vaikuntha puis, plus tard, sur cette Terre. Les Pouvoirs de Mahakali et Mahasarasvati déversent des vagues d’énergies sur le cerveau du Virata. Le mouvement de ces vagues décrit des ondulations qui se croisent en sept points. Ils sont les sept Chakras primordiaux, les Adi Chakras. Le Pouvoir de Mahalakshmi engendre une autre vague au niveau de l’Adi Chakra du Nabhi. Ce Pouvoir maintient toute chose, morte ou vivante. Les qualités ou même les valences sont soutenues par Son pouvoir. Shri Adi Vishnou réside sur le chakra de l’Adi Nabhi et c’est Lui qui, par Son pouvoir, maintient le Soleil sur le côté droit (Adi Pingala Nadi) et la Lune sur le côté gauche (Adi Ida Nadi) puis finalement, la Terre. Adi Brahmadeva a crée le Soleil, la Lune et la Terre, mais c’est Adi Vishnou Lui-même qui leur accorde de se perpétuer.

Cette permanence leur donne leur champ d’action. La conscience agit à travers eux et crée différents modèles de choses mortes et vivantes. Ces modèles sont périodiques et répétés durant sept cycles dans la matière et neuf cycles chez les êtres humains. La matière morte est manifestée par les quatre aspects ou les quatre mains de Shri Ganesha.

La Création de la Matière

La matière se trouve divisée en de nombreux éléments, tout en étant maintenue par le pouvoir d’Adi Vishnou. Ils sont créés selon un motif périodique (Figure IV11). Adi Ganesha stabilise le carbone pour permettre le processus de la vie. Ses quatre bras sont les quatre valences des éléments stables comme le carbone. Le carbone constitue la base de la chimie organique, il en est l’élément saturé et équilibré. Les autres éléments, de valence de 1, 2, 3 ou plus, parachèvent l’évolution de ce qui n’est pas organique.

11 Mention entre parenthèse ajoutée par l’éditeur

12 Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)

Alors, par le Pouvoir de Mahalakshmi, le carbone se combine avec les rayons du Soleil et de la Lune, ce qui émet de l’oxygène et de l’hydrogène. La vie palpite dans l’eau qui provient de la combinaison des pouvoirs du Soleil et de la Lune au niveau du chakra de l’Adi Nabhi. Le souffle de l’Adi Shakti sur l’élément eau engendre la première pulsation.

De nombreux biologistes admettent aujourd’hui que l’évolution de la matière jusqu’à l’homme ne peut avoir été le seul fruit du hasard. Ils ont appliqué la loi des probabilités pour déterminer le temps qu’il aurait fallu à l’homme pour évoluer à partir de la matière. Ils ont découvert que même un être unicellulaire comme l’amibe n’aurait pas pu être créé durant un laps de temps aussi court, ce qui leur a donné l’impression qu’un démiurge se trouvait derrière ce miracle.

Quand les personnes de Ma génération étaient enfants, nous étions loin d’imaginer que l’homme, de notre vivant, irait marcher sur la lune. Or nous voyons qu’il a accompli cette avancée impossible en maîtrisant et en appliquant la science de l’énergie de l’explosion. De même, l’évolution de l’homme a été accélérée par une méthode similaire à celle des voyages spatiaux.

Un vaisseau spatial est construit avec quatre ou cinq modules accolés l’un à l’autre. Ils transportent chacun des explosifs programmés pour exploser à différentes étapes du vol. Le vaisseau commence à une vitesse très ordinaire, disons V, puis s’élève jusqu’au point où le premier module explose. Cette explosion propulse le vaisseau à une vitesse beaucoup plus élevée, disons Vn. La vitesse continue d’augmenter selon ce processus et, au moment où le quatrième module explose, la vitesse a atteint V4n. Le vaisseau spatial s’élance dans l’espace. Le temps qu’il faut pour couvrir une telle distance est très court, même comparé au temps que mettrait un avion supersonique. C’est précisément de la même façon, suite à des explosions successives, que s’est produite l’accélération de l’évolution.

Initialement, l’explosion de la vie correspond au premier module, celui du soi dans sa dimension physique. Cette explosion correspond à la dimension physique dans le règne végétal et chez les animaux unicellulaires et multicellulaires. Puis la deuxième explosion s’est produite pour créer le soi dans sa dimension mentale. Grâce à cette avancée, les animaux ont été dotés de l’intelligence. Des animaux dont le corps physique était devenu démesuré ont été supplantés par des animaux plus petits mais plus intelligents. La troisième explosion a établi le soi émotionnel. Ce groupe a inclu des animaux tels que les chiens, les singes, les vaches, les chevaux et les dauphins. La dernière et ultime explosion s‘est produite pour créer le soi humain. Chez l’homme, il y a un soi physique, mental, émotionnel et humain. L’être humain a enregistré toutes les expériences par lesquelles il est passé pour atteindre son état actuel et c’est l’Inconscient qui a dirigé l’évolution.

Tous les animaux sacrés se trouvent sur le canal central, Sushumna Nadi. L’explosion physique a créé des animaux physiquement puissants. Les animaux se situant à l’extrême de cet accomplissement physique, tels que les mammouths, ont été éliminés du processus d’évolution. Parmi ceux qui sont restés, les animaux suivants ont été choisis comme Vahanas divins :

L’éléphant a été maintenu sur cette Terre car il était plus proche que les autres du canal central de l’évolution. C’est un animal majestueux. Il est sacré car il est le véhicule (Vahana) de Shri Lakshmi.

Parmi les êtres aquatiques, certains sont aussi devenus très grands et sont sortis du processus d’évolution, tandis que de plus petits, plus intelligents, ont survécu. Parmi ceux-là le dauphin, animal sacré très humain, était le plus proche du canal central.

Parmi les animaux physiquement puissants, les lions et les tigres ont été retenus dans le processus de l’évolution. Ils sont intelligents et majestueux, donc sacrés, et sont la monture de l’Adi Shakti (la Mère Primordiale, le Saint-Esprit).

Parmi les petits animaux intelligents, la souris a été choisie pour rester sur le canal central et elle est l’humble véhicule de Shri Ganesha.

Parmi les oiseaux, l’aigle Garuda a été considéré comme la plus haute manifestation de son espèce et l’oiseau le plus évolué. Il est le véhicule de Shri Vishnou.

Parmi les reptiles, le serpent était le plus évolué, le serpent Shesha étant le siège de Shri Vishnou sur le Bhavasagara ou le Vide.

Les renards étaient les animaux les plus intelligents et très rusés. Ils sont devenus des démons (rakshasas) à l’instar de Kolhasura. Ces types de démons sont nombreux dans l’ère de Kali Yuga. Ils se sont incarnés, se faisant appeler des gourous et par leur ruse, ils font passer les péchés pour des actes de piété (punya).

la vache est comme une mère pour chaque famille indienne. C’est elle qui procure du lait aux enfants; ainsi, à cause de ces caractéristiques maternelles, il est très difficile pour un Indien de manger de la viande de vache. La vache est la quintessence du soi émotionnel.

Les singes ont évolués comme des animaux intégrés. Les singes se sont mis debout et ont relevé la tête. Cela a crée une nouvelle dimension dans l’évolution animale. Le chaînon manquant, mi-singe mi-homme, a existé sur cette terre et a engendré des identités angéliques comme Hanumana et Bhairava.

Les demi-dieux (Devas) protègent tous les éléments. Nombre de grands saints sont devenus des Devas. Leur personnalité est telle qu’ils ne passent pas par le stade d’évolution du Samsara (l’existence humaine). Ils restent au stade de Bhavasagara. Parmi eux, Narada est le seul qui se meut à tous les stades de la création. Les Devas ne s’incarnent pas mais demeurent dans le domaine du supraconscient. Ils n’évoluent plus.

Jusqu’à présent, l’évolution s’est produite sans que le sujet qui évolue n’en soit conscient. L’être humain a été créé après l’étape du singe. Il apprend de la vie en s’incarnant à de multiples reprises et poursuit des recherches dans diverses directions. L’homme est très différent de l’animal, mais il peut se montrer sauvage et barbare selon son niveau d’évolution.

L’Homme – l’Etre Physique

L’homme a le sens de la possession.

L’homme a le sens de l’esthétique.

L’homme a la capacité de convertir la matière morte pour son usage et son confort. Il devient ultérieurement l’esclave de la matière.

L’homme a le sens du mariage. Lorsqu’il est évolué, il n’est pas polyandre ni polygame, alors que les personnalités non évoluées ont cette tendance.

L’homme se construit des mythes comme le nom, la nationalité ou la race.

L’homme prend des médicaments, des drogues et des sédatifs.

L’homme doit réapprendre à nager et ne sait pas voler à la naissance.

L’homme ne peut pas voir, percevoir ou ressentir les esprits morts comme le font certains animaux.

L’homme doit se construire une maison pour se protéger.

L’homme cuit sa nourriture et a le sens de la propreté.

L’homme pense à l’avenir et au passé. Il planifie et organise.

Les instincts et les intuitions de l’homme sont faibles comparés à ceux des animaux. Il est guidé par des intuitions venant du Ça.

L’homme vit en famille et a le sens de la chasteté. Il a des relations sublimes avec ses sœurs, sa mère, ses frères, ses professeurs.

L’homme croit en Dieu car il Le ressent comme étant un Esprit et peut rationnellement comprendre l’existence de l’inconscient.

Le plus grand attribut de l’homme, c’est d’être rationnel et capable de sagesse.

L’homme est la seule créature ayant le sens de la sainteté.

L’homme a le sens de la dévotion (shraddha).

L’homme reçoit les messages de l’inconscient d’une manière intelligible, alors que les animaux sont guidés par l’instinct.

L’homme enregistre toutes ses expériences en tant queconnaissance.

L’homme, en tant qu’être émotionnel, a des sentiments familiaux car il est un instrument sensible et complexe.

L’homme s’attache émotionnellement à des idées abstraites, que seuls les êtres humains peuvent concevoir.

La forme conique du cerveau se terminant par un sommet, elle est à l’origine de l’ego et du superego, comme décrit dans Sahaja Yoga. L’Esprit (Atma) ne se manifeste que chez les êtres humains. La Kundalini est à l’état dormant chez les animaux mais ne peut être éveillée qu’au stade humain. En outre, ce n’est que chez les êtres humains que toutes les Déités sont entièrement distinctes et que Pranava se divise complètement en 21.000 pouvoirs différents.

La quête de l’Homme

L’homme a développé sa quête sur ses trois dimensions : physique, mentale, émotionnelle. Le premier et principal problème de l’homme a été celui de la survie pure et simple. Par le passé comme de nos jours, les forces cruelles de la nature ont contraint l’homme à se soucier de la préservation de sa propre existence. Au bout d’un certain temps, tous ses efforts pour préserver sa vie sont devenus les ennemis mortels de sa propre existence. Par exemple, l’humanité a créé les bombes atomique et à hydrogène qui se révèlent maintenant être des monstruosités mortelles. L’être humain a créé de nombreuses institutions comme les royaumes et les États pour se libérer de la peur d’une destruction de la race humaine tout entière. Mais tous ses efforts ont été vains. On pouvait comprendre la peur des forces qui n’étaient pas humaines mais aujourd’hui, l’homme est confronté à la crainte d’être détruit par ses propres frères humains. Ainsi, il a peur pour lui-même et de lui-même. Les efforts tous azimuts pour rendre la vie plus sûre ont engendré une insécurité potentiellement explosive.

Le besoin d’éprouver du plaisir physique a conduit l’homme dans d’autres extrêmes où il a appris qu’aucune accumulation de plaisirs ne peut aboutir à la joie (ananda). Au contraire, la vie humaine est remplie de tensions et de frustrations insupportables. C’est dans les pays si réputés pour être opulents qu’il y a un maximum de gens frustrés, désespérés et écœurés. Cela ne signifie pas que les pays moins fortunés sont épargnés par ces dangers. Les mêmes problèmes se poseront aux gens qui n’ont pas encore été exposés aux tentations physiques ou qui y échappent par crainte de la punition. Tous auront à affronter un jour les mêmes difficultés, quand ces contrôles disparaîtront.

La théorie de l’économie est fondée sur le principe que le désir humain est en général insatiable. Quelqu’un qui aspire à posséder une maison pour sa propre satisfaction, pour y vivre, bâtit sa maison, plein d’espoirs. Cependant, en en prenant possession, il découvre qu’il n’a gagné aucun sentiment de sécurité et qu’il ne tire aucune joie ni aucune paix des efforts qu’il a entrepris pour mettre un toit au-dessus de sa tête. Alors il commence à vouloir une voiture ou d’autres articles de luxe comme des vacances, un bateau ou un avion, mais on ne rencontre aucun être humain qui soit satisfait de son sort, ou heureux en permanence. Le désir d’acquérir des possessions plus récentes et plus importantes est constant.

L’homme a expérimenté un autre domaine de recherche à travers son corps en exprimant la beauté qu’il ressent face à la dimension physique de la création. C’est par l’art que l’homme exprime la joie de l’esthétique qu’il a ressentie et vécue en lui-même. Mais toutes ces expressions ne donnent pas satisfaction au créateur d’un tel art, à l’auteur d’une telle esthétique. Cependant, on peut avancer qu’un homme devient bien plus subtil dans sa compréhension de la joie s’il exprime sa nature physique à travers l’art plutôt que s’il essaye d’acquérir et de posséder de la matière morte. D’une part, la transformation des formes de la matière, dans le seul but de les rendre pratiques et confortables aux êtres humains, ne procure pas de sentiment de calme ni de bonheur. D’autre part, l’homme se retrouve assujetti à ces choses mortes et développe l’habitude de les utiliser.

L’étape suivante consiste pour lui à vouloir renoncer à toutes ses habitudes et à devenir un ascète. Il annonce au monde qu’il renonce à toutes les acquisitions et possessions matérielles et se détourne des tentations d’une matière qui l’asservit pour rechercher sa liberté dans la nature, dans la forêt, loin de la foule déchaînée. Mais ce genre d’échappatoire ne peut pas non plus le conduire à son salut, car il porte en lui l’esclavage matériel qu’il fuit.

L’idée qu’un être humain pourrait posséder la matière, sous quelque forme que ce soit, est en elle-même illusoire Il peut faire enregistrer ses soi-disant possessions comme sa maison, sa voiture, son avion ou son bateau, auprès d’une organisation mise en place pour cela. Mais cette entreprise ne peut lui transférer ses biens à sa mort, de même qu’il ne peut les emporter avec lui. C’est un fait que nous connaissons tous et que nous admettons; pourtant, nous nous identifions toujours au mythe de la possession plutôt qu’à cette vérité qu’on ne possède rien. De même, renoncer à nos possessions matérielles, c’est une autre façon d’accepter comme un fait le mythe de la possession. Donc, proclamer le renoncement à la propriété est tout aussi absurde. Cette compréhension stupide est accréditée par des organisations qui sont elles- mêmes des créations humaines mythiques, comme les banques, les compagnies d’assurance ou la Bourse, en dépit de la réalité qu’on ne peut renoncer à ce qu’on ne possède pas. Ceux qui vivent avec ces fausses idées de renoncement pensent qu’ils sont supérieurs au reste d’entre nous, mais en fait, ces gens ne sont pas normaux. Dans son hôpital psychiatrique, l’aliéné réagit de la même manière quand il pense être la personne la plus sage qui soit.

Observons simplement la sagesse de la nature : que possède l’arbre ? Ou le rayon de soleil? Que possède cette Terre? Ils ne sont pas plongés dans l’illusion parce qu’ils sont à l’unisson avec la réalité. Les êtres humains, au contraire, vivent dans l’illusion (maya). Ce mirage qu’est l’illusion a été délibérément créé pour qu’ils se perdent. Ainsi, ils peuvent se développer et faire évoluer leur être afin de devenir de parfaits instruments qui recevront et irradieront la connaissance et l’amour absolus.

Les centres d’intérêt de l’homme se déplacent des besoins matériels au domaine du pouvoir. La création des institutions politiques est le résultat de sa quête du pouvoir. L’idée de départ était de vaincre les forces extérieures qui menaçaient les êtres humains. Cependant, à la stupéfaction de leurs créateurs, ce sont ces mêmes institutions qui menacent maintenant la liberté de l’homme, partout dans le monde. D’abord, l’homme obéit et s’incline devant le pouvoir, et quand il endosse lui-même les habits du pouvoir, il veut que les autres lui obéissent et se prosternent devant lui. Dans sa soif de pouvoir, l’homme veut dominer ses semblables. Il pense qu’en dirigeant les autres, il pourra trouver la joie qu’il recherche. La quête du pouvoir a créé des institutions qui ne comprennent pas qu’elles sont en train de devenir des monstres égoïstes qui proposent des solutions extrêmes aux problèmes de la gestion des hommes.

Il est évident que ces institutions ont créé un environnement permettant à l’homme de savoir ce que les pouvoirs matériels et psychiques peuvent lui apporter. Les théories politiques ont créé des ismes extrêmes qui n’offrent pas de réponse idéale à leur quête. Par exemple, grâce aux diverses recherches dans le domaine de la science et grâce à l’exploitation du pouvoir matériel qu’ont engendré les découvertes scientifiques, l’homme a pu bâtir une société capable d’éliminer les problèmes de la vie quotidienne. Toutefois, le pouvoir dont il jouit grâce à ces découvertes ne lui a pas apporté la Joie, la Félicité et la Paix qu’il recherche.

Que peut-on faire pour des gens qui sont tellement épris de leur succès apparent, qui sont si fiers d’eux-mêmes et de leurs idéologies? Comment les convaincre qu’ils n’ont pas réussi à atteindre le but qu’ils ont recherché toute leur vie? À l’époque de la conquête de l’espace, nous avons certes réussi à envoyer un homme sur la Lune mais nous n’avons pas été capables de comprendre pourquoi il y a tant de malheur autour de nous. Changeons d’attitude pour une fois et examinons minutieusement les êtres humains, faisons face à ce que nous sommes réellement. Acceptons d’avoir fait l’erreur de nous être focalisés sur les détours plutôt que sur le chemin que nous avions choisi. Acceptons d’avoir vraiment perdu le but de notre vie. En étudiant les sciences, la quête de l’homme l’a amené à comprendre ce qui concerne la matière et les pouvoirs qui existent sur le plan matériel. Les sciences humaines, comme l’économie et la politique, l’ont déjà aidé à comprendre comment les êtres humains se comportent ou répondent à des environnements différents, et aussi pourquoi ils ont besoin d’être dirigés. Mais ceux qui ont progressé par la science ont oublié l’existence de Dieu, la Superpuissance. Ils ont décrit la source de l’inconscient mais n’ont prêté aucune attention à ses avertissements.

Maintenant, le temps est venu pour les êtres humains de dialoguer avec Dieu et de comprendre que le peu qu’on leur a permis de glaner jusqu’ici, grâce aux bénédictions de l’Inconscient qui est le Pouvoir de Dieu, n’était qu’un petit aperçu de l’océan de connaissance.

Il y a eu également de grandes découvertes en psychologie. Toutes les connaissances que l’homme a acquises l’ont convaincu qu’on peut seulement exposer les faits tels qu’ils existent mais pas les raisons de leur existence ou de leur apparition. On peut dire, par exemple, qu’il y a une force de gravité terrestre, mais on ne peut expliquer pourquoi elle existe.

Il est évident qu’il y a chez l’homme un désir d’organisation, mais aussi un désir de destruction d’autrui qui s’exprime lorsque les guerres éclatent. Grâce à la psychologie, nous avons pu découvrir que l’homme n’a pas seulement un préconscient, par lequel il affirme sa volonté, mais aussi un subconscient qui se construit également en lui-même et qui entre en action en cas d’urgence. Nous ne pouvons pas dire comment l’homme va réagir dans des circonstances différentes. Il est même incapable d’identifier ces éléments de connaissance qui ne sont d’aucune utilité dans la découverte de son propre être.

La quête émotionnelle de l’homme l’a conduit à se créer sa propre cellule familiale et à s’exprimer en tant que membre de cette famille. Mais l’amour limité de l’homme, dans sa forme extrême, devient la mort de l’amour. L’amour est semblable à la sève d’un arbre qui monte pour distribuer vie et énergie à toutes ses fleurs, feuilles, à son tronc et à ses racines. Elle ne s’attache pas exclusivement à une fleur ou une feuille en particulier. Si c’était le cas, la mort de l’arbre serait inévitable et la fleur, objet de cette attention exclusive, mourrait aussi en tant que partie d’un arbre condamné. À l’époque moderne, l’institution de la famille est une force qui appartient au passé. Ce qui était un engagement profond n’a plus aujourd’hui d’influence sur les êtres humains et leur société. Cette perte n’a eu d’autre résultat que la dislocation. Les êtres humains vivent dans les extrêmes : soit ils ont des familles très refermées sur elles-mêmes, soit ils n’ont pas de famille du tout. La quête des extrêmes agit comme un mouvement de balancier.

L’humanité ne doit pas seulement réaliser que la famille est essentielle pour élever des enfants humains sensibles, mais aussi que la famille fait partie d’une communauté plus large et de la plus grande unité qu’est la famille humaine à l’échelle mondiale. Au lieu d’offrir un nid familial sûr et préservé pour élever leurs enfants, les êtres humains ont créé des relations étranges, licencieuses et permissives, qui ont jailli avec la création d’une société très libre. Le résultat évident, c’est que les enfants sont obligés maintenant de vivre avec un sentiment d’insécurité dès la naissance et manquent d’amour maternel et de protection paternelle. Ces adultes, qui abandonnent la vie de famille et fuient les responsabilités de père et de mère, deviennent aussi des personnes extrêmement sèches et égoïstes. Ils forment des groupes dans lesquels la frustration atteint des proportions énormes.

Les couples qui choisissent de ne pas avoir d’enfants deviennent des sunyas13 et marginales car ils n’ont pas de but. Si les enfants sont une incarnation de leur amour, alors ils peuvent atténuer les aspects destructeurs de leurs parents pour le bien de leur évolution. Mais, au lieu de cela, au nom de la liberté, ces gens forment des groupes dans lesquels la frustration devient une force volcanique. Ils peuvent bien condamner certaines traditions obsolètes de la parentalité et le poids écrasant de certaines lois sociales, mais ils n’accompliront pas grand-chose en changeant la forme extérieure de la société. En fin de compte, ces personnes n’aboutissent à rien.

13 Signifie personnalités vides (Note de l’éditeur)

Les religions authentiques se sont manifestées comme des fleurs sur l’Arbre de Vie, à la suite de chaque Incarnation divine. Les Incarnations sont intervenues à différentes époques pour créer les fleurs de la religion. Des groupes d’hommes ont coupé de l’Arbre de Vie ces fleurs qui ont rapidement séché, fané et perdu leur beauté tout comme de vraies fleurs que l’on coupe pour les porter à la boutonnière. Ces groupes ont tous revendiqué être les véritables interprètes du message de l’Incarnation. Toutes ces religions authentiques ont fini par enseigner une version sclérosée du message de leur fondateur et se sont divisées en d’innombrables sectes et factions qui se combattent au nom de Dieu. Il est effroyable de lire comment des personnes dites religieuses se sont comportées par le passé et comment, aujourd’hui encore, elles se détruisent mutuellement. Les adeptes de ces religions disent d’eux-mêmes qu’ils sont les “élus”, les “sauvés”, ou même les “suprêmes”. Ils vivent dans leur propre paradis de polichinelle. Ils ont une haute opinion d’eux-mêmes et autoproclament leur supériorité. Ils veulent répandre leur religion ou établir leur propre foi par des moyens irréligieux. Nous devrions accepter, en toute humilité, que les êtres humains, par leur quête, ne sont jamais parvenus, de près ou de loin, à la paix ou à la liberté et n’ont pas davantage vécu l’existence bienheureuse promise par les religions. Le temps est maintenant venu pour que la Réalisation du Soi en masse se manifeste, mais beaucoup ne veulent pas l’accepter.

Quand un arbre essaie de croître plus vite que ses ressources le lui permettent, il doit trouver la source de son existence, sinon il sera détruit. De même, la civilisation humaine a tellement développée son expression et son expérience externes, qu’elle a perdu toute mesure. S’étant uniquement focalisée sur son développement extérieur, elle doit maintenant se tourner vers la nature profonde de son existence, s’introspecter. Elle doit étudier ses racines, trouver la source de son existence si elle veut continuer d’exister. À ce moment critique et précaire de notre histoire, la découverte de Sahaja Yoga est creation.

Sahaja Yoga est la technique du salut spontané, naturelle, et ainsi seul Dieu peut la superviser. Avant d’étudier la technique compliquée que la nature emploie pour créer des êtres humains et leur donner le salut, reconnaissons tout d’abord nos limites. Une fois que nous sommes capables de voir que les limitations humaines nous ont conduits à cette misérable existence, il est plus facile de se rendre à l’idée que, jusqu’ici, l’homme n’a pas pu faire grand-chose pour son propre salut. Peut-être n’a-t-il jamais réalisé qu’il n’y pouvait rien. Il ne s’est pas créé lui-même, pas plus qu’il n’a été son propre concepteur. L’avenir doit donc être mené à bien par Celui-là même qui a accompli ces tâches. On peut comprendre rationnellement que les efforts humains ne peuvent pas guider les forces de la vie. Un homme ne peut pas faire germer la moindre graine, elle ne peut pousser que d’elle-même. Quelles que soient les astuces que l’homme puisse tenter pour essayer de faire germer une graine, il ne peut accomplir le miracle de la vie. Pourtant, quand on parle de la Réalisation du Soi et d’un salut ne demandant aucun effort, l’ego de l’homme se sent immédiatement mis au défi. Il sent monter en lui une vague soudaine de résistance et ne peut accepter de telles affirmations. L’homme doit s’incliner devant cette vérité : Celui qui fait pousser des milliards de graines et crée des millions d’êtres humains, c’est à Lui d’accomplir le miracle de l’évolution humaine, qui est un processus vivant. Évidemment, il ne faudrait pas qu’une telle réalisation tarde au point de nous retrouver détruits au-delà de toute rédemption.

Nous sommes confrontés à une crise humaine très grave, en nous, car nous cédons à chaque instant sous la pression d identifications humaines illusoires et aux effets anesthésiants. Dès que nous acceptons que c’est sans effort de notre part que cette évolution doit se produire, nous devenons des êtres humains normaux, capables de laisser agir la grâce de Dieu. Un autre point important à ne pas oublier, c’est que l’évolution des êtres humains doit être extrêmement facile – tout comme la respiration. Il est difficile pour les êtres humains d’être simples. Ils ont inutilement créé des complications artificielles pour la plupart des choses. S’il avait fallu apprendre l’art de la respiration et des battements du cœur, ils n’auraient pas vécu très longtemps. Il faut savoir que, dans la vie, toutes les choses importantes sont les plus faciles.

De même pour nous, le salut spontané doit être la chose la plus simple qui soit. Saisir l’art de la respiration est une chose très compliquée si vous n’êtes pas un spécialiste médical. Même si vous questionnez un médecin sur cette fonction simple, il se peut qu’il soit incapable d’expliquer tous les détails techniques en un seul livre. Pareillement, si vous voulez de la lumière, il vous suffit d’appuyer sur l’interrupteur et c’est fait. Mais la technique derrière cette action simple est très complexe et seul un ingénieur peut la comprendre pleinement et l’expliquer. Nous prenons pour acquis la connaissance de ces mécaniques complexes que sont la respiration ou le fait d’allumer la lumière. Pourquoi alors devrions-nous nous creuser la tête pour savoir comment s’opère le salut de l’homme?

Faisons d’abord l’expérience de l’illumination et dans cette lumière, nous comprendrons l’ingénierie complexe qui la fait fonctionner. Il est tellement plus facile d’expliquer l’électricité à un ingénieur en électricité qu’à un profane. Entre les mains d’une âme Réalisée, l’ingénieur de Dieu, le Pouvoir Divin circule sans effort et en continu comme un courant électrique. Donc, il suffit de l’utiliser et de l’expérimenter.

La quête de l’homme a mené à des impasses extrêmes de non-retour. Celle-ci a sapé tous ses acquis, par pur désarroi. Avec l’effort, on peut atteindre la périphérie, mais c’est le point central d’origine qu’il est nécessaire d’atteindre. L’homme n’a poussé ses investigations qu’à la surface de l’objet de ses recherches et cette quête est superficielle par nature. Mais c’est l’essence même de l’objet que l’on doit chercher. C’est une quête de l’Essence que l’on doit mener. Tous ses efforts ont porté sur la recherche de quelque chose dont il ne comprenait pas la vraie nature, la vraie substance, l’origine. Tout au contraire, c’est de l’Essence dont il faut se préoccuper, maintenant. Se contenter d’en parler n’y mène pas. C’est la conscience humaine qui doit changer de paradigme pour atteindre l’état où tout est Essence.

Cet état devient partie intégrante de la personne quand elle sent le Divin s’écouler de son être, sous forme de vibrations. Elle devient la flute évidée sur laquelle Dieu Tout-puissant choisit de jouer Ses mélodies. Si quelqu’un se proclame lui-même président d’un pays, il ne le devient pas pour autant. Si quelqu’un s’autoproclame à telle ou telle position et se persuade que c’est vrai, seuls les gens stupides prêteront attention à ses revendications.
Parvenir à l’Essence est un événement et quand il se produit, la personne perd tout intérêt à une quête externe. L’homme découvre qu’il est une goutte dans l’Océan de l’Inconscient qu’est l’Amour Divin. Sa sécurité s’établit automatiquement et sa responsabilité est prise en charge par le Créateur lui- même. Son ego disparaît dans la volonté de l’Ego Suprême et il devient le témoin silencieux du jeu (lila) de Dieu Tout-puissant.

1 i.e., hollow, empty personalities (Editor’s note).

Le subconscient et le subconscient collectif

Le canal Adi Ida Nadi prend naissance dans la partie droite du cerveau du Virata (le Macrocosme ou l’Être primordial) et traverse le chakra de l’Adi Agnya pour passer sur le côté gauche de la colonne vertébrale. Ce canal se reflète chez l’être humain (le Microcosme et une cellule de ce grand Être primordial) en tant qu’Ida Nadi.

L’Adi Ida Nadi nourrit le subconscient collectif qui est connecté par reflet au subconscient des êtres humains et qui représente la dimension émotionnelle du Virata. Ce canal gère également le Cœur primordial du Grand Être où réside le Seigneur Shiva, la Déité présidant ce chakra. Adi Ida Nadi a été le premier canal créé par l’aspect Mahakali d’Adi Shakti et représente l’existence de l’être.

Une analogie permettra de mieux comprendre cet aspect. Chez l’être humain, le désir surgit pour s’exprimer. Le désir existe, tout simplement, mais ne se matérialise pas. Il n’est donc pas apparent. De même, Adi Shakti a engendré l’Adi Ida Nadi pour exprimer son désir de créer et a engendré l’Adi Pingala Nadi pour lui donner une expression matérielle. Le désir reste une émotion et ne se manifeste pas matériellement. L’émotion, chez un poète, s’élève grâce à l’Ida Nadi mais le poète compose son poème à l’aide du pouvoir de Mahasarasvati, qui est Pingala Nadi ou le côté droit. Le subconscient collectif crée des désirs et des émotions et, dans le Corps du Virata, il est fortement relié à Adi Ganesha. C’est pourquoi les émotions qui surgissent du subconscient sont profondément connectées à l’innocence. Une autre fonction de l’Adi Ida Nadi consiste à recueillir tout ce qui meurt dans la création. Il rassemble, dans le subconscient collectif, tout ce qui est rejeté par le processus d’évolution. L’Adi Ida Nadi possède sept canaux concentriques qui débouchent l’un dans l’autre, comme le montre la Figure V14.

14 Dessin original de Shri Mataji ( Ajouté par l’éditeur)

Après la mort, le corps d’un être humain ne perd que son élément terre. Ce qui subsiste du corps demeure autour de l’Esprit. Cette existence en tant qu’âme reste dans l’atmosphère pendant au moins treize jours et passe ensuite dans le subconscient du Virata, (Paraloka). Elle repose dans les différentes strates de ce Paraloka. Les bonnes gens font les bonnes âmes. Mais à la mort, comme la Kundalini s’échappe et les Déités disparaissent, tous les pouvoirs de la Kundalini se retirent aussi de l’enveloppe subtile de l’âme. La Kundalini demeure auprès de l’âme et observe ses agissements, mais n’a pas le pouvoir de la contrôler. C’est pourquoi l’âme d’une mauvaise personne commet toutes sortes de péchés.

On ne peut pas évoluer à l’état subconscient mais on peut déchoir en commettant des péchés. Les âmes de très bas niveau qui rôdent autour des êtres humains ou les hantent sont abandonnées par leur Kundalini qui se recroqueville et disparaît dans le Pranava. De telles entités horribles sortent du processus de l’évolution. Elles sont sataniques et engendrent le jeu démoniaque du mal sur cette Terre. Elles sont précipitées par Shri Ganesha dans le subconscient collectif et plus tard, dans l’enfer. Mais celles qui ne sont pas entièrement détruites s’incarnent encore et encore. Elles seront finalement anéanties à la fin de ce cycle de création, lorsque les onze forces de destruction (Ekadesha Rudras) jailliront du front de Shri Kalki (Jésus-Christ), la dixième et dernière Incarnation d’Adi Vishnou.

Les bonnes âmes vivent dans Paraloka. Elles réduisent de plus en plus leur taille. Elles deviennent minuscules pour former le sperme tandis que l’ovule, avec laquelle elles se combinent, est formé par l’élément terre.

Globalement, on peut diviser les gens en quatre catégories. Il n’y a pas de règle stricte quant à elles, car les âmes peuvent s’élever ou déchoir en fonction de leurs activités, selon ce qu’elles choisissent. Les catégories sont néanmoins :

Les personnes mauvaises

Les Rakshasas, les gens très malveillants et dépravés, les personnes extrêmement égoïstes, les personnes très frustrées et qui refoulent leur personnalité.

Les personnes ordinaires

Les gens normaux, les très bonnes personnes, les chercheurs, les innocents, les personnes éveillées, les personnes religieuses.

Les personnes supérieures

Les âmes Réalisées, les âmes entièrement Réalisées, les âmes qui ont réalisé Dieu.

Les Incarnations

Les Incarnations.

L’inconscient ne s’intéresse pas à la première catégorie de personnes. Quand les animaux meurent, il se peut également qu’ils entrent dans un ovule humain et ainsi certaines formes humaines naissent avec une personnalité animale. Si l’atmosphère créée par l’homme est plus favorable aux animaux, ils s’incarnent alors en tant qu’êtres humains. Cela peut expliquer en partie pourquoi il y a un problème de surpopulation sur Terre en ces temps modernes de Kali Yuga.

L’inconscient se préoccupe beaucoup de la deuxième catégorie. Son travail dans ce domaine est très délicat. Il organise la rencontre de l’ovule et des spermatozoïdes de manière à ce que les deux moitiés d’une même personnalité se reforment. Si les gens ont établi une institution correcte du mariage en accord avec la conscience collective, cela facilite beaucoup le choix du père et de la mère respectifs. L’institution du mariage devrait être fondée sur la compréhension du fonctionnement de l’inconscient. De tels mariages offrent un environnement propice à la naissance des personnes de la deuxième catégorie. Elles s’incarnent généralement avec le même corps et la même âme que dans leur vie précédente.

L’inconscient attache une très grande importance aux âmes de la troisième catégorie. Leurs parents sont choisis avec grand soin. Elles ont le même corps et la même âme que dans leur vie passée, mais elles choisissent le moment de leur naissance et celui de leur mort. La plupart d’entre elles prennent naissance quand une Incarnation vient sur terre.

Enfin les Incarnations choisissent elles-mêmes leurs parents, l’époque et le lieu de leur naissance. Les proportions de leur corps répondent à un coefficient subtil particulier. Elles choisissent leur vie et leur mort. Elles sont la manifestation des aspects de Dieu et contiennent en elles-mêmes les Chakras du Virata.

Ainsi, une âme naît et renaît à maintes reprises. Dans les entrailles de la mère, le sperme, formé par le pouvoir de Mahasarasvati et contenant l’âme (composée des cinq éléments, moins l’élément terre) et l’Esprit entrent dans l’ovule (formé par le pouvoir de Mahakali) qui est l’élément terre. Un embryon est formé. Lorsque l’embryon se fixe à la paroi de l’utérus, la Kundalini entre par la fontanelle (Brahmarandra) au sommet du crâne. Le fœtus commence alors à croître. En fait, c’est l’entrée de la Kundalini qui fixe l’embryon à la paroi utérine. En langage courant, on donne à l’âme le nom d’Esprit. L’Esprit, à proprement parler, s’appelle Atma. Il est en fait en sommeil et ne manifestera sa lumière qu’une fois la Réalisation du Soi obtenue.

Lorsque  les  âmes  Réalisées  meurent,  leur  Kundalini  demeure à l’intérieur de l’âme, car l’Esprit (Atma) fait un avec la Kundalini. Cependant, même pour cette catégorie, il existe trois ou quatre différentes sortes d’âmes qui naissent en fonction de leurs accomplissements et de leur évolution.

Les âmes Réalisées sont capables de voir, dans l’atmosphère, les Kundalinis comme des entités torsadées et enroulées sur elles-mêmes. Elles peuvent également voir les âmes, bonnes et mauvaises, comme des formes rondes ayant une coloration propre à leur qualité. Elles ne voient pas l’enveloppe subtile des âmes, mais les gens possédés par des âmes mortes peuvent voir ces enveloppes, car ils appartiennent eux- mêmes aux strates du subconscient.

Les âmes qui ont réalisé Dieu savent quand une Incarnation est née, car elles repèrent des signes dans l’atmosphère. C’est l’un des nombreux moyens utilisés par l’inconscient pour les informer de ces naissances si importantes.

Ces esprits qui sont des âmes insatisfaites (atripa atma) descendent dans l’atmosphère terrestre et y rôdent jusqu’à pénétrer l’être humain vivant qui convient. Ceux qui les abritent se répartissent en plusieurs catégories : ils sont esclaves de la sexualité, de l’alcool ou des drogues, ou bien ce sont des gens frustrés voulant jouir des émotions d’un égocentrique. Un despote peut être possédé par un ou plusieurs esprits égoïstes. Il pourrait passer sa vie à faire la guerre.

D’autres types de possessions sont le fait d’artistes, de médecins, de musiciens, de poètes ou de politiciens, qui tentent de revivre leurs talents et leurs expériences par l’intermédiaire d’une personne vivante. Ils veulent profiter de l’existence humaine sans avoir à porter le fardeau d’une vie humaine réelle. Comme ces esprits sont subtils, ils peuvent entrer et sortir à volonté des humains. Étant minuscules, ils peuvent envahir en grand nombre un seul humain en vie.

C’est dans le subconscient collectif (Paraloka) du Virata que les esprits morts sont conservés dans différentes strates, en fonction de leurs désirs et de leurs actions. Dans ce Paraloka, les esprits des êtres humains récemment décédés prennent des décisions au sujet de leur ascension, en fonction de leur propre parcours de recherche individuelle. La Déité Mahadeva (Shiva) décide pour eux de leur prochaine naissance.

Suivant un effet de balancier, ceux qui ont vécu un type de vie extrême sont généralement projetés dans l’extrême opposé. Par exemple, si quelqu’un a eu une nombreuse progéniture et est mort avec un mauvais ressenti concernant les enfants, il se peut qu’il n’ait aucun enfant dans la vie suivante. Ou bien, si quelqu’un a été astreint au célibat dans une vie, il pourra être quelqu’un de très licencieux la vie d’après. Peu à peu, ces âmes se rapprochent du canal central, mais celles qui vont constamment aux extrêmes sont rejetées du processus de l’évolution. Elles se retrouvent plus tard en enfer.

L’entrée d’un esprit qui possède quelqu’un peut se produire de différentes façons :

Quand quelqu’un subit une pression mentale ou émotionnelle, une petite fissure peut se créer dans l’ego ou le superego et fournir un passage à une entité intrusive.

Quand une personne abusée, sous l’influence d’un faux gourou, concentre son attention sur ses centres subtils, en particulier sur les chakras de l’Agnya ou du Nabhi. Ces deux centres sont les plus sensibles et donc les plus dangereusement exposés à la possession, si l’on se concentre sur le point entre les sourcils ou si l’on excite la région du nombril par toutes sortes de méthodes non autorisées. C’est pour cette raison que les femmes indiennes recouvrent leur Agnya d’une marque rouge vermillon sur le front.

La pire forme de possession, c’est lorsqu’un faux gourou fait entrer un esprit mort à l’intérieur de son disciple pour le contrôler. Il y a même des tantriques et des mantriques qui peuvent introduire chez autrui les esprits morts qu’ils contrôlent.

De façon générale, une personne peut être possédée par n’importe quelle personnalité dominant une plus faible. Les psychologues et les psychiatres, qui ne sont pas conscients d’utiliser le pouvoir d’esprits morts qui s’empressent de rendre service, sont un bon exemple de cette dernière façon de posséder les gens.

Les hypnotiseurs, qui ne savent probablement pas non plus qu’ils sont en contact avec le subconscient collectif, ont accès à beaucoup d’âmes ou d’esprits morts. Sous hypnose, un sujet peut être subjugué par un ou plusieurs de ces esprits qui attirent son attention et la dirigent de l’état conscient à l’état subconscient. L’attention se déplace d’abord dans le passé de la vie actuelle et le sujet revit son enfance. C’est pourquoi, sous hypnose, un patient ressent en premier la sécurité et la chaleur de l’utérus maternel. Comme le subconscient prend le relais du conscient sous l’influence de l’esprit errant, l’attention consciente bascule totalement vers le subconscient. L’hypnotiseur peut mettre son sujet en état de sommeil ou peut lui ordonner de revivre son passé ou les expériences de son enfance. Peu à peu, œuvrant dans le subconscient, l’esprit errant devient si fort que la personnalité consciente se retrouve impuissante et complètement dominée. Toute l’attention du conscient glisse vers l’état subconscient. A ce stade, l’hypnotiseur peut suggérer à l’esprit errant de se faire obéir du sujet. Par la simple suggestion, le sujet pourra rester suspendu entre deux chaises, comme une planche. Les autres personnes ne pourront pas voir l’esprit soutenant le corps du sujet, qui leur apparaîtra aussi raide que du bois. Même si on lui donnait un coup de fourchette, le sujet ne ressentirait rien : sa conscience est assoupie car toute sa personnalité est unie à cet esprit mort. L’hypnotiseur pourrait tout aussi bien amener son sujet à réaliser ses propres désirs.

Des personnes hypnotisées peuvent être amenées à ressentir une dépendance identique à celle d’un bébé et se retrouvent totalement soumises à l’hypnotiseur. Il est aussi possible de déterrer leurs angoisses passées, leurs complexes, ainsi que leurs phobies et leurs addictions. Les esprits morts ont une nature très subtile. Ils ont gardé la même apparence physique que de leur vivant; la seule différence, c’est qu’ils ne peuvent être ni vus ni ressentis par les êtres humains en vie.

Néanmoins, les personnes possédées qui sont en contact avec le subconscient, comme les voyants, les télépathes ou les médiums, peuvent les voir très clairement. Dans la plupart des cas les hypnotiseurs sont aidés par les esprits d’individus ayant décédé soudainement ou s’étant suicidés récemment.

La perception extra-sensorielle (ESP15) est en fait un pouvoir venant d’une tierce personne. C’est un pouvoir très dangereux car c’est une manifestation des esprits morts, qui se fait à l’insu de son hôte, même sans avoir recours à l’hypnose. Un soldat au combat peut recevoir un choc soudain; en de telles circonstances, l’esprit d’un médecin décédé peut entrer en lui. Ce médecin mort, désirant toujours se mettre en valeur ou démontrer ses compétences, ou bien compléter un travail inachevé, choisira une personne résistante pour supporter physiquement la charge supplémentaire de son esprit errant. En temps de guerre, il y a eu de nombreux exemples de soldats qui ont pu opérer des gens et les soigner, sans avoir jamais obtenu de diplôme en médecine.

Certaines personnes dotées de perception extra-sensorielle sont nées avec ces esprits, mais la plupart ont été possédées quand elles ont vécu un état de tension nerveuse. De telles personnes peuvent aussi ressentir la présence d’esprits autour d’elles, parce qu’elles vivent également dans le royaume du subconscient. Certaines d’entre elles peuvent être possédées par des entités qui leur murmurent des informations à l’oreille (karna pishacha). Sous l’emprise de tels esprits, ces personnes peuvent prédire l’avenir ou parler d’événements passés. Elles sont capables de donner le nom et l’adresse de parfaits étrangers ainsi que la liste de leurs relations, et les organisations politiques et sociales auxquelles ils appartiennent. Elles peuvent même proposer des remèdes pour le traitement des maladies de leurs sujets. Ces praticiens de la perception extra-sensorielle se croient télépathes et beaucoup d’entre eux gagnent leur vie comme médiums auto-proclamés, sans se rendre compte qu’ils sont tout simplement possédés.

15 Pour Extra-Sensory-Perception (Note de l’éditeur)

Un jour, à Pune, J’ai rencontré un célèbre mantrique (quelqu’un qui psalmodie des mantras pour invoquer les esprits morts). Il m’a demandé de lui donner la bénédiction de la Réalisation du Soi. Il m’a avoué que sa pratique consistait à exciter l’Ida Nadi des gens et que cela lui avait rapporté beaucoup d’argent. Même les policiers utilisaient ses services pour leurs enquêtes criminelles. Des clients faisaient appel à lui pour localiser les biens et les trésors dissimulés par leurs ancêtres. Je lui ai dit et répété qu’il devait renoncer à tous ses pouvoirs s’il voulait recevoir la Réalisation du Soi. Il m’a assuré qu’il avait vraiment hâte de s’en débarrasser. J’ai éveillé sa Kundalini et il a constaté, avec stupéfaction, qu’il avait effectivement perdu tous ses pouvoirs de perception extra-sensorielle en recevant la Réalisation du Soi. Il a essayé de psalmodier ses mantras, mais en vain. Les esprits qui l’avaient aidé auparavant l’avaient quitté pour toujours. Mais ces mêmes esprits qui l’avaient aidé, l’avaient également torturé. Ceux qui utilisent de telles entités ont généralement une mort pitoyable. À ce jour, Je n’ai pas rencontré un seul guérisseur spirituel qui travaille sans l’aide des esprits. Dans la plupart des cas, ceux qui utilisent des esprits errants mettent un certain temps à détecter leur présence, s’ils le font jamais. Généralement, ces esprits restent totalement cachés et passent inaperçus aux yeux de leurs hôtes.

Les gens qui aiment flirter du regard se font les hôtes d’autres esprits : ceux qui, dans leur vie passée, étaient impuissants ou insatisfaits de leur sexualité. Ce genre d’esprits se manifeste toujours chez ceux qui ont les mêmes faiblesses. Les pires d’entre eux agissent par le chakra de l’Agnya. Ils se servent des yeux de leur hôte pour pénétrer d’autres personnes en les fixant du regard. La société moderne ne considère pas le flirt comme un vice, mais rien n’est plus malsain que cette habitude et celui qui s’y adonne ne s’intéresse plus aux autres formes de plaisir. Le plaisir trompeur du flirt est le moyen sophistiqué que certains esprits très dépravés utilisent pour se manifester sur Terre. Ils anéantissent par ce biais le sens du plaisir sublimé chez l’être humain. Non seulement cela nuit à la personne qui flirte, mais cela canalise un flot d’âmes insatisfaites qui peuvent ainsi pénétrer la société humaine. Ces âmes affluent du subconscient collectif à une vitesse effrayante car le flirt accroît la capacité à contrôler automatiquement les autres d’un regard fixe ou hypnotisant.

L’individu transfère son regard d’une personne à l’autre, distribuant des esprits au nom de la séduction de l’autre sexe. Tous ceux qui sont séduits se prennent au jeu et deviennent, sans le savoir, les esclaves de ces esprits.

Un jour, une jeune femme m’a avoué qu’elle avait acquis cette habitude de flirter du regard auprès d’un vieil homme de cinquante ans et que cela dominait désormais sa vie. Beaucoup de jeunes gens me demandent comment se débarrasser de cette habitude sale et dépourvue de sens, qu’ils ont l’impression de répandre comme un virus. Ils comprennent qu’ils perdent beaucoup d’énergie dans cet esclavage qui les empêche d’apprécier la vraie joie des sentiments liés à une sexualité sincère. Partout où ce mal se répand, les sociétés deviennent très artificielles. La récompense de ceux qui pratiquent ce flirt, c’est une impuissance précoce et ainsi, un cercle vicieux se met en place : les femmes veulent exposer leur corps et l’envie de flirter s’accroît. Qui plus est, avec l’impuissance, ils développent une dépendance grandissante au flirt pour parvenir à une satisfaction sexuelle.

Une dame fortunée, que je connais, aspirait à avoir l’air d’un homme et voulait épouser une femme. En fait, elle était possédée par un esprit masculin et quand elle s’est débarrassée de cet esprit, elle est redevenue une femme normale. Certains esprits pénètrent l’être humain pour un court laps de temps et rendent leur hôte très caractériel.

On dit que l’hypnose aide les gens à supporter la douleur lors d’une opération; cela peut également procurer des effets relaxants car le travail du conscient est pris en charge par une autre personnalité. Mais il s’agit d’un avantage à très court terme. À plus long terme, le patient souffrira d’autres symptômes car supporter un ou plusieurs esprits étrangers et indésirables entraîne une suractivité du système nerveux sympathique. Ces esprits drainent l’énergie et les ressources du système nerveux sympathique de la personne et ensuite, elle ne peut pas obtenir la Réalisation du Soi.

Le pouvoir sédatif de l’hypnose peut être exploité pour introduire une hypnose de masse et ainsi contrôler des milliers de personnes à la fois. Certains mauvais génies peuvent même y arriver lors de leurs conférences. En manipulant ou hypnotisant quelques personnes pour commencer, ils peuvent plonger des milliers d’autres dans un état hypnotique. Les toutes premières personnes agissent comme des canaux primaires pour l’entrée des esprits. Le fanatisme politique, la folie religieuse et la cruauté irrationnelle du comportement des masses sont souvent le résultat de la domination exercée par une seule personnalité dominatrice qui connaît l’art d’hypnotiser les foules.

Il existe une école de pensée (Five Makaras) qui prône l’assouvissement des plaisirs. Ils pensent qu’on peut obtenir la Réalisation du Soi en se livrant aux cinq actes du plaisir. Ils croient aussi que cela vous guérit de toutes les maladies. Ces croyances, tout autant que leurs expérimentations où l’individu est censé régurgiter ses conditionnements subconscients (rechaka), sont totalement erronées. Au lieu de cela, ces gens sont asservis en permanence par des entités subconscientes. Il est pratiquement impossible de donner la Réalisation du Soi à l’une de ces personnes qui s’autoproclament purifiées. D’autres suggèrent que si vous essayez de réprimer vos faiblesses, elles vous domineront. Selon eux, le meilleur moyen de faire disparaître son intempérance, c’est de s’y livrer. Mais si vos vêtements sont sales, les plongerez-vous dans la boue pour les nettoyer? Il est temps pour l’homme de comprendre que c’est un chemin qui mène à la ruine. Si l’humanité doit survivre, il lui faut éviter, détester et condamner la domination du subconscient.

Jésus-Christ a été le pionnier dans l’enseignement du rejet des esprits. Il a extirpé les esprits des personnes qui en étaient affligées et les a introduits dans des porcs qui ont disparu dans la mer. Mais il est stupéfiant de voir que la plupart des nations chrétiennes s’attachent à exploiter les pouvoirs du subconscient. Des gens plus âgés ont même fait beaucoup d’efforts pour ériger des églises et des temples spirites aux maîtres des esprits des morts. Nombre d’entre eux se croient particulièrement bénis par le Saint-Esprit quand ils se font posséder. Il faut savoir que lorsque la grâce du Saint-Esprit descend sur vous, vous ressentez la paix, la joie et le pouvoir de changer votre vie. La vérité est évidente car, grâce à la conscience collective, un chercheur ressent l’être intérieur d’autrui. Il développe un état de témoin en conscience sans pensée, non par un état de transe sans signe extérieur. Au contraire, l’expérience de la Réalisation de Soi fait que l’on devient très silencieux et les vibrations de l’Amour Divin (Pranava) commencent à émaner de son être.

De leur côté, des jeunes gens sont attirés par des maîtres qui sont des experts en magie noire. Ces maîtres de la magie noire travaillent avec les esprits qui hantent des endroits comme les cimetières et les maisons en ruine. Ils connaissent l’art de capturer ces esprits et de les mettre sous leur contrôle.

Par exemple, quand un mauvais génie meurt, les chasseurs de pouvoirs spirituels suivent son cadavre jusqu’à sa tombe ou son lieu de crémation et la nuit, ils déterrent le corps ou recherchent des restes du corps, comme le crâne ou des os. L’esprit du mort sait qu’une partie de son corps se trouve aux mains de ces mauvaises personnes. Si une partie du corps lui manque, l’esprit du mort ne peut pas se réincarner car cette partie lui fera défaut dans son prochain corps. C’est ce qui explique pourquoi certains enfants naissent avec des malformations ou des membres manquants. Des jours durant, ces profanateurs de sépultures pratiquent leurs sortilèges sur les parties du corps physique du mauvais génie, jusqu’à ce que son esprit soit totalement sous leur contrôle. Quand ils y sont parvenus, ils tentent, à travers lui, de contrôler de nombreux autres esprits similaires.

Une connaissance du subconscient (bhootavidya) s’est développée dans certaines régions de l’Inde et se transmet de génération en génération. Certains maîtres de cette magie noire deviennent peu à peu sataniques (rakshasas) et se réincarnent régulièrement dans ce monde, à chaque naissance d’une Incarnation. Ces praticiens s’incarnent notamment dans le but de faire échouer le travail que la Personnalité divine est venue accomplir.

Aux premiers stades du développement humain, les Incarnations ne descendaient sur terre que pour détruire les démons. La Mère primordiale S’est incarnée à de nombreuses reprises dans ce but. Dans les temps modernes, (Kali Yuga), beaucoup de ces démons se sont réincarnés. Ils répugnent à montrer leur véritable identité satanique et endossent les habits de la religion, se disant des maîtres ou des gourous. Leur corps émet une chaleur phénoménale qu’un Sahaja yogi peut ressentir. La chaleur est telle que des cloques peuvent même se former sur les doigts d’une âme Réalisée. Ils effectuent toutes sortes de tours de magie comme la matérialisation et les personnes qui aspirent encore à posséder des biens matériels sont très impressionnées par leurs bouffonneries.

Une partie de l’anecdote manque. Shri Mataji l’a développée en d’autres circonstances, expliquant que l’épouse était elle aussi totalement sous l’emprise de ce même gourou et lui offrait ses diamants – lieu, date et source inconnus.

Un Indien très riche de Mes relations M’a dit avoir fréquenté l’un de ces faux gourous. Le gourou lui avait donné une bague sertie de diamants, qu’il avait apparemment fait surgir de nulle part. L’homme riche avait été si impressionné qu’il avait versé à la caisse du gourou une contribution financière conséquente. Lorsque J’ai demandé à cet homme combien de bagues ornées de diamants il possédait déjà, il M’a dit qu’il avait arrêté de les compter. Je lui ai encore demandé pourquoi il était allé voir un tel homme pour obtenir une bague alors qu’il pouvait se permettre d’en acheter autant qu’il en voulait chez le bijoutier de son choix. Il a répondu qu’il avait senti que son gourou était un merveilleux homme de Dieu. J’ai dû lui dire que Dieu ne pouvait pas s’acheter. Si ce gourou était tellement généreux, lui ai-Je demandé, pourquoi alors ne matérialisait-il pas des bagues pour les donner aux pauvres de l’Inde ? Il aurait ainsi résolu les problèmes économiques du pays. A ce stade, son épouse a fondu en larmes. Elle M’a confié qu’elle avait eu l’intention de venir Me voir pour me demander de la sauver des griffes de ce soi-disant chef religieux. Le vrai problème, c’est que le mari avait découvert qu’il lui manquait des diamants : sa femme a alors avoué que “quelqu’un la possédait”. Quand J’ai demandé à la dame pourquoi Je devrais accepter des diamants, qui sont des pierres sans valeur aux yeux d’une personne spirituelle, Ma question lui a ouvert les yeux : étant médecin, elle a compris le jeu qui s’était tramé. Après avoir pratiqué Sahaja Yoga pendant quelque temps, elle s’est complètement débarrassée de l’emprise de cet esprit. Elle M’a dit que beaucoup de femmes, disciples de ce même gourou, avaient perdu leurs maris à un âge très précoce, suite à des crises cardiaques. Son mari avait lui-même déjà eu une attaque. Ces femmes devenues veuves avaient donné tous leurs biens à ce gourou et vivaient avec lui dans son ashram. Elles lui prodiguaient des services (seva), le lavaient, l’habillaient. Elle M’a révélé qu’il aimait beaucoup le bon whisky. Ce n’est guère un exemple spirituel à suivre.

Un autre gourou, aujourd’hui décédé, a fondé un mouvement qui s’est largement répandu auprès de nombreuses femmes négligées par leurs maris. Il les installait dans son ashram ou harem. Ses disciples ne se mariaient pas, mais la liberté sexuelle était encouragée dans sa communauté. Quelle autre hypocrisie! Tous les péchés du monde étaient commis sous couvert de pénitence. Aujourd’hui, il ne devrait pas être difficile pour les gens instruits et intelligents que nous sommes, de distinguer les véritables gourous des faux. Ces démons sont très subtils et peuvent faire passer leurs vibrations dans de nombreux objets matériels, comme des bagues, des colliers ou des talismans (taveez). Beaucoup d’entre eux donnent des cendres à manger à leurs disciples ou font apparaître des cendres à partir de leur photographie. Pour autant que je sache, aucun ne transmet de cendres sacrées; ils distribuent plutôt des cendres obtenues dans des crématoriums. En mangeant ces cendres, le disciple devient possédé par les esprits morts qui pénètrent son corps par leur intermédiaire et qui s’installent ensuite dans son estomac. En fin de compte, cela provoque un cancer ou de sérieux troubles mentaux.

Il y a beaucoup d’enfants “prodiges” qui ont un retard mental mais qui peuvent résoudre des équations mathématiques sans calcul. Eux aussi sont possédés. De nombreux génies sont frustrés au moment de leur mort. Leur esprit désire toujours se faire valoir, alors il possède un enfant se trouvant souvent au sein de sa propre famille. Au début, ces enfants peuvent sembler tout à fait normaux sur le plan mental mais en grandissant, ils montrent des signes de retard intellectuel. Si on ne laisse pas de tels prodiges faire étalage de leur don, cela peut les sauver. S’ils ne se donnent pas en spectacle, l’esprit qui les possède ne trouvera plus aucun intérêt à le faire.

Les parents de certains de ces prodiges sont venus Me voir, très désireux que leurs enfants obtiennent la Réalisation du Soi. J’ai découvert qu’ils étaient aussi entourés de groupes d’esprits morts et J’ai compris qu’il serait difficile d’éveiller leur Kundalini. Voici un autre cas similaire, celui d’un homme d’une grande intelligence qui était tout aussi possédé. Il s’est mis à écrire de beaux poèmes à Mon sujet dès qu’il M’a rencontrée. J’ai essayé de convaincre l’esprit du poète mort de quitter le corps de cet homme, mais il a résisté : il a soutenu que cela lui prendrait trop de temps d’atteindre l’âge adulte afin de pouvoir mettre ma vie antérieure en poésie, s’il se réincarnait. Il craignait d’oublier mon passé s’il renaissait et avait peur de perdre tout ce qu’il avait appris à l’état subtil d’esprit. Cependant, grâce à l’action de Sahaja Yoga, l’esprit du poète mort s’en est allé et, à la grande stupéfaction de son hôte, sa capacité à composer des poèmes exquis en a fait autant.

Les pouvoirs du subconscient sont spécifiquement mentionnés dans les anciens livres de philosophie indienne. Ils sont appelés les Paralokvidya Siddhi. Malgré les avertissements de grandes âmes indiennes aux chercheurs de la vérité leur disant de ne pas rechercher ces pouvoirs (siddhis), il est regrettable que leurs disciples se soient perdus dans la contrée sauvage du terrible subconscient.

De grands sages qui vivent dans des jungles ou dans les grottes de montagnes lointaines et inaccessibles, m’ont dit qu’ils avaient souvent été tentés par les pouvoirs du subconscient. Un jour, l’un d’eux s’est retrouvé couvert de billets de 100 et de 1000 roupies alors qu’il était en méditation. Lorsque ces billets se sont transformés en pièces d’or amoncelées autour de lui, il a compris que des forces démoniaques essayaient de le tenter. Même lorsque le Christ a jeûné dans le désert, Satan a essayé de Le tenter en Lui offrant le royaume de ce monde.

Toutes les Incarnations divines ont sans cesse dénoncé clairement les dangers de la magie noire et de ses pouvoirs maléfiques. Le fondateur du sikhisme, Guru Nanak, une Incarnation du Maître primordial, s’est clairement exprimé sur les dangers des esprits. Il est difficile de comprendre pourquoi des gens intelligents et instruits n’utilisent pas leur cervelle et n’ont pas un meilleur discernement en la matière. Les faux gourous, dépravés et rusés, tirent la plupart de leurs revenus de ces chercheurs occidentaux innocents et mènent une vie de luxe à leurs dépens. Ces gourous sont manifestement immoraux mais ils fascinent et attirent si bien ces chercheurs qu’ils sont même prêts à se livrer à la débauche pour eux. Ils commettront tous les péchés de la terre pour plaire à leurs gourous, hommes ou femmes (guruwis). Je connais personnellement un garçon de 19 ans à qui l’un de ces gourous a ordonné de coucher avec une vieille dame de soixante ans et qui l’a fait! Il est venu Me voir dans un triste état et très malade.Voici un autre cas que Je connais personnellement. Il s’agit d’un jeune américain qui s’est rendu en Inde pour Me trouver. N’ayant pu Me rencontrer là-bas, il a finalement réussi à le faire à Londres. C’était un jeune homme très intelligent qui poursuivait des études de troisième cycle dans une université américaine prestigieuse. Il M’a raconté comment il s’était inscrit à des cours de méditation enseignés par l’un de ces gourous et avait appris l’art d’entrer en transe.

A cause de son éducation très religieuse, il avait ressenti comme une forme de relaxation mentale avec cette technique de méditation. Il y a une relaxation, lui ai-je dit, car la transe transfère la responsabilité sur un esprit étranger. Si un médecin examinait une personne en transe, il verrait qu’il y a un ralentissement de l’activité du sympathique, parce que l’ego du sujet est pris en charge par une autre entité. Ce n’est rien d’autre qu’un asservissement total. En sortant de sa transe, il avait ressenti une violente pulsion le poussant à tuer ses parents, ses proches ou quiconque aurait croisé son chemin. Ce sentiment l’avait bien sûr énormément bouleversé et il a commencé à s’interroger sur le style de méditation qu’il était en train de pratiquer. Il a essayé de détourner son esprit de toutes ces horribles pensées mais à la place, il a été envahi d’idées suicidaires. Il s’est dit qu’il devait être quelqu’un de vraiment mauvais pour avoir des pensées aussi affreuses et la dépression provoquée par de telles pensées a été si forte qu’il a effectivement tenté de se suicider à quatre reprises. À chaque fois, ses parents l’ont sauvé. En discutant avec lui, J’ai découvert que ce gourou lui avait donné un mantra d’un seul mot pour entrer en transe. Ce mot était Shringa, qui signifie, a priori, sommet de montagne. Mais c’était aussi le nom d’un très ancien maître gourou.

Au début, Je n’ai pas réussi à comprendre pourquoi un maître aussi éminent, une âme Réalisée, aurait été intéressé par les pouvoirs du subconscient, la magie noire. J’ai demandé au jeune homme de se mettre en transe devant moi et tout de suite, J’ai vu qu’il était possédé par une entité horrible à voir, qui avait l’apparence d’une licorne avec une corne torsadée au centre de la tête. C’était une entité extrêmement satanique. Puis J’ai réalisé qu’en sanscrit, le mot Shringa signifie aussi corne. Il a été difficile de dissocier cet esprit du garçon. J’ai pris l’esprit à partie et Je lui ai demandé qui il était. Il M’a dit qu’il était l’un des principaux esclaves de ce faux gourou, le professeur de méditation, qui était en réalité une incarnation démoniaque. Il M’a également dit que son maître était un Rakshasa qui avait été tué dans sa vie antérieure par l’Adi Shakti en personne. Cet esprit Shringa M’a raconté que dans ce beau pays d’Amérique, ce garçon et beaucoup d’autres comme lui, étaient possédés par ce biais-là. Le but de leur recrutement était de détruire les saints qui s’incarnent pour évoluer. Il M’a dit aussi que tout esprit satanique n’est pas capable d’entrer dans la psyché humaine. Comme tous les démons ne maîtrisaient pas ce pouvoir de transformation, ils avaient besoin d’avoir davantage d’esprits humains sous leur contrôle. La plupart des esprits contrôlés par ce gourou étaient sataniques. Son but était de contrôler les humains de leur vivant, pour qu’une fois morts, ils deviennent à leur tour des esprits asservis. Cette invasion du subconscient se propagerait même de manière efficace grâce à l’appui de l’État, a-t-il ajouté et il a prédit qu’il y aurait une épidémie de criminalité en Occident. De nombreux individus sataniques et puissants se sont déjà incarnés et travaillent à inciter les autres à prendre le même chemin.

Plus tard, J’ai progressivement expliqué au jeune homme ce que j’avais découvert. Cela l’a profondément choqué. Ce gourou distribuait à chacun un mantra qui devait rester secret. On leur disait que le révéler le rendrait inefficace. Le jeune homme avait découvert qu’il y avait principalement quatre noms donnés comme mantras : Aim, Rhim, Klim et Shringa. Il s’est vraiment senti abusé en apprenant le véritable sens de son mantra. Il m’a dit combien de milliers de jeunes Américains suivent ce faux gourou qui exige des centaines de dollars pour des cours d’initiation à ses techniques de méditation et encore d’autres milliers de dollars pour se perfectionner. Ce gourou est bien connu en Occident et sa méthode consiste à attirer les jeunes riches en flattant leur ego. Des hommes et des femmes simples et innocents, épris de ses discours qui utilisent des termes scientifiques et le jargon de la recherche, finissent par acheter des esprits morts à un coût élevé. Malheureusement, ce sont les chercheurs qui se font prendre dans les filets de ces maîtres en magie noire. Ceux qui se désintéressent de leur évolution ne sont pas touchés par ces mauvais génies.

Ainsi, à notre époque, ce sont les gens de mérite, les chercheurs, les sadhakas, qui sont victimes de ces méthodes trompeuses de domination du subconscient. Méfiez-vous de ces vendeurs de fausses marchandises qui prétendent être pieux, mais qui colportent le diable ! Ce n’est que par l’expérience de la Réalisation du Soi que vous pouvez sentir la puissance de l’union avec les autres, grâce à la conscience vibratoire et dans le royaume de la conscience collective. Ne gaspillez pas votre intelligence et votre énergie à poursuivre des quêtes en aveugle. En vous livrant à de telles expériences, vous perdez votre propre personnalité et finissez par être dominés par d’autres entités, non seulement dans cette vie-là, mais aussi dans les nombreuses vies à venir.

Ces entités ne vous lâcheront pas tant que vous ne serez pas jetés en enfer (naraka loka). L’enfer est clairement décrit dans les écritures saintes du Jaïnisme. Il y a beaucoup de niveaux différents et le niveau où l’on ira dépendra de l’entité satanique que l’on a acquise dans le subconscient. Ceux qui envisagent le suicide doivent comprendre qu’on ne quitte pas la vie en la fuyant. Il n’y a pas de mort. Se suicider sous l’emprise d’une possession satanique signifie que vous serez utilisé pour ses objectifs et que vous renaîtrez la vie suivante sous les traits d’une personne pleine de vices.

Grâce à l’action de Sahaja Yoga, des gens possédés et souffrant de problèmes mentaux ont été guéris. Voici l’un de ces cas. Une dame complètement aveugle est venue Me voir à Delhi. Elle a commencé à recouvrer la vue au cours des cinq minutes de Mon intervention. Son frère, un officier de police, a été très surpris de constater que Je pouvais l’aider à voir distinctement, malgré une période de cécité très longue. Il y avait en fait un esprit qui siégeait dans son chakra de l’Agnya, le centre subtil situé à la croisée du chiasme optique, qui contrôle les nerfs optiques et en fin de compte, les yeux. Dès que l’esprit est parti, elle a recouvré la vue.
Beaucoup de gens qui ne sont pas des âmes Réalisées revendiquent le pouvoir d’exorcisme, l’art de chasser les esprits. D’après mon expérience, ces gens délogent habituellement un esprit pour le remplacer par un autre. Peut-être que cela se fait automatiquement. Ces gens sont connectés au niveau du subconscient, d’où ils persuadent ou forcent un esprit à partir et en insèrent un autre chez la victime. De cette façon, ils contrôlent l’individu qui se croit guéri. Ils s’appellent eux-mêmes des tantriques (c’est-à-dire ceux qui contrôlent les mécanismes mystiques), ou mantriques (ceux qui psalmodient certains mots pour invoquer des pouvoirs). Le véritable mécanisme mystique (tantra) est celui de la Kundalini qui se fige quand ces maîtres auto-proclamés travaillent sur Elle. Les Déités présentes dans le corps du sujet se retirent dans le sommeil et le malheureux devient la proie d’esprits sataniques. Les mantriques récitent des mantras qui endorment aussi les Déités. Sans leur protection, de mauvais esprits peuvent être introduits chez la personne par ces mantriques. Tous les tantriques et mantriques prennent de l’argent sous de faux prétextes et causent des dommages irréparables à leurs clients. Ils mènent une vie de péché grâce à leurs gains mal acquis.

Un jour, une dame est venue Me voir; son mari subissait la terrible influence d’esprits qu’une femme gourou avait introduits en lui. La dame M’a dit qu’elle était allée voir ce gourou car son mari était devenu un alcoolique invétéré. Le gourou avait délogé l’esprit responsable de l’alcoolisme de l’homme, mais en même temps, en avait introduit un autre qui n’était pas attiré par la boisson, mais par le jeu. La dame est retournée consulter le gourou et lui a encore versé des honoraires élevés. L’esprit du joueur a été retiré et remplacé cette fois par un esprit qui prenait plaisir à la cruauté et à la violence. Un jour, cet esprit a poussé le mari à attaquer au couteau sa femme et sa propre mère. Elles en ont été terrifiées et la dame a cessé de payer les services du gourou. Les trois esprits sont vite revenus posséder son mari qui est tombé très malade. J’ai guéri son mari en expulsant les esprits qui le dérangeaient et bien sûr, Je n’ai rien demandé en retour, comme à l’accoutumée. La dame a été très surprise de voir que soigner son mari ne lui avait rien coûté alors qu’elle avait jeté par les fenêtres des milliers de roupies pour, en fin de compte, le rendre malade. Ce gourou était une femme très riche qui jouissait d’une vie de luxe aux dépens des autres. Elle menait une existence aux mœurs très légères et était quelqu’un de tout à fait immoral. Elle a ensuite été arrêtée par la police et emprisonnée pour ses activités.

Grâce à notre intelligence humaine, nous devrions savoir qu’une personne vraiment religieuse ne peut pas mener de vie immorale. La sainteté est l’expression de la religion et l’innocence est son essence. La ruse, l’opportunisme, la cruauté, la luxure et la cupidité sont les plus bas instincts de la vie et ils ne peuvent concerner une personne sainte. Dans un cœur pur, il n’y a pas de place pour de tels attributs. Les personnes véritablement saintes sont très différentes des faux gourous. Leur existence est pleine de spontanéité, elles sont aimables et spirituelles. Si quelqu’un gagne de l’argent au nom de la religion pour se livrer à des plaisirs personnels, on devrait se rendre compte qu’il est tout simplement maléfique.

Il y avait un homme de Bombay, très riche, qui est mort dans un accident de voiture en rentrant chez lui après avoir rencontré son gourou. Ce gourou était un autre de ces escrocs. Il s’était débrouillé pour dépouiller cet homme de tous ses biens. Le chauffeur de la voiture était lui aussi disciple de ce même gourou et il avait habilement planifié la mort de son employeur dans les moindres détails. L’épouse de l’homme était aussi une grande dévote du gourou; elle a été choquée par la mort de son mari. Elle ignorait totalement, dans sa dévotion aveugle, que c’était un acte criminel. Même la police n’a rien soupçonné, tellement l’assassinat avait été mené intelligemment. La veuve a plus tard découvert que tous les biens de son mari avaient été hypothéqués et qu’il n’y avait aucune trace de l’argent des hypothèques. Tout, jusqu’au moindre centime, était allé au gourou. C’est exactement la raison pour laquelle le Christ a empoigné un fouet pour chasser les usuriers hors du temple. Dieu et l’usure sont totalement incompatibles. Compte tenu de cela, il est intéressant de noter que la plupart des religions ont été réduites à des cercles socio-économiques, alors que la plupart des cultes et des sectes sont dirigés par des gens menteurs, mauvais et sataniques. Ils fraudent, courent les femmes et assassinent carrément pour parvenir à leurs fins.

Trop conditionner le mental excite l’Ida Nadi, ce qui fait enfler le superego. De même, en excitant trop le Pingala Nadi, on fait gonfler l’ego. Un ego ou un superego trop conditionné peut se fissurer en fragments et l’espace ainsi créé attire les esprits soucieux de se manifester depuis les domaines du supraconscient ou du subconscient collectifs.

L’entrée de ces esprits se fait par le chakra de l’Agnya, appelé le troisième œil. C’est le centre que les dames indiennes recouvrent traditionnellement d’un point vermillon, tilak ou bindi. Beaucoup d’Anglais se moquent de ce point rouge, certains même rient bêtement des Indiennes qui le portent. Ce point protège de l’entrée des esprits errants et c’est aussi la marque de la Mère primordiale. C’est la marque de la Vierge Marie qui a sacrifié Son sang, Son unique enfant, pour sauver l’humanité. Elle portait la marque du précieux sang coulant dans le corps de son Fils Jésus-Christ. C’est Lui qui protège le centre subtil de l’Agnya et qui empêche les esprits d’y pénétrer.

Les esprits peuvent aussi entrer par le chakra du Nabhi, le centre du nombril. À l’exception du chakra de l’Agnya, tous les autres centres subtils sont couverts. Les esprits peuvent également pénétrer l’Ida Nadi par l’ingestion d’aliments et peuvent s’installer dans le superego pour contrôler le mental de la personne. Les aliments peuvent être contaminés par les pensées sataniques de celui qui les a cuisinés et certaines personnes maléfiques utilisent ce genre de préparation pour piéger leurs ennemis.

Un homme influent de mes connaissances m’a raconté qu’un maître chanteur le harcelait tellement qu’il a demandé à un mantrique de lui jeter un sort. Le maître chanteur s’est mis à hoqueter puis est mort au bout de quelques jours. Mais l’homme influent a aussi perdu son influence, il était devenu si névrosé que son corps tremblait constamment. Même passé de l’autre côté de la tombe, le maître chanteur le harcelait toujours.

Un autre de mes fidèles, un médecin d’Ispahan en Iran, m’a raconté qu’il avait refusé d’épouser une femme que sa famille lui avait choisie. La mère de la femme lui avait jeté un sort. Il s’était retrouvé paralysé et avait perdu son emploi de chirurgien. Quand il est venu me voir, il ne pouvait pas s’arrêter de trembler mais grâce à l’éveil de la Kundalini et à la pratique de Sahaja Yoga, il est maintenant totalement guéri.

Ces esprits errants peuvent pénétrer l’ego ou le superego de certaines personnes d’une façon permanente ou temporaire. Parfois, ils ne prennent possession de leurs sujets que pour une courte période. Ils changent de place avec d’autres esprits intrusifs ou en invitent d’autres à débarquer en grand nombre des strates du subconscient. Par exemple, l’esprit errant d’un médecin, qui guérit des gens par le biais d’une possession, peut inviter d’autres esprits de médecins ou d’infirmières à venir le seconder dans son travail. Quelquefois, ils n’apparaissent qu’à des moments particuliers, à certaines dates régulières et ne restent que peu de temps avant de repartir.

Si un esprit s’attache à un objet solide, il peut aussi le rendre transparent par le biais de l’hypnose. Ainsi, même un objet opaque peut avoir l’air d’être transparent dans sa main.

Les esprits sont de différentes couleurs, allant du noir de jais au gris anthracite ou au doré moucheté s’ils sont vaniteux. Au contraire, les âmes Réalisées apparaissent claires comme le cristal et brillent parfois comme des étoiles. Leur visage et leur corps spirituels ont la même apparence que de leur vivant. Si ces âmes restent dans le Paraloka, leur corps spirituel devient de plus en plus petit. Avant de renaître en fœtus humain, elles se séparent en deux identités distinctes, les composantes féminine et masculine. Elles pénètrent alors le corps de leurs futurs parents via les aliments, la poussière atmosphérique ou par n’importe quel autre organe. Ayant déjà sélectionné leurs parents, elles se développent chez le père en tant que sperme et chez la mère en tant qu’ovule. C’est pourquoi il est dit que “les mariages se font dans les cieux”.

Quand quelqu’un est très impatient de se marier avec une personne en particulier, on doit comprendre que c’est le Divin qui a choisi le mari et la femme pour former ce couple. Cette décision est sans appel et il n’y a pas à la remettre en cause. Quand les parents et les proches ont donné leur accord, le mariage est ratifié par la collectivité, surtout pour les futurs enfants qui naîtront de cette union. En Inde, les gens consultent les thèmes astrologiques pour vérifier la compatibilité des futurs mariés et si l’astrologue est une âme Réalisée, c’est la meilleure consultation qui soit. L’inconscient universel est responsable de l’union de ces personnes qui respectent l’amour par-dessus tout, dont la cérémonie a lieu en présence de nombreuses personnes et qui reçoit l’approbation de la société. Il y a de la joie et des réjouissances uniques lors de telles cérémonies et les gens en gardent longtemps de tendres souvenirs.

Seuls ceux qui veulent se marier devraient avoir des enfants. L’engouement, la convoitise momentanée ou autres considérations artificielles comme l’attirance physique, la richesse ou la position sociale, sont des raisons très futiles pour choisir un partenaire pour la vie. Tous les mariages arrangés sur cette base finissent par échouer et créent des enfants ayant des problèmes.

En Occident, la prépondérance de la promiscuité sexuelle et de l’infidélité chez les couples mariés interfère avec le plan Divin. Les moitiés originelles féminines et masculines de l’âme qui veut s’incarner s’emmêlent et ne se recombinent pas l’une avec l’autre comme prévu. Les descendants de ces unions ont des personnalités fragmentées et toujours tourmentées, incapables de composer avec eux-mêmes et mènent parfois une double vie. Souvent, l’opposition est si aiguë que certains ne savent pas ce que leur autre moitié fait. Ils peuvent faire de très bons maris mais être très de mauvais citoyens, ou vice-versa.

En Inde, ils utilisent aussi les esprits morts dépourvus de Kundalini [… ] et l’Esprit Divin (Atma). Ils entrent dans le fœtus à peu près en même temps. À leur entrée, on peut percevoir le battement du cœur du fœtus.

Les âmes Réalisées peuvent voir les âmes dans l’atmosphère, non pas sous une forme humaine ou sous forme de couleurs, mais seulement comme une Kundalini et un Esprit absorbés dans l’âme. Parfois, on voit des grappes, parfois des boucles de la Kundalini, ou bien on voit comme des points noirs ou blancs. Ces âmes portent l’Esprit et le corps de la Kundalini sous forme de petites structures en spirale : ce sont les chakras et certains les voient comme différentes variétés de lumière. La seule lumière qui soit unie à la Kundalini est celle de l’Esprit (Atma) qui est la lumière du cœur.

Il faudrait être tout à fait clair sur la signification du mot âme. L’âme est le corps subtil, (sukshma zarira), la forme subtile du corps de la personne sans l’élément eau ni l’élément terre. L’âme se compose de cinq enveloppes, dont deux se désintègrent au moment de la mort physique. Elles forment les chromosomes. Le reste du corps (zarira), part dans le subconscient collectif. Ce corps subtil de l’âme peut varier en couleur : partant du noir, violet-noir, pour passer par le vert, le bleu clair, puis le cristal doré jusqu’au blanc. Ces corps se dispersent dans l’atmosphère autour d’un individu, selon qu’il a assouvi ou non ses désirs. Les esprits qui ont spontanément abandonné tous les désirs matériels s’élèvent facilement très haut, au-delà du domaine atmosphérique et de la vision humaine. Cependant, ils peuvent parfois descendre sur Terre pour se manifester comme des apparitions ou communiquer certaines révélations.

Les âmes éternelles appelés anges (Chiran Jeevas) veillent sur les véritables chercheurs de vérité qui ont perdu leur chemin et les protègent comme s’ils étaient des enfants. Ces Grands Maîtres sont appelés des Avadhutas et ils sont connus sous le nom d’anges gardiens; ils nous protègent tels des enfants. En particulier, ils protègent les âmes Réalisées des accidents et des personnes maléfiques.

Le système nerveux sympathique gauche est l’expression de l’Ida Nadi sur le plan physique. Lorsqu’il y a un conditionnement du mental, le subconscient le reçoit par l’Ida Nadi qui devient agité et se met à pulser. En fait, c’est le Pouvoir Divin qui œuvre à travers l’Ida Nadi et qui crée des ondes électromagnétiques pour neutraliser les effets du conditionnement. Lorsque le conditionnement est trop lourd, les forces électromagnétiques ne peuvent pas le neutraliser complètement.

Les gens qui vivent dans le passé sont enclins à de lourds conditionnements, de même que ceux qui lisent trop. Les personnes soumises aux autres sont également très conditionnées, comme les sots qui adorent Dieu sans avoir atteint la Réalisation du Soi. Ceux qui soumettent leur intelligence ou leur ego en psalmodiant continuellement son nom (Japa) sans être Réalisés se créent également de forts conditionnements, de même que ceux qui se disciplinent trop rigoureusement. Le conditionnement est stocké dans le subconscient et cela se produit à notre insu, dès la prime enfance.

Tout au long de nos vies, nous continuons à emmagasiner nos expériences passées dans le subconscient. Le Pingala Nadi et l’Ida Nadi sont tous deux interconnectés avec les centres subtils (Cf. Figure VI). Les Déités reçoivent les impulsions venant des conditionnements de l’ego et du superego par ces deux canaux et répondent en envoyant des vibrations ou de l’énergie. Celles-ci sont émises sous forme d’impulsions (Pranava) qui passent à travers les fibres pré-ganglionnaires vers chaque ganglion et plus tard, dans les fibres post-ganglionnaires situées dans l’organe. Ainsi, un surplus d’énergie électromagnétique afflue là où elle est nécessaire. Les systèmes nerveux sympathiques droit et gauche sont respectivement stimulés par l’ego et le superego. Ils agissent sur les énergies du Pingala et de l’Ida Nadis. En cas d’urgence, les Déités libèrent plus de Pranava pour recharger les canaux du Pingala et de l’Ida, qui sont épuisés. Ces deux canaux agissent comme indiqué Figure VI.

Figure VI Added by the Editor

Ida et Pingala Nadis passent autour du chakra, prenant leurs ordres de la Déité qui y réside pour connaître le mode d’action à suivre, et génèrent des impulsions électromagnétiques dans le ganglion pour produire de l’adrénaline. Ces deux canaux sont si interdépendants et s’influencent tellement l’un l’autre qu’ils semblent travailler ensemble à l’excitation physique et mentale. Trop d’activité épuise le Pouvoir Divin et crée une situation de rupture.

Sur le côté gauche, toute activité qui crée un affaiblissement de la conscience vient d’une complaisance envers la paresse, de la prise de drogue, de conditionnements, ou d’une introduction délibérée de forces négatives par des gens malfaisants utilisant la magie noire pour exciter l’Ida Nadi. Le Pouvoir Divin du Pingala Nadi s’use beaucoup plus vite quand il est excité artificiellement par l’introduction d’esprits morts. Sur la Figure VI, nous pouvons voir que le Pingala Nadi tout comme l’Ida Nadi font le tour des chakras.

L’un de ces centres, le chakra du Mooladhara, contrôle le plexus pelvien et donc la fonction sexuelle. Ces deux canaux sont ainsi très fortement connectés à la sexualité. Ceux qui suivent le chemin du Hatha Yoga classique ou n’importe quelle voie qui prescrit un célibat contre nature et imposé, tentent de fuir la sexualité par un acte de renonciation artificielle ou d’abstinence. Ce comportement ascétique excite leur Pingala Nadi et cela les rend froids et insensibles à l’amour.

18 Ajouté par l’éditeur

De l’autre côté, les gens qui abusent de l’acte sexuel excitent leur Ida Nadi. En fait, fuir le sexe ou s’y adonner sans retenue revient au même : ces comportements donnent une trop grande importance à la sexualité. Le sexe n’est en rien un mode d’énergie mais c’est une expression du Pouvoir Divin, Pranava, qui, pour une fraction de seconde, s’écoule du Pingala ou de l’Ida Nadi et de la Kundalini elle-même. Ceux qui s’impliquent dans d’autres activités peuvent perdre naturellement leur intérêt pour le sexe. On peut dire qu’il existe des activités sexuelles sublimées, car elles se manifestent dans les chakras supérieurs. Ces engagements d’un niveau plus élevé créent un ego plus subtil et un tempérament sec. Se débarrasser de ces complaisances directes ou sublimées est un problème fondamental.

Sahaja Yoga est la solution à ce problème, car il maintient l’attention au centre et sur l’instant présent. De là, on observe l’activité sexuelle avec distance, sans s’y impliquer ni s’en détacher. Parallèlement, lorsque la complaisance envers le sexe déplace l’attention sur l’Ida Nadi, la personne commence à jouir de sa sexualité par le regard – flirter du regard, nous l’avons vu plus haut, est une activité courante de nos jours. On peut aussi intellectualiser le plaisir sexuel en lisant la littérature spécialisée. Toutes ces perversions mènent à une diminution du plaisir physique sexuel et finalement à l’impuissance.

Le tantrisme

Si le mot tantra signifie technique pour manœuvrer le mécanisme et si celui de yantra signifie le mécanisme lui-même, alors le tantrisme devrait vraiment désigner le Yoga de la Kundalini. La Kundalini est le mécanisme qui permet l’union de l’attention humaine avec Dieu. Elle est éveillée et élevée par un acte spontané (Sahaj).

La Kundalini, étant la conscience résiduelle, est analogue à la gemmule (ankura) d’une graine. Elle se trouve dans l’os du sacrum. La germination ne se produit que si la graine est prête à germer. Or, seul un véritable gourou (Satguru) ou un Sahaja Yogi peut éveiller la Kundalini de son état latent; un yogi est quelqu’un dont l’âme est illuminée ou Réalisée, un Sahaja Yogi est un yogi qui connaît l’art d’éveiller la Kundalini. Comme un jardinier qui arrose ses plantes pour en stimuler la germination et la croissance, le Satgourou ou Sahaja Yogi déverse simplement sur le chercheur (sadhaka) une pluie de vibrations venant de sa personnalité divine.

Chaque être humain possède une Kundalini individuelle. Elle est sa mère et lui, son unique enfant. Comme la Kundalini est un aspect de l’Amour Divin Omniprésent, seul un Satgourou ou une âme Réalisée autorisée par Dieu peut mouvoir la Kundalini. Pour le faire, il faut une personnalité vertueuse et divine car la Kundalini connaît et comprend d’instinct la qualité spirituelle d’une personne. Seul quelqu’un de ce calibre connaît en détail la Kundalini de chacun. Il peut tout de suite identifier les blocages sur le chemin de la Kundalini et de ses doigts, l’élever et donner la Réalisation du Soi. Il faut bien comprendre qu’une telle personne doit être un modèle de vertu et les soi- disant tantriques en sont tout le contraire.

Quand un Satgourou ou un Sahaja Yogi éveille la Kundalini, cela ne déclenche aucune manifestation physique chez le chercheur, pas de gesticulations ni de sensations douloureuses. Il est possible de voir à l’œil nu la Kundalini s’élever dans la moelle épinière du chercheur, au moment où cela se produit. Quand elle s’arrête sur l’un des centres subtils, la pulsation de la Kundalini est clairement visible au sacrum, là où elle réside. Quand elle s’élève et traverse tous les chakras, elle perce la fontanelle (Brahmarandra) au sommet de la tête et établit l’Union avec le Pouvoir omniprésent de l’Amour Divin. Celui qui est à même de produire une telle “seconde naissance” est un vrai Tantrika, car il active le mécanisme (yantra), la Kundalini, avec sa technique (tantra) d’Amour Divin pur et chaste.

Dès le départ, il doit être évident que le mot tantrisme a fini par désigner le contraire même de ce qu’est l’éveil de la Kundalini et en est venu à signifier une méthode par laquelle la Kundalini est maltraitée. C’est aujourd’hui une école sinistre, adoptée par un grand nombre de personnes, qui anéantit toute possibilité d’éveil de la Kundalini. En conséquence, l’évolution spirituelle de beaucoup de personnes est comme étouffée dans l’œuf.

Des sept centres subtils, celui situé le plus bas est le chakra du Mooladhara. Shri Ganesha, symbole de l’innocence, est la Déité qui y préside. En tant que dernier chakra, il est placé face à la Kundalini mais beaucoup plus bas, dans la glande de la prostate. Ce centre important est situé hors de la moelle épinière et contrôle les quatre sous-plexus du plexus pelvien. Ce plexus, à son tour, contrôle le sexe chez l’homme. Depuis le chakra du Mooladhara, Shri Ganesha protège le protocole de sa Mère Kundalini. Il est important de noter qu’il n’y a pas d’entrée vers la Kundalini par le sexe, puisqu’elle est placée bien plus haut que Shri Ganesha, dans l’os triangulaire appelé Mooladhara. Donc, l’éveil de la Kundalini et le sexe n’ont rien à voir l’un avec l’autre.

Lorsque quelqu’un tente un acte impur en voulant éveiller la Kundalini par l’activité sexuelle, Ganesha se met en colère et déverse Son courroux sous forme de chaleur corporelle. En fait, Sa colère excite le système nerveux sympathique droit ou gauche ou les deux ensemble. Ces deux systèmes se trouvent en dehors de la moelle épinière et sont les expressions physiques des canaux Ida et Pingala du corps subtil, qui eux fonctionnent à l’intérieur de la moelle épinière. Comme le système nerveux sympathique est connecté au chakra du Mooladhara à la fois sur la gauche et sur la droite, le système entier s’agite et manifeste de l’hyperactivité lorsque Shri Ganesha Se met en colère. Le système nerveux parasympathique est l’expression physique du canal subtil central, Sushumna Nadi, et ne peut être activé par les efforts du chercheur. Chaque fois qu’il fait un effort, son attention se déplace immédiatement vers le système nerveux sympathique, jamais vers le parasympathique.

La colère de Shri Ganesha contre de telles personnes, excitées à mauvais escient, entraîne certaines d’entre elles à entrer en transe, à se mettre à sauter et à crier de façon incontrôlable ou à ressentir une chaleur énorme. Certaines en ont même des cloques sur le corps, d’autres souffrent tellement qu’elles ont l’impression d’être piquées par un essaim de guêpes ou d’être douloureusement consumées par le feu. Ces symptômes sont souvent similaires à ceux rencontrés par les patients d’un cancer fulgurant, car le cancer est également causé par une hyperactivité du système nerveux sympathique. Ces choses ne se produisent que si des novices ou des personnes non autorisées tentent d’éveiller la Kundalini. Ce sont des manifestations de la colère de Ganesha et non celles d’un véritable éveil de la Kundalini. En tant que mère du chercheur, la Kundalini a attendu patiemment, durant toutes ses vies, le moment du salut spontané de son enfant. En fait, la Kundalini ne torturerait jamais son unique enfant et ne s’élèvera pas tant qu’il n’aura pas rencontré un Satgourou ou un vrai Yogi. Seules ces personnes sont autorisées à l’éveiller car elles sont les instruments choisis par Dieu et elles peuvent vraiment bénir le chercheur par la présence de la grâce ou un acte de grâce (shaktipat). La Kundalini monte alors spontanément par le canal subtil central, Sushumna Nadi, dans la moelle épinière, et produit ainsi la Réalisation du Soi.

Durant mon travail avec Sahaja Yoga en Inde et en Occident, des centaines de milliers de personnes ont ressenti la montée de la Kundalini et sont parvenues sans effort à la Réalisation du Soi. Jusqu’à présent, pas un seul cas d’incident ou de l’un des symptômes douloureux décrits ci-dessus n’a été rapporté. Au contraire, l’élévation de la Kundalini a guéri des milliers de patients atteints de maladies incurables comme le cancer, le diabète, la leucémie et même le sida.

Après la Réalisation du Soi, les gens font l’expérience de la conscience sans pensée (nirvichara samadhi), où ils ressentent les vibrations fraîches et apaisantes de l’Amour Divin (chaitanya lahiri). Grâce à la conscience collective qui en résulte, les Sahaja Yogis apprennent progressivement à décoder les vibrations et à maîtriser leur propre Kundalini. Plus tard, ils développent la capacité de donner la Réalisation du Soi aux autres par l’éveil de la Kundalini. Beaucoup de Sahaja Yogis ont eux-mêmes guéri des milliers de malades chroniques, souffrant d’affections incurables comme le cancer. La guérison est un effet de la Réalisation et non une fin en soi. On ne doit pas confondre ces conséquences positives avec le pseudo rétablissement spirituel venant de guérisseurs non Réalisés.

De nombreuses personnes prétendent pouvoir donner la Réalisation du Soi par l’éveil de la Kundalini. J’en ai rencontré beaucoup et j’ai aussi appris à très bien connaître leurs disciples. Ils appellent leur technique la transe Shaktipat, certains l’appellent même Sahaja Yoga, mais il n’y a pas d’éveil de la Kundalini. Au contraire, tout le corps s’échauffe et le sujet se met à sauter et à crier. Certains de ces escrocs prétendent même ouvrir le troisième œil par une action sur le chakra du Mooladhara en excitant le sexe, ou sur le chakra de l’Anya qui est placé au centre du thalamus optique. La fenêtre de ce centre subtil est placée au centre du front, et les soi-disant Tantrikas peuvent insérer un esprit dans l’égo ou le super-égo à travers ce Chakra.

Quand ils y parviennent, le chercheur voit une étincelle ou un point de lumière durant un court laps de temps. De cette façon, l’attention du chercheur est court-circuitée et dirigée vers la zone du subconscient collectif et il peut éventuellement se sentir détendu comme quelqu’un qui est ivre ou drogué. Il se croit heureux, mais n’est pas en mesure de transmettre ce bonheur aux autres. Sa conscience s’abaisse au niveau de la conscience animale et, comme sa responsabilité bascule du conscient au subconscient, il s’échappe de la réalité. A ce stade, il s’arrête de penser mais il est incapable de changer ou de se transformer lui-même; pas un seul ne parvient à connaître le véritable Soi qui sommeille en lui-même.

Une fois éveillé, ce Soi véritable s’exprime et l’on ressent les vibrations fraîches de la Réalisation. Les vibrations commencent à affluer, tout particulièrement sur les doigts. C’est le Pouvoir de l’Amour Divin qui pense, planifie, organise et aime. En accédant à ce Pouvoir Omniprésent, on entre dans le royaume de la conscience sans pensée. En déchiffrant les vibrations, on renaît et on évolue.

L’état d’actualisation du Soi doit être véritablement perçu par le chercheur, qui doit ressentir la Réalisation comme une expérience personnelle.

Un Sahaja yogi devient serein, sain et sage. Il acquiert la certitude de posséder la connaissance de la réalité. Cela signifie qu’il connaît les problèmes de sa Kundalini et de celle des autres chercheurs. Il les perçoit spontanément au bout de ses doigts, comme une sensation de chaleur ou de froid. De cette façon, il peut identifier sur ses doigts les maladies, les troubles affectifs ou les obstacles spirituels et les blocages causés par des gourous novices ou des tantriques pervers. Il sait aussi, suite à Mon enseignement de Sahaja Yoga, comment faire pour supprimer les obstacles et décoder les différents signaux provenant du Divin. La connaissance des principes de l’Esprit (Atmatattva) et de Dieu Tout- puissant commence aussi à éclairer sa conscience, au fur et à mesure qu’il s’identifie à cet état de silence intérieur. Peu à peu, il ressent vraiment la présence de Dieu Tout-puissant comme une forme abstraite du Pouvoir omniprésent de l’Amour Divin. Il ressent le flot des vibrations tout en restant le témoin de leur action. Grâce à Sahaja Yoga, on reste dans cet état de témoin (Sakshi Swarup) et on observe le monde comme le spectateur d’une pièce de théâtre.

L’obstacle le plus important à la Réalisation du Soi provient des manipulations abusives de tantriques retors sur la Kundalini et les centres subtils, ou bien résulte des méthodes stupides et ignorantes que le chercheur aura tentées sur lui-même. Endommager la Kundalini de quelqu’un et mettre en danger son ascension est sans doute le pire des péchés que l’on puisse commettre aux yeux de Dieu Tout-puissant. Un chercheur qui découvre Sahaja Yoga, s’il s’est auparavant incliné devant quelqu’un de non-autorisé, sera l’un des cas les plus difficiles pour la Réalisation du Soi. C’est parce que Dieu pardonne facilement tous les péchés sauf un : en tant qu’êtres humains, quintessence de sa création, nous ne devrions jamais nous incliner devant les gens irréligieux qui s’opposent au plan divin. Même lorsque nous agissons sans savoir, Dieu ne pardonne pas facilement ce péché. Lorsque de telles personnes se retrouvent devant Moi, elles tremblent de façon incontrôlable et dégagent une chaleur intense que n’importe quelle âme Réalisée peut ressentir.

19 Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)
20 Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)

Il est intéressant de noter que les fous des hôpitaux psychiatriques se comportent exactement de la même manière quand ils sont devant Moi, mais étonnamment, ils émettent moins de chaleur.

Les tantriques et les mantriques sont coupables d’avoir endommagé un nombre incalculable de chercheurs. La plupart du temps, ils l’ont fait en étant pleinement conscients de leurs actes. Le tantrisme est une pratique séculaire qui a été remise en vogue par l’incarnation de nombreux Rakshasas autrefois tantriques. Des démons comme Ravana, Mahishasura, Madhu, Kaitabha et Kolasura se sont réincarnés dans cette ère de Kali Yuga. Des démones (rakshirinis) comme Tadika, Hidimba, Putana et Shurpanakha ont aussi pris naissance à cette époque. Ces entités n’ont pas d’âme, pas de conscience et pas de sentiments. Certaines d’entre elles mènent une vie corrompue et pratiquent en privé sur leurs fidèles des méthodes secrètes d’excitation sexuelle que la décence m’empêche de détailler. Elles convoitent la richesse, le sexe et l’alcool et détruisent la Kundalini des autres en toute indifférence.

Examinons comment les tantriques parviennent à contrôler l’esprit des chercheurs. Pour ce faire, il faut d’abord clairement comprendre ce que sont les domaines connus et inconnus de l’être humain.

Dans le diagramme de la Figure VII, la personnalité humaine est présentée dans son rapport à son environnement subtil. Sur le côté gauche de la personnalité humaine, au-delà du canal de l’Ida Nadi, se trouve le royaume du subconscient collectif qui emmagasine tout ce qui est mort. Au niveau physique, ce canal subtil est manifesté par le système nerveux sympathique gauche et il conserve dans le mental tout ce qui est conditionné, au moyen du superego. Les gens qui ont été trop conditionnés durant leur vie vont dans cette zone après la mort. Sur le côté droit de la personnalité humaine, au-delà du canal du Pingala Nadi, se trouve le domaine du supraconscient collectif qui stocke tout ce qui appartient au futur. Il conserve également, après la mort, les esprits des gens qui se sont trop focalisés sur leur avenir, qui se sont montrés excessivement ambitieux. Chacune de ces deux zones collectives possède sept strates qui sont occupées par les esprits des différents types de personnes décédées.

Les strates plus basses du côté gauche hébergent des gens sataniques très dépravés et corrompus (pischachchas) sous la forme d’esprits, tandis que les couches les plus basses du côté droit abritent des esprits démoniaques insatisfaits (rakshasas). Les âmes Réalisées ont leur place dans les zones du superconscient, situées au-dessus de la tête de l’Être primordial dans le diagramme. Les gens ordinaires existent dans les strates supérieures les plus proches du canal central de la Sushumna, tandis que la zone inférieure de la personnalité humaine est exposée aux nombreuses strates de l’enfer. Quand un individu a épuisé toute sa sainteté, Shri Ganesha le jette en enfer.

Quand un chercheur tente d’abord d’utiliser le centre de la sexualité pour la méditation, Shri Ganesha apparaît au chakra du Mooladhara pour l’avertir de sa très grave erreur. Il émet des vagues de chaleur tout le long du système nerveux sympathique du chercheur, qui irritent le chercheur de différentes façons. Le symbole de Shri Ganesha lui apparaît effectivement en méditation, pour lui suggérer qu’en tant que chercheur il devrait être aussi innocent qu’un enfant en matière de sexualité. Si le chercheur ne tient pas compte de cet avertissement, Shri Ganesha par Sa colère lui montre à quel point il désapprouve son comportement. Parfois, le chercheur peut voir une étincelle de lumière ou un œil apparaître dans le chakra de l’Agnya. La lumière indique un court-circuit; l’œil est celui de Jésus-Christ, la Déité qui préside à ce chakra. Au début, Jésus-Christ guide le chercheur dans son ascension, mais s’il persiste à utiliser l’excitation sexuelle pour son ascension, Le Christ disparaît de son être.

La zone supérieure de la personne humaine correspond à l’inconscient qui est rempli du Pouvoir Divin de l’Amour. La Kundalini est une partie résiduelle de ce même Pouvoir Divin. Avec la bénédiction d’un Satgourou ou d’un Sahaja yogi, l’attention de l’être humain est guidée par la Kundalini éveillée, jusqu’à la fontanelle. Ici, l’attention humaine ne fait plus qu’un avec le Pouvoir omniprésent qui est pure conscience (Sat Chit Ananda). Voilà ce qu’est le véritable Yoga.

Le Hatha Yoga des Shastras de Patanjali nous apprend qu’un Satgourou maintenait ses disciples loin de la contamination de la société, dans les forêts. Les disciples s’engageaient à suivre six techniques éprouvantes pour se préparer à leur ascension spirituelle. Les chefs de famille étaient particulièrement exclus de cette voie, seuls les célibataires (Brahmacharis) étaient acceptés. Avec ce style de yoga individuel, il fallait de nombreuses vies pour arriver à ressentir les vibrations divines et encore bien davantage pour atteindre la conscience collective. Avec Sahaja Yoga, cependant, on atteint les deux états en un court laps de temps, car c’est la méthode inverse qui est employée: la coupole de l’édifice est construite en premier, et ensuite seulement les fondations sont posées par les efforts de nettoyage du chercheur. Je demande toujours: comment pouvez-vous nettoyer votre ego et superego alors que vous n’êtes pas réalisés? A chaque fois qu’une âme non illuminée essaie ou fait un effort pour s’élever, il peut uniquement s’élever sur le système nerveux sympathique gauche ou droit. Ceux-ci se terminent respectivement dans l’égo ou le super-égo. Pour atteindre l’infini à partir d’esprits finis l’on doit d’abord devenir illuminé à travers la Réalisation du Soi, et ensuite se compléter à l’aide des vibrations divines.

Comme Je l’ai déjà expliqué, le tantrisme en est arrivé à signifier le contraire de ce qu’il était censé atteindre : au lieu d’être un Yoga de la Kundalini, il en est venu à développer différentes façons de lui nuire, plutôt que de l’élever. Jamais auparavant, une telle contradiction n’avait été aussi facilement acceptée dans tous les secteurs de la société. Dans son acception moderne, tous les préceptes et les pratiques du tantrisme sont démoniaques. Cela n’a rien à voir avec la divinité, la religion, ou avec Dieu. Le tantrisme va à l’encontre de tout ce qui se rapporte à l’évolution et il est même utilisé pour contrecarrer l’évolution de l’homme. Les tantriques auto-proclamés ne mènent pas de vie religieuse, ils ne transmettent pas non plus la moindre vertu à leurs partisans. Au contraire, ils ne pensent qu’à accroître leur richesse et ne s’intéressent qu’à la situation financière et au statut social de leurs disciples. Tout le système du tantrisme repose sur l’étouffement de l’aspiration religieuse, au moyen de méthodes très subtiles et retorses.

L’une des méthodes les plus sournoises et dégradantes des tantriques consiste à détruire la Kundalini en l’insultant. Ils ont découvert que si on accomplit un acte laid, impie et coupable devant une Déité, cela la contrarie et ensuite elle disparaît. Lorsque cela se produit à l’intérieur d’un temple ou en présence des Déités qui résident dans les centres subtils de la moelle épinière chez l’homme, l’attention de Dieu Tout-puissant, qui observe par l’intermédiaire des Déités, finit par se retirer. Au début, la Déité s’irrite contre les chercheurs qui sont si ignorants en la matière et elle exprime sa colère de multiples façons. D’ordinaire, la personne ressent des vagues de chaleur tiède, pendant des jours ou parfois des années. Lorsque des actes sexuels sont effectués au nom de Dieu ou en sa présence, comme à l’intérieur d’un temple sanctifié, Shri Ganesha amène ces âmes si pécheresses à éprouver une chaleur brûlante ou même à avoir des cloques. Certains réagissent en sautant sur place comme des grenouilles, d’autres entrent en transe. Ils ont l’air complètement possédés, psalmodient et dansent de façon incontrôlable.

Ces événements ne sont pas l’œuvre de la Kundalini. Chez de tels individus, Elle se fige et finit par disparaître, accompagnée de Shri Ganesha. C’est comme une image qui se reflète parfaitement dans un miroir mais qui disparaît si le miroir est sale ou embué. Certains chercheurs sont très secoués au début. La nature humaine étant ce qu’elle est, malgré des signes indiquant clairement qu’il faut changer de cap, beaucoup de ces chercheurs acceptent les conseils de leurs maîtres soi-disant experts qui les égarent et les trompent en leur faisant croire que tout cela constitue une épreuve. Dupés, ils poursuivent dans la mauvaise voie. En fait, cela a pour résultat de les inciter à redoubler d’efforts, ce qui insulte encore plus le Divin. Finalement, ils sont complètement vidés de leur divinité et de leur sainteté. Le Seigneur Jésus-Christ qui réside au chakra de l’Agnya ou le Seigneur Ganesha qui garde les portes de l’enfer depuis le chakra du Mooladhara, disparaissent de leur être. De cette façon, les portes de l’enfer s’ouvrent en grand et l’attention de ces chercheurs les entraîne à leur perte. Dans le même temps, des entités mortes venant de l’Ida Nadi et du Pingala Nadi commencent à pénétrer leur conscient et à en prendre le contrôle. Alors, devenues totalement possédées, ces personnes commencent à agir de façon très étrange.

Certains tantriques vont embaucher des gens pour qu’ils se déshabillent devant une foule. Les autres, voyant une personne nue parmi eux, agissent comme des moutons et font de même. Tout sentiment de décence disparaît et même la capacité à raisonner s’émousse. Mentalement dominé par ces esprits, le chercheur ne remet plus rien en question. À la façon d’une personne obsédée, il obéit aveuglément aux ordres du gourou qui l’a littéralement hypnotisé. Les psychologues utilisent l’hypnose dans leurs expériences mais ne peuvent pas expliquer comment cela fonctionne. Comme je l’ai déjà dit, c’est en fait une possession temporaire par un esprit, comme pour la perception extra-sensorielle (ESP) où quelqu’un est aidé par des esprits hyperactifs qui informent les mediums des événements à venir. En Inde, on appelle ces esprits Karnapishachas ou ceux qui chuchotent à l’oreille.

Au tout début de la quête humaine de la réalité, il est possible que certains chercheurs aient commis une erreur naturelle. Ils auraient accédé à un état de clairvoyance (asahaja) en focalisant leur attention sur cet état. Ils ont dû pénétrer leur corps subtil, regarder à l’intérieur de leur chakra du Mooladhara et voir la trompe enroulée de Shri Ganesha. Comme on croyait à tort que ce chakra était le siège de la Kundalini, ils doivent avoir commis une seconde erreur en confondant la trompe enroulée de Shri Ganesha avec la Kundalini. C’est ainsi qu’on a établi une relation erronée entre la Kundalini et le sexe. Cette erreur-là était vraiment très grave. Quand des aveugles sont des chercheurs, ils sont capables de parvenir à de fausses conclusions, comme nous l’avons vu avec l’histoire des six aveugles et de l’éléphant21.

Les êtres humains ont été programmés pour évoluer sans que le sexe n’ait de rôle à y jouer. Certains chercheurs, avilissant leur religion pour la rabaisser à un niveau humain afin de justifier leurs propres folies et intempérances, ont utilisé ces méthodes tantriques douteuses sur eux-mêmes et sur autrui. Cette faute peut avoir été facilitée par des personnes malveillantes qui, voyant le progrès d’autres qui étaient innocentes, les ont jalousées au point d’encourager les chercheurs dans cette erreur; ainsi, l’enfer a été lâché sur cette belle planète par les pratiques tantriques de ces Rakshasas sadiques. Qu’importe l’explication, la raison donnée par de nombreux auteurs pour expliquer l’association anormale du tantrisme à la recherche spirituelle, c’est que les premiers à l’avoir enseigné n’étaient pas sûrs de savoir eux-mêmes ce qu’ils faisaient. Plus tard, quand ils sont devenus sataniques, ils ont appris et maîtrisé les secrets de la mort et du péché, qui sont maintenant leur fonds de commerce.

21 Note d el’éditeur : Parabole traditionnelle, où six aveugles, tentant de deviner la forme d’un éléphant par le toucher, ne se font qu’une image partielle et tronquée de l’animal.

Les êtres humains sont nés avec une pulsion sexuelle, comme les animaux. Mais étant bien plus évolués, ce sont des êtres supérieurs. Les relations sexuelles entre les êtres humains devraient avoir lieu avec la modération qui convient et avec le sens de la sainteté. L’homme ne devrait pas régresser au stade animal et ne devrait certainement pas utiliser sa nature sexuelle pour tenter de faire évoluer sa nature spirituelle. Les anciens sages ont découvert l’institution du mariage en méditation et le caractère sacré des relations de mère, de sœur, de frère et de père. Ce n’est qu’au stade humain que de tels sentiments sublimés existent et embellissent la société humaine.

Les Incarnations ont toujours souligné l’importance des notions de chasteté et de fidélité, qui n’existent pas dans la conscience des animaux. Ces attributs montrent que les êtres humains sont beaucoup plus évolués que leurs homologues animaux.

Les Racines du Tantrisme

Le tantrisme a des racines aussi anciennes que la conscience de la religion, mais il a culminé du Xe au XVe siècle. Après l’avènement d’Adi Sankaracharya, le grand saint réformateur hindou ou même plus tôt, sous le régime de l’empereur Ashoka, les forces antireligieuses se sont développées en Inde en réaction à un ascétisme extrême. Le jaïnisme a atteint son apogée spirituelle grâce aux succès de très rares adhérents, mais a été adopté par de nombreux ministres qui ont créé ce sentiment d’ascétisme artificiel et extérieurement austère. Les rois, opprimés par ce mode de vie extrêmement artificiel, ont apporté leur soutien au tantrisme. Plus tard, de nombreux autres officiels de la Cour ont également joué un grand rôle dans la création d’un environnement propice à la propagation rapide du tantrisme. Rétrospectivement, on voit que vers le VIème siècle, ce mode de vie monastique absurde, présent dans les trois religions officielles, l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme, avait créé un monde fade et stéréotypé. Ironie du sort, ces trois religions croyaient toutes en la vertu de la voie du milieu.

Les rois ne voulaient plus s’adonner qu’au sexe tandis que leurs conseillers briguaient ardemment le pouvoir. Ils étaient prêts à faire appel aux esprits supraconscients pour penser, planifier et se montrer créatifs en politique, c’est pourquoi ils ont accepté ces tantriques du yoga sexuel comme gourous, car ils contrôlaient les esprits du royaume du supraconscient. Ces gourous n’initiaient pas leurs disciples par le sexe, mais leur donnaient tout simplement un mantra ou leur glissaient à l’oreille le nom d’une entité morte. Une autre méthode consistait à dessiner une marque sur leur front ou à simplement prononcer le nom adéquat. Quelle que soit la méthode employée, le gourou mettait le disciple en contact avec l’esprit possesseur qui au début se comportait en valet. L’initié devenait dynamique, détendu et son état de santé s’améliorait. Il devenait quelqu’un de nouveau mais se mettait rapidement à montrer un tempérament pire qu’avant. S’il buvait auparavant, il devenait alors alcoolique. Il se livrait à la violence sur lui-même ou sur les autres. Il se transformait en voleur ou contrebandier accompli s’il avait déjà un penchant pour le vol. Il pouvait soudain devenir un maniaque sexuel ou un Don Juan. L’esprit possesseur utilisait toutes ses ruses et recourait à des méthodes de plus en plus subtiles afin de profiter de l’avidité de son hôte pour le sexe, l’argent ou le pouvoir. Hélas, au bout de dix ans tout au plus, l’initié n’était plus que l’ombre de lui-même, sa santé était ruinée et sa vie devenue misérable.

Même si le mariage était célébré comme un sacrement religieux, la sexualité était extrêmement étouffée sous les conventions religieuses, y compris parmi les familles ordinaires. À un stade ultérieur, le jaïnisme et tout particulièrement le bouddhisme ont exhorté à une vie religieuse totalement abstinente et les chefs de famille ont été méprisés par les moines et les ascètes. Ces ascètes (Sanyasins) ont plus tard quitté leurs forêts et sont devenus des parasites de la société, mendiant pour subsister. Ils ont profité des fruits du dur labeur des chefs de famille et ont même prétendu être au-delà du péché. Certains d’entre eux sont devenus ministres et conseillers royaux (Mantri). Ils n’ont jamais eu un tempérament d’ascète, c’était des hypocrites qui portaient des robes de sanyasins et rudoyaient les rois tout autant que leurs sujets. Parmi les hindous aussi, la voie du célibat (Brahmacharis) était considérée comme la seule valable pour atteindre Dieu. C’est en réaction à cette austérité que le désir réprimé des êtres humains ordinaires a donné libre cours à une acceptation publique et franche du tantrisme, dont la pratique était tout sauf le célibat. Suite à cet assentiment général, on a instauré des cultes à la fertilité dans tous les temples, comme autant de taches indélébiles. Le tantrisme a dominé un grand nombre de royaumes en Inde et beaucoup d’intellectuels et artistes, toujours sensibles aux idées nouvelles, l’ont accepté comme faisant partie de la vie culturelle. Des artistes ont dédié des livres à l’art tantrique. D’autres livres ont été spécialement écrits sur le savoir-faire (Shilpashastras) en matière de sexualité, décrivant les différentes positions de l’acte sexuel. Ces livres ont couvert la gamme complète des différents styles de la sexologie.

Les artisans (shilpakaras) simples, innocents et fondamentalement religieux ont été abusés par des explications et des arguments qui les ont convaincus d’accepter de créer un art érotique. L’argument des tantriques était le suivant : chaque œuvre d’art devait inclure une souillure ou une tache pour écarter le mauvais œil. Conjurer le mauvais œil était une pratique superstitieuse courante à cette époque. Cela justifiait l’introduction de l’obscénité auprès des artisans religieux jaïns qui n’étaient pas prêts à orner leurs temples d’un érotisme coupable. Voilà comment était suggéré l’ajout d’une tache ou d’une souillure. Un autre argument consistait à dire que si l’expression artistique était absolument parfaite, les gens jalouseraient cet art ainsi que les artistes qui l’avaient produit. Une telle jalousie attirerait le mauvais sort et pour le conjurer, il fallait rendre les œuvres imparfaites.

Les tantriques prêchaient aussi que les mauvais esprits ne s’approcheraient pas d’une fresque obscène et que c’était ainsi qu’on rendait les temples vraiment sacrés. Au Népal, ils disaient aux artistes que comme la Déesse de la foudre était une vierge, il fallait peindre des œuvres érotiques sur les murs des temples pour les protéger des dégâts de la pluie, du vent et de la foudre. Un autre argument ingénieux consistait à dire que les hommes devaient abandonner leurs passions et leurs désirs avant d’entrer dans le temple pour pratiquer le culte, c’est pourquoi tout ce qui était mauvais chez l’homme devait être gravé sur les murs extérieurs des temples. Pourtant, plus tard, ce qui était représenté à l’extérieur est entré dans les sanctuaires et de nombreuses Divinités ont été vénérées dans des représentations érotiques.

Dans des endroits comme Konarak, Khajuraho et au Népal, les œuvres de ces sculpteurs sont très réalistes. À Khajuraho, on dit que la reine Hemavati s’était rendue coupable d’une relation illicite et qu’en signe de repentir, elle avait dû rendre son péché public puis faire construire un temple (Bhand Deval) à Dieu Tout-puissant pour l’expier. La décence M’interdit de discuter de toutes les sordides méthodes destructrices que les forces sataniques ont introduites via le tantrisme. Il est incroyable de voir comment les êtres humains s’adonnent au péché plutôt qu’à la religion. La façon dont le feu du tantrisme s’est propagé pour remplacer la religion chez les êtres humains ne peut être attribuée qu’à cette faiblesse humaine.

Les tantriques, uniquement focalisés sur la sexualité, sont devenus très populaires. Ils ont pris le pouvoir sur des rois affamés de sexe qui étaient de piètres spécimens d’humanité. Pleinement conscients de leurs capacités, ces tantriques ont tenté d’exploiter les points faibles de l’homme dans tous les aspects de la vie. Ils ont essayé de relier toutes les activités au sexe pour tenter de réduire la conscience humaine au seul plan sexuel :

Les insultes à la Divinité ont atteint un tel sommet qu’à un moment donné, ils ont créé une représentation de la déesse Durga à partir de la terre foulée par les pieds de prostituées.

Ils ont modifié les textes anciens et inséré des versets érotiques et obscènes dans les Écritures pour justifier leurs actes. Il y a eu tellement de violations des textes sacrés par les intellectuels tantriques qui contrôlaient les rois licencieux, qu’il est parfois impossible de démêler les vérités des mensonges.

Ils ont décrit la cérémonie du feu sacré (Yagnya) d’Ashwamedha comme étant une cérémonie de culte de la fertilité.

Ils ont essayé de changer les Védas qui décrivent le Yagnya d’Ashwamedha, en en faisant une cérémonie sexuelle où le roi essayait de dominer son ennemi par un acte sexuel.

Ils ont uni Shiva et sa Shakti par le sexe. C’était faux, bien sûr, car les Déités sont au-delà des émotions sexuelles.

Ils ont fabriqué beaucoup d’histoires salaces au sujet de Shri Krishna, Shri Radha et des Gopis.

Ils ont écrit de nombreux livres originaux comme le Kamasutra et le Kamakala Yantra qui ont rempli les bibliothèques royales.

D’autres volumes ont décrit comment atteindre Dieu par le sexe. On leur a donné des terres et des propriétés pour avoir créé une telle pornographie. Certains d’entre eux ont écrit d’autres ouvrages reliant l’acte sexuel à tout ce qui existe.

On a organisé des concours pour amener les artistes à sculpter, sur bois ou sur pierre, les meilleures poses érotiques. Tous les royaumes, d’un bout à l’autre de l’Inde qui ont suivi le tantrisme ont été complètement endoctrinés par les tours de passe-passe intellectuels de tantriques pervers. Leurs partisans, par superstition, se sont compromis dans la voie de cette soi-disant religion sacrée et ésotérique. En plus de la littérature, ils ont aussi créé une société licencieuse avec de nombreux festivals suivis par le grand public, utilisant un langage obscène, chantant des chansons grossières et érotiques. Ils plaisantaient entre proches dans un langage indécent; les relations entre frères et sœurs n’étaient pas non plus épargnées, tant les tantriques dénigraient systématiquement tout ce qui était pur et saint. Même les villageois ont été encouragés à devenir grossiers. Ainsi, ils ont atteint leur but qui était de réduire la société humaine au simple plan sexuel. Ils ont créé une société où le vin, les femmes, les chansons sont devenues les seules valeurs.

C’est de cette façon qu’ils ont contrôlé le mode de vie des gens ordinaires, qui étaient jusque-là religieux. Cette attitude licencieuse et permissive envers la vie a créé une société où les prostituées sont devenues socialement importantes et étaient virtuellement vénérées en lieu et place de la femme au foyer dévouée (Gruha Lakshmi).

Avec la complicité des intellectuels avilis de l’époque, les tantriques ont prétendu que le sexe était le seul moyen de parvenir à l’union spirituelle ou yoga. Ils ont propagé l’idée que l’homme est créé à l’image de Dieu et la femme à l’image de la Shakti. Afin de créer l’atmosphère idéale pour l’union ultime, tous deux devaient s’accoupler et essayer toutes les façons possibles de le faire. C’était diabolique parce que cette idée a séduit beaucoup de gens.

La vérité, c’est que Shiva, qui représente l’Esprit de Dieu Tout-puissant (Atma) et son Pouvoir, Shakti, qui est la Kundalini, existent tous deux en chacun de nous. Donc, pour l’union de l’attention ou de la conscience humaine (la Kundalini avec l’Atma), il n’est besoin de personne d’autre. En outre, la Kundalini, comme cela a déjà été dit, est Shri Gauri la Mère qui a été mariée à Shri Shiva alors qu’Elle était encore vierge. La légende raconte qu’un jour, prenant un bain dans l’intimité de sa salle de bain, Elle avait placé Shri Ganesha en faction sur le seuil de la porte arrière pour protéger Sa chasteté (lajja). Shri Ganesha, qui avait été créé à partir de la pâte enduisant Son corps, empêchait quiconque d’entrer par la porte de derrière. Cette allégorie met en évidence la relation entre la Kundalini (Gauri) et le chakra du Mooladhara (Ganesha), et le fait qu’il n’est pas possible d’accéder à la Kundalini par le sexe (la porte arrière).

Des gens, allant encore plus loin dans la ruse, ont renversé toutes les barrières culturelles séculaires et ont bafoué toutes les idées liées au sens de la chasteté. Ils ont affirmé qu’ils étaient tous des incarnations de Shri Krishna qui avait Lui-même essayé de dénuder les Gopis. En fait, Krishna avait l’innocence de ses cinq ans quand Il s’était mis à taquiner les Gopis. N’étant qu’un enfant, Il n’avait pas conscience de la sexualité. Lorsque Durodhana, plus tard, a essayé d’attenter à la pudeur de Draupadi, Krishna, alors roi de Dwaraka, a été le premier à se précipiter à Hastinapur (près de Delhi) pour défendre son honneur.

Deux mouvements tantriques se sont développés à partir des deux théories justifiant leur comportement :

1-Le premier groupe correspond aux Wammargis et a prôné toutes les formes de débauche. Il a lancé le yoga de la concupiscence, les Cinq Makaras23 et a prêché l’excitation des sens par le vin, le sexe et la consommation de la viande de gros animaux.

2-Le second groupe était celui de certains Hatha Yogis qui croyaient en l’abstinence extérieure et qui ont développé l’école du yoga sexuel. Ils ont utilisé des poses de yoga pour accomplir l’acte sexuel et ont cru sérieusement que si on contrôlait l’activité sexuelle pendant les rapports, cela conduirait à l’éveil de la Kundalini.

Plus tard, pour profiter eux- mêmes du sexe, ils ont enseigné que le gourou devait initier ses disciples par le sexe. Pour justifier plus avant leur comportement, ils ont enseigné que si le gourou contrôlait son éjaculation, il ne se livrait pas vraiment à l’acte sexuel. Ces gens sans scrupule ont encouragé la pratique de l’homosexualité et avec elle, toutes sortes d’actes malsains et contre nature. Ils ont ouvertement fait l’apologie de ce mode de vie, écrivant les livres qui expliquent ces soi-disant grandes vérités.

Roi du clan des Kaurava, opposé au clan vertueux des Pandava soutenu par Shri Krishna dans
l’épopée du Mahabharata.
23 Voir glossair

Les pratiquants du premier groupe, celui des Wammargis, après s’être par trop livrés à ce processus, ont fait basculer leur attention dans l’Ida Nadi et dans beaucoup d’autres nadis parallèles. Ils ont été expédiés vers l’extrémité gauche du corps humain et sont tombés en enfer. Ceux de l’autre école, celle des postures du yoga sexuel, ont été projetés au-delà du Pingala Nadi jusqu’à atteindre l’extrémité droite du corps humain et ont finalement été excrétés en enfer par Shri Ganesha.

Les Wammargis ont également pratiqué la récitation de mantras et ont utilisé des symboles du mécanisme de la Kundalini (yantras) qui, dessinés sur du papier ou gravés dans la pierre, ont été vénérés. Ce genre de culte n’était pas autorisé. En se livrant à des actes malsains et déplaisants pendant de longues années dans le temple d’une Déité particulière, ils l’ont amenée à retirer son attention de leurs activités et même du temple. La Déité a, alors, retiré son attention et son esprit vivant de tels temples et lieux sacrés. Ceux-ci étant désertés par le Divin, les tantriques ont convoqué des entités mortes venant des royaumes du subconscient et du supraconscient collectifs. Ils ont fait des ravages avec l’aide de ces entités mortes démoniaques. Au début, ils pouvaient contrôler ces esprits mais plus tard ils ont développé des maladies très graves et douloureuses, dues à leurs habitudes contre nature. Lorsque ces tantriques se sont affaiblis en tombant malades, les esprits morts se sont rendus maître d’eux et ils leur ont infligé une mort horrible et douloureuse, dans une agonie terrible, en des lieux abandonnés. Certains ont été victimes de décès insolites et mystérieux, tandis que d’autres ont même été lapidés à mort !

Si le tantrisme s’est rapidement propagé, c’est qu’il a été astucieusement dissimulé sous un voile de pseudo-surnaturel par les yogis du sexe. Les plus malins d’entre eux ont élaboré des théories développées avec toute leur habileté, enseignant que le sexe était la seule voie vers la Réalisation du Soi. Visant à créer un syncrétisme porteur de confusion, ces yogis tantriques ont mélangé le yoga avec le tantra. Une autre de

leurs techniques a consisté à utiliser des mantras capables de faire réagir le pouvoir des Déités ou de faire réagir la Kundalini pour leurs propres fins diaboliques. Ces mantras ont ensuite été psalmodiés par des pervers utilisant toutes sortes de méthodes de culte horribles et obscènes. C’était impur et absolument contraire à la loi de Dieu – un même mantra peut agir de façon opposée sur la Déité et la faire fuir de ces lieux de culte.

Les tantriques ont contrôlé leurs esprits morts, individuellement ou en groupe et leur ont donné des mantras en guise de nom de code. Par exemple, le mantra : Aum Aim Rhim Klim Chamundaya Vichai Namah est normalement utilisé pour éveiller l’Adi Shakti en tant que Jagadamba ou Chamunda. Ce magnifique et puissant mantra ne doit être utilisé que par une âme Réalisée sous la direction d’un gourou élevé. Mais ce même mantra a été utilisé par les tantriques pour que chaque syllabe contribue à convoquer un groupe d’esprits morts, pour ensuite les soumettre et les utiliser. C’est le même principe qui consiste à donner le nom d’une Déité, comme Rama, à un serviteur. C’est un usage courant en Inde : lorsque vous voulez l’aide de votre serviteur, vous appelez le nom Rama et ce Rama-là est à votre entière disposition. Mais Dieu n’est pas à la disposition de tous les Pierre, Paul ou Jacques. Il faut être une âme Réalisée et avoir une autorité pour convier Dieu. Ceux qui l’appellent sans avoir cette autorité ne réussiront qu’à s’attirer les services d’esprits morts qui seront leurs esclaves. Ces êtres morts répondront à l’appel du nom Rama, si cela avait été leur nom durant leur vie terrestre. Dieu, néanmoins, n’a pas besoin de l’hommage de tels esclaves.

Au-delà de l’Ida et du Pingala Nadis se trouve le domaine de la mort. Il est en dehors des limites de l’activité humaine. Une fois qu’il a été attiré dans le bourbier de la criminalité contre Dieu, le nouvel initié réalise qu’il lui est pratiquement impossible d’échapper aux griffes de ces tantriques.

Les rois qui avaient adopté le tantrisme à l’époque de son apogée, comme ultérieurement, ont fait construire de nombreux temples. Étonnamment, ces rois avaient des gourous Wammargis, tandis que leurs conseillers suivaient les tantriques du yoga sexuel. Les temples étaient alors bâtis sous la direction des gourous tantriques dépravés, dont l’inspiration attirait naturellement l’esthétique de ces rois assoiffés de sexe.

L’art parfait n’a pas besoin d’être vulgaire pour séduire. En Orient particulièrement, les gens n’étaient pas attirés par le nu, pensant que l’art humain pouvait produire un art divin. Mais, dans un livre sur l’architecture, un certain mauvais génie a décrit la nudité et la vulgarité comme étant de l’art, et à partir de là, c’est devenu un modèle artistique pour des siècles. Au XVe siècle encore, ces souillures entachaient toujours le paysage spirituel de l’Inde. La sexualité sans intimité ni sainteté perd tout son charme et sa joie. Quand elle est rendue publique, elle répugne à l’Être Divin qui réside en l’homme. Ce n’est pas une question d’opinion mais c’est un fait absolu. Les personnes qui n’ont pas encore évolué plus loin que leur instinct animal peuvent toujours y prendre plaisir, mais ces expositions dégoûtantes donnent la nausée à une âme Réalisée. On peut le vérifier par le fonctionnement des vibrations divines. Mettre son attention sur ces figures érotiques déclenche une sensation de brûlure sur les doigts, indiquant que les centres divins (chakras) sont altérés. Certaines peintures murales provoquent le blocage complet de la Kundalini; en particulier, un panneau mural qui représente l’acte sexuel entre la déesse Gauri et son Fils Ganesha. Un petit groupe de Sahaja yogis, voyant cette abomination, en est tombé physiquement malade. Il est vrai qu’il y a relativement peu de Sahaja yogis, leur réaction ne saurait être considérée comme représentative, mais ils sont reliés à l’absolu. Leur réaction devrait servir de ligne directrice à ce monde confus qui ne peut pas distinguer le bien du mal.

Ces royaumes se sont effondrés en deux ou trois cents ans après leur fondation. Certains des temples sont tombés dans un délabrement complet et ont été ensevelis sous la Terre Mère comme si Elle avait voulu cacher leur honte. Quand les Anglais les ont exhumés, les auteurs se sont plus intéressés aux sculptures et peintures érotiques qu’à leur architecture. Malheureusement, les écrivains occidentaux n’ont pas su remarquer ou comprendre la lutte intérieure, l’agitation et la souffrance des artisans confrontés à la construction de ces temples honteux. C’est sous une terrible pression que ces artistes ont dû accepter les idées des rois et de leurs conseillers. Malgré tous les efforts des tantriques pour altérer la culture et le goût de l’esthétique indiens, les artistes ont fait de leur mieux pour cacher tout ce qui était laid.

Dans tous les autres temples à l’exception de Konarak, les artistes ont essayé de minimiser l’importance des sculptures érotiques. Les statues des Dieux et des Déesses les plus audacieuses et les plus saines ont été mises en évidence et l’érotisme a été généralement relégué dans quelque recoin obscur. Malgré les efforts des tantriques, dans la plupart de ces temples, les sculpteurs ont volontairement placé une représentation de la mère à l’enfant, Shri Gauri et Shri Ganesha. Encore aujourd’hui, les villageois vivant sur ces sites ne sont pas conscients du matériel érotique de ces temples et les appellent des temples Kumarika. Kumarika signifie vierge, suggérant que des vierges ne devaient pas visiter ces lieux. Le temple de Konarak, dédié au Dieu du Soleil, a effectivement été commandé par un roi tantrique; l’architecte en chef était lui aussi un tantrique convaincu qui avait abandonné sa femme et son fils. Son temple est clairement un hymne à la vulgarité.

Voilà comment, sous l’influence de ces tantriques, les êtres humains ont rendu hommage à leurs Parents Primordiaux, Dieu le Père et Adi Shakti la Mère. Ils ont en fait commis un péché contre la vertu de la chasteté. La chasteté est le pouvoir de l’Adi Shakti, la Mère primordiale et partout où les tantriques ont régné, les femmes ont été insultées et traitées comme des objets et des jouets sexuels au service du plaisir brutal des hommes. Il ne faut pas croire que l’opinion générale approuvait ces images érotiques qui souillent ces temples magnifiques. C’était l’opinion de quelques rares individus qui dirigeaient le pays grâce à l’hypnose – importante à cette époque – et qui étaient convaincus d’avoir atteint la libération sexuelle en se vautrant dans la sexualité. De nombreux saints ont protesté contre la soumission à la pornographie de cette époque. Il existe des preuves historiques de soulèvements contre ces rois qui ont essayé à toute force de déshonorer Dieu. Dans les périodes plus récentes, de nombreux poètes courageux comme Kabir et Nanak ont utilisé leurs talents d’écrivains pour fustiger ces tantriques.

Selon Markandeya, géant spirituel des temps anciens et auteur d’un important Purana, ces forces démoniaques sont détruites à maintes reprises sous leur forme physique et envoyées en enfer pour subir des tourments indicibles. En dépit de tous les châtiments qu’elles traversent, elles ne cessent jamais de rechercher des méthodes plus subtiles et rusées pour ruiner la moralité de ceux qui recherchent sincèrement Dieu. Comme des détenus libérés de prison, elles retournent encore et encore sur Terre pour se défouler de façon démoniaque contre cette morale qui installe en l’homme le sens de la religion (dharma). Le dharma est ce qui soutient l’homme. Tout ce qui a été créé possède un dharma et existe grâce à son soutien. L’or, par exemple, a le dharma d’être inaltérable. Les êtres humains ont dix dharmas, plus communément appelés les Dix Commandements, qui soutiennent la vie humaine, le plus important étant la sainteté (pavitrya). À travers l’éveil de la Kundalini, J’ai pu voir que chez l’homme, la perversité sexuelle est diamétralement opposée à la sainteté que l’on appelle le dharma et qu’elle va à l’encontre du progrès de l’évolution humaine. Le respect de sa propre chasteté et de sa propre sainteté est une nécessité absolue pour que l’homme puisse évoluer et s’élever au-dessus des tendances de la société et de la religion (gunatita et dharmatita).
Les tantriques appartiennent à la tribu de Satan et peuvent s’incarner en tant que despotes, psychologues ou grands scientifiques. Ils séduisent des milliers de personnes par leurs conférences et persuadent même des nations de faire la guerre à d’autres pays sur des bases religieuses, morales ou spirituelles. En ces temps modernes, beaucoup de ces personnages se sont incarnés en Inde et en Occident. Ils sont séduisants et hypnotisent les gens crédules, abusant de leurs pouvoirs soi-disant spirituels pour accumuler des richesses et assouvir leurs besoins sexuels. Ce sont des sadiques qui maîtrisent et asservissent des adeptes masochistes. Au nom de la modernité, ils sonnent le glas de la vieille religion en la pervertissant sous le masque d’une nouvelle apparence et prêchent l’impudeur au nom de la tolérance. Ils ont ensorcelé de nombreuses sociétés, en particulier la société occidentale. Leur génie créatif, leur intelligence subtile et leurs connaissances de première main du sujet ont réussi à briser de nombreuses pratiques maintenues avec ferveur, au profit de leurs anciennes philosophies totalement licencieuses ou hypocritement abstinentes. De nos jours, les gens aiment à lire tout ce qui remet en cause les anciennes idées communément admises. Les anciens commandements de la religion ne sont plus acceptés par l’homme moderne, car pour lui, il n’existe pas de référence absolue et personne ne peut prouver leur validité. Une telle atmosphère est idéale pour que les attaques tantriques contaminent l’humanité par le biais de ses faiblesses, qu’elle favorise et promeut.

Les tantriques prêchent des théories absurdes comme une libération sexuelle associée à un ascétisme affiché. Ces apôtres auto proclamés de la religion ont écrit de nombreux livres sur le sujet, alors que ce sont eux qui s’acharnent à détruire la religion. Du fait de l’accroissement de l’intelligence et de l’éducation chez l’homme moderne, la recherche de la vérité se fait par l’intermédiaire des livres. Ces mauvais génies ont donc pu se glisser très facilement dans la psyché humaine grâce à leurs initiations et à leurs écrits. Ces auteurs sont les tantriques des temps anciens, réincarnés avec une meilleure connaissance des méthodes actuelles pour piéger les gens. Ils savent tirer le meilleur parti des techniques modernes de diffusion pour vendre leurs affaires et recruter de nouveaux disciples. À ce jour, on peut surtout attribuer leur grand succès à la technologie moderne, qui a directement contribué à répandre leurs enseignements et leurs techniques dans le monde entier. Avec des lois conçues pour les anges, c’est une tâche facile pour ces démons réincarnés : ils ont convaincu sans effort la génération actuelle en mettant le grappin sur elle avec leurs vieux tours initiatiques ou leurs conférences. Certains ont même réactivé leur art séculaire consistant à exciter sexuellement leurs disciples, en introduisant en eux des entités mortes et diaboliques qu’ils contrôlent directement.

Il y a tant d’entités qui planent dans l’atmosphère aujourd’hui, attirées par les penchants de l’homme pour le mal, que le monde entier semble chargé de leurs vibrations maléfiques et saturé de ces horribles personnalités sataniques. La plupart des maux et des violences du monde sont imputables à ces tantriques qui se posent en leaders religieux ou en grands scientifiques. Des scientifiques sincères, qui ne connaissent rien des pouvoirs cachés des esprits morts, ont été très facilement dupés quand on leur a montré le résultat d’expériences où des esprits avaient été utilisés. Cependant, ils n’ont jamais reçu d’explications quant au succès de ces expériences.

Il est grand temps pour le monde de s’éveiller à la vérité qui le concerne et au royaume qui se trouve hors des limites de la conscience humaine. Sans éveil divin de la conscience, nous ne pouvons mettre fin au chaos psychologique créé par ces démons réincarnés. Comme nous l’avons vu, dans les temps anciens, les tantriques ont fait jouer leurs pouvoirs à travers les cultes de la fertilité. De nos jours, ils s’affichent différemment pour camoufler le tantrisme. Beaucoup d’entre eux se sont incarnés en tant que Lamas tibétains et népalais, en plus des infâmes faux gourous indiens. Comme les Wammargis des temps anciens, ils dessinent des motifs (tantras) qu’ils vénèrent dans leurs rituels. Ils réitèrent même leurs pratiques d’enseignements secrets où ils excitent les organes sexuels de leurs disciples. Toutes ces pratiques sont anti- Dieu et il est extrêmement difficile d’élever par la suite la Kundalini des personnes qui ont été exposées à de tels rites d’initiation tantrique. Leur Kundalini ne s’élève pas, ou si elle le fait, elle retombe rapidement au sacrum. Il est certain que la Réalisation du Soi est très difficile pour ces chercheurs abîmés. Il leur serait très utile d’avoir un aperçu de l’enfer, même en rêve, pour les aider à voir ce à quoi ils se confrontent. Même les tantriques qui pratiquent ces méthodes horribles doivent y renoncer complètement s’ils veulent être sauvés de la destruction finale et absolue qui se produira à la fin de cet Âge. Ils ne seront pas autorisés à recevoir leur Réalisation du Soi, mais au moins, ils pourront échapper à l’enfer éternel.

Le Hatha Yoga et Le Raja Yoga

La quête de la vérité et de la réalité de la nature humaine a commencé en Inde dès les tout premiers temps. La lutte menée pour atteindre Dieu était entravée par des gens diaboliques qui souillaient les cérémonies du culte du feu (homa) et perturbaient leurs ascèses (sadhana). Néanmoins, les efforts de ces chercheurs les ont amenés à développer des pouvoirs physiques et mentaux pour combattre ces éléments sataniques; ils se sont mis à vénérer le feu et les quatre autres éléments créés dans le Virata par le canal Mahasarasvati. Ils se sont efforcés de les dompter et pour cela, ils suivaient un apprentissage physique (asanas) dans des ashrams ainsi que le tir à l’arc (dhanirvidya), seule arme efficace de l’époque.

La guerre entre les forces du bien et celles du mal remonte à la nuit des temps et ceux qui étaient du côté du bien ont toujours eu besoin de se protéger pour rester en vie. Les chercheurs de la vérité (sadhus) se sont souvent cachés dans la jungle pour échapper aux griffes des monstres sataniques (rakshasas).

Adi Shakti s’est incarnée un millier de fois en tant que Shri Durga pour protéger de tels saints. En plus de ces Incarnations complètes, Elle a aussi manifesté Ses pouvoirs sous une forme partielle (anchavatara) chez de nombreuses femmes chastes de l’Inde. L’Incarnation d’Adi Vishnou en tant que Parashurama (l’Homme fort), a créé une sensibilisation aux techniques de pouvoirs physiques et mentaux. Les chercheurs ont découvert de nombreuses et nouvelles méthodes de méditation grâce à ces innovations.

Le Hatha Yoga

Le canal Mahasarasvati comprend sept voies disposées comme les sept cordes d’un instrument de musique. La première et plus proche du canal central de la Sushumna s’appelle Gayatri. Pour progresser sur cette voie, on commençait par rendre hommage aux trois mondes (lokas) : Bhur (la Terre), cette planète et tout ce qui l’entoure, y compris son atmosphère; Bhuva (le Ciel), c’est-à-dire les plaisirs du ciel et de tout ce qui est céleste; et Brahma, qui est la force abstraite de la création.

De nombreux saints ont parcouru individuellement cette voie périlleuse vie après vie : on ne peut s’y engager que si l’on a renoncé à toutes les autres préoccupations et qu’on mène une vie de célibat total, sous la tutelle d’un gourou dont l’âme est Réalisée. Toute l’énergie vitale de ces chercheurs doit se concentrer et se diriger sur leur gourou. Ils doivent adopter simultanément six types de pratiques rigoureuses :

i. Yama . . . . . . . . . . . . . . la repression de la luxure et de l’avidité
ii. Niyama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les règles pour une vie pure
iii. Pratyahara . . le culte, les méthodes et protocoles envers le gourou
iv. Pranayama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les exercices de respiration
v. Asana . . . . . . . . . . . . . . . . les postures pour l’exercice physique
vi. Manana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . la meditation

Il est très important de noter que cette voie était interdite aux chefs de famille ayant des engagements. À notre époque, surtout en Occident, de nombreux pères de famille se sont mis au Hatha Yoga comme on ferait de la musculation pour entretenir sa forme physique. Le Yoga est devenu synonyme de maintien de la forme physique et de la beauté. Ce genre de complaisance unilatérale est extrêmement dangereux car il crée un déséquilibre chez le pratiquant.

Il peut développer une bonne forme physique et un mental alerte, mais en même temps s’appauvrir émotionnellement. Il devient quelqu’un de sec et rigide. Un déplacement extrême de l’attention sur le canal droit rend également le chercheur très égoïste et cruel.

Jadis, il y a eu de nombreux exemples de Hatha Yogis (sanyasins) féroces et ascétiques. L’un d’eux s’appelait Vishwamitra; il s’en est pris à de nombreux pères de famille sincères et saints, comme le noble roi Raja Harishchandra qu’il a torturé cruellement. Dès l’époque du fils de Parusharama, il y a eu un afflux constant d’ascètes très colériques. Il est difficile d’imaginer comment de tels gens, dépourvus de tout Amour Divin, peuvent atteindre le salut.

Ils observaient une abstinence très stricte et n’avaient rien à faire avec la sexualité. Ils ne croyaient pas aux liens familiaux ni à un quelconque engagement. Si leur gourou était une âme Réalisée, il leur prodiguait l’amour paternel dont ils avaient besoin et cet amour donnait un équilibre à leur progression. Macchindra Nath était une Incarnation de Dattatreya, le Maître primordial. Il a fondé l’école de Nath Pantha qui a produit certains gourous très redoutés (Avadhutas) même après plusieurs décennies. Cependant, la dégradation du Hatha Yoga a commencé quand des tantriques se sont imposés en tant que gourous et ont pris le contrôle du culte dans de nombreux lieux. Le grand saint Kabir Das a dénoncé ces faux gourous dans ses poèmes.

Raja Yoga

Le Raja Yoga est un dérivé du Hatha Yoga. Dans ce style de pratique, les gourous vivaient comme des rois. Ils portaient des vêtements comparables à ceux d’un roi et régnaient sur le peuple. Raja Janaka, une autre Incarnation de Dattatreya, était l’un de ces Raja Yogis. Leur vie intérieure était celle d’un yogi mais extérieurement, ils menaient une existence royale, sans cependant y être attachés. Ils ne pratiquaient ni Asanas ni Pranayamas, mais vénéraient Dieu et lui rendaient hommage de différentes façons. Le Prophète Mohammed a été une Incarnation de ce même Maître Primordial. Il s’est marié quatre fois mais était complètement détaché intérieurement. L’Incarnation de Shri Rama a également vu le jour sur ce même canal et a illuminé cette voie de Ses qualités de souverain divin.

Il y a eu sur ce canal, encore et encore, de grandes détériorations. De nombreux soi-disant Raja Yogis, frustrés dans leur tentative de s’élever spirituellement, se sont adonnés à des pratiques sexuelles perverses. Ils ont utilisé toutes sortes de méthodes pour stimuler l’excitation sexuelle ou pour activer d’autres chakras sans avoir au préalable purifié leur propre vie. Nombre d’entre eux n’ont fait aucun cas de la vertu mais ils ont découvert toutes sortes de postures (mudras). Les mudras, combinant divers positions et mouvements de doigts, n’ont en eux-mêmes aucune signification s’ils sont faits mécaniquement par des personnes qui ne sont pas Réalisées. En fait, avant la Réalisation du Soi, aucun mouvement n’a de sens, qu’il vienne des mains, des pieds, ou d’une flexion du corps. Le Pouvoir Divin n’émane que d’une personne dont l’âme est Réalisée.

Ensuite, d’un simple mouvement de doigt, une telle personne peut orienter ce Pouvoir Divin. Les faux Raja Yogis ont inventé toutes sortes de mudras et dans leur frénésie, en ont adopté beaucoup à connotation sexuelle.

Il y avait de nombreux pseudo Hatha Yogis, en réalité des débauchés hypocrites et vicieux. Ils ont enseigné des postures de yoga du sexe en lieu et place des asanas et ont créé un culte à une Kundalini présentée comme étant l’organe sexuel féminin ou Yoni. La dépravation de ces pervers ne connaissait pas de limites. La décence m’empêche ici de détailler plus avant leurs pratiques – ces charlatans sont présentés plus en détail dans le chapitre sur le tantrisme.

Progresser sur la voie de Gayatri était un processus très lent. Le gourou aidait ses disciples à élever progressivement leur conscience, par un lent processus d’éveil spontané (Sahaja) de la Kundalini. Comme ces gourous étaient des humains et non des Incarnations, ils ne pouvaient pas faire monter la Kundalini avec la force qu’il faut pour percer le Brahmarandra au sommet du crâne. Leurs pouvoirs permettaient tout juste à la Kundalini de s’élever à la vitesse d’un escargot.

La Kundalini a donc mis des milliers d’années à s’élever chez ces chercheurs. Ils se sont incarnés encore et encore, toujours en quête de gourous capables de les aider à nettoyer leurs chakras selon les six pratiques rigoureuses déjà énumérées et ont essayé d’amener leur Kundalini à monter. C’était une entreprise vraiment hasardeuse qui demandait de s’y consacrer entièrement pour obtenir le moindre résultat. Les gourous avaient recours au Gayatri Mantra pour utiliser ce canal afin de renforcer mentalement et physiquement leurs disciples. Pour maintenir un équilibre, les gourous vénéraient Shri Shiva, la Déité qui préside le côté émotionnel. Bien que le Maître primordial soit le créateur du canal Mahasarasvati, les Hatha yogis vénéraient Mahakali pour équilibrer leur vie. Ils invoquaient Shri Brahmadeva, l’aspect créateur de Dieu Tout-puissant, au moyen du culte du feu, Homa. Grâce à ces cérémonies, les chercheurs ont obtenu les bénédictions de Brahmadeva, puis, après leur Réalisation du Soi, un pouvoir sur les éléments. Ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir des gourous qui étaient de grandes âmes ont vu leur évolution se dégrader.

Beaucoup d’autres ont adoré le soleil, se sont inclinés devant lui et ont développé une peau à l’éclat brun-doré et des yeux de braise. Ils se sont avérés être des gens très colériques et ont acquis la faculté de jeter des sorts (shap). Ils pouvaient réduire les gens en cendres d’une simple incantation (bhasmiscot). Il y a eu quelques femmes abstinentes et dévouées qui ont vénéré leur mari comme un Dieu. Certaines d’entre elles ont réussi à s’élever en se purifiant et ont aussi reçu le pouvoir de jeter des sorts.

Aucun d’entre eux ne s’est intéressé au salut des autres. Ils se sont contentés de faire étalage de leurs prouesses. Ceux qui étaient particulièrement frustrés se sont adonnés à une violence meurtrière et ont commencé à sacrifier des crânes humains à la Déesse Kali. Quand eux-mêmes sont morts à leur tour, leurs âmes sont entrées dans le royaume du supraconscient, sur le côté droit du Virata.

L’Inde est une Terre Sacrée (Yoga Bhoomi) et toutes les attaques contre la religion seront aussi inefficaces dans le présent que par le passé. Si le solde des péchés antérieurs de l’Inde dépasse ses bénéfices spirituels (punyas), l’Inde sera tenue pour responsable de toutes les conséquences horribles qui pourraient en résulter.

Sahaja Yoga

Le sens du nom Sahaja Yoga se comprend mieux si l’on sépare ses constituants : Saha signifie avec, ja veut dire né et le mot yoga veut dire l’union ou la technique. Sahaja Yoga signifie donc que

la technique de l’évolution est innée en chacun. De même que nous sommes nés avec des mains, des pieds et une conscience humaine sans avoir fait le moindre effort pour cela, nous sommes aussi nés pour vivre une union spontanée avec le Divin, qui nous arrive tout aussi facilement.

Nombre de personnes ont du mal à accepter cette vérité qu’il est possible d’atteindre la Réalisation du Soi sans avoir à fournir d’effort. Mais comme Sahaja Yoga est le processus de l’évolution, aucun effort humain ne peut l’accomplir. C’est l’œuvre de la vie elle-même. Lorsque nous plantons une graine, elle germe toute seule. Elle passe d’une minuscule gemmule à une jeune pousse, puis se développe en un grand arbre avec un tronc, des branches, des racines et des feuilles. Quel effort humain pourrait changer quoi que ce soit à cette croissance spontanée?

Si la Réalisation du Soi signifie une identification avec soi-même, aucun effort humain ne peut l’accomplir. Si une petite particule de poussière existe, elle existe, tout simplement. Quels efforts l’Himalaya a-t-il accomplis pour être ce qu’il est? Les animaux prennent ce fait pour acquis et existent sans faire d’effort pour être eux-mêmes. Le processus de l’évolution est l’œuvre de Mère Nature et elle fait ce travail sans effort et sans l’aide de l’intelligence humaine. C’est seulement l’ego de l’homme qui ne lui permet pas d’accepter cette simple vérité.

La Terre tourne autour du Soleil à une vitesse formidable, mais elle nous maintient et nous soutient dans l’espace avec beaucoup d’amour et de bienveillance. Le Soleil brille pour nous donner la vie et disparaît la nuit de l’autre côté du globe pour nous laisser dormir. La Lune joue aussi son rôle et les étoiles ont également leur place. Cette scène si magnifiquement agencée a été créée pour les êtres humains sans que l’homme y soit pour quelque chose. Le fonctionnement harmonieux des éléments de la Création met en pleine lumière le thème universel de l’Amour Divin. Dans cette unité de la Création, les univers tournoient en complète harmonie. La Création toute entière est comme une mélodie où Dieu est le témoin impassible de l’évolution et du rôle des êtres humains. L’homme, dans sa liberté et sa dignité, n’a évolué que pour apprendre à maîtriser ce bonheur. Le Créateur, en tant que chef d’orchestre de ce spectacle musical grandiose, a offert à Ses créatures la liberté de choisir leur rôle et de mettre leur instrument au diapason de Son Instrument absolu.

Au tout début, la Création a pris naissance lorsque Dieu Tout-puissant (Parabrahma) s’est séparé de Son Pouvoir (Adi Shakti). Le Pouvoir Divin, séparé de Dieu, a créé univers après univers dans son voyage de retour vers Lui. Dans notre univers, Il a créé le système solaire et la planète Terre pour soutenir la vie à travers les différentes phases de l’évolution, puis a finalement créé les êtres humains. À ce stade et pour la première fois, la conscience humaine a pressenti le Soi (Atma), qui reflète Dieu Tout-puissant Lui-même. L’union de ces deux identités, l’une humaine et finie, l’autre divine et infinie, n’est possible qu’au sein de la conscience humaine.

Utilisons des analogies pour mieux illustrer ce point. Dans la Figure VIII24, nous pouvons voir que Dieu crée et détruit sa création par des forces créatrices et destructrices. Elles sont comme le crayon et la gomme dans la main de l’artiste. Nous pouvons aussi imaginer que Dieu est au volant de Sa voiture et appuie sur l’accélérateur ou sur le frein. En agissant sur ces forces, Il finit par créer l’être humain qui, avec le temps, atteint le niveau d’un apprenti conducteur. Quand Il en est là, Dieu s’installe sur le siège passager et l’homme conduit alors sous une stricte surveillance. Tout d’abord, en tant que débutant, il commet beaucoup d’erreurs, mais un jour il maîtrise enfin l’art de la conduite. À ce moment-là, Dieu met fin à son rôle d’instructeur et laisse l’homme prendre le volant. De cette position dominante, le conducteur nouvellement qualifié, c’est-à-dire l’être humain Réalisé, peut être le témoin du jeu de l’utilisation du frein et de l’accélérateur qui sont parties intégrantes de son être.

24 Cette Figure est manquante

Une autre signification du mot Sahaja est celle de simple et de spontané. Le mode d’emploi de Sahaja Yoga est très simple, bien que la façon dont son mécanisme intérieur fonctionne soit très compliquée. Pour regarder la télévision, il est facile de l’allumer; mais expliquer la technologie qui existe derrière cet acte simple est très complexe. Il faut un ingénieur qualifié pour comprendre et décrire la façon dont cela fonctionne; l’expliquer en termes simples est vraiment très difficile. La meilleure façon de profiter de la télévision, c’est d’abord de la mettre en marche, de la regarder, puis ensuite d’essayer de comprendre sa technologie.

C’est le même principe avec l’ingénierie complexe de la Réalisation du Soi que Je suis venue vous offrir : avez-vous besoin d’en comprendre le fonctionnement pour profiter de ses avantages ? Je dirais qu’en tant que Mère qui se soucie de Ses enfants, Je vous ai préparé un repas. Pourquoi ne pas le manger et l’apprécier sans vous préoccuper de comment Je l’ai préparé? Si vous êtes véritablement affamés, vous devriez commencer à manger. Si vous n’avez pas vraiment faim, seulement curieux, que puis-Je faire? Je ne peux pas vous forcer à manger, pas plus que Je ne peux vous donner de l’appétit par des leçons ou discours au sujet de Mon repas. Je peux seulement le laisser à votre sagesse de manger la nourriture en premier, ou d’en discuter jusqu’à ce que votre appétit s’éveille véritablement.

La Figure ci-dessous25 montre comment Dieu descend au niveau des êtres humains et se manifeste à eux. La séparation et la réunion de Dieu Tout-puissant et de Son Pouvoir ont suivi la séquence ci-dessous :

L’aspect de Dieu en tant que Non-existence absolue, jamais manifestée (Aparampara).
L’aspect de Dieu en tant que Dieu Tout-puissant, réfléchi en tant qu’Esprit chez l’être humain (Parampara).
L’aspect de Dieu exprimé par Son Pouvoir, Adi Shakti (Apara).
Adi Shakti manifestant Ses diverses Incarnations (Parama).

25 Cette Figure est manquante

Grâce à Son Pouvoir Divin infini (Pranava) l’Adi Shakti crée trois personnalités précises afin de remplir Ses trois fonctions :

  1. En tant que Mahakali, Elle génère la Création et la détruit également.
  1. En tant que Mahasarasvati, Elle crée des univers et en dernier la Terre.
  1. En tant que Mahalakshmi, Elle intègre ces deux Forces et Se développe pour révéler Son amour.

Elle organise et finalement fait évoluer l’être humain jusqu’à ce qu’il devienne la quintessence de Sa création, par la coordination des combinaisons et des permutations de Ses trois Pouvoirs. Ces forces interagissent pour créer les corps physique, mental, émotionnel et spirituel de l’être humain. Les trois premiers corps sont finis, le dernier est en résonance avec les événements infinis. Avant tout, ces forces d’évolution offrent à l‘homme le libre arbitre.

Dieu Tout-puissant s’exprime chez l’homme en tant qu’être subtil (Sukshma) et Sa nature infinie est reflétée en tant qu’Esprit Divin (Atma). L’union ou yoga entre Dieu sous forme d’Esprit Divin (Atma) et Son Pouvoir Divin (Kundalini) se produit en l’humain par l’intermédiaire [de l’éveil] du pouvoir résiduel de la Kundalini, dont la nature est finie. L’expression de ce Pouvoir Divin en l’homme crée l’attention humaine, que l’éveil de la Kundalini rend plus subtile. Au moment de la Réalisation du Soi, cette attention transperce le champ infini de la conscience collective.

Dans le processus de l’évolution, il a fallu qu’un premier poisson franchisse le seuil de la terre ferme, avant que beaucoup d’autres ne le suivent. Le même principe est à l’œuvre dans la Réalisation du Soi en masse. Pour chaque saut majeur dans l’évolution de l’humanité, une Incarnation prend naissance afin de guider et de diriger son cours. Les Incarnations sont la manifestation des différents aspects de Dieu qui se révèlent pour guider l’humanité à travers différents stades de la vie, à différentes périodes (yugas). Toutes ces étapes ont été sahaj, spontanées. Étape ultime et capitale, la Réalisation du Soi en masse et la découverte unique de Sahaja Yoga sont les cadeaux des temps modernes (Kali Yuga), l’apogée de ce lien vivant entre Dieu et l’homme.

L’inconscient est la conscience de Dieu Tout-puissant, pareille à la lumière d’une lampe à huile. Une âme Réalisée doit illuminer une autre âme comme une lampe peut en allumer une autre. Avec Sahaja Yoga, une âme reçoit d’abord la Réalisation du Soi, puis elle apprend à donner à la Réalisation aux autres. Ce n’est qu’au moyen de Sahaja Yoga que cette connaissance sacrée de la science de la Kundalini peut être totalement acquise.

Sahaja Yoga fonctionne selon des règles très simples, comparables à celles d’un abonnement téléphonique :

Si vous n’êtes pas connecté, il faut vous connecter.

Si vous n’êtes pas connecté, ne vous comportez pas comme si vous l’étiez.

Si vous n’êtes pas connecté et que vous essayez sans cesse d’appeler quelqu’un à partir d’un téléphone non branché, vous risquez d’endommager votre instrument.

Si vous n’êtes pas connecté ou si vous n’avez pas rendez-vous avec un VIP (Dieu Tout-puissant), vous allez fortement L’agacer en composant constamment Son numéro de téléphone. Sahaja Yoga peut discerner les vrais chercheurs des faux.

Les gens qui lisent des livres sur Dieu s’identifient aux écrits de ces ouvrages sans se rendre compte que les mots ne sont pas vivants. Dieu doit faire l’objet d’une expérience personnelle. Si quelqu’un pense très bien connaître les Écritures, c’est le signe certain que cet homme n’atteindra pas la Réalisation du Soi pendant de nombreuses vies. Au contraire, ceux qui se sentent arrivés au terme de leur quête intellectuelle et qui ne trouvent plus de joie à lire sur Dieu ou à L’étudier sont ceux qui plongent sans effort dans le domaine inconnu de la conscience collective.

Les chercheurs émotionnels, qui mettent en avant leur amour de la quête avec beaucoup de larmes et de repentance et qui chantent la tristesse de la séparation, ne pourraient reconnaître Dieu même s’Il Se tenait devant eux. Le grand poète Tulsidas, auteur du Ramayana, n’a pas été capable de reconnaître Shri Rama qui pourtant lui est apparu à trois reprises.

Décrire cette grande scène de l’inconscient, que nous devons occuper, n’est pas la même chose que de l’occuper. Au contraire, ceux qui créent la pièce ne montent pas aisément sur le plateau. Ils sont si préoccupés et soucieux de le bâtir que leur attention n’est pas libre de plonger dans le domaine de l’inconnu auquel ils ont donné forme.

Ceux qui sont pris par des tâches soi-disant importantes sont également incapables de plonger dans leur être infini. Cela ne peut se produire que si le mental met de l’ordre dans ses priorités. Tout ce qui est vraiment important, c’est Dieu Tout-puissant qui le fait, alors pourquoi insistons-nous pour faire Son travail? Est-ce que nous portons nos bagages sur la tête quand nous voyageons en avion ou en train? Bien sûr que non! Ceux qui se sentent personnellement responsables poussent l’absurde trop loin : ils prétendent que Dieu agit à travers eux et qu’ils doivent exécuter Ses ordres, mais sont-ils vraiment reliés à Dieu? Connaissent-ils vraiment Ses idées et Ses désirs? Connaissent-ils bien l’inconscient et peuvent-ils décoder l’information transmise par ses symboles?

Bien des gens fournissent des efforts considérables pour atteindre Dieu. Ils déclament Son nom, mais ont-ils reçu de Lui la permission de le faire? Le problème avec ces gens, c’est qu’ils prennent Dieu Tout-puissant pour acquis et Ses bienfaits pour un droit de naissance. Est-Il censé être à leur entière disposition? Il est stupéfiant de voir la façon dont ces chercheurs présomptueux exigent l’attention du Tout-puissant, comme si Dieu leur devait quelque chose ou leur était redevable en quoi que ce soit. Ils souffrent d’une forme de complexe de supériorité. Refusant de reconnaître les Incarnations divines de leur vivant, ils les crucifient ou les tuent. Une fois les Incarnations décédées, ils sont les premiers à leur ériger des temples et des églises et à chanter leur gloire. L’ego de ces personnes les empêche d’admettre qu’un être ayant pris forme humaine puisse leur être supérieur. C’est peut-être à cause d’un complexe d’infériorité qu’ils refusent d’accepter une Incarnation. Ils ne peuvent tout simplement pas reconnaître qu’ils sont si ordinaires, qu’ils n’arrivent même pas à la cheville d’une Incarnation. La foi des gens est en rapport avec les idées artificielles qu’ils se sont faites. Une personne riche, par exemple, aura du mal à accepter une Incarnation issue d’un milieu modeste. Les chances sont assez minces pour qu’un intellectuel accepte quiconque en tant qu’Incarnation. L’intelligence est le plus dépendent tout au long de leur recherche objective. Ils ne sont pas prêts à abandonner l’instrument avec lequel ils ont expérimenté tant de choses. Qui plus est, les chercheurs ont des idées arrêtées sur la Réalisation du Soi, sur Dieu et sur les Incarnations. Alors comment le Divin pourrait-il entrer dans le moule que les êtres humains Lui ont fabriqué? Il est ce qu’Il est et Il ne peut être fabriqué à la demande juste pour convenir aux conceptions humaines, qui sont si diverses et si vagues.

Les plus grands pécheurs sont ceux qui font de Dieu un commerce, proclamant qu’Il est à vendre. Ceux qui sont sensibles à ces arguments deviennent, d’une certaine façon, leurs complices. Les deux sont victimes de leur ignorance. Il est extrêmement difficile d’éveiller la Kundalini de personnes qui ont accédé aux domaines du subconscient ou du supraconscient collectifs depuis leur état conscient, que ce soit suite à des efforts ou par ignorance. Ces personnes ne réalisent pas que les pouvoirs apparents dont elles jouissent proviennent d’entités externes. Ces entités dominent le vrai Soi et camouflent la réalité sous l’ignorance. Il n’est pas facile de convaincre les gens qui croient être puissants et qui utilisent ces personnalités extra-sensorielles. Tant qu’ils ne se feront pas attaquer par leurs soi-disant alliés venus des royaumes du subconscient et du supraconscient collectifs, ils ne croiront pas être la proie d’entités. Les adeptes de ces personnes seront eux aussi attaqués tôt ou tard. Un nombre incalculable d’entre eux se sont tournés vers Sahaja Yoga pour se faire aider, une fois devenus conscients de leur situation. Quand le voile se lève enfin et que ces victimes se rendent compte à quel point elles ont été dupées et abusées, elles ont besoin d’une aide et d’une attention particulières de la part des Sahaja Yogis. Il est difficile, comme Je l’ai dit, de donner à ces gens la Réalisation du Soi et cela pourra leur prendre beaucoup de temps avant de l’atteindre. S’ils coopèrent pleinement, Sahaja Yoga réussit à les libérer; s’ils ne s’en remettent pas au Divin de tout leur cœur, alors l’inconscient se désintéresse d’eux.

Les alcooliques et les toxicomanes de toutes sortes sont également des candidats très difficiles. Ils se retrouvent coincés dans les strates du subconscient et, étant devenus les esclaves de leurs addictions, ne peuvent s’extraire de ce bourbier. Sahaja Yoga donne la force, entre autres, de pouvoir prendre du recul. Après avoir débuté la pratique de Sahaja Yoga, nombre d’entre eux ont brisé les chaînes de leur servitude en observant leur propre état. Sahaja Yoga n’accorde pas de respect aux hommes et aux femmes qui ne respectent pas leur chasteté. Ceux qui torturent leurs corps au nom de la religion et en souffrent ensuite, ou ceux qui s’occupent sans cesse de leur esthétique dans le but de développer un beau corps, n’ont pas non plus droit à beaucoup de respect. La qualité de leur vie ne change pas et ils demeurent très superficiels. Sahaja Yoga enseigne à aimer et vénérer le corps humain en tant que temple de Dieu Tout-puissant.

Sahaja Yoga est le travail de l’inconscient mais il y a des gens très stupides qui pensent pouvoir tricher avec Dieu. En retour, Sahaja Yoga se joue d’eux et à leur grande surprise, ce sont eux qui finissent par être déjoués. Le jeu de Sahaja Yoga peut être plein de malice, il provoque de nombreux événements miraculeux tout autant que des situations pleines d’humour.

La création de la Kundalini Kundalini dans les êtres humains

La Kundalini est la harpe sur laquelle le Divin joue la mélodie de Son amour. Elle est la marche qui permet au chercheur de franchir le seuil de l’inconscient insondable. Elle est le tremplin qui permet

de s’élancer du fini vers l’infini, jusqu’à l’océan de liberté, de paix et de félicité. La Kundalini est le moyen d’accéder à cette demeure, depuis longtemps promise, qu’est le Royaume de Dieu Tout-Puissant.

Les anciens sages qui avaient médité et atteint de hauts niveaux de conscience ont beaucoup écrit sur la Kundalini. Retirés du monde, vivant dans des abris au cœur de la forêt, ils ont vu, en méditation, son travail intérieur. Elle a été dépeinte dans les Écritures indiennes ancestrales, mais également dans les livres religieux que sont la Thora, la Bible et le Coran, où elle est décrite comme le buisson ardent. Ces livres comportent de nombreuses références formulées en un langage énigmatique que peu de gens ont compris. La Bible parle de la première rencontre qui a suivi la crucifixion entre les disciples et la Vierge Marie. La pièce dans laquelle ils se sont rencontrés était fermée mais “elle s’emplit d’un grand vent et apparurent au-dessus de leurs têtes des langues, semblables à des langues de feu, séparées les unes des autres et ils furent remplis du Saint-Esprit.” C’est la description d’une vision de la Kundalini. Divers philosophes chinois ont également décrit la Kundalini dans leurs manuscrits et la mythologie grecque a répertorié les mêmes Dieux et Déesses que ceux dont j’ai parlé au chapitre 1 sur la Création. La religion bouddhiste Zen enseigne très clairement que la base de la méditation bouddhiste est la science de la Kundalini.

Les sages indiens ont donné son nom à la Kundalini. Dieu n’a jamais donné de nom à ce qu’Il a créé. Kundalini est la forme féminine du mot sanscrit Kundal, qui signifie anneau ou spire. Bien que rédigée dans un langage mystérieux dans les anciennes Écritures, la description de la Kundalini est facilement compréhensible pour un Sahaja yogi. Les âmes Réalisées peuvent se représenter et comprendre les implications subtiles qui existent sous le sens premier des phrases ordinaires. Il est grand temps que des gens compilent et rassemblent les descriptions de la Kundalini qui sont dispersées dans toutes ces grandes Écritures. Il serait révélateur, pour les adeptes de tous ces groupes religieux, de comprendre que dans toutes les religions, la flamme de la vérité n’a qu’une seule mèche : la Kundalini. C’est une identité universelle lovée en chacun de nous.

La connaissance de la Kundalini est surtout décrite dans les textes sanscrits, mais J’ai essayé de l’expliquer avec une terminologie scientifique adaptée aux nécessités de notre époque moderne. Il ne faudrait pas, même un instant, être obnubilé par l’idée qu’une seule langue détiendrait ou véhiculerait la connaissance, ni que l’expression de la vérité emprunterait un langage particulier, rendant les autres langues moins importantes. Plus loin, Je décrirai en langage médical que J’ai étudié il y a près de quarante ans, la croissance et la manifestation de l’énergie subtile de la Kundalini. S’il existe une différence de terminologie due au changement que la nomenclature a subie au fil des ans, il ne faut pas s’inquiéter de ce changement de vocabulaire, mais plutôt se concentrer sur la connaissance qu’il transmet.

L’Entrée de la Kundalini dans le Fœtus Humain

Quand l’être humain se trouve au stade fœtal dans le ventre de sa mère, il se produit deux événements divins :

  1. L’Esprit (Atma) entre dans le cœur du fœtus qui se met alors à palpiter. Les ondes de cette pulsation se déplacent en boucles faisant trois spires et demie, comme on le voit dans la Figure IX.
  1. Simultanément, le Pouvoir Divin (Pranava) entre dans le fœtus par le cerveau.

Enchâssé dans le crâne, le cerveau humain a une forme conique. À son sommet, au niveau de la fontanelle, il a un apex, ainsi qu’une base et trois faces, comme un prisme. Ces trois surfaces du cerveau sont faites d’un matériau différent et ont des densités différentes. Le cerveau agit en conséquence comme un prisme qui a propriété de réfracter. Lorsque le Pouvoir Divin entre dans le cerveau, il se divise en trois canaux car le cerveau a la forme d’un prisme pyramidal à trois faces.
Sur ces trois canaux, deux pénètrent par deux faces du cerveau et le troisième par son sommet. Ils passent sur la spirale primordiale créée par les battements du cœur (Pouvoir Ishwari), entrent en interaction les uns avec les autres et créent les sept chakras (Figure X).

Figure X

Plus tard, ces centres subtils se manifesteront en tant que centres physiques élémentaires, à l’extérieur de la moelle épinière. Ce sont :

  1. Le chakra du Sahasrara, dans le cerveau.
  1. Le chakra de l’Agnya, au point de croisement des nerfs optiques.
  1. Le chakra du Vishuddhi, au plexus cervical.
  1. Le chakra de l’Anahat [cœur] ou Hridaya, au plexus cardiaque.
  1. Le chakra du Nabhi ou Manipur, au plexus solaire.
  1. Le chakra du Swadishthan, au plexus aortique.
  1. Le chakra du Mooladhara, au plexus pelvien.

Ils correspondent aux principaux plexus du corps dont la nature est physique, mais qui possèdent chacun des sous-plexus que Je décris en détail dans les chapitres sur les chakras.

26 Dessin original de Shri Mataji (Fourni par l’éditeur qui a ajouté les lettres mentionnées dans le texte)

Lorsque la Kundalini pénètre le cerveau par son sommet, la fontanelle (Brahmarandhra‘Brahma’ signifiant ‘Divin’ et ‘randhra’ , ‘trou’), elle descend directement du cerveau jusque dans la moelle épinière.

Le Pouvoir Divin s’écoule depuis les deux côtés du cerveau, comme signalé sur la Figure IX par A1 et A2. Ces rayons sont réfractés au niveau de deux points principaux et, en accord avec le parallélogramme des forces, les rayons qui tombent sur le côté incliné du cerveau, se divisent en deux composantes. Une paire, que j’ai appelée B1 et B2, sort du corps. L’autre paire, marquée C1 et C2, qui pénètre la moelle épinière, forme les canaux gauche et droit appelés Ida Nadi et Pingala Nadi. Ces deux canaux subtils se manifesteront plus tard en tant que système nerveux sympathique gauche et droit.

C’est à l’arrière du cerveau que le Pouvoir Divin entre et descend dans la moelle épinière en flux A. C’est également depuis l’arrière du fœtus que le Pouvoir Divin pénètre dans la moelle épinière en flux B. Ces deux courants divins se combinent pour former le système nerveux central. Le flux A permet aux êtres humains de réaliser les actions volontaires et grâce au flux B, ils effectuent les actions involontaires.

Le Pouvoir Divin (Pranava) entre par le sommet du cerveau et s’installe dans l’être humain sous la forme de trois Pouvoirs. Celui qui descend le plus bas est le Pouvoir de Mahakali, le second est le Pouvoir de Mahasarasvati, et le plus haut est le Pouvoir de Mahalakshmi. Ces trois Pouvoirs créent trois couples de Déités avec leurs Pouvoirs respectifs. Tout d’abord, Mahakali crée Shri Ganesha, puis toutes les autres Déités sont créées. Les voici :

Shri Shiva + Shri Parvati (Shri Durga)

Shri Brahma + Shri Saraswati

Shri Vishnou + Shri Lakshmi

Ces Déités manifestent également Shri Krishna avec Son Pouvoir Shri Radha et le Seigneur Jésus-Christ dont le Pouvoir est Sa Mère Marie (Mahalakshmi Elle-même). Ces deux Déités sont, respectivement, les Incarnations humaines évoluées de Shri Vishnou et de Shri Ganesha.

Ensuite, Pranava, qui s’est divisé en trois, entre dans la moelle épinière. Sa Fibre la plus basse (Pouvoir Mahakali ou Gauri) disparaît dans le sacrum en tant que Kundalini.

La spirale de la Kundalini place Shri Ganesha sur le chakra du Mooladhara. Il repose à l’extérieur de la demeure de la Kundalini qui est au Mooladhara. Shri Ganesha réside sur ce chakra et protège la chasteté de Sa Mère Kundalini. Chaque être humain possède une Kundalini individuelle qui est sa mère et dont il est l’unique enfant : cette mère est Shri Gauri qui réside à l’état latent, attendant le moment favorable pour donner à son unique enfant sa seconde naissance (Dwija), c’est-à-dire la Réalisation du Soi. Les autres Déités demeurent dans leurs centres respectifs :

  1. Chakra du Sahasrara – Adi Shakti Elle-même
  1. Chakra de l’Agnya – Jésus-Christ + Sa Mère Marie
  1. Chakra du Vishuddhi – Krishna +Radha
  1. Chakra de l’Anahat – Rama + Sita, côté droit, Shiva + Parvati côté gauche, Jagadamba (Durga) centre
  1. Chakra du Nabhi – Vishnou +Lakshmi
  1. Chakra du Swadishthan – Brahmadeva +Sarasvati
  1. Chakra du Mooladhara – Ganesha +Gauri

Par l’action de la spire principale de la Kundalini, dans le cœur, ces Pouvoirs créent un nouveau mécanisme de transformation appelé Hridyakash27. C’est la lumière du centre cardiaque, appelé populairement Sacré-Cœur, qui se réfléchit en sept auras autour du cœur. Il reçoit des informations sur l’état ou l’humeur de l’Esprit Divin, à savoir si l’Esprit est satisfait ou non du jeu de la Mère Primordiale (Adi Shakti). Il s’agit d’un système imbriqué qui est décrit de manière plus élaborée un peu plus loin.

La fibre du milieu (Pouvoir Mahasarasvati) exsude dans le Vide, cet espace laissé vacant lorsque la Kundalini s’est retirée dans le sacrum. La fibre supérieure (Pouvoir Mahalakshmi) constitue la partie haute de Sushumna Nadi et se manifeste en tant que système nerveux parasympathique, tandis que la partie basse de ce canal central demeure en tant que partie du Vide.

Avec la descente de Pranava, toutes les Déités s’installent dans leurs chakras respectifs à l’exception de Shri Shiva. Chez les êtres non Réalisés, Shri Shiva se confond avec l’Esprit Divin (Atma) qu’Il accompagne dans le fœtus. Son Pouvoir Parvati se confond avec le Pouvoir Mahakali de l’Adi Shakti. Voilà la différence fondamentale entre l’homme et l’Être primordial dans leur schéma spirituel : Shiva et Sa Shakti (Parvati) sont ainsi séparés. Quand ces deux Déités sont à nouveau réunies, on dit qu’il y a Yoga.

27 Voir glossaire (Mahakali-Kundalini)

Lorsque l’Esprit est accueilli dans le cœur du fœtus, on peut entendre les premiers battements du cœur. Shri Shiva s’installe dans le cœur des âmes non Réalisées. Shri Parvati se manifeste en tant que Shri Durga, indépendante de Son Seigneur, dans le seul but de créer le corps physique de chaque être humain. Elle va dans la cavité centrale du chakra du cœur appelée Sacré-Cœur. Le Seigneur Vishnou s’installe au nombril avec son Pouvoir et Épouse Lakshmi; de ce nombril jaillit un centre en forme de lotus qui tournoie autour du chakra du Nabhi. C’est le chakra du Swadishthan. Le Seigneur Brahmadeva et Son Pouvoir Sarasvati sont les Déités présidant ce centre.

Ce chakra suspendu se déplace suivant un cercle autour du chakra du Nabhi, délimitant ainsi une zone appelée l’Océan d’illusion (Bhavasagara) ou Vide. Le Seigneur Vishnou franchit ce Vide par l’entremise de Ses dix Incarnations qui représentent les dix étapes de l’évolution de l’Être primordial, le Virata. Sa septième Incarnation, celle de Rama, réside sur le côté droit du chakra du Cœur avec son Pouvoir Sita. Rama s’est incarné pour personnifier le modèle de l’être masculin parfait (Maryada Purushottama). La huitième Incarnation du Seigneur Vishnou était Krishna, qui réside sur le chakra du Vishuddhi avec son Pouvoir Radha. Krishna était la forme humaine de l’expression ultime de l’Être primordial (Virata) et nous a appris à considérer la Création comme le jeu (lila) du Pouvoir divin.

Le chakra de l’Agnya se trouve dans le cerveau, au-dessus du chakra du Vishuddhi, au niveau du chiasme optique. C’est là que réside le Seigneur Jésus-Christ en chaque être humain. Il est la manifestation intégrale du principe de Dieu le Fils. Son corps a été créé à partir de Shri Kartikeya, Personnalité divine et frère unique de Ganesha. Bien qu’Il soit venu en tant qu’homme, c’est la substance Divine de Son corps humain qui a rendu possible Sa résurrection. Il a été créé en tant que Mahavishnou, fils unique de Krishna et de Radha, durant la phase Vaikuntha de la création du monde. En tant que neuvième Incarnation de Vishnou, il a été appelé Bouddha ou “l’Incarnation douce”.

Le chakra du Sahasrara (zone limbique du cerveau) est régi par Adi Shakti sous Sa forme de Mahamaya (Grande Illusion). Elle est le Pouvoir de la dixième et dernière Incarnation de Vishnou, Shri Kalki, l’Être collectif, qui est encore à venir.

28 Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)

Le système nerveux parasympathique est l’expression physique du Pouvoir Mahalakshmi qui se manifeste d’abord dans la zone limbique du chakra du Sahasrara. Ensuite, ildescendil descend et devient le nerf vague, puis c’est le Vide qui est créé dans le canal central (Sushumna Nadi) de chaque être humain, lorsque la Kundalini s’installe dans l’os triangulaire.

29 Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)

Dans ce Vide est placé le Maître Primordial (Adi Guru) formé par Brahma, Vishnu et Mahesha (Shiva). Ce Maître Primordial est aussi connu en tant que Dattatreya. Il a pris de nombreuses naissances humaines comme prophète et tuteur tel Raja Janaka, Adi Nath, Macchindra Nath, Zoroastre, Guru Nanaka, et Sai Nath de Shirdi. Cette divinité aide les êtres humains à rechercher leur salut en traversant le Vide ou Océan d’Illusion en eux.

Les Chakras sont créés à partir des cinq éléments (terre, eau, air, feu et éther) qui sont transformés par cinq types de pouvoirs matériels. La spire première de la Kundalini, le pouvoir Ishwari, ainsi que les trois Pouvoirs de Mahakali, Mahasaraswati et Mahalakshmi, créent une structure qui ressemble à une fleur à bulbes en forme de cloche (voir Figure XII).

Le système nerveux sympathique gauche et droit se manifeste à l’extérieur de la moelle épinière, à partir des canaux subtils Ida Nadi et Pingala Nadi. Ces systèmes se situent le long de la moelle épinière, à l’extérieur de la vertèbre, et forment une chaîne ganglionnaire bulbeuse. Ils courent jusqu’au coccyx à la base de la moelle épinière. Un peu en-dessous de l’extrémité du sacrum, ils se rencontrent en formant un cercle autour du chakra du Mooladhara. Ce centre, qui est le plus bas, est le seul placé à l’extérieur de la moelle épinière ou de la boîte crânienne. Tous les centres sont contrôlés par les Déités qui y président et se manifestent physiquement par des ganglions. Il apparaît que tous les organes sont contrôlés par les ganglions.

Au départ, il faut avouer que la terminologie créée par la science médicale est impuissante à expliquer la nature du Divin. La connaissance exprimée dans ce livre est de nature subjective, donc elle doit être appréhendée sous l’angle subjectif. Lorsque J’utilise les termes de système nerveux parasympathique et sympathique, tous deux des branches du système nerveux autonome, Je ne parle pas exactement de ce que la science médicale entend par ces termes. J’irai même plus loin en disant que ces deux systèmes doivent être distingués selon les fonctions qu’ils exercent dans l’organisme, en relation avec le Pouvoir divin.

Le Système Nerveux Autonome

Sur le plan fonctionnel, il faut appréhender le système nerveux autonome d’après sa Nature divine. Les canaux physiques expriment l’énergie subtile de l’Amour Divin et, finalement, accordent la Réalisation du Soi. Quand la Mère primordiale veut remplir un être humain de Son Pouvoir (Prana), Elle relâche celui-ci par l’action du parasympathique à son avantage. Quand ce prana est utilisé par les humains afin d’accomplir un effort ou en cas d’urgence, c’est une fonction de l’activité du sympathique. On peut, par exemple, augmenter son rythme cardiaque en courant quelques instants. Dans ce cas, prana est utilisé pour répondre à une situation d’urgence. Mais on ne peut pas diminuer sa fréquence cardiaque, car cela se produit uniquement sous l’action du parasympathique. Seule Adi Shakti, qui réside au cerveau, peut faire baisser le rythme cardiaque.

Nous devons bien comprendre comment et pourquoi des substances chimiques comme l’adrénaline ou l’acétylcholine agissent de manière différente. Selon les circonstances, chacune peut soit détendre soit contracter un organe particulier. Si l’action du système nerveux sympathique peut dilater les vaisseaux sanguins coronaires, il peut aussi rétrécir les artères par une sécrétion d’adrénaline. Tandis qu’il y a une contraction des muscles brachiaux due au système nerveux parasympathique, il y a une dilatation de l’ensemble des muscles. Ce mode d’action semble contradictoire, mais si l’on analyse les deux fonctions divergentes des deux systèmes selon le but de leur activité, on peut facilement les comprendre. Le système nerveux sympathique envoie un certain type d’impulsions nerveuses, tandis que le parasympathique en envoie d’autres. Ces impulsions peuvent contracter ou dilater, augmenter ou diminuer l’activité, mais le but ou l’expression de ces deux systèmes est soit de détourner l’énergie, soit d’agir. Ils fournissent de l’énergie aux organes ou utilisent l’énergie déjà présente. L’activité du sympathique intervient suite à un effort humain fait consciemment ou pour toute autre action sortant de l’ordinaire.

Bien que le système nerveux parasympathique semble agir de son propre chef, la décision de dilater ou de contracter un organe est prise en réalité par les Déités responsables des besoins de chaque organe.

La science médicale, comme toutes les autres sciences, est une connaissance objective, matérialiste donc partielle, qui reste dans une large mesure imprécise au sujet de ces systèmes. Il est très difficile de montrer les énergies du Pouvoir Divin qui s’écoulent le long de la moelle épinière, car elles sont subtiles et invisibles à l’œil nu. Elles ne peuvent être perçues que lorsque l’on a développé les yeux de l’Esprit Divin (Atma).

Cela peut sembler très abstrus. Cependant, lorsqu’elles experimentent Sahaja Yoga, de nombreuses personnes ont clairement vu la pulsation de la Kundalini au niveau de l’os triangulaire, du sacrum. De plus, on peut suivre Sa montée à l’œil nu. Il est même possible d’enregistrer les pulsations avec un stéthoscope, bien qu’elles restent faibles. Un chercheur peut ressentir de lui- même le battement de la Kundalini au sommet de la tête. Il y a beaucoup de preuves physiques de cet ordre que les gens ont vu de leurs propres yeux, même des personnes non Réalisées. Les pupilles de ceux dont la Kundalini a été éveillée se dilatent, comme celles des jeunes enfants, ce qui suggère une activité du parasympathique. La dilatation des pupilles soulève une controverse en médecine, quant à savoir si elle est un effet de l’activité du parasympathique ou du sympathique.

Dans l’enfance, quand l’ego et le superego ne sont pas complètement formés et que la fontanelle est encore assez souple, les pupilles se dilatent en raison de l’activité du parasympathique. Lorsque l’enfant grandit, l’ego et le superego se développent pleinement et la dilatation des pupilles provient alors de l’activité du sympathique qui ajuste les yeux à l’obscurité. Même le rétrécissement des pupilles provient du sympathique parce que les nerfs optiques utilisent l’Énergie divine (Pranava). En général, c’est le système nerveux sympathique, de nature humaine, qui provoque toute activité normale ou extraordinaire dans laquelle les êtres humains s’impliquent et qui peut être réalisée par leur conscient ou leur subconscient. Lorsque l’apport en énergie est spontané, il est de nature divine et c’est le système nerveux parasympathique qui entre enjeu.

Le Développement de l’Ego et du Superego

Comme le montre la Figure 10, le cerveau est de forme triangulaire et les rayons du Pouvoir Divin (A1 et A2), qui tombent sur le plan incliné de ses deux faces, subissent deux phénomènes physiques.

D’abord, comme ils tombent directement sur le plan incliné et pénètrent le cerveau, ces rayons se réfractent. Le résultat, c’est que la première force composante entre dans le cerveau (C1 et C2), et l’autre force composante quitte le cerveau (B1 et B2). Le même phénomène se reproduit plus tard, lorsque ces deux lignes de force se croisent dans le cerveau au chakra de l’Agnya. Le croisement résulte de la réfraction dans le cerveau due aux différences de densité de ses différents niveaux.

Les deux composantes qui sortent du cerveau (B1 et B2) entraînent l’attention humaine en dehors du corps, car elle réagit à des impulsions extérieures. L’ego et le superego sont créés en réaction à cela. Lorsque l’enfant naît, la mère se met instinctivement à l’allaiter comme cela se passe pour un animal. Le bébé tête le sein de sa mère et se sent un avec cette joie. Quand elle le déplace d’un sein à l’autre, il se sent blessé et malheureux. La réaction s’accumule dans le cerveau de l’enfant dans des directions opposées. Ainsi, l’ego se dilate progressivement dans le cerveau comme un ballon. Face à ce comportement de résistance de l’enfant, la mère gronde ou réprimande cette affirmation de l’ego, ce qui crée un conditionnement chez l’enfant. Ce conditionnement crée le superego et une structure ressemblant à un ballon commence à se développer sur le côté droit du cerveau. L’ego, sur le côté gauche du cerveau et le superego, sur le côté droit, grandissent jusqu’à recouvrir la membrane de la fontanelle au sommet de la tête. La fontanelle est entièrement calcifiée vers cinq ou six ans.

L’ego et le superego sont contrôlés par le chakra de l’Agnya. Ce centre subtil est placé au point de rencontre des trois forces, là où les nerfs optiques se croisent. Les ballons de l’ego et du superego commencent à croître depuis le chakra du Vishuddhi. Lorsque l’ego est entièrement développé, il se déploie sur le côté gauche de la tête, de l’oreille jusqu’à l’avant du cerveau, sur le front. Ce développement est le résultat de l’activité de réflexion et de planification. La taille et la forme du cerveau de l’homme diffèrent sensiblement de celles d’un singe au niveau du front. Le cerveau d’un singe est incliné et de plus petite taille, car le développement de l’ego est très rudimentaire. La réflexion et la planification du préconscient créent des scories qui s’accumulent sous forme d’ego.

Le superego emmagasine tout ce qui conditionne le mental. Il se développe derrière l’oreille droite, se déploie sur l’arrière et recouvre tout l’arrière du cerveau. Toutes les expériences personnelles, bonnes et mauvaises, sont stockées dans le subconscient et les scories résultant des activités liées aux émotions et aux sentiments créent le superego. Ainsi le préconscient (mana) utilise le Pouvoir Divin du canal solaire (Pingala) et le subconscient (suptamana), Celui du canal lunaire (Ida) respectivement.

L’activité de tout le système nerveux sympathique est alimentée par l’Énergie divine qui s’écoule dans les canaux droit et gauche. Le canal droit commence sur le côté gauche du cerveau et le canal gauche commence sur le côté droit. Le chakra de l’Agnya est placé à leur point de croisement et, au niveau physique, contrôle la glande pituitaire et la glande pinéale. Ainsi, la glande pituitaire contrôle l’ego et la glande pinéale contrôle le superego.

La glande pinéale qui contrôle le superego est très développée chez les animaux. Chez les êtres humains, il y a un équilibre entre l’ego et le superego qui fait que tous deux se retrouvent au sommet du cerveau près de la fontanelle.

Le recouvrement total du cerveau et la calcification de la fontanelle séparent les êtres humains du Pouvoir Divin omniprésent. C’est ainsi qu’ils développent leur moi ou identité personnelle. Lorsque l’ego et le superego sont tous deux à l’équilibre, car la personne a une vie de famille faite de modération et de dévotion, la Kundalini, éveillée par Sahaja Yoga, traverse le centre du cerveau. Elle plonge l’attention du chercheur au sein du Pouvoir Divin omniprésent, l’inconscient universel.

Son attention se déplace sur le côté gauche ou le côté droit du système en fonction de la nature de son activité. L’énergie nécessaire à son activité vient de l’Ida Nadi ou du Pingala Nadi (Figure V), et les Déités qui sont placées au centre des chakras décident du mode d’action approprié. Les deux ellipses d’énergie émergent des deux côtés du Pingala et de l’Ida Nadis, l’une dans le sens de la rotation des aiguilles d’une montre, l’autre dans le sens inverse. L’énergie nécessaire est transformée par les Déités. Elles sont en contact dans le cerveau avec les sièges des centres subtils (peethas) et aussi dans le cœur, avec les auras qui encerclent l’Esprit Divin, l’Atma.

L’Activité du Supraconscient

Jusqu’à présent, la plupart des descriptions de la Kundalini nous ont été transmises par les Sages qui ont pratiqué le Hatha Yoga. Le mot Hatha lui- même est dérivé de Ha qui signifie Soleil et de Tha qui signifie Lune, indiquant clairement que les deux canaux sympathiques étaient utilisés. Le système du Hatha Yoga ne concernait pas seulement les efforts conscients, mais aussi les subconscients. Patanjali a très clairement écrit dans son livre Yoga-Sutras que ceux qui voulaient pratiquer ce système d’illumination devaient fuir les habitants de la forêt. Grâce aux différentes méthodes d’abstinence sexuelle qui constituaient un effort conscient, il était possible de contrôler les organes des sens (indriyas). Il fallait tout autant porter son attention sur le travail du subconscient (effort subconscient) chargé de réprimer les réflexes engendrés par les conditionnements, ou de contrôler énergiquement les désirs. Par exemple, on peut s’abstenir de dire des mensonges en contrôlant sa langue, mais c’est seulement en contrôlant directement le subconscient qu’on peut tuer dans l’œuf l’idée de dire des mensonges.

L’abstinence sexuelle est la façon de maîtriser le préconscient et l’amour est le remède pour guérir le subconscient. Il est regrettable que la plupart des yogis modernes aient perdu le sens réel du Hatha Yoga. Il n’y a pas de place pour l’amour dans leurs préceptes et leurs pratiques. Ce qui motive la plupart des Hatha yogis c’est d’acquérir la maîtrise de compétences physiques, comme le karaté ou l’acupuncture. Même dans les temps anciens, les yogis qui étaient au départ des gens paisibles sont devenus extrêmement colériques après avoir pratiqué le Hatha yoga pendant un certain temps. Ils ont développé une personnalité supraconsciente, car le canal droit relie le mental au royaume du supraconscient. Ils ont essayé de maîtriser ces pouvoirs surnaturels et matériels au moyen de leur attention et y sont parvenus. Un yogi peut ainsi s’affranchir de la force de gravité et voler dans les airs en bloquant ou en stoppant le fonctionnement de son système sympathique. Il peut même interrompre un certain temps les battements de son cœur. Il peut vivre dans l’eau pendant des mois, mais il n’a aucun amour en lui. Il devient quelqu’un d’égoïste et de très dominateur et comme le soleil, peut brûler et réduire à l’état de cendres (bhasmisat) quiconque l’irrite. Dans les écritures anciennes, les prouesses de ces yogis soi-disant spirituels étaient bien connues. Il y a d’innombrables cas historiques de yogis possédés par une nature aussi impitoyable. Ils sont capables de concentrer leur attention sur le chakra de l’Agnya via l’Ida Nadi en utilisant leur pouvoir de concentration ou finalement, en contrôlant leur vie sexuelle.

Le Canal Central Du Soutien

Le canal central (Sushumna Nadi) de Mahalakshmi, exprime la voie du soutien (Dharma). Il existe chez l’être humain sous la forme du système nerveux parasympathique. Voici les fonctions subtiles assurées par ce canal :

Donner son soutien (Dharma) à tous les éléments de la création, animés ou inanimés.

Modifier le soutien d’éléments inanimés afin de créer de nouveaux éléments.

Créer la vie (Prana) en combinant les vibrations électromagnétiques avec l’énergie du soleil.

Déclencher la sensibilité de la matière vivante et des animaux sous la conduite d’une Incarnation. C’est sa fonction la plus importante!

Elaborer des Incarnations appropriées dans le Sahasrara (Cerveau primordial), afin d’élever la conscience des êtres humains et les conduire finalement au royaume de la Vie divine par la Réalisation du Soi. De cette façon, les hommes ressentent et comprennent le travail de Dieu comme une expérience vivante et universelle.

Faire fonctionner chez l’homme le système nerveux parasympathique au niveau physique, à l’aide des diverses Déités placées sur les différents chakras du canal central.

Toutes ces fonctions sont accomplies à l’intérieur des chakras par Adi Shakti sous Sa forme de Mahalakshmi. Au Sahasrara, les trois formes Mahakali, Mahasarasvati et Mahalakshmi fusionnent en une seule – celle de Mahalakshmi.

La première incarnation de Gauri a créé le premier chakra, celui de l’Adi Mooladhara. Ainsi, à l’époque de l’Incarnation de Gauri, un seul des chakras de l’Adi Shakti a été manifesté, tous les autres étaient à l’état latent.

Puis l’Incarnation d’Adi Vishnou est venue sur cette Terre. Son pouvoir, Lakshmi, a eu deux chakras actifs dans Sa moelle épinière. Seuls ces deux centres se sont manifestés alors que tous les autres chakras de l’Adi Shakti sont restés inactifs. Le deuxième centre était le chakra de l’Adi Nabhi. Un lotus est sorti du nombril d’Adi Vishnou et a donné naissance à Adi Brahmadeva, le Seigneur de la Création. Son épouse Sarasvati, une Incarnation de l’Adi Shakti à l’instar de Lakshmi, a été le générateur qui a créé l’énergie pour Son Seigneur Brahmadeva (Prajapati).

Le troisième centre était celui de l’Adi Swadishthan. C’était Adi Brahmadeva qui a créé cet univers matériel à partir de cinq éléments. Sarasvati a eu trois chakras actifs dans Sa moelle épinière.

Le quatrième Chakra placé sur le canal central s’appelle le chakra de l’Adi Anahata ou centre du Cœur. Il contrôle le plexus cardiaque et a été nommé Anahata (sans percussion) car c’est à ce stade qu’on a pu entendre la Force de vie (Prana) pour la première fois. Dans les autres centres, Prana n’a pas produit de son audible.

Le Centre du Cœur a trois parties :

  1. Sur le côté gauche du chakra, Shri Parvati réside avec Son époux Shri Shiva qui gouverne le canal gauche, l’Ida Nadi.
  1. Sur le côté droit du chakra se trouve le siège de Shri Rama, une Incarnation d’Adi Vishnou, et de Son épouse Shri Sita, une incarnation de l’Adi Shakti.
  1. Shri Parvati entre seule dans la partie centrale du chakra en tant que Shri Durga ou Jagadamba, la Mère du Monde. Quand Adi Vishnou s’est incarné en Shri Rama, Durga a libéré la partie centrale du chakra et a rejoint Shri Shiva dans la cavité gauche du cœur pour Son rôle d’épouse, tandis que Rama et Sita ont occupé la partie centrale.

Au-dessus du chakra de l’Adi Anahata se trouve le chakra aux seize pétales de l’Adi Vishuddhi, qui contrôle le plexus cervical. Adi Vishnou a incarné le Virata en tant que Shri Krishna, dont le pouvoir est Shri Radha.

Plus haut sur le canal central, au croisement des nerfs optiques dans le cerveau du Virata, se trouve le centre appelé le chakra de l’Adi Agnya qui contrôle les glandes pituitaire et pinéale primordiales (hypophyse et épiphyse). Elles régissent respectivement l’ego et le superego de l’Être primordial qui se déploient aux extrémités de l’Adi Ida Nadi et de l’Adi Pingala Nadi. Ils se développent au moment où le Virata commence à se manifester et ressemblent aux panaches de fumée qu’une cheminée d’usine émet en brûlant ses déchets.

Le dernier centre et aussi le plus important, se trouve dans la partie supérieure du cerveau de l’Être primordial qui comprend la zone limbique primordiale. C’est le chakra de l’Adi Sahasrara, qui est relié à tous les autres centres par sept sillons qui courent le long du canal central (Adi Sushumna Nadi). Les chakras sont contrôlés par l’Adi Shakti Elle-même, à partir des sièges (Pitha) que les Déités occupent au cerveau. Adi Shakti, en tant que Pouvoir de Shri Kalki, la dixième et dernière Incarnation d’Adi Vishnou, s’incarnera d’une façon tout à fait unique au cours de l’ère de Kali Yuga, afin d’ouvrir ce dernier centre. Elle s’incarnera en une grande figure insaisissable (Shri Mahamaya) qui intégrera tous Ses trois aspects (Trigunatmika); en cela, Elle créera la personnalité collective de Kalki. Son avènement a été longtemps gardé secret, mais quand il adviendra, il se manifestera par la Réalisation du Soi en masse.

Le Soutien des Déités et leurs Chakras

Le premier centre, Mooladhara

est régi par Ganesha dont l’essence (Dharma) est l’éternelle enfance.

Le deuxième centre du Swadishthana

est régi par Brahmadeva dont l’essence est la pensée, l’action et la création.

Le troisième centre, le Nabhi

est régi par Vishnou dont l’essence est le Dharma lui-même, l’énergie de l’évolution, son maintien et son soutien (Dharana). L’essence d’Adi Vishnou est le Grand Être primordial (Virata Swarupa).

Le quatrième centre, l’Anahata

est régi par Adi Shakti (la Déesse) en tant que Durga ou Jagadamba dont l’essence (force de soutien) est l’amour maternel universel. La partie gauche de ce chakra, régie par Shiva et Parvati, a pour essence l’existence, l’innocence, la simplicité et la constance. La partie droite du chakra est régie par Shri Rama et Son épouse dévouée Shri Sita et a pour essence la majesté et Sa parfaite capacité de dirigeant politique. Ce couple symbolise la constance de l’amour entre mari et femme.

Le cinquième centre, le Vishuddhi

est régi par Shri Krishna dont l’essence est la pureté des intentions (hita) en matière de diplomatie et de politique. L’essence de ce centre est la simplicité d’une sensibilité sans sophistication et sans tache. Shri Krishna exprime l’aspect du témoin qui perçoit la création comme un simple jeu (lila). L’élément le plus important de l’essence de ce chakra, c’est la manifestation de la grandeur (Virata) et de sa complétude (poornavatara).

Le sixième centre, l’Agnya

est régi par Jésus-Christ dont l’essence est le pardon (kshema) et le contentement. Jésus-Christ est l’Incarnation de Ganesha. La résurrection de Jésus-Christ révèle la nature éternelle de l’Esprit, décrite dans la Bhagavad Gita de Shri Krishna.

Le septième centre, le Sahasrara

est régi par Adi Shakti (le Saint-Esprit), dont l’essence est la conscience collective qui est l’état de béatitude de la Réalisation du Soi.

Le canal de Mahalakshmi (Sushumna Nadi) a son origine dans le centre du Cerveau primordial et veille sur tous les chakras. Dans le Vide du Virata, c’est au stade du Bhavasagara que les Incarnations ont commencé leur apparition sur cette terre. Lors de la phase de Vaikuntha, elles sont apparues pour la première fois en descendant de la Tête de l’Être primordial. Dans la phase de création d’Utpatti, lorsque Adi Shakti prend la forme de Valaya, Elle devient Bindu et Ardha Bindu, puis pénètre le cerveau en forme de triangle (trikuti) du Virata. Dans le centre du cerveau, au niveau de l’Agnya Chakra, Elle se divise en Ses trois Pouvoirs Mahalakshmi, Mahasarasvati et Mahakali. Ainsi, quand Elle descend au stade de Vaikuntha, c’est d’abord Mahalakshmi qui descend, puis Mahakali et enfin Mahasarasvati.

Comme Je l’ai dit ailleurs, ces trois Pouvoirs-Mère créent les Déités des six Chakras. Elles s’installeront plus tard sur leurs chakras respectifs. Shri Ganesha, Dieu le Fils, qui s’incarne ultérieurement dans Sa forme humaine en tant que Jésus-Christ, a été la première Déité créée au stade d’Utpatti. Par conséquent, Il est le premier Dieu et Il est prééminent. Toutes les autres Déités ont été créées à l’étape de Vaikuntha. Leur ascension s’est produite après le stade de Kshirsagara mais Elles Se sont incarnées sur terre au stade du Bhavasagara.

Les gens qui mènent une vie simple, pieuse et vertueuse, vivent très près du canal central. Ceux qui croient en Dieu et assument leurs actes et leurs responsabilités dans la vie, qui croient en Sa protection et ne s’adonnent pas aux passions et aux perversions sexuelles, font partie de la zone du canal central. Les personnes qui mènent une vie de famille normale, qui éprouvent une affection profonde pour leurs parents et leurs enfants, et qui traitent leur femme comme une Lakshmi (la déesse du foyer) sont particulièrement bénis Ceux qui se sentent responsables de l’œuvre de Dieu et vivent réellement dans la louange et la crainte de Dieu, sont tout spécialement bénis par les forces de l’évolution de Pranava. Ceux qui sont heureux de vivre, les gens équilibrés et patients qui ne créent aucun problème aux autres, ni ne tentent de les dominer, sont les membres privilégiés de la congrégation de Dieu. Ceux qui croient en l’Amour Divin et en des relations chastes envers la mère, la sœur et la fille, sont les mieux considérés et sont choisis par Pranava pour obtenir la Réalisation du Soi.

En revanche, ceux qui pensent que leur réussite dans la vie leur incombe bien plus qu’à Dieu et qui travaillent, réfléchissent et planifient tout le temps (ati karmi) sont aux extrêmes. Ils opèrent sur le canal solaire de Brahmadeva. Si leur dévouement au travail n’est qu’un camouflage de leur arrivisme, ils se mettent alors à dériver vers le côté extrême de ce canal.

Les chercheurs de Dieu qui ne se vantent pas de leur foi, qui n’affichent pas une ascèse (sanyasa) hypocrite, ni ne condamnent les autres Déités et Incarnations au nom de Dieu et de leur religion, ceux-là sont bénis par l’Amour divin. Ceux qui n’affichent pas une abstinence extrême mais montrent une répulsion naturelle envers le vice et dont les réactions sont spontanées, sont les plus aptes à pratiquer Sahaja Yoga. Ils demeurent sur le canal central. Ceux qui plastronnent, professent une religion sans avoir reçu la Réalisation et prêchent en s’arrogeant un statut supérieur totalement usurpé, agissent en se précipitant sur le canal droit solaire (voir Figure VII). De telles personnes finissent par être rejetées aux extrémités du canal solaire en tant que personnalités égocentriques. Elles réapparaissent par la suite sur Terre en monstres religieux, parés des habits de la religion.

Ceux qui ont une vie sexuelle normale avec une épouse dans leur vie et qui considèrent le mariage comme une union religieuse et stable (yagnya), ont leur attention sur le canal central. Mais ceux qui se livrent à des perversions sexuelles sous couvert d’expérience ou sous tout autre prétexte, entrent dans le subconscient et dans le subconscient collectif du canal lunaire. Les goinfres, les toxicomanes dépendants de drogues ou de l’alcool, se trouvent également dans les zones extrêmes du canal lunaire ou canal gauche.

A l’opposé, ceux qui jeûnent à l’excès ou attachent trop d’importance à leur corps en suivant un régime ou en faisant des exercices physiques de yoga, se retrouvent aussi sur le canal solaire. En bref, tout comportement extrême dans la vie entraîne l’homme soit sur le côté droit, le canal Solaire, soit sur le côté gauche, le canal Lunaire. Les personnes de ce type sont des candidats très difficiles pour la Réalisation du Soi.

Il est vrai que le champ de la pensée et de l’action de l’homme, avant la Réalisation du Soi, est un champ de tension qui est créé par la bipolarité des canaux Solaire et Lunaire. Mais, à l’intérieur de ce champ des contraires, les gens équilibrés ont toujours recherché la synthèse qui les rapprocherait du canal central. C’est le noble chemin octuple décrit par Shri Bouddha.

Pour l’évacuation des déchets de toute autre activité physique, mentale et émotionnelle du Virata, autant passée que future, l’Ego primordial et le Superego primordial ont été créés. Au-dessous et devant le chakra primordial du Mooladhara, et à l’extérieur du corps du Virata, est projetée la région appelée enfer, qui compte sept strates ou couches.

Ceux qui vont dans la zone extrême du supraconscient par l’intermédiaire du canal Solaire et qui se livrent à des austérités et à une abstinence sexuelle extrême sans éprouver la ferveur et l’amour que l’on doit avoir pour Dieu, vont en Enfer au bout d’un certain temps. Ceux qui, au nom de la religion, tentent d’exhiber leurs pouvoirs mentaux venant du supraconscient et utilisent la possession par des esprits errants égoïstes afin de dominer d’autres humains, sont aussi rejetés du processus d’évolution via le canal Solaire et tombent en enfer. Il en est de même pour ceux qui dominent et trompent les faibles et les gens simples.

Le canal Solaire tourne dans le sens des aiguilles d’une montre alors que le canal Lunaire tourne dans le sens inverse. Ceux qui vénèrent les esprits, les “maîtres” morts et toutes ces personnalités subconscientes désincarnées, sortent finalement du processus d’évolution et finissent en enfer. Il a été créé pour châtier sévèrement et corriger les gens qui n’ont plus droit à la rédemption. Ceux qui, par un fort arrivisme tyrannique ou par concupiscence, quittent le processus d’évolution, sont immobilisés en Enfer pour des siècles et des siècles (kalpas). Quand ils se réincarnent ensuite sur cette Terre, ils sont démoniaques et sataniques (rakshasas et shaitans). Ce sont des gens très pervers, lubriques et cupides, égoïstes et dominateurs. Ceux qui suivent le chemin de ces personnes se retrouvent eux aussi contaminés par leurs personnalités malveillantes et sont également condamnés à l’enfer. De Lui- même, Dieu ne jette personne en Enfer. Les hôtes de l’enfer sont constitués de gens qui se sont mis par eux-mêmes dans cette situation en refusant simplement de chercher refuge aux Pieds du Divin. Dieu leur donne une chance de se faire pardonner, mais quand ils s’incarnent sur cette Terre, ils s’adonnent à des activités diaboliques.

Ils pénètrent aussi la psyché humaine sous une forme subtile pour demander à être délivrés de l’enfer (mukti). Lorsqu’une âme évoluée tente d’exorciser ces entités d’un sujet possédé, de nombreuses personnes leur promettent une telle délivrance. Mais ces créatures ne l’’obtiennent que si elles sont tuées par une Incarnation. Les tuer constitue la punition ultime, comme si tout le mal en eux était ainsi neutralisé par la bonté de l’Incarnation. Tel est l’amour infini de Dieu Tout- puissant qui, en les tuant, rachète ces âmes viles de l’enfer.

Les Chakras et Les Plexus

Mooladhara

Ce centre correspond au plexus pelvien et possède quatre pétales qui sont en corrélation avec les quatre sous-plexus du plexus pelvien.

PétaleSous plexusOrganes régis
1Le sous-plexus hémorroïdal
inférieur
le rectum
2Vesicalvessie, éléments vasculaires et vésicules séminales, et le canal déférent
3Prostatiqueglande de la prostate chez les hommes; partie du vagin chez les femmes
4Utérinutérus, col de l’utérus et trompes de Fallope chez les femmes; vésicules
séminales et canal déférent chez les hommes

Swadishthan

Ce centre a six pétales et correspond au plexus aortique avec ses six sous-plexus :

PétaleSous plexusOrganes régis
1Spermatiqueéléments vasculaires et vésicules séminales pour créer le sperme
2Colique gauchecôlon descendant
3Sigmoïdepartie inférieure de l’abdomen pour l’excrétion, les reins et la vessie
4Hémorroïdal supérieurRectum
5Mésentérique inférieurAorte
6Hypogastriquepartie supérieure du foie et de la rate et côlon transversal

Manipur ou Nabhi

Ce centre a dix pétales et correspond au plexus solaire avec ses dix sous- plexus:

Pétale Sous plexus Organes régis
1PhréniqueDiaphragme et glande surrénale qui contrôle la respiration
2HématiquePartie inférieure de l’estomac et du foie
3SpléniquePartie inférieure de la rate
4Gastrique supérieurcVésicule biliaire
5SurrénalPartie supérieure des reins
6RénalReins
7SpermatiquePour créer le sperme
8Mésentérique supérieurcIntestin grêle
9PancréatiquePancréas
10ColiqueIntestin grêle et partie du gros intesti

Anahat ou Hridaya

Correspondant au plexus cardiaque avec ses douze sous-plexus, ce centre a douze pétales :

Pétale Sous plexus Organes régis
1Cardiaque droit profondOreillette droite
2Cardiaque droit profondOreillette gauche
3Pulmonaire antérieurPlèvre
4Pulmonaire postérieurPoumons
5Cardiaque superficielPéricarde
6Cardiaque antérieur
(ganglion de Wrisberg)
Cardiaque droit
7Coronaire droitArtères coronaires
8VentriculaireVentricules du cœur
9Coronaire gaucheArtère coronaire gauche
10EndocardiaqueCouche intérieure du cœur
11Ganglion de RemakSiège de l’Esprit dans le cœur (l’Atma en tant que Seigneur Shiva) situé à l’extrémité inférieure du septum auriculaire
12Ganglion de BidderConnecté au centre du chakra placé dans le cœur. Manifeste le sentiment de
sécurité.

Vishuddhi

Avec ses seize pétales, ce chakra correspond au plexus cervical qui a seize sous-plexus :

Pétale Sous plexus Organes régis
1Cervical supérieurConnecté au cerveau
2Carotidiencarotidien interne : superego, carotidien
externe : ego
3Caverneuxyeux, langue, bouche, dents, nez et oreilles
4Caverneux interne et externnerf vague et langue
5PharyngienLes 7 ouvertures dans le pharynx : gorge (1), nez (2), oreilles (2), trachée (1), œsophage (1)
6Laryngélarynx (appareil respiratoire)
7Cardiaque SuperficielDerrière l’artère carotide, va au cœur et à la trachée
8Carotidien Externeartère carotide irrigant la bouche, les oreilles et les artères dans le cerveau
9Cervical moyen supérieur et inférieurdessert la partie supérieure et inférieure du plexus
10Cervical moyen externeSiège du Sakshi (pouvoir d’être témoin)
11Thyroïdienla thyroïde qui contrôle la vésicule biliaire
12Cardiaque moyenVers le cœur
13Cervical supérieur et inférieurVers le centre de la gorge
14Sous-clavier ou inférieurVers les artères irriguant les mains. Il cause une absence de sensibilité à la perception des vibrations en cas de fonctionnement défectueux
15Cardiaque inférieurccœur et poumons
16Vertébral ou externeartères vertébrales allant vers le cerveau

Agnya

Avec seulement deux pétales, ce centre correspond au centre du thalamus optique :

PétaleSous plexusOrganes régis
1PinéalContrôle le superego
2PituitaryContrôle l’ego

Sahasrara

Le lotus aux mille pétales, le Royaume de Dieu en nous.

Le Chakra Du Mooladhara

Au tout début de la Création de la Kundalini dans le Virata, ce centre a été créé en premier. Shri Ganesha, le fils unique de l’Adi Shakti, symbole de l’enfance éternelle, lui a été assigné en tant que Déité en résidence. Le terme Mooladhara vient de deux mots sanscrits : moola qui signifie racine, et adhara, dont le sens est soutien. Cela signifie qu’il est le soutien de la racine de la Création.

De même que les êtres humains sont créés à l’image de Dieu en tant qu’Être primordial (Virata), ce centre s’exprime en premier à la naissance de chaque être humain. Le chakra du Mooladhara est placé dans la région la plus basse du tronc, à environ deux centimètres et demi au-dessus du séant. Ce centre, le plus vital et le plus important, existe sous une forme subtile. Son expression physique, selon la terminologie médicale, est celle du plexus pelvien qui l’entoure.

On dit que Dieu a créé le monde en sept jours. Le lundi est le jour de l’Adi Shakti et aussi celui de Shri Shiva. C’est le mardi que les âmes Réalisées (les Sahaja Yogis) devraient vénérer Shri Ganesha au chakra du Mooladhara. Shri Hanuman, qui contrôle le préconscient (cetanmana) devrait également être vénéré en ce jour.

Shri Ganesha a été créé à partir de l’élément terre. Sa manifestation diffère d’une âme à l’autre en fonction de son degré d’évolution :

Les Incarnations

Chez une Incarnation divine, ce chakra a la couleur de l’argile et brille. Shri Ganesha apparaît comme un enfant qui danse, plein de vie et parfois comme un philosophe majestueux et sage. Associé à une Incarnation de l’Adi Shakti, Il est l’enfant toujours prêt, alerte, obéissant. Son corps, Son visage, Ses membres expriment tous Sa personnalité douce, délicate et angélique. Un simple coup d’œil à cet enfant aussi dévoué, innocent et très puissant, remplit le cœur de l’Adi Shakti des plus doux sentiments d’amour maternel (Vatsalya). Si un dévot prononce le nom de Shri Ganesha en Sa présence, Elle se sent vraiment glorifiée et déverse une pluie de bénédictions (Waradana) sur lui.

Les âmes Réaliséess

Chez les âmes Réalisées, le chakra du Mooladhara brille comme un néon tamisé ou une lumière orangée, les branches de la Swastika semblent La vision globale est celle d’un lotus dont les quatre pétales sont des flammes silencieuses. Ce lotus a un centre dont la couleur varie du bleu foncé au gris anthracite selon l’humeur de Shri Ganesha. Les âmes Réalisées peuvent plonger leur regard dans cet océan de couleurs profondes et voir le bleu foncé se fondre en un bleu clair, puis voir brusquement des éclairs, comme lorsque la foudre apparaît dans un ciel nuageux. Cette vision répand de beaux nuages de joie sur le chercheur. Les éclairs sont suivis par la trompe de Shri Ganesha et après quelque temps, la Déité à tête d’éléphant apparaît comme un petit enfant. Au début, Il semble statique à la plupart des âmes Réalisées, mais plus tard, Il devient très mobile. Chaque mouvement crée une nouvelle onde de joie et de tranquillité. À un stade ultérieur, Shri Ganesha devient une personnalité vivante pour de telles âmes.

Les êtres humains ordinaires

Chez les êtres humains ordinaires (asahaja), ce chakra apparaît de couleur corail et ressemble à quatre fils ou mèches réunis pour former une Swastika.

Les chercheurs dévoyés

Dans le cas des chercheurs égarés (Sadhakas), ce centre subtil apparaît en rouge. Chez un cartomancien qui s’est dévoyé à cause d’une mauvaise utilisation de son système nerveux sympathique, ce centre apparaît d’un rouge profond. Parfois, on voit seulement le chakra qui, à l’image d’une roue, tournoie tout en prenant diverses teintes allant du rouge foncé au bleu-noir. Cela se produit lorsque Shri Ganesha exprime Sa colère contre le cartomancien, sadhaka. La perception extra-sensorielle n’est possible qu’à l’aide d’esprits morts, chez des âmes non Réalisées qui agissent par le système nerveux sympathique et Shri Ganesha n’autorise pas cette perturbation.

La Swastika de la Figure XIII représente les quatre dimensions de la conscience et le point de rencontre dans la cinquième dimension, qui se déplace en diagonale et s’élève au-dessus des mouvements de rotation dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens inverse du chakra. La première ligne A exprime le Pouvoir de Mahakali qui entre dans l’être et en ressort. La ligne B exprime le Pouvoir de Mahasarasvati qui entre dans l’être et y est retenu.

Figure XIII Original drawing by Shri Mataji (added by the Editor)

Par un mouvement dans le sens des aiguilles d’une montre, Shri Ganesha initie la faculté de créativité et l’essence de l’esthétique qui donnent de la joie aux artistes qui ensuite la manifestent dans leurs oeuvres d’art. Le mouvement inverse des aiguilles d’une montre est pour la destruction de tout ce qui est laid et mort. Le besoin du chercheur est identifié selon que l’activité de Shri Ganesha se déplace sur le côté droit ou sur le côté gauche.

31 Dessin original de Shri Mataji (Ajout par l’éditeur)

Si le comportement de l’individu est au laisser-aller, alors Shri Ganesha penche vers le côté gauche de la personne; si le comportement est, à l’inverse, celui d’une abstinence forcée, alors Il penche vers la droite. Shri Ganesha penchera d’un seul côté. S’il y a trop d’activité d’un côté, alors Il se retirera dans sa demeure et abandonnera Son rôle pondérateur et, chez un être dépravé, disparaîtra. Lorsqu’Il fait cela, Son domaine, qui est le conscient, est alors envahi par des entités mortes venant des royaumes du subconscient ou du supraconscient.

L’équilibre montre la primauté du Tempérament Sattwa Guna qui est l’image exacte de la modération. Cela se produit quand l’humain développe son dharma par lui-même et quand la Kundalini est éveillée dans Sahaja Yoga. Une amélioration de la stabilité de Shri Ganesha est le signe d’un progrès constant chez un Sahaja Yogi.

Shri Ganesha émet des vibrations électromagnétiques dans la matière. Les quatre parties de la Swastika agissent comme des valences dans la matière. Les éléments tétravalents sont dits neutres. Ce sont les éléments les plus évolués de la création, notamment le carbone tétravalent qui est la base de la chimie organique. La vie n’est possible que lorsque le carbone est présent dans un composé. D’autres éléments avec des valences inférieures ou supérieures sont été développés par le pouvoir de soutien de Shri Ganesha. Une étude du tableau périodique permet de mieux comprend recela.

Jadis, certains chercheurs ont essayé de visualiser le chakra du Mooladhara et n’ont vu qu’une partie de la trompe de Ganesha : cela les a induits en erreur. La trompe ressemblait à un enroulement qui brillait et ils l’ont peut-être prise à tort pour la Kundalini. C’était une erreur fondamentale qui s’est avérée, par la suite, être une très grave méprise, comme nous allons le voir.

Shri Ganesha réside dans le plexus pelvien qui contrôle le sexe. Ces chercheurs qui ont confondu la Kundalini avec Shri Ganesha l’ont aussi confondue avec le sexe. Cette erreur terrible explique l’émergence d’une théorie des plus dommageables selon laquelle on pourrait éveiller la Kundalini par le sexe. Or la Kundalini est située dans l’os triangulaire du sacrum, un point beaucoup plus élevé que le chakra du Mooladhara. Cela prouve que tout être humain naît avec une personnalité déjà sublimée et qu’il n’est pas nécessaire de sublimer le sexe; mais de nombreux auteurs ont produit des théories qui vont dans la direction erronée inverse. Puisque la relation chaste, qui existe entre Shri Ganesha et Sa Mère, est le substrat prévalent dans la Création, l’évolution d’un chercheur s’effondrera inévitablement si sa recherche est fondée sur l’idée absurde qu’il est possible d’atteindre le yoga par la sexualité ou par sa sublimation. En fait, c’est le péché le plus mortel que l’on puisse commettre contre la plus sacrée des relations. Tous les novices qui pratiquent délibérément de telles absurdités risquent de se nuire très gravement. Quand ils mourront, ces gens se retrouveront en enfer plutôt que dans le Royaume de Dieu. Shri Ganesha et Sa forme évoluée et humaine qui est Jésus-Christ ne peuvent pas pardonner ce péché-là et c’est pourquoi de nombreux chercheurs ont gravement souffert d’avoir attenté à la chasteté de la Kundalini.

Le Fonctionnement du Chakra du Mooladhara

Le Pouvoir Divin (Pranava) est transformé par Shri Ganesha en océan de sainteté, dont les vagues se propagent le long des pétales du chakra du Mooladhara. Une personne très avancée sur le chemin de la Réalisation de Dieu présente un chakra du Mooladhara qui lui-même agit comme un organisme vivant hautement évolué et dont le canevas est très élaboré. Les pétales vivants de ce chakra ont des lignes comme des flèches qui ressemblent à des petites vagues (voir Figure XIII). Elles grandissent au fur et à mesure que le chercheur se purifie. Cela indique que le chercheur s’est progressivement identifié à la valeur de la dignité de sa chasteté au cours de ses nombreuses vies. Les motifs du canevas, semblables à des flèches, recueillent dans leurs plis le Pranava qui s’écoule de la tête d’une âme Réalisée en tant que grâce; et même si cette personne n’est pas une artiste elle développe un goût inné pour l’art, dont elle ressent les valeurs esthétiques absolues. Ces motifs forment un réseau de captage ouvert dans les quatre directions. C’est Shri Ganesha lui-même qui analyse l’état de chaque personne car Il est le juge de toutes nos actions.

Le premier pétale

Le premier pétale

Le premier pétale, qui pointe vers le bas, a trois flèches :

La première exprime l’harmonie dont jouit le chercheur.

La deuxième exprime le sens de la mesure, de l’équilibre.

La troisième exprime la sensibilité du chercheur à l’innocence. Devenu vertueux, il abhorre les actes honteux et leur exhibition

Ces trois flèches se déploient entièrement avec l’innocence et la chasteté du chercheur qui se dévoue totalement à Shri Ganesha. Dans Sa grâce, Shri Ganesha s’est éveillé en lui et l’a stabilisé. Le chercheur accomplit son ascension en appliquant une autodiscipline appropriée. Cette forme d’austérité s’accomplit sous la direction d’un gourou qui a Réalisé Dieu et après avoir reçu la Réalisation du Soi, c’est à dire lorsque tous les motifs du canevas sont entrelacés. Avec ce nouvel accomplissement, le chercheur ressent une identification avec la joiedejoie de la création.

Le deuxième pétale

Le deuxième pétale, qui pointe vers la gauche du sujet, a également trois motifs de vagues :

À la première vague, on atteint une maîtrise totale sur la tentation du mal.

Par la deuxième, on surmonte les tentations intérieures. Cela suggère que le chercheur peut expulser les esprits possesseurs ou les esprits errants.

À la troisième, si elle est développée, on reçoit le pouvoir de vaincre spontanément les esprits désincarnés et dominateurs qui possèdent les autres. Une personne possédée se met involontairement à trembler à la simple vue (darshan) d’une âme Réalisée.

Quand ces motifs sont tissés en une seule manifestation intégrée, on ressent toute la gloire de sa propre majesté et de sa propre divinité. Leurs effets sont clairement visibles chez une personnalité humble et confiante en sa propre dimension divine.

Le troisième pétale

Le troisième pétale, qui pointe vers la droite du sujet, a lui aussi trois motifs de vagues qui apparaissent soit simultanément soit l’un après l’autre :

À la première, on développe l’humilité vis-à-vis de Dieu (Shraddha).

Par la deuxième, on développe la sagesse.

À la troisième, on ne fait plus qu’un avec la Connaissance.

Quand ces trois motifs sont tressés en une expression intégrée, on ressent une conscience totale et le pouvoir de l’état de témoin. C’est comme si la porte de l’être intérieur était déverrouillée et qu’il comprend l’essence des Écritures et la vérité qui sous-tend les vies illustres. Quoi qu’il veuille savoir, il lui suffit de poser son attention sur le sujet. Il se laisse porter avec une joie immense dans le courant divin qui est la source de toutes les vraies religions. En bref, son intuition se retrouve identifiée à la rationalité.

Le quatrième pétale

Le quatrième et dernier pétale, qui pointe vers le haut, a également trois motifs de vagues :

La première donne du courage au chercheur car elle capte l’essence du sentiment de la sécurité dans ses plis.

La deuxième lui permet de percevoir la conscience collective.

La troisième lui assure le pouvoir du Dharma.

Lorsque ces qualités sont pleinement développées, la personne s’identifie totalement avec son soutien (sa religion) intérieur. Lorsqu’ils sont tissés ensemble, ces éléments donnent une personnalité dynamique par laquelle on fait l’expérience du nectar de l’existence (amrita). Une telle personnalité ne connaît pas la peur et ne commet jamais de péché, mais agit comme un instrument du Divin. Chacun de ses mouvements, chacune de ses actions ajoute à la musique universelle de l’amour, bien qu’aux yeux des ignorants, une telle personne puisse sembler être dans l’erreur. Elle est comme un musicien de l’orchestre divin composé de Sahaja Yogis évolués et compétents, capables de suivre les instructions du grand Chef d’orchestre qui, lui, reste invisible au public. C’est pourquoi de nombreux saints ont souffert et ont été ridiculisés par les sociétés aveugles dans lesquelles ils sont nés. Maintenant, avec l’avènement de Sahaja Yoga, cet aveuglement préjudiciable au progrès de l’évolution peut être considérablement réduit.

Le centre subtil du Mooladhara est la racine de tous les centres subtils. Il est placé en dehors de la moelle épinière afin d’émettre les vibrations de Shri Ganesha dans le Vide, par l’intermédiaire du Pouvoir Divin de sainteté et de sublimité (Pranava), dans sa forme pure et intégrée. Être placé en dehors de la moelle épinière lui donne une plus grande sensibilité aux événements extérieurs. Il est également sensible aux réactions des autres chakras et enregistre les expériences qu’ils captent. Il rassemble toutes ces informations à partir du Vide. Une autre de ses fonctions consiste à enregistrer tout ce qui se passe dans le monde ordinaire autour du Vide. Les événements et les problèmes enregistrés sont communiqués à la Mère Kundalini. Ils continuent à s’accumuler en tant que Karmas comme sur un enregistrement, ce qui est la fonction de Chitragupta32. Lorsque le sujet meurt, sa naissance suivante est déterminée en fonction de l’évaluation de ses Karmas. Après avoir consulté les autres Déités, Shri Ganesha informe le sujet via différents systèmes d’information de l’inconscient, comme le Ça. Étant Celui qui corrige, Il guide le sujet en lui envoyant des symboles dans ses rêves. En psychologie, on pourrait dire que Shri Ganesha est le Ça (Id en anglais) et Id représenterait Ida, le canal du subconscient qu’Il contrôle. Son siège, le chakra du Mooladhara, repose à la base même de ce canal. Shri Ganesha est une Déité vigilante et toujours en éveil (Jagrut Awastha) grâce à sa position hors de la moelle épinière. La place d’honneur qu’occupe Shri Ganesha englobe l’univers et personne ne devrait jamais courir le risque de L’offenser.

Les âmes réalisées doivent s’élever graduellement dans leur abandon à l’innocence de Shri Ganesha. Les gens simples et chastes comme des petits enfants, ceux qui ne sont pas dominés par un mental dogmatique ou fanatique, atteignent presque immédiatement la Réalisation du Soi spontanée (Sahaja Yoga) dès qu’ils rencontrent une personnalité hautement évoluée et ayant réalisé Dieu (Avatara). Ils expérimentent une sensation de joie sur leur système nerveux central et comme la lumière de leur conscience augmente progressivement, ils éprouvent des sensations tout à fait uniques de béatitude. On peut, par la pratique, différencier et reconnaître ces sensations. En sanscrit, il y a quatre noms pour les quatre types de joie que l’on expérimente en développant ces quatre sortes d’identités :

  1. Paramananda
  1. Sahajananda
  1. Veerananda
  1. Yogananda

Elles sont créées par les quatre pétales qui génèrent quatre pouvoirs appelés Gupta, Prakasa, Karala, et Vikarala.33

32 Voir glossaire

33 Gupta signifie secret, protégé, Prakasa : lumineux, Karala : féroce, Vikarala : très fort (note de l’éditeur).

Pranava produit un son quand elle se déplace le long de la Kundalini. Quand elle pénètre les quatre pétales du chakra du Mooladhara, elle produit quatre types de sons qui sont perçus comme des sons syllabiques (akshara) en sanscrit : Wham, Sham, Shymet Sam. Le sanscrit est une langue phonétique fondée sur les sons syllabiques créés par le passage de la Kundalini à travers les différents chakras et leurs pétales. Même aujourd’hui, dans la langue indienne, on appelle le sanscrit Devanagari ou la langue des Déités.

Certaines âmes Réalisées peuvent retirer ce chakra du corps pour le nettoyer, puis le remettre à sa place initiale. Il n’est pas nécessaire pour les Sahaja Yogis d’utiliser cette méthode, car le meilleur moyen pour un Sahaja Yogi de nettoyer son chakra du Mooladhara, c’est d’avoir un cœur pur et de mener une vie chaste, faite de bonnes pensées et de bonnes actions. Grâce à l’innocence, on peut rendre son attention très pure et détachée. Shri Ganesha est un Dieu vivant et actif en permanence. Aucun mot humain ne peut décrire Sa gloire. Shri Ganesha a créé le feu de nature spirituelle qui enflamme chaque pétale de chaque chakra. Son gourou est Son Père, Dieu Tout-puissant Lui-même. Toutes les autres Déités, y compris Sa Mère Adi Shakti, sont des disciples du Maître primordial, Dattatreya.

Shri Ganesha est bien au-delà des êtres humains : Brahma, Vishnou et Shiva Eux-mêmes ne peuvent approcher le caractère absolu de Sa vertu. Shri Ganesha sous Sa forme humaine, c’est-à-dire Jésus-Christ, veille sur toute la race humaine, parce qu’Il est le substrat (adhara) de l’univers. Il a pris forme humaine en tant que Jésus-Christ, l’incarnation de la sainteté, de l’innocence et le support (ashraya) du monde. Le siège du Christ est le chakra de l’Agnya qui est la porte vers le Royaume des Cieux (Sahasrara du Virata).

Ce chakra du Mooladhara est fabriqué à partir de la première syllabe A de la triple syllabe sacrée AUM. Chacune de ces syllabes est un mantra. Le mantra A représente le Pouvoir Mahakali de l’Adi Shakti et le chakra du Mooladhara a été créé par Mahakali en tant que Shri Gauri, qui est la Mère de Shri Ganesha. Par la suite, Elle transmet Son unique enfant à Mahalakshmi qui, en tant que Vierge Marie, Lui donne naissance sous la forme de Jésus-Christ.

Une abstinence forcée ou une intempérance excessive excite le système nerveux sympathique. Sous la pression de cette suractivité, l’attention du sujet commence à se déplacer le long de l’Ida Nadi ou de Pingala Nadi, selon les cas. Dans un premier temps, le chakra du Mooladhara semble d’un rouge profond, une roue aux couleurs kaléidoscopiques qui devient visible à l’individu. Ce rouge profond résulte de la colère de Shri Ganesha, suite à une intrusion non autorisée dans Son royaume. Cette brusque approche est une insulte pour Lui et Sa Mère Kundalini. Si l’on tente de forcer davantage l’accès, on peut même voir Shri Ganesha S’irriter et S’enflammer de colère, juste au centre de la roue. Un chercheur fourvoyé peut en outre recevoir un choc ou ressentir une chaleur terrible dans son corps et souffrir d’une agitation inexplicable. Il se peut que des expériences particulièrement horribles, appelées flash-back, remontent du passé. Certaines personnes hurlent et sautent partout comme des animaux sauvages; d’autres, impuissantes et exhibitionnistes, finissent souvent par enlever tous leurs vêtements.

Toutes ces méthodes peu judicieuses qui tentent d’élever la Kundalini sont nocives, car elles tuent à jamais toute possibilité d’un réel éveil de la Kundalini. Au lieu de s’élever jusqu’au royaume de l’Inconscient, le chercheur entre dans le royaume du passé mort, car Shri Ganesha, qui contrôlait la fermeture de cette porte ouvrant sur le passé, S’est retiré, de colère. Le subconscient et la conscience humaine sont ramenés au niveau de la conscience animale. L’homme ne pourra jamais s’élever au stade du surhomme en essayant d’imiter les animaux !

Ainsi le chercheur qui insulte la Mère primordiale est fermement puni par Shri Ganesha. Personne ne peut Le blesser car Il est intouchable, protégé par la sainte Aura de l’amour de Sa Mère. La Résurrection du Christ prouve son indestructibilité. Les chercheurs qui fournissent de gros efforts pour L’atteindre ne peuvent agir que par le seul système nerveux sympathique; leur attention passe par le canal droit ou gauche car le système nerveux parasympathique leur est inaccessible. Finalement, à cause de leur entêtement stupide, ces chercheurs inconséquents sont dangereusement déroutés sur la gauche ou la droite et deviennent des clairvoyants. Leur attention se porte uniquement à la périphérie du chakra de Shri Ganesha, sans aucun contrôle, et tourne le long de sa frontière extérieure.

Parfois, ces personnes décrivent leur vision de ce chakra. Cela donne l’impression que la colère de Shri Ganesha bouillonne comme un feu de couleur rouge et bleue qui tournoie à la surface du chakra, mais cela ne signifie rien pour ces gens ignorants. En réalité, le chakra ressemble à une fleur à bulbe comme une belle-de-jour. Si le chercheur égaré poursuit ses recherches obstinées, Shri Ganesha se montre alors sous des teintes de rouge incandescent pour l’avertir de cesser ses intrusions non autorisées. Dès lors, si le chercheur ne s’arrête pas, il sera puni par la colère de Shri Ganesha, qui s’exprimera sous forme d’une chaleur terrible ou de sensations de brûlure; parfois des cloques peuvent apparaître selon une ligne elliptique partant du nombril et s’enroulant autour du cou. Cela peut se produire sans aucun avertissement préalable. Le chercheur peut sauter comme un chat échaudé ou peut ressentir des sensations de brûlure intolérables. Tous ces symptômes sont dus aux insultes que le chercheur fourvoyé adresse à Shri Ganesha et à Sa Mère et non à l’éveil de la Kundalini, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens stupides. Ce type de réaction physique se manifeste seulement chez ceux qui n’acceptent pas l’idée du péché (adharma). En revanche ceux qui, suite à leurs karmas ou à leurs faiblesses, ont accepté le pêché, s’imaginent qu’ils se sont dédouanés de leur responsabilité. Ils se sentent décontractés et les entités qui agissent à travers eux jouissent de leurs plaisirs, alors qu’eux-mêmes se croient purs. En fait, de tels sujets sont complètement dominés par ces entités dont ils deviennent les esclaves insensibles.

Les chercheurs qui veulent vraiment atteindre l’éternel et l’ultime doivent renoncer à ces méthodes d’amateurs, nuisibles et erronées. Ils doivent réaliser que les dommages qu’ils se font ne sont pas seulement temporaires : ils peuvent pétrifier, geler leur Kundalini pour de nombreuses vies. Un autre effet secondaire, c’est que le chemin central de la Sushumna devient glissant à cause de la colère des différentes Déités. Elles pourraient se retirer et entrer dans un profond sommeil et de colère, abandonner le chercheur en disparaissant. Une fois éveillée, la Kundalini de ces personnes retombe directement après être montée au point culminant qu’est la fontanelle. Pour les Sahaja Yogis, maintenir la Kundalini à l’état d’éveil chez des sujets aussi abîmés est un travail très fatigant. Pour Sahaja Yoga, résoudre les problèmes de telles personnes est presque impossible. Elles doivent comprendre que si elles n’ont aucun sens de la chasteté, si elles ne mènent pas une vie de tempérance, elles ne tromperont pas Shri Ganesha, pas plus qu’elles ne pourront davantage éviter qu’Il ne les punisse car Il est le juge ultime de toutes les actions. Sahaja Yoga et la Mère Primordiale sont simplement les témoins de la réaction de Shri Ganesha.

Nombre de chercheurs semblent être des gens très sobres. Dans cette catégorie, il y a l’élite auto-proclamée, qui, en surface, semble avoir de bonnes mœurs et offre l’image de personnalités équilibrées. Cependant, leur passion dévorante et leur luxure sont trahies par leurs yeux adultères. Le flirt est un jeu très commun qui se joue parmi les groupes avant-gardistes et dits branchés, où tout se fait d’une façon rusée et discrète. Jeunes comme vieux se perdent de plus en plus dans ce style, extrêmement dépravé, de comportement humain. Leurs yeux agités vont constamment d’une personne à l’autre. Même une personne chaste qui croise le regard de l’un de ces dragueurs invétérés peut en être contaminée.

Ainsi s’est développée une société aux coutumes très corrompues, où la simple vue d’une personne du sexe opposé, quel que soit son âge, suscite des vagues de suggestions sexuelles chez le sujet par le biais d’entités mortes qui opèrent en fait à travers son regard. Il en devient complètement épuisé et fou. Il peut paraître extérieurement “sexy” mais intérieurement, il est impuissant et ne peut plus apprécier aucune sensation physique. Ce sont les agissements d’un esprit possédé et les entités qui le possèdent sont connectées en permanence avec le subconscient collectif, à partir duquel de nombreux autres esprits morts contaminent les rassemblements de cette soi-disant élite.

Ces âmes, meurtries par les multiples invasions de ces entités qui veulent jouir de sensations à leurs dépens, restent trop souvent dans un état artificiel d’excitation et d’agitation. Les yeux des êtres humains n’étaient pas destinés à ressentir une excitation sexuelle et à cause de cette perversion, ceux qui sont dépendants de ce passe-temps se retrouvent prématurément impuissants. Au fil du temps, de tels individus deviennent les meilleurs médiums pour faire entrer des esprits désincarnés affamés de sexe, dépravés et impuissants et se laissent posséder par eux. Ils attirent les esprits errants qui cherchent toujours à posséder des êtres humains vivants aussi conditionnés, afin de ressentir leurs désirs inassouvis. Plus une personne se complaît dans de telles compulsions, plus nombreux seront les groupes d’esprits qui se presseront pour venir la posséder, avec des résultats pathétiques. Cette personne charrie ce genre de possessions pendant de nombreuses vies, ce qui explique pourquoi tant de gens importants – rois, politiciens, administrateurs et scientifiques – sont si dépravés dès leur naissance.

La première compromission que fait la victime pathétique d’une telle possession, c’est de refuser de reconnaître une habitude aussi laide. Cependant, Shri Ganesha est une Déité toujours en alerte et Il connaît tous les hypocrites, il n’est donc pas sage d’essayer de Le tromper. Il est extrêmement difficile de se recommander à Shri Ganesha pour recevoir la Réalisation du Soi si on ne l’a pas mérité. Une telle personne peut perdre la vue ou souffrir d’une vision diminuée. Il y a beaucoup d’autres causes de cécité, mais cette habitude de flirter du regard entraîne indubitablement une rougeur des yeux ou une perte de la vue très précoce. La perte de la mémoire est une autre affection qui découle de cette habitude. En fin de compte, ces gens ne peuvent rien apprécier si ce n’est la perversion sexuelle de leur regard. S’ils vont au cinéma, au concert, au théâtre ou à toute autre représentation publique, ils sont tellement occupés à se livrer à leur addiction qu’ils ne peuvent pas vraiment profiter du spectacle et finissent par perdre leur temps. Comme ils perdent toute sensibilité envers l’esthétique de l’art, ils n’apprécient plus que la soi-disant beauté superficielle, qui rabaisse leur attention vers le péché et l’obscénité. Ils sont indifférents au plaisir plus profond et éternel qui vient du Soi. Ceux dont les yeux sont sous le contrôle des esprits devraient essayer de les garder baissés pour laisser les entités les quitter définitivement.

D’autres chercheurs se targuent de leur franchise et de leur absence d’hypocrisie. Ce sont encore de plus grands pécheurs, car ils sont devenus sourds à la petite voix intérieure de leur conscience. Ils n’ont pas peur de chanter la gloire du péché et de se livrer à des perversions funestes. La seule façon pour ces âmes dévoyées d’être sauvées, c’est de tourner la page et de s’en remettre sans hésitation et sans réserve à Shri Ganesha. Ces gens doivent corriger leur mode de vie et sans cesse Lui demander pardon. Avec beaucoup d’amour et de compassion, il faut les prévenir que ceux qui sont fiers de leur vie de péché et qui choisissent de continuer de jouir de leur dépravation, glisseront directement en enfer par la malédiction de Shri Ganesha, sans espoir de rédemption. C’est une vérité brutale qui s’adresse à tous les sceptiques et à ceux qui la rejettent.

Shri Ganesha a la tête d’un bébé éléphant, Il est le Véhicule de l’Adi Shakti et le symbole de la Réalité et de la Majesté. D’ailleurs, la tête d’un animal abrite la personnalité innocente de l’enfance éternelle, parce que chez l’animal, l’ego et le superego ne se développent pas comme chez les êtres humains. Chez l’homme, l’ego et le superego recouvrent complètement le cerveau, ce qui entraîne une calcification totale de la fontanelle. L’individu devient ainsi séparé et déconnecté du flux du Pouvoir Divin omniprésent et développe une identité individuelle séparée. Au contraire, Shri Ganesha est toujours pleinement connecté au Pouvoir omniprésent et parce qu’Il possède la tête d’un animal, Il ne rompt jamais cette connexion.

Dans le processus évolutionnaire, lorsque les animaux ont développé une très grande taille comme les mammouths, l’éléphant a été le seul parmi les grands animaux à être sauvé par la grâce de Shri Vishnou (Gajendra Moksha). Cela prouve que l’éléphant était le seul grand animal à être tempérant et dharmique. Il est le véhicule de Lakshmi et l’animal vivant le plus innocent et le plus proche de l’homme. Comme les animaux ne développent pas leur ego, ils ne sont pas coupés du Pouvoir omniprésent, au contraire des êtres humains.
La trompe de Shri Ganesha est Sa propre Kundalini. Il n’a qu’un seul chakra situé à l’extrémité de Sa trompe, absolument sans protection, sans aucune crainte du mal ou de la contamination du péché, car Il est sans tache. En tant que guerrier intrépide dans la guerre entre le bien et le mal, Il est la seule Déité dont le chakra est placé à l’extérieur du corps, juste face à Lui. La relation entre le Pouvoir Divin omniprésent (Pranava) et Shri Ganesha peut être illustrée par une analogie peu élégante : en Inde, l’eau potable et pure d’un foyer s’évacue avec les eaux usées des canalisations. Elle transporte toutes les saletés et impuretés et circule dans le tuyau d’évacuation des égouts de la maison, formant un cloaque dans lequel un lotus s’épanouit (pankaja, né de la boue). L’innocence, la pureté, l’incorruptibilité, le détachement, de la personnalité de Shri Ganesha se retrouve, exactement de la même manière, dans l’organisme humain. Grâce à Son innocence, Sa chasteté et Sa pureté exceptionnelles, Il se trouve au-dessus et hors des impuretés qui L’environnent. Promouvoir l’accomplissement de la Réalisation du Soi en s’adonnant à des activités de plaisirs excessifs et de perversions sexuelles serait, pour reprendre cette analogie grossière, comme patauger dans de l’eau souillée et entrer dans la maison par le conduit des eaux usées, ce à quoi Shri Ganesha réagirait très violemment.

Les Fonctions du Chakra du Mooladhara

Pour une description complète de ces sous-plexus et de leurs fonctions, le lecteur peut se rapporter à n’importe quel livre sur le système nerveux autonome. Placé dans le plexus pelvien dans la région pelvienne, le Chakra du Mooladhara a quatre sous-plexus :

1-Le plexus inférieur hémorroïdaire qui contrôle le rectum.

2-Le plexus vésical, qui contrôle la vessie.

3-Le plexus prostatique qui contrôle la prostate, qui, à son tour, contrôle les organes sexuels.

4-Le plexus utérin contrôle chez les femmes l’utérus et chez les hommes, les testicules.

En revitalisant ce chakra, une personne maîtrise ses tentations, en particulier celles de la vie sexuelle. Le sexe est comme tout autre organe sensoriel qui donne du plaisir. C’est une très petite partie de la vie humaine; mais, comme le chakra est placé à l’intérieur du plexus pelvien qui se trouve en dehors de la moelle épinière, et que l’activité sexuelle est contrôlée par l’un de ses sous-plexus, elle a une plus grande sensibilité que d’autres activités humaines. Tous les autres chakras ont leur centre subtil à l’intérieur de la moelle épinière ou du cerveau. Avec une bonne compréhension de Shri Ganesha et en Le vénérant, on peut avoir une vie sexuelle faite de sagesse et de tempérance. Il a déjà été clairement indiqué que l’évolution humaine n’a rien à voir avec le plaisir sexuel. Au contraire, on donne à comprendre au chercheur, par le symbole de Shri Ganesha qui apparaît parfois dans les rêves comme l’Enfant Éternel, qu’au moment de s’élever spirituellement et de recevoir la Renaissance spirituelle, il doit être aussi innocent vis-à-vis de la sexualité qu’un enfant l’est envers sa mère. Il devrait se débarrasser de toute pensée sexuelle, toute pensée d’homme ou de femme durant la méditation (Sadhana), quand il est mis en présence de l’Adi Shakti par Sahaja Yoga.

Pour poursuivre notre analogie, si un chercheur, par ignorance ou par égarement, essayait d’entrer en méditation par l’acte sexuel, ce serait comme entrer dans cette belle maison par la sortie des égouts. S’il essayait alors de boire l’eau boueuse qu’il a recueillie dans le cloaque, il ne pourrait jamais espérer en tirer les bénéfices et le plaisir qu’on a à boire une eau potable et pure. Au contraire, cela lui nuirait beaucoup et il serait sévèrement puni par Shri Ganesha qui, assis, observe depuis le lotus du chakra du Mooladhara. Personne ne peut même espérer entrer dans la salle de bains où sa mère Shri Gauri se baigne en toute intimité. En Inde, il est courant d’ériger une statue de Shri Ganesha là où les dames se lavent, que ce soit un puits, une mare ou une rivière, consacrée par un puja. Il protège la chasteté des femmes qui se baignent. Tout passant qui tenterait de jeter un coup d’œil adultère sur les femmes au bain serait puni par Shri Ganesha. En Occident, il est très fréquent de voir dans les lieux de baignade des femmes désireuses d’exposer leur corps sans considération ni respect pour leur chasteté. Elles prétendent le faire en toute innocence; même si elles arrivent à se duper elles- mêmes avec un tel argument, elles ne trompent pas Shri Ganesha.

Lorsque Shri Ganesha voit que quelqu’un essaye d’entrer du mauvais côté, Il explose de colère et agite Sa trompe. Cela excite le système nerveux sympathique et produit des vagues de chaleur intense dans le corps. Ces brûlures et tous les autres symptômes liés au système sympathique, y compris le cancer, sont causés par Sa colère. C’est l’explication des sensations ressenties par les chercheurs qui ont essayé d’élever la Kundalini de manière non autorisée. Ces personnes ont eu des expériences tellement horribles que même le fait d’évoquer l’éveil de la Kundalini fait frissonner de peur les gens ordinaires. Il n’est pas étonnant que les gens qui lisent ces livres soient enclins à fuir l’idée même de méditation. En fait, la Kundalini est votre Mère divine et vous êtes son plus cher et unique enfant. Elle vous aime plus que tout autre dans l’univers et aspire seulement à vous donner la joie suprême par votre seconde naissance. Elle renaît encore et encore avec vous, et réside dans l’os triangulaire du sacrum. Elle enregistre vos problèmes et attend jusqu’à ce que vous rencontriez une âme Réalisée très évoluée qui serait un gourou ou un Sahaja Yogi – ils sont les seuls à être autorisés à donner l’éveil spontané. Elle ne répondra spontanément qu’à eux et à personne d’autre. Elle ne peut jamais vous faire de mal, mais si une personne non autorisée tente de pénétrer son intimité, elle le repousse et se fige de honte. Si un faux gourou pervers tente d’utiliser le sexe sur elle, elle devient furieuse intérieurement puis lâche la bride à Shri Ganesha pour qu’Il donne libre cours à Sa colère.

Shri Ganesha est un enfant innocent et Lui seul est autorisé à rester avec elle dans son intimité. Les gens qui essaient de tromper les chercheurs innocents et de les exploiter par des habitudes obscènes contraires à l’éthique, sont condamnés d’avance à être définitivement relégués en enfer. Il y a quelques années, un jeune médecin est venu Me voir. Il avait assisté aux conférences de l’un de ces faux gourous qui se fait appeler Bhagwan ou Dieu. J’ai été très choquée de la façon dont il avait été endoctriné. Il prétendait avec beaucoup de conviction qu’on ne pouvait pas ressentir l’unité avec la réalité (yoga) sans passer par l’acte sexuel. Ce Bhagwan lui avait affirmé qu’il était impossible d’obtenir la Réalisation du Soi, la seconde naissance, sans accomplir d’acte sexuel. En tant que médecin, il savait qu’il n’y a pas de naissance sans acte sexuel et il était convaincu que la même chose s’appliquait aussi à la renaissance spirituelle. Il a été surpris quand Je lui ai demandé s’il s’était plongé dans la sexualité pour se donner naissance à lui-même. Et qu’avait-il fait pour devenir lui-même? Il a admis que c’était la vie sexuelle de ses parents qui avait permis sa mise au monde. Quand J’ai poursuivi en lui demandant s’il voulait discuter de la vie sexuelle de ses parents, il n’a plus su quoi répondre.

Il n’y a aucune relation entre la seconde naissance et le sexe : c’est la vérité pure et simple. Mais c’est assez difficile à digérer, surtout pour ceux qui sont allés très loin sur ce chemin particulier des expérimentations sexuelles. Pourtant, tout conseil utile pour s’émanciper véritablement devrait être immédiatement suivi. En ces temps modernes, sous la bannière de la libération sexuelle, de nombreux jeunes ont opté pour une sexualité extrêmement pervertie et dépravée. Dans de nombreux cas, cela a été fait par ignorance, mais chez d’autres, c’est surtout le signe immoral de la corruption et de la dégradation des êtres humains. Si un chercheur a commis cette erreur évidente, Sahaja Yoga peut l’aider en apaisant sa Kundalini endommagée et affectée. Si ces chercheurs changent volontairement et à temps leurs habitudes, cela allégera leur attention surchargée par une curiosité ou des agissements adultères et ils pourront peu à peu établir intérieurement Shri Ganesha. Il y a beaucoup de chercheurs qui sont déjà devenus les esclaves du sexe et qui ne sont pas sûrs d’eux-mêmes ou ne veulent pas changer. Ils sont convaincus d’être dans une impasse. Cependant, il n’y a pas de bonheur dans cette voie.

À force de comportements licencieux, ils se retrouvent possédés par des entités hideuses et lubriques du subconscient collectif et ne sont bientôt plus capables d’apprécier la sexualité.

Au final, il faut comprendre que la sexualité ne contribue pas à progresser sur le plan de l’évolution. Le sexe n’est pas réellement une énergie, c’est un point où l’on ressent la présence du plaisir. Ce plaisir donne une petite idée de la béatitude de la conscience sans pensée; il est ressenti brièvement lorsque Shri Ganesha ou la Sushumna Nadi libère un millionième de particule de Pranava. Lorsque l’on ressent Pranava, cela crée un état de conscience sans pensée pendant une fraction de seconde et cette joie éveille la curiosité. Cela se produit pour tous les chakras qui ont un besoin de Pranava. La seule différence est que le chakra du Mooladhara, se trouvant en dehors de la moelle épinière, on ressent pendant un instant la libération de Pranava; avec les autres chakras, on ne la sent pas. Shri Ganesha ne comprend pas le sexe. Chaque fois qu’Il se rend compte qu’il y a une activité sexuelle, Il fournit innocemment le Pranava. Même Sa colère est innocente : Il sait seulement que Sa Mère Lui a demandé de ne laisser pénétrer personne dans Son sanctuaire par une porte dérobée.

Dans l’état de complète Réalisation, c’est toute la zone limbique du cerveau qui est remplie de Pranava. Des expériences ont été menées sur des singes dont la zone limbique du cerveau avait été excitée. On a découvert que même une très légère excitation de cette zone procurait une joie immense à ces singes. On peut donc comprendre que les âmes entièrement Réalisées ne portent aucun intérêt aux activités sexuelles, qu’elles soient physiques ou mentales. Elles baignent en permanence dans une béatitude totale, un état éternel et joyeux où elles sont témoins du jeu de la vie et apprécient suprêmement le simple fait d’exister. Toutes les activités humaines deviennent délicieuses après la Réalisation du Soi (voir le chapitre Après la Réalisation34).

Ceux qui prennent intérêt à d’autres activités et à une quête supérieure d’élévation ressentent peu à peu un désintérêt remarquable pour le sexe. Les instincts basiques s’en trouvent sublimés, si bien que l’attention se déplace vers des centres d’intérêts supérieurs. Ils trouvent du plaisir à la réflexion, à la peinture, au chant ou à d’autres activités de cet ordre. Mais comme ces activités sont le résultat d’un travail du système nerveux sympathique, elles ne leur procurent pas de béatitude mais ne font que les tenir éloignés de méfaits et de la luxure. Participer de manière excessive à de telles activités peut créer chez eux une attitude égocentrique. Ils peuvent développer un comportement violent, en actes ou en paroles, envers ceux qui dépendent d’eux. Ces personnes peuvent devenir des gens agressifs au tempérament arrogant. Ils font d’horribles patrons, amis, compagnons, maris ou épouses.

34 Ce chapitre est manquant (Note de l’éditeur)

Le même phénomène se manifeste également chez les gens qui fuient la sexualité. Ceux qui s’imposent le célibat, situation non naturelle mais que beaucoup acceptent suivant une logique erronée, s’écartent de la vie normale, de la voie du milieu. Dans l’histoire de la plupart des institutions religieuses, ces gens ont été des tyrans et des sadiques de la pire espèce. Ils sont écœurants et ternes. La manière artificielle et forcée dont ces personnes détournent leur attention du sexe rend leur capacité d’aimer vide ou sèche. Ils n’éprouvent de joie à rien et ne permettent pas aux autres d’en éprouver. Ainsi, d’un côté, ceux qui profanent la sainteté du sexe se font violence à eux-mêmes et de l’autre, ceux qui fuient le sexe font violence à autrui. Dans les deux cas, le résultat est évident : le sexe ne procure aucune joie réelle ni durable. Peu à peu, ces deux types de personnes deviennent impuissants et malades.

Les vieilles théories de nombreux psychologues ayant écrit sur les inhibitions et la liberté sexuelle sont fondées sur une compréhension partielle de la nature humaine. Ils n’ont conscience que de l’existence du canal sympathique gauche (Ida Nadi) connu sous le nom de psyché. Si la luxure débouchait sur une vraie satisfaction, alors cette activité s’apaiserait et l’intérêt que ces gens y trouvent disparaîtrait. C’est ce qui se passe chez les gens heureux en mariage qui ont donné naissance à de bons enfants. Ils ne deviennent ni impuissants ni anormaux avant de mourir. Ce sont plutôt des personnes mûres qui ne sont pas obnubilées par le sexe. Les psychologues ne savent pas que les gens qui mettent leur système sympathique gauche ou droit à rude épreuve finissent par rompre leur connexion avec le canal central du parasympathique ou Sushumna.

Il n’est pas nécessaire de donner aux enfants une éducation sexuelle car cela accorde tout simplement une importance exagérée au sexe. Les animaux n’ont pas d’éducation sexuelle et ils semblent savoir de quoi il s’agit. La fonction sexuelle a été principalement créée pour engendrer des enfants et pas seulement pour le plaisir physique. Il n’est pas nécessaire de faire tant d’histoires à ce sujet. Au moment de la puberté, les parents devraient expliquer à leurs enfants tout ce qui concerne le sexe, d’une façon correcte, privée et décente. C’est l’accumulation des discours sur le sexe qui est responsable en occident de la destruction ou de la mise en danger de l’innocence des enfants. On peut clairement en voir le résultat dans la manipulation irresponsable et ignorante que la société fait de l’innocence.

Durant le processus d’évolution, les êtres humains ont un aperçu de la conscience sans pensée durant l’acte sexuel. Ils sont ainsi introduits à l’idée de la joie. Pour certaines personnes évoluées, l’idée de la joie provient d’autres sources et elles n’ont pas du tout besoin d’avoir des relations sexuelles pour être des Sahaja Yogis. En outre, les enfants innocents sont les mieux adaptés pour recevoir la Réalisation du Soi, ce qui prouve que la connaissance du sexe ne joue aucun rôle dans l’expérience de la Réalisation du Soi.

Chez l’enfant jusqu’à cinq ans, on peut insuffler le sens du sublime en exultant la qualité des sentiments naturels d’amour, car son ego et son superego ne sont pas pleinement développés. Jusqu’à cet âge, la fontanelle n’est pas complètement calcifiée et l’enfant est connecté avec le Pouvoir omniprésent et sublime de l’Amour Divin. À cet âge, s’il dort avec sa mère et d’autres parents comme sa sœur, sa tante ou sa grand-mère, il développe un sens sublimé de ce qu’est une relation pure, absolument étrangère à toute pensée sexuelle, qui n’a rien à voir avec le sexe. C’est aussi vrai pour une fille que pour un garçon. Être uni à l’Amour Divin touche tous les champs de l’expérience pure et sublime. Cela construit, chez le sujet, le sentiment d’avoir un beau passé, vécu dans l’innocence et le bonheur.

Ceux qui se livrent à des propos indécents concernant des relations sexuelles avec leur mère ou leur père doivent avoir vécu des expériences affreuses dans l’enfance. Ces personnes souffrent de perversions sexuelles provenant de l’influence de leurs parents dépravés ou de la société dégradée dans laquelle ils vivent. Ce sont de rares exceptions, mais en accordant une trop grande importance à ces cas pathologiques, nous tendons à en faire la règle plutôt que l’exception. Malheureusement, toutes ces tentatives dévoyées ont en général conduit les hommes dits éclairés sur des voies contre nature, recommandées par la société industrielle sottement imitative, ce qui va totalement à l’encontre de la voie de l’évolution. Le comportement de ces êtres humains dont le dharma est perturbé et désorienté, est pire que celui des animaux. Même les animaux n’ont de sexualité qu’en rapport avec la simple procréation avec certaines restrictions, tandis que les êtres humains ont perdu tout sens de bienséance et de décence.

On soutient souvent que si l’on inhibe ses désirs, il se produit un phénomène de conditionnement (superego). Comme déjà expliqué, l’abandon excessif à ses désirs conditionne également l’ego. Ce qui est malheureux, c’est que prendre conscience du conditionnement de l’ego n’est pas évident. Dans de tels cas, l’ego devient colossal et le psychologue et son patient n’en prennent conscience qu’au moment où l’ego commence à se comporter comme un despote ou un psychopathe. Le préjudice causé par le conditionnement de l’ego est beaucoup plus important que celui créé par le conditionnement du superego, communément appelé le refoulement du subconscient.

La voie du milieu est l’axe qui trouve appui dans la sagesse. Une connaissance unilatérale de l’être humain – se limitant à sa nature sexuelle, donc incomplète – est très dangereuse. De plus, les connaissances recueillies sur des personnes anormales, qui sont les patients des psychologues, ne peuvent servir à guider le destin des hommes normaux. Il ne faudrait pas accepter comme parole d’évangile les théories d’auteurs qui prétendent être des scientifiques et des psychologues et qui fondent leurs conclusions sur l’observation de personnes anormales. Ces auteurs souffrent également de certains complexes qu’ils tentent à l’occasion de justifier par leurs théories. Parfois, dans leur enthousiasme, ils généralisent leurs observations faites sur des personnes anormales, comme si elles étaient applicables au large spectre de l’humanité ordinaire.

La psychologie a beaucoup évolué en ces temps modernes. Les psychologues actuels comprennent la bassesse de la perversion sexuelle. Mais une fois que la société, influencée par les premiers psychologues, a quitté la voie de la réalité et du dharma, il est très difficile de la remettre sur la bonne voie. Le déraillement est allé bien au-delà de la compréhension des psychologues qui l’avaient provoqué. La science de la psychologie a tellement progressé que l’on parle même aujourd’hui de compassion, d’amour et de psychosynthèse. Certains psychologues parlent même de moi inférieur et de moi supérieur mais leurs prédécesseurs ont déjà transformé les gens en esclaves du sexe, qui vont être les précurseurs d’une race de violeurs et de prostituées. Cette connaissance partielle que les psychologues ont des êtres humains a déjà détruit la vie de famille et la société occidentale. C’est en grande partie suite à leurs expériences hasardeuses avec les plus belles et les plus précieuses créations de la personnalité humaine que nous allons avoir une grande proportion de délinquants et de maniaques sexuels dans notre population.

De plus, comme les psychologues sont surtout en contact avec des personnalités pathologiques qui sont de simples réceptacles pour les esprits errants lubriques et dépravés du subconscient collectif, ils peuvent aussi être contaminés par l’infection mentale de leurs patients possédés. Une autre raison qui explique pourquoi ils sont influencés et souffrent de ces possessions, c’est qu’ils ne savent pas comment se protéger. Ils ne connaissent pas les techniques de Sahaja Yoga pour éviter d’être possédé. Il n’est pas étonnant qu’ils se comportent parfois comme des génies du mal à la grande stupéfaction de leurs patients. Il est absolument nécessaire que les psychologues deviennent des âmes Réalisées et qu’ils apprennent, par la pratique de Sahaja Yoga, le pouvoir d’exorciser spontanément tel que Jésus-Christ l’a pratiqué et la façon de se protéger et de guérir leurs patients. Il est également important d’étudier les êtres humains normaux avec leur personnalité subtile aux multiples facettes. Ces psychologues devraient étudier les Sahaja Yogis qui sont les plus belles des créatures de Dieu et qui se sont élevés jusqu’au royaume de l’inconscient collectif.

Venant de l’Inde, Je ne peux pas comprendre pourquoi les gens en Occident qui vivent dans un climat si froid ont des habitudes vestimentaires aussi insensées. Les femmes occidentales recherchent constamment des excuses pour dénuder leur corps le plus possible. Dans un climat glacial en plus! Elles sont si promptes à accepter tout ce qui est publié dans les livres, comme si tout ce qui venait d’un livre était pure vérité. Pour certains, c’est devenu une habitude de dormir nu, car quelques auteurs ont dit que se couvrir le corps pendant le sommeil était très gênant. N’est-ce pas à nous de savoir ce qui est pratique et ce qui est gênant? Personne en Inde ne songerait à se déshabiller pour dormir nu. Il n’est pas du tout nécessaire d’être nu quand on dort. À cause de cette habitude bizarre, on ne permet pas aux enfants d’entrer dans le lit de leurs parents et ils développent l’un des pires complexes. À l’âge tendre, ils ont besoin de toutes les caresses, de tous les câlins, de tout l’amour que vous pouvez leur donner. Mais les Occidentaux essayent de trop discipliner leurs enfants. Ils font des parents très durs et s’attendent à ce que leurs enfants soient parfaits dès la naissance. Il n’est pas étonnant que ces enfants, en grandissant, tombent dans la drogue et la violence. Leur innocence est complètement détruite par l’importance excessive que leurs parents accordent à la sexualité.

Récemment en Amérique, J’ai rencontré une dame qui avait emmené son enfant à Mon programme. Le garçon avait à peine douze ans. Il s’était mis à consommer de la drogue à un très jeune âge et était en passe de devenir un toxicomane. Mon cœur s’est serré pour cet enfant perdu et, remplie d’un amour immense, Je l’ai pris dans mes bras et l’ai embrassé. Il a beaucoup aimé que Je lui exprime Mon amour et a dit que sa mère ne lui avait jamais montré un tel amour. En fait, il ne se souvenait pas qu’elle l’ait jamais fait. J’ai découvert que cette dame avait deux chiens et trois chats qui dormaient dans sa chambre, tandis que le pauvre enfant dormait dans une autre pièce depuis sa plus tendre enfance. Je lui ai demandé pourquoi elle avait agi si cruellement envers son enfant. Sa réponse était qu’une certaine théorie psychologique, à laquelle elle adhérait, lui avait appris qu’elle développerait un complexe de culpabilité si elle dormait avec son fils, car elle dormait nue. J’ai été ébahie par son manque d’intelligence et de sagesse. Ce genre de compréhension absurde de l’amour maternel est au-delà de la compréhension de Dieu Tout-puissant. Il y a tant de victimes de ces absurdes théories, diffusées par des docteurs et “éminents psychologues” qui ont publié livre après livre. Quelles compétences faut-il pour publier un livre ? Imaginez le tort que ces auteurs irresponsables ont causé à leurs semblables!

Dans la société moderne, la prostitution a atteint des limites infernales. Les êtres humains se sont livrés à la débauche juste pour faire des expériences, pensant qu’elles étaient extérieures à leur être et que rien ne toucherait leur temple intérieur. N’êtes-vous pas très prudent lorsque vous effectuez des expériences avec de l’acide dans un laboratoire? Avaleriez-vous de l’acide au nom de l’expérimentation? Avec les expériences de Sahaja Yoga, il peut être facilement démontré que les chercheurs esclaves du sexe présentent tous les terribles signes d’une Kundalini gelée. Même s’ils obtiennent leur Réalisation du Soi, la Kundalini ne reste pas pleinement éveillée. C’est comme si elle avait été congelée ou morte de peur et insultée par trop d’abus.

Suite à la rupture avec la réalité, caractérisée par la calcification de la fontanelle, l’homme a perdu sa connexion avec l’univers et est devenu malveillant. Il se sent indépendant et libre d’aller en enfer. Là où il n’y a ni relation pure ni relation sanctifiée entre les hommes et les femmes, la vie conjugale ne peut jamais être heureuse. On parle beaucoup aujourd’hui des foyers brisés et des personnes démunies. Comme si cela répondait à la question, les gouvernements adoptent des lois dans la société occidentale pour légaliser l’avortement; c’est une autre grande réussite de l’âge moderne, qui revient en fait à un assassinat légal. Comme je l’expliquerai plus tard, il est assez facile de réguler et de contrôler la population par les pratiques de Sahaja Yoga.

Aujourd’hui, cette vie licencieuse, bien qu’attribuable aux premiers psychologues occidentaux, est due, en fait, à l’idée occidentale d’entreprise, exploitée par des gens qui veulent se faire de l’argent en tirant profit des faiblesses de la société. Les valeurs de la société industrielle font de la vie humaine un produit bon marché, vulgaire, et mûr pour une exploitation financière.

Chez un être humain normal, le sexe est naturel et on doit avoir une qualité de vie naturelle et sobre. Il est vrai que l’homme est fondamentalement un animal, mais il est aussi vrai qu’il est né à un niveau supérieur de conscience et doit évoluer encore davantage. Il possède un programme inné lié au cours naturel de l’évolution. Il est évidemment créé comme un spécimen bien plus raffiné et cultivé que son héritage barbare et subhumain. La façon dont nous nous rappelons notre vie animale passée et l’appelons naturelle, c’est comme si nous en étions assez fiers pour nous en vanter. Tout ce qui est Par exemple, personne ne dira qu’il est naturel et bon pour quelqu’un d’avoir le défaut d’être colérique. Mais si un homme a un appétit pour le sexe et flirte avec toutes les femmes qu’il rencontre, la société l’acceptera parce que c’est une chose naturelle qu’il ne faut pas contrarier, au nom des codes “civilisés” d’un comportement “éclairé”. Il se peut que notre passé soit naturel, mais régresser peut-il être un but pour l’humanité? Certains violeurs justifient leur crime en alléguant que leurs victimes les avaient provoqués et excités. Certains hommes sont vraiment comme des taureaux furieux qui foncent sur chaque chiffon rouge. Ils se sentent excités par toute femme qui montre ne serait-ce que quelque centimètres de son corps. Quand les hommes vont-ils mûrir et respecter leur propre chasteté ?

La destinée humaine suit un dessein différent : nous sommes destinés et programmés à apprécier l’identité de notre Etre par la Réalisation du Soi qui est l’objectif que nous devons atteindre. Ceux qui ne sont pas mieux que des taureaux ne doivent pas attendre grand-chose de Sahaja Yoga, qui est délibérément conçu pour avancer sur le chemin de l’évolution et non pas pour faire marche arrière. Sans avoir de vertu ni de piété, sans s’en remettre à Shri Ganesha, la Réalisation du Soi ne peut être établie. Cela ne demande aucun effort d’être innocent. Il faut faire un effort pour être autrement.

Lorsque nous parlons de possessions et d’entités mortes qui jouissent à travers nous du plaisir sexuel, nos compétences intellectuelles nous font esquiver la responsabilité de notre propre dépravation. Mais si, au départ, nous n’avions pas ce genre de défauts, ces entités mortes n’auraient jamais pénétré notre psyché. Elles perdent tout intérêt envers ceux qui renoncent à l’adultère grâce à Sahaja Yoga. Elles disparaissent du mental des chercheurs transformés car ils ne leur donnent plus la moindre chance de jouir de ce style de plaisirs dépravés. Le temps est venu pour nous de prendre conscience de notre folie. Si nous sommes suffisamment ouverts d’esprit pour accepter cette autocritique, nous pourrons nous transformer. Le comportement licencieux des hommes et des femmes a dépassé toutes les limites de la sagesse. Ils ont réussi à tuer le dharma à bien des égards et utilisent toute leur intelligence pour avilir et dégrader notre dignité innée.

La société moderne a hissé les strip-teaseuses au rang de déesses. Nous glorifions la nudité en appelant ces femmes des beautés nues et nous sommes devenus très intelligents et astucieux pour justifier nos atteintes à la dignité de la femme. Ces temps modernes sont si paradoxaux. Le principal problème de l’industrie de la publicité est de savoir comment représenter la nudité des femmes sans contrevenir aux lois contre l’indécence et la pornographie. Pour cela, les lois humaines sont loin d’être à la hauteur et l’intention du législateur est facilement déjouée par les chemins détournés de ceux qui se servent des femmes. La loi en elle-même ne peut créer un environnement propice au bon développement de la personnalité humaine ; elle peut, tout au plus, obtenir un respect affiché et poli pour elle, car personne ne la craint. Dans l’esthétique orientale, la nudité n’a jamais été identifiée comme la beauté absolue. Les cultures japonaise, chinoise et indienne en particulier, ont toujours estimé que la vraie beauté naissait de la fusion entre l’esthétique humaine et celle créée par Dieu ou la Nature.

Des kimonos exquis ont été conçus par les Chinois et les Japonais, qui témoignent de la beauté de l’artiste. Ces créateurs étaient de merveilleux esprits qui témoignaient de la beauté du cœur, celle qui met en valeur la splendeur du corps humain façonné par Dieu le Créateur. Ils sont comme les strophes d’une poésie et voilent la féminité d’une femme tout comme la Nature orne la Terre Mère avec les différentes saisons.

Lorsque la Mère primordiale s’incarne en femme indienne, on Lui offre un sari pour rehausser Sa personnalité gracieuse et maternelle. Selon les Indiens, l’Adi Shakti libère dans la terre les qualités de prospérité et de rondeur venant de Sa poitrine qu’Elle recouvre d’un sari. Pour La vénérer, on Lui donne un sari pour recouvrir également Son ventre (potzakne, en marathi), qui porte Son enfant, Sa création. Les poètes indiens décrivent comment la Terre Mère drape Son corps au moyen de la Nature, pour protéger Sa chasteté. De cette façon, Elle Se sanctifie en tant que Mère pleine de grâce, modeste et chaste (lajja).

Il y a eu de nombreux cas de femmes indiennes qui, lors de guerres affreuses, se sont immolées par le feu (jauhar) pour préserver leur chasteté. Dans ces temps modernes, en Occident, il existe des lois spécifiques pour la protection des femmes contre les violeurs. Ainsi, même aujourd’hui, le sens du mot chasteté n’est pas totalement perdu. Cela tendrait à prouver que, spontanément, les êtres humains ont toujours senti que le sexe avait besoin de sainteté et tant qu’il n’est pas sanctifié, il n’est ni vraiment agréable, ni satisfaisant par rapport à l’intuition de joie totale des êtres humains.

Les théories avancées par certains des premiers psychologues au tournant de ce siècle ont été si facilement acceptées qu’elles ont réduit la personnalité humaine à une question de sexe. Comme si l’homme était venu au monde dans le seul but de profiter de la sexualité! Après ces pionniers, la psychologie a beaucoup progressé, mais le mal déjà causé a fait dérailler la société. Il n’est pas étonnant que nombre de gens qui ne savent pas grand-chose de la sophistication des psychologues, les aient en horreur et pensent qu’ils sont démoniaques. On a dégradé et dévalorisé la dignité humaine à un tel point qu’il semble que cette belle Terre a été allègrement transformée en enfer. Certains poètes et dramaturges ont dépassé les bornes en suggérant que l’amour entre le Christ et Sa Mère était un illicite. Comment les gens peuvent-ils tomber si bas pour proférer de telles accusations si outrageusement fausses, tout en restant pris au sérieux par tant d’autres gens intelligents ? Il est grand temps de mettre un terme définitif à ces atteintes à la beauté du dharma humain. Ce n’est rien d’autre qu’une agression puérile et stupide dirigée par des gens pervers, contre l’innocence de gens vertueux et pieux, au nom de la liberté d’expression.

Les pauvres âmes pieuses et vertueuses n’ont aucune place dans les sociétés avancées où elles sont considérées comme obtuses et inférieures. Refuser poliment de prendre un verre lors d’un cocktail est considéré comme l’une des pires atteintes au savoir-vivre; il vous faut mentir sur le motif de votre refus, sinon ceux qui boivent se sentent blessés. Par contre, si vous alliez flirter durant ce même cocktail, personne n’y trouverait à redire. Il faut faire particulièrement attention à ne pas dire un mot sur la sainteté ou la Divinité lors de tels événements. Ils ont fait une science de la consommation d’alcool. La façon dont les êtres humains ont vanté cette habitude ravageuse de boire fait que personne ne peut remettre en cause leur bon sens. Ils ont conçu des formes différentes de verres pour chaque type de boisson. Vous devez être très prudent et précis pour vous rappeler les diverses étiquettes de cette sacro-sainte société alcoolique. Il n’est pas difficile de comprendre que l’alcool réduit notre conscience et par conséquent qu’il s’oppose au dharma. L’état de la société est vraiment triste : un pécheur en entraîne un autre dans le mirage de la débauche et de la luxure. Dans les premières années de sa vie, une personne pieuse fait entendre son opposition à un tel comportement, mais retombe finalement dans le silence, comme toute personne sensée qui pense qu’il est beaucoup plus sage d’accepter les choses telles qu’elles sont, plutôt que d’être condamné à vivre dans un hôpital psychiatrique.

Ces pratiques dégradantes prospèrent et prennent très facilement racine dans la société. La plupart des gens qui soutiennent la débauche veulent tout simplement justifier leurs faiblesses. C’est la seule façon pour eux de vivre avec leur folie. Ils justifient de façon rationnelle leur manière perverse de penser, ce qui représente un bon compromis pour vivre la conscience en paix, malgré leur version épineuse de la spiritualité.

Même en Inde, des rois très pervers ont érigé des monuments à leur perversion. Ces monuments sont malheureusement décrits comme des œuvres d’art par des personnes qui leur ressemblent et leurs sites sont appelés des temples de Dieu. Depuis les temps anciens, l’homme fait preuve d’ingéniosité pour donner de beaux noms à des choses laides, mais à cette époque-là, ces gens pervers étaient loin d’être nombreux. Si l’un d’entre eux arrivait à devenir roi, il prenait un soin particulier, comme tout mégalomane dans l’histoire, à immortaliser ses perversions inassouvies dans des monuments. Bien sûr, ces bâtiments beaux et anciens ont été construits par de grands artistes. L’esthétique de l’ensemble des statues, les silhouettes et toute la conception de ces structures est grandiose; le mouvement, le style et l’harmonie sont esthétiquement très riches. Mais, pour mettre en valeur les différentes formes d’art, il n’est pas nécessaire que l’acte sexuel ou la nudité soient le thème fondamental de l’expression. En fait, l’expression de l’activité sexuelle jure avec la sérénité calme et la délicatesse d’une œuvre d’art. L’art qui a recours à la vulgarité manque de confiance en lui-même. La vulgarité ou l’exposition publique du sexe spolie l’équilibre de la beauté de l’art. Chaque fois qu’un artiste éprouve le besoin d’exprimer son art dans la vulgarité, c’est le signe évident d’une déficience ou d’une carence dans l’esthétique de son expression. De nos jours, un tel art a fini par être universellement considéré comme la marque de l’expression la plus élevée et comme ayant la meilleure valeur marchande.

Si un photographe présente une œuvre d’art qui ne comporte pas de nu féminin ou de scènes écœurantes suggérant une excitation érotique, les grands critiques et connaisseurs en art déclarent que son œuvre manque d’une esthétique d’avant-garde. Dieu seul sait quels sont les critères esthétiques de ces gens affamés de sexe! L’inconscient universel juge l’art selon les vibrations. Les valeurs actuelles de l’esthétique vont considérablement changer à l’avenir sous l’effet de Sahaja Yoga, car ces œuvres d’art universellement acclamées émettent des vibrations très chaudes, tout comme celles que l’on ressent venant de malades mentaux très atteints; au point qu’elles peuvent provoquer chez un Sahaja Yogi des cloques aux mains. Tel est le jugement que communique directement l’inconscient.

Si éprouver du plaisir signifie être en état total de béatitude, alors l’acte sexuel doit être écarté en tant que pratique inesthétique. La beauté du sexe ne s’exprime que lorsque l’acte se fait dans l’intimité, avec quelqu’un auquel on est lié par de très profonds liens affectifs et socialement reconnus. Ainsi, toutes les facettes de l’amour sont appréciées, que l’on soit ensemble ou séparé et la musique de l’amour résonne en permanence. Si l’on a donné son cœur à une autre personne, on ne peut pas le reprendre. Mais combien ont un cœur à offrir ?

L’acte sexuel lui-même doit être effectué de manière sacrée, c’est-à-dire avec son propre conjoint reconnu publiquement. La relation de mariage doit être bénie par les aînés et la société. Le sexe est magique quand il est le secret le plus intime. En plus du plaisir total qu’éprouve un couple marié, les enfants de tels parents sont divins. Ces idées peuvent sembler très désuètes aux esprits avancés des personnes qui se veulent résolument modernes. Mais dans un proche avenir, lorsque la réalité manifestera sa vérité à travers Sahaja Yoga, les gens réaliseront qu’il s’agit de la révélation la plus moderne de l’inconscient. L’inconscient nous a révélé de nombreux secrets grâce à l’inspiration, et c’est pourquoi nous avons institué le mariage. Les Sahaja Yogis, par les vibrations, connaissent déjà le sort de ceux qui enfreignent les lois de l’inconscient et la façon dont Shri Ganesha s’occupe de ceux qui transgressent les lois de Dieu. Les personnes qui se livrent à toutes ces pratiques souffrent physiquement et mentalement; et si elles reçoivent leur Réalisation du Soi, il leur faut une période de transition pour améliorer les choses. Bien sûr, avec une pratique correcte de Sahaja Yoga, on peut éveiller Shri Ganesha par la repentance et la tempérance. Il guide de telles âmes durant leur phase de correction.

Sans mariage, l’acte sexuel donne un plaisir incomplet. On peut se demander pourquoi se marier : si l’on est très évolué et qu’on ne veut pas se marier, ce n’est pas nécessaire. Mais si l’on se livre à des relations sexuelles en dehors du mariage, cela va alors à l’encontre du dharma. Le mariage est l’institution la plus ancienne, découverte il y a longtemps par les sages suite à de profondes méditations. Un couple marié signifie une relation à vie entre un homme et une femme, approuvée par la société, qui exprime une acceptation collective et un soutien social de la vie conjugale. La cérémonie du mariage est en elle-même une acceptation collective de la société, soulignée par la participation sociale et les réjouissances; la joie qui s’exprime lors d’un mariage rend la vie privée sexuelle sublime, noble et pleine de grâce.

Pour entrer dans le Royaume des Cieux (Sahasrara), un chercheur doit redevenir un petit enfant (Shri Ganesha). À cause du manque de sincérité, il est très difficile aux êtres humains de mener une vie simple, honnête et franche. Nous avons fait de nous-mêmes des êtres si complexes que les choses faciles à faire sont devenues, pour nous, les plus difficiles. Si nous voulons sauver le monde de la malédiction, nous n’avons pas besoin de marcher sur la tête ou d’effectuer des exploits extraordinaires. Il ne suffit pas de se conformer à la loi pour nos possessions matérielles, mais nous devons obéir à certaines lois du dharma humain. Il ne devrait pas être très difficile, pour des gens possédant sagesse et volonté, d’accepter les suggestions suivantes :

Ils devraient mener une vie de tempérance, de piété et de vertu.

Ils doivent respecter leurs parents et la société dans laquelle ils sont nés.

Ils devraient avoir une relation fraternelle sublime avec toutes les autres femmes dans leur vie à l’exception de leurs épouses.

Ils doivent vivre dans l’abstinence avant le mariage et rester fidèles à leurs conjoints une fois mariés.

Si une femme qui est à la fois femme au foyer et mère se met à se prostituer, qu’adviendra-t-il de ses enfants? Les personnes qui ne s’identifient pas à leurs enfants, qui ne les voient pas comme l’avenir, sont des parents anormaux du point de vue du dharma des êtres humains. Même les animaux mettent leurs petits au-dessus de toute autre chose. Les petits des hommes ont besoin de beaucoup plus de soins, d’amour et de dignité que les animaux. À travers Sahaja Yoga, nous avons vu que les gens qui obtiennent leur Réalisation du Soi et s’élèvent très haut sont ceux dont l’enfance s’est déroulée dans des familles bonnes et aimantes. Ils ont reçu beaucoup d’affection de leurs parents vertueux et d’autres membres de la famille. En dehors de cela, ce sont le plus souvent des gens qui ont des idées très saines sur la valeur de leur chasteté. Il est très facile pour ces personnes qui possèdent un sentiment de sécurité de progresser dans leur évolution.

La magie fantastique du mariage opère lorsque le mariage se produit dans un lieu sacré, comme une église ou un temple, ou même dans une maison individuelle, dans n’importe quel endroit public ou privé considéré comme étant sacré par les membres de la société. L’amour de Dieu envoie en permanence son inspiration à travers les idées et les rêves. Quand les mariages sont célébrés lors de grands rassemblements, on reçoit la sainteté et les bénédictions de l’Amour Divin. Nos parents physiques représentent l’amour de nos Parents primordiaux. À notre époque, bien sûr, il y a très peu de parents qui se soucient vraiment de leurs enfants. La force divine de l’inconscient donne à de tels mariages leur aspect collectif. Le consentement de la société et les bénédictions des parents ajoutent à la bienveillance et à la sainteté de l’occasion. Si le mariage a lieu sans le consentement des parents, le couple ne peut pas se sentir vraiment heureux car il fait partie intégrante de cette société ainsi que de ses parents. C’est un fait biologique et il ne peut être ignoré par le Soi intérieur qui jouit des bénédictions de l’inconscient. Le mariage idéal serait celui qui rend tout le monde très heureux.

De nombreuses atrocités ont été perpétrées du fait de lois sévères sur le mariage, imposées par des personnes à l’esprit étroit et égoïste. De telles lois doivent être corrigées mais il n’y a aucune raison pour toutes les écarter. Tout au long de l’histoire, seules les âmes Réalisées ont élaboré le rituel des cérémonies qui assurent les bénédictions de l’inconscient.

L’amour est la force de cohésion du couple et ne devrait pas être confondu avec une toquade qui n’est qu’une effervescence temporaire.

Une âme non Réalisée ne peut pas ressentir les vibrations d’une autre personne. Donc, juger de la compatibilité d’un partenaire sur la base d’une connaissance superficielle est une tâche impossible. Même si un homme fait la cour à une femme, son expérience acquise au fil des rendez-vous ne lui donnera pas une idée fidèle de sa future épouse, car tous deux seront dans le faux-semblant ou l’attirance. Le sentiment qu’ils nomment amour est tellement léger qu’il pourrait s’envoler au gré d’une nouvelle couleur de cheveux. Faire reposer l’amour sur des produits synthétiques et artificiels ne peut que tuer l’amour qui lui, est totalement spontané.

La signification profonde de la future relation d’un couple ne peut être fondée sur des jugements reposant sur le système de valeurs artificielles de notre époque. Un véritable nid d’amour ne peut se construire sur de si fragiles fondations. Elles ne font que tisser un rêve qui se réalise rarement. De plus, si un tel couple ne reçoit pas les bénédictions de parents pieux et des aînés avisés de la société, l’union ne sera jamais soutenue par les vibrations des bénédictions spirituelles de l’inconscient.

Le mariage est un maillon de la chaîne de l’unité universelle. C’est une relation unique qui doit être appréciée en toute intimité. Si l’on comprend le secret du mariage, il est facile d’exploiter toutes les faveurs merveilleuses de cette bénédiction céleste. À ce point de Kali Yuga où beaucoup de grandes âmes attendent de s’incarner, un couple de Sahaja Yogis peut représenter les meilleurs parents spirituels pour ces âmes très évoluées. Il est donc conseillé aux Sahaja Yogis d’épouser un autre Sahaja Yogi.

On peut se demander pourquoi le divorce est à un niveau record dans les pays où les gens choisissent eux-mêmes leurs conjoints. C’est parce que le choix d’un partenaire est fondé sur les facteurs ordinaires de la personnalité physique plutôt que sur l’être intérieur. Dans la plupart des pays orientaux, les parents pieux sont consultés. Et comme ils aiment leurs enfants, les Déités qui sont présentes sur leurs chakras aident aussi à la prise de décision. Ce n’est pas une décision calculée, mais spontanée parce que nous avons choisi nos parents. Quand ils meurent, ceux qui sont pieux et sereins vivent dans le subconscient collectif (paraloka) et décident de tout ce qui se passera lors de leur naissance suivante, ainsi que du choix de leurs parents. De nos jours, il y a beaucoup de gens qui ne se marient pas et ont cependant des enfants, donnant naissance à des âmes très dépravées. Ceux qui se marient et divorcent encore et encore souffrent de troubles dissociatifs de l’identité et sortiront de l’évolution. Comment ces personnes pourraient-elles donner naissance à de grandes âmes? Les enfants d’aujourd’hui seront les parents de demain. Si vos parents n’ont pas été de bons guides dans votre vie, vous devriez au moins essayer de les surpasser et d’être de meilleurs parents. Mais dans les sociétés occidentales modernes, les parents ne s’intéressent pas à leurs enfants, ils les laissent tout seuls pour affronter et combattre les dangers de la vie. Bien sûr, les parents trouvent une excuse à leur indifférence et avancent la théorie de vouloir endurcir leurs enfants. Vous verrez que le résultat sera que les enfants s’en iront de leur propre chef et deviendront combattifs. En fait, la façon dont les parents se dérobent à leur responsabilité a une raison historique. Les parents d’aujourd’hui35 étaient des jeunes gens au moment de la Seconde Guerre mondiale. La guerre a ébranlé toutes leurs valeurs et détruit leurs personnalités. Ils n’ont pas expérimenté la joie de l’amour à la maison dans un foyer, et leur attitude envers leurs enfants a ainsi été très rigide et austère J’ai connu un jeune homme qui prenait du LSD. Quand Je l’ai découvert, Je lui ai dit que J’allais cesser de M’alimenter jusqu’à ce qu’il arrête de se droguer. Je n’ai en fait jeûné qu’une journée avant de voir ce jeune homme céder à Mon amour. Il est devenu par la suite un Sahaja Yogi très dynamique.

Le nœud du problème, c’est que tout le monde n’a pas droit à l’institution sacrée du mariage. Ceux qui pratiquent le sexe avec de nombreux partenaires sans être mariés ou en l’étant peuvent continuer de mener leur vie dévoyée. Mais si Sahaja Yoga ne réussit pas pour eux, qu’ils ne s’en plaignent pas. Même s’ils sont éveillés, ils ne peuvent pas avancer davantage sur le chemin de la Réalisation du Soi. Ils doivent prendre la décision de respecter leur chasteté, une bonne fois pour toute. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils pourront évoluer et eux seuls devraient avoir des enfants. À moins de vouloir qu’une race de criminels et d’animaux s’incarne sous une forme humaine, les autres ne devraient pas avoir d’enfants. Ceux qui ne respectent pas leurs parents n’auront pas le respect de leurs propres enfants. Dans de nombreux cas, au nom de la liberté, nous fuyons nos parents et nos foyers et perdons la protection bénéfique de notre héritage divin. Il n’y a qu’une seule chose qui soit importante dans cette création, c’est l’union avec Dieu, le Yoga, lorsque l’on est en train d’évoluer sous forme humaine. Pour cela, il faut s’affranchir, non pas de quelqu’un d’autre, mais de notre propre asservissement.

35 Passage rédigé vers 1980

Ces gens qui ne respectent pas leurs parents et leurs aînés ont toujours un chakra du Mooladhara faible quand ils viennent à Sahaja Yoga. Ils ont aussi un chakra du cœur (Anahata) droit très faible, là où Shri Rama réside avec son épouse Shri Sita. S’ils sont particulièrement désagréables avec leur mère, alors leur cœur centre et leur cœur droit deviennent très faibles. Nous devons donc comprendre combien nos parents sont importants et comment le lien spirituel est maintenu dans l’être intérieur. Nos parents ont leurs racines dans les Parents primordiaux et le mariage prend ses racines dans Leur relation amoureuse primordiale et éternelle. Ceux qui ne respectent pas leur mariage ou qui n’apprécient pas la gloire de leur chasteté souffrent également d’un cœur centre et d’un Mooladhara très faibles. Chez de telles personnes impudiques, obsédées par le sexe, la Kundalini ne s’élève tout simplement pas.

Aujourd’hui, les mariages sont facilement brisés et la vie familiale est anéantie par d’absurdes idées de liberté individuelle. Le foyer est un jardin sacré où grandissent les enfants, la plus belle création de Dieu. Ils sont comme des fleurs délicates, si cruellement exposées au regard pernicieux de la société civilisée. De bons foyers sont les fondations d’une bonne société. Si ce refuge nécessaire n’est pas donné aux descendants du Divin, alors des personnalités démoniaques s’incarneront en grand nombre alors que les âmes droites et religieuses hésiteront à prendre naissance, car elles ne pourront envisager un environnement propice à leur évolution.

De nos jours, nous nous préoccupons beaucoup de l’élevage de bétail et de bovins de race, mais apparemment, beaucoup moins de celui des êtres humains! Les valeurs de la vie humaine étant devenues des valeurs mercantiles, elles dégénèrent rapidement. Ceux qui naissent en êtres humains sont plus comme des animaux ayant pris forme humaine, stupides, imprudents, et dans l’ensemble sadiquement cruels. L’esprit sensible d’un enfant a besoin de la sollicitude aimante de parents et de grands-parents. Il a besoin de grandir dans une société qui apprécie la paix et la tranquillité spirituelles.

La dégradation de la conscience humaine a produit sur Terre un état accru de violence où les esprits dépravés de créatures insensibles, à l’instinct et aux valeurs animales, naissent sous forme humaine. Une autre raison qui explique pourquoi, en cette période de Kali Yuga, il y a davantage d’animaux qui s’incarnent sur terre en êtres humains, c’est que la pollution génétique et mentale est proche de la saturation maximale. La présence de tant d’esprits démoniaques fait que l’ère de Kali Yuga bourdonne d’une force maléfique. L’atmosphère sur cette Terre devra être beaucoup plus agréable pour permettre l’incarnation d’esprits humains sensibles et nobles. Lorsque cela se produira dans ces circonstances nouvelles, le taux de natalité diminuera automatiquement, car le nombre d’âmes humaines très évoluées s’incarnant pour continuer de progresser restera limité, tandis que les âmes bestiales trouveront que naître sous forme humaine n’est plus aussi agréable que cela. Il y a très peu d’individus qui ont le dharma d’un être humain. L’accroissement de la population est du à des êtres inférieurs comme des animaux et des démons (Rakshasas) qui ont pu naître sous forme humaine. Ils sont en très grand nombre.

Une fois que l’âge d’or (Satya Yuga) – ou l’âge du Verseau comme vous dites – sera établi sur terre, ces âmes non autorisées disparaîtront dans le subconscient collectif (Paraloka). Il y a beaucoup de grandes âmes qui attendent de s’incarner mais qui ne trouvent pas les ressources nécessaires en termes de parents suffisamment évolués, de société psychiquement propre et d’atmosphère ayant la sainteté requise. Même les âmes humaines ordinaires qui attendent de se réincarner dans une famille de leur lignée, ont peur de prendre naissance car leurs parents potentiels pourraient être des égoïstes focalisés sur l’argent. Qui voudrait naître de parents qui tuent leurs enfants pour dépenser l’argent ainsi économisé à assouvir leurs penchants, comme l’alcool et la drogue?

Les classes supérieures et moyennes de la société sont déjà tellement abîmées dans les pays riches que les gens seraient scandalisés à l’idée d’inverser la tendance et de restaurer la santé physique et mentale. Heureusement il existe une lueur d’espoir car, avec l’avènement de Sahaja Yoga, un nouveau sens des priorités va se former chez les êtres humains et ils vont réévaluer leur existence avec une nouvelle conscience et de nouveaux comportements. Il y a beaucoup d’âmes Réalisées qui ont pris naissance sur cette Terre durant les deux dernières décennies. J’en ai personnellement rencontré plusieurs centaines et elles sont le seul espoir pour ces temps, qui, sans elles, seraient désespérés.

Détailler la façon dont le système de mariage se trouve sanctifié par le biais de Sahaja Yoga sortirait du cadre de ce livre.

Quand un chercheur persiste obstinément à mener des expériences erronées et perverses, Shri Ganesha devient inactif et finit par disparaître. Dès qu’Il devient indifférent ou s’endort au chakra du Mooladhara, les forces sataniques se déversent de l’enfer dans le subconscient collectif. Elles envahissent le subconscient et prennent les commandes de l’esprit humain. Une âme ainsi possédée n’a aucun sens du bien et du mal, elle se croit pure et innocente alors qu’elle se livre volontairement à toutes sortes de péchés sexuels. C’est ainsi que des comportements sexuels inexplicablement anormaux sont exhibés, que les criminels et les délinquants sexuels circulent librement. Les maniaques sexuels pervers luttent pour leurs droits et des lois inférieures aux valeurs humaines sont adoptées par les États pour plaire à leurs électeurs qui sont de vrais animaux en costume humain et qui se rassemblent en nombre écrasant pour obtenir d’aussi douteux privilèges.

Dans ce Kali Yuga, certains gourous, voulant contrôler les âmes les plus faibles, excitent leur chakra du Mooladhara et s’emparent de leur mental. C’est l’un des moyens les plus sûrs pour introduire un esprit dans le chakra du Mooladhara d’un disciple. Normalement, Shri Ganesha combat un tel intrus, mais s’Il est déjà en sommeil chez le chercheur, alors il n’y a plus de protection immédiate.

Lorsque la Kundalini est éveillée dans l’os triangulaire, elle passe à travers les six chakras qui sont au-dessus d’elle, mais pas par le chakra du Mooladhara qui se trouve plus bas. Shri Ganesha ne peut être atteint qu’à travers la demeure de l’Adi Shakti. Pas même Brahma, Vishnou ou Shiva ne Lui arrivent à la cheville. Bien que Shri Ganesha Se connecte en partie avec toutes les autres Déités, pas une seule n’a pu égaler l’innocence et le dévouement total qu’Il a envers Sa Mère. On peut Le voir (Salokya Samadhi) et on peut ressentir Sa proximité (Samipya Samadhi), mais l’égaler est presque impossible.

Le canal central (Sushumna) est comme un couloir à sept portes dans une maison. Ces portes sont gardées de l’intérieur par sept Déités différentes. Le Divin l’a ainsi planifié pour empêcher toute intrusion externe. La seule manière d’y entrer c’est par l’éveil de la Kundalini qui s’élève et traverse ce couloir le long du tronc central. Durant son ascension, de chakra en chakra, elle avertit toutes les Déités. Lorsque l’un de ces centres est faible, alors les Déités concernées ne sont pas éveillées et Elles bloquent l’ascension de la Kundalini vers le sommet. C’est seulement lorsqu’Elles sont éveillées qu’Elles lui donnent un droit de passage et la bénissent de leur amour. Ce phénomène active l’attention (chitta) du sujet et l’attire vers l’intérieur. Lorsque la Kundalini finit par transpercer le Brahmarandra au sommet de la tête, l’attention humaine s’unit au Pouvoir omniprésent de l’inconscient, qui est infini par nature. Le sujet éprouve le calme indescriptible de la joie de l’Esprit. Tous les chakras sont traversés une fois que chaque Déité a nettoyé son centre respectif durant l’ascension de la Kundalini, mais de manière invisible pour le chercheur. Dans ce processus, c’est le chakra du Mooladhara qui joue le rôle le plus important en émettant ou en irradiant, depuis ses quatre pétales, les éléments de la sainteté dont se nourrissent les autres chakras.

Après avoir obtenu la Réalisation complète grâce à Sahaja Yoga, un chercheur peut poser l’attention au sommet de sa tête et se familiariser avec les Déités qui protègent chaque chakra. Sahaja Yoga fonctionne comme si l’on construisait d’abord le dôme pour ensuite consolider les fondations. Entrer directement à partir de Shri Ganesha est cependant hors de portée des sages, même des très grands. Seuls ceux qui ont atteint une très grande élévation de conscience et qui sont toute innocence peuvent le faire, comme Jésus-Christ, l’Incarnation humaine de Shri Ganesha.

On a vu, grâce à Sahaja Yoga, que Shri Ganesha ne réagit que pour S’assurer du respect du protocole envers Sa Mère Adi Shakti. Par exemple, Jésus-Christ ne pardonnerait pas à ceux qui prononceraient le moindre mot contre la chasteté de Sa Mère, tandis qu’Il a pardonné à ceux qui L’ont crucifié. Avec une pratique assidue de Sahaja Yoga, le chercheur devient plus pur et quand il acquiert une compréhension profonde de Sahaja Yoga, Shri Ganesha le stabilise. Une telle personnalité devient simplement le témoin du jeu de la sexualité. Il n’est ni attaché, ni impliqué dans l’acte sexuel.

Par la grâce de Shri Ganesha, un chercheur apprécie toutes les nuances et les beaux aspects de ses sentiments et sa personnalité finit par se manifester comme les différentes parties d’un arbre géant. Sa mère est comme la racine de l’arbre qui lui donne l’existence et une totale assistance spirituelle pour guider et renforcer la croissance de sa personnalité. Son épouse le soutient comme le tronc qui porte et partage la charge de la responsabilité sur ses épaules. L’affection de ses sœurs est comme les branches : fières de ses exploits, elles prient en permanence pour la protection de leur frère bien-aimé. Et ses douces filles s’épanouissent comme des fleurs à qui il peut révéler son amour paternel. L’expression de ses émotions est comblée quand il peut exprimer son amour envers ses petites-filles. Elles sont les fruits de son arbre et c’est dans cette merveilleuse relation avec ses petites- filles qu’il révèle l’innocence de son amour. Alors, il se sent vraiment sublime et grand comme un roi. Ceci s’applique de la même manière à ses fils.

Il y a beaucoup de superbes histoires qui expriment la douceur délicate d’une relation d’amour pur. J’ai raconté ailleurs l’histoire d’Alexandre le Grand et de son épouse indienne avec laquelle il s’est marié lors d’une visite en Inde. Elle a sauvé la vie d’Alexandre quand il a été capturé par un roi indien appelé Puru, en adoptant ce roi Puru comme frère selon le système de Rakhi. Alexandre, son mari, est devenu inattaquable suite à ce lien. Ce petit geste a eu un effet si puissant qu’à la suite de sa libération, Alexandre a quitté l’Inde sans entreprendre d’autres conquêtes ou destructions.

C’est Shri Ganesha Lui-même qui crée l’illusion (maya) dans le cerveau par l’intermédiaire de l’ego et du superego. Comme le Pouvoir Divin, l’Eau de la Vie qui, quand elle se répand dans le sol se cache dans la boue, Shri Ganesha crée la boue de l’illusion (maya) pour tester les disciples de l’Adi Shakti, afin de vérifier l’authenticité de leur quête et d’extirper les hypocrites et les malveillants qui sont parmi eux.

Le corps de Shri Ganesha est créé à partir de l’élément terre et si l’on modèle une statue de terre à Son image, elle se dissout très facilement dans l’eau. Immerger une reproduction en argile de Shri Ganesha dans la mer la dissout rapidement et Son être sanctifie ainsi les eaux dont Son grand-pèreestgrand-père est le Seigneur. L’élément terre (la Mère de sa Mère ou sa Grand-mère) est également vibré lorsque l’argile de Son corps se dépose au fond de la mer. Cette relation est très subtile et l’innocence de Shri Ganesha s’en réjouit.

Grâce à Ses vibrations, Il transforme l’élément terre en une variété de formes terrestres et crée l’illusion de la beauté. La quintessence de l’élément terre est le parfum et c’est ainsi que Shri Ganesha se manifeste à travers tous les parfums naturels, imprégnant l’inconscient omniprésent au moyen du parfum des fleurs et de tous les autres parfums. De cette façon, Il émet en permanence des vibrations de sainteté et d’innocence. Le parfum est la quintessence de l’élément terre, c’est pourquoi tous les types de parfums Lui sont très chers. Une âme Réalisée a toujours un corps parfumé, alors que le corps d’une Incarnation émet des nuages de parfum de nombreuses variétés de fleurs, qui transmettent aux êtres humains sagesse et perspicacité. Passé au crible de sa sagesse, tout ce qui est sournois et retors se révèle être en dernière analyse très stupide et insensé et les êtres humains, après avoir expérimenté ce phénomènece s’élèvent en innocence et en pureté.

L’un des devoirs de Ganesha est de S’occuper du protocole lié à Sa Mère. Bien qu’Il soit un Dieu très indulgent, Il ne peut tolérer aucun péché contre Sa Mère. Il entre dans l’intellect humain et y dépose la sensibilité au respect. Lorsque des intellectuels pleins d’ego s’inclinent devant Son innocence, Il allume en eux la lumière de la sagesse. S’Il est vénéré par des gens conditionnés et opprimés, Il entre dans leur superego. Il tue les démons et les forces du mal qui tentent de dominer les chercheurs. Il a une armée d’anges et de sages sous Son commandement, mais il y a encore bien plus d’anges qui obéissent au moindre de Ses regards. Il est respecté et adoré par tous les Dieux et sa propre Mère, Adi Shakti, Le révère comme étant le Dieu le plus élevé.

Shri Ganesha entoure le demi-cercle gauche du Vide, tandis que Son frère Shri Kartikeya encercle la moitié droite du Vide. Ils Se rejoignent sous le chakra du cœur. À partir de ce point, le Dieu singe Hanumana, créé pour être l’ange gardien du préconscient du Virata, prend place sur Pingala, le canal droit, qui se manifeste en tant que système nerveux sympathique droit. Cette Déité prend la forme de l’archange Gabriel au-dessus du chakra du Vishuddhi, à la suite de l’incarnation de Shri Krishna.

1 Such a chapter is missing (Editor’s note).

2 Shri Mataji was writing around 1980.

Figure XIV Added by the Editor

Sur Ida, le canal gauche, au-dessus du chakra du Nabhi, s’élève la Déité Bhairava, l’ange gardien du subconscient du Virata. Ida se manifeste par le système nerveux sympathique gauche. Au-dessus du Vishuddhi, encore une fois à la suite de l’incarnation de Shri Krishna, Bhairava prend la forme de Saint-Michel. Ce sont les aspects du Seigneur Jésus-Christ :

Kartikeya devient le corps du Christ, Ganesha devient son essence, Saint Gabriel et Saint Michel deviennent les aspects angéliques et mobiles de l’attention du Christ.

36 Dessin original de Shri Mataji (Ajouté par l’éditeur)

Ganesha est la plus importante de toutes les Déités créées par Adi Shakti. Bien qu’Elle soit la Mère Primordiale, Elle admire Son fils et Lui voue une grande vénération. Aucun mot ne peut décrire la nature englobante de Shri Ganesha. Les proportions de Son corps créent un coefficient qui produit l’émission des vibrations, c’est le même que le coefficient du Pouvoir Divin (Pranava). Ainsi, Il est la concrétisation de Pranava ou de l’Amour Divin et le pouvoir total de l’Adi Shakti. Quand Il prend forme (vyakta) en tant que Jésus-Christ, Il symbolise la lumière de la conscience totale, mais en tant que Shri Ganesha, Il est l’origine de la conscience.

Une pierre qui a été vibrée au contact d’une personnalité hautement Réalisée, ou de l’argile qui a été honoré par les pieds d’une Incarnation, ou l’écorce d’un arbre qui a été bénie par une Déité ou par un grand Gourou, tout cela peut être transformé ou façonné selon les proportions appropriées à ce coefficient vibratoire et peut presque atteindre le coefficient de Pranava; cela émettra donc des vibrations. Mais si la pierre a la forme de Shri Ganesha, alors Pranava s’identifie complètement à cette pierre. En Inde, il existe huit de ces Déités de Shri Ganesha, les Ashta Vinayaka, qui ont la forme de statues naturelles (swayambhus) situées à différents endroits. Elles ont été découvertes par d’anciens sages, mais les êtres humains ordinaires ne peuvent pas ressentir ni capter les vibrations émanant de ces images formées spontanément par la nature. Leur valeur n’est donc pas appréciée par la plupart des gens. Certaines personnes inconséquentes et matérialistes les prient pour obtenir la prospérité matérielle et parfois elles sont récompensées. Les vrais chercheurs demandent la sagesse suprême et l’innocence par le biais de la connaissance du Soi. On atteint plus facilement la Réalisation du Soi, qui est un droit de naissance, si l’on est aussi innocent que Shri Ganesha. Notre plus grand obstacle pour atteindre la Réalisation, c’est l’orgueil que l’on met dans ses capacités personnelles et son intelligence, tant et si bien que beaucoup sont même convaincus qu’ils peuvent tromper Dieu et s’en sortir impunément.

En dehors de ces images de Shri Ganesha créés à Sa ressemblance par la Terre Mère, une noix de bétel (supari) bien proportionnée peut également se rapprocher d’un swayambhu, mais seulement si son coefficient est bon. Il y a beaucoup d’autres facteurs influents qui doivent être pris en compte, comme l’état spirituel de celui qui a planté l’arbre et de celui qui a vendu la noix au chercheur. Même une noix de coco peut arriver à être assez proche de ce coefficient par lequel les vibrations sont libérées dans l’atmosphère. Le facteur humain ne devrait jamais être sous-estimé. Si la noix de coco est manipulée par une personne à la spiritualité peu élevée et dont le cœur n’est pas pur, ses vibrations seront dégradées ou abîmées. Les vibrations sont divines et ont leur propre intelligence, elles sont donc conscientes de tout.

Shri Ganesha est le frère aîné de tous les Sahaja Yogis car Il est le premier Fils de l’Adi Shakti. Il est le modèle de base de Ses enfants qui reçoivent leur renaissance dans le Kali Yuga et qu’on appelle les Sahaja Yogis. Cela se fait par la Cause première (sankalpa) par laquelle Adi Shakti crée des personnalités puissantes ayant la connaissance du Soi. Dans Sa forme humaine évoluée de Jésus Christ, Il remplit le rôle de Président de l’Université de Sahaja Yoga. Il est chargé de juger l’aptitude de chaque chercheur à y être inscrit et lui donne la permission de s’inscrire dans Son Université divine.

Après avoir fait passer le chercheur par les quatre niveaux que sont les chakras du Swadishthan, du Nabhi, du Cœur et du Vishuddhi, en tant que Président, Il le récompense d’un diplôme. À ce moment-là, le chercheur s’est élevé jusqu’au stade de l’éveil.

Après la traversée du chakra de l’Agnya, l’attention du chercheur entre dans la zone limbique du cerveau, appelée Sahasrara. Lorsque la fontanelle au sommet de la tête est percée et que le Yoga est réalisé, Shri Ganesha délivre un diplôme de fin d’études à chaque chercheur : c’est la Réalisation du Soi. Après que l’on ait pénétré l’inconscient, les degrés supérieurs doivent également être authentifiés par Shri Ganesha. Bien que la cérémonie de remise de diplôme soit accordée par Adi Shakti Elle-même, Shri Ganesha doit néanmoins bénir chaque diplômé.

Au sommet de la personnalité humaine se trouve le siège de Sadashiva, et comme Shri Ganesha se trouve toujours aux pieds de ses Parents divins, qui est l’endroit le plus convoité, Il est assis sur les genoux de Sadashiva, comme l’enfant formidable et adorable qu’Il est. Au-dessus du siège de Sadashiva, sur la tête de Shri Shiva, Shri Ganesha forme le croissant de lune appelé Ardha Bindu, et de sa coupe, Pranava s’écoule de tous côtés. Au stade du Bindu (Point), Il devient tellement subtil qu’Il peut pénétrer à l’intérieur de ce Point qui n’a ni longueur, ni largeur, comme la conscience concentrée en elle-même avec une densité absolue. Enfin, Il est la ligne circulaire qui limite le pouvoir de l’Adi Shakti en tant que Valaya, ou l’état total (poorna stithi). Adi Shakti est le Pouvoir de Dieu Tout-puissant (Parameshwara), mais Son pouvoir à Elle est Shri Ganesha. Il réside dans chaque particule de la création sous forme d’inconscient et après la Réalisation du Soi, sous forme de conscience (Pranava).

La Swastika et la Croix

Son symbole est la swastika qui, lors de la création, tourne dans le sens des aiguilles d’une montre et lors de la destruction, dans le sens contraire. En tournant, elle agit avec des forces égales et opposées qui créent la stabilité. Les quatre branches de la swastika sont comme les quatre bras de Shri Ganesha, qui portent les armes et les accessoires symboliques dans chacune de Ses mains. Dans la vie de Jésus-Christ, la swastika est symbolisée par une croix. En fait, la croix est la forme évoluée de la swastika (vyakta). Le point de croisement des deux branches de la croix est placé plus haut que sur la Swastika, car le Christ s’est incarné à un moment où la création se trouvait à un niveau plus élevé de l’évolution et où les êtres humains étaient nés avec une plus grande conscience.

Shri Ganesha possède quatre mains. Ses armes et accessoires sont insérés dans le corps de Jésus-Christ, c’est pourquoi la croix qui symbolise Jésus-Christ est nue. Ces armes sont les suivantes :

  1. La main supérieure droite porte Parashu, la hache. Cette arme de Ganesha (ayudha) devient le pardon (kshama) chez Jésus-Christ. C’est la plus puissante des armes pour les êtres humains. La façon dont on utilise cette arme du pardon dans Sahaja Yoga sera décrite ultérieurement.
  1. La main inférieure gauche porte un bol, un accessoire de la Déesse de la nourriture (Annapurna). Le bol contient des boules de sucreries (modaka) ; elles ne font plus qu’un avec le corps du Christ. Durant Sa vie, le Christ a démontré qu’Il pouvait vaincre la faim et pouvait satisfaire la faim des autres. Il a jeûné pendant quarante jours et même Satan n’a pas pu le tenter. Lors du Sermon sur la montagne, Il a assouvi la faim de milliers de personnes par le miracle des pains et des poissons.
  1. La main inférieure droite tient la Kundalini représentée par un petit serpent. Cela signifie qu’Il contrôle la Kundalini de l’univers. La Kundalini de nombreuses personnes a été éveillée par l’avènement du Christ et toutes atteindront la Réalisation du Soi dans ce Kali Yuga grâce à Sahaja Yoga. Avec Son amour et dévouement, Il a également de l’influence sur Sa Mère. Il la calme avec Son service (Seva) et en créant de la plénitude maternelle (Vatsalaya), Il Lui donne une immense satisfaction (prasannata).

Tous les Sahaja Yogis doivent savoir comment vénérer Shri Ganesha afin qu’Il reste éveillé en eux et qu’ils puissent demeurer dans la béatitude éternelle de Son innocence.

Le Chakra Du Swadishthan

Le chakra du Swadishthan est placé au-dessus du Mooladhara, la demeure ou le siège de la Kundalini. Chez les êtres humains, ce centre subtil se manifeste physiquement en tant que plexus aortique, qu’il contrôle. Ce chakra a été créé après celui du Nabhi (le centre du plexus solaire). Il a émergé du Nabhi comme un lotus et oscille dans le centre appelé le Vide. Le chakra du Swadishthan possède six pétales et par conséquent, le plexus aortique a six sous-plexus. De ses six pétales, il crée les six phonèmes suivants : lam, rum, hum, em, num et vam. Au cours de l’éveil de la Kundalini, l’ascension de Pranava ne crée pas de son mais ne devient audible qu’au centre du nombril. C’est le mercredi que l’on doit vénérer les Déités de ce chakra, car le Swadishthan a été créé ce jour-là lors des sept jours de la création. Il est de bon augure de débuter un mercredi toute activité liée à la créativité.

L’élément terre a créé le chakra du Swadishthan et lui a donné sa couleur jaune, c’est pourquoi il apparaît à la plupart de ceux qui le voient en méditation sous la forme de six brins de couleur jaune. La couleur varie du jaune pâle au jaune moutarde d’une personne à l’autre, selon son rapport à la créativité. Chez une âme Réalisée, la couleur est dorée et chez une Incarnation, le chakra ressemble à un soleil éclatant. En son centre, il y a un creux rond et profond, d’un jaune bleuté. Chez le chercheur égaré (asahaja), il apparaît d’un bleu-noir profond. Cependant, un Yogi capable de regarder furtivement dans ce creux verra clairement que la forme de Brahmadeva est dans les jaune pâle.

Shri Brahmadeva représente l’aspect de Dieu Tout-puissant qui se manifeste en tant que Créateur à la fois du côté subtil (l’esthétique) et du côté physique de la création matérielle. Brahmadeva ressemble à un ascète, un saint, avec une barbe et une moustache. Il a quatre têtes dont les cheveux sont tous relevés en chignon. Son corps est mince, Son signe distinctif est d’avoir de très grands yeux globuleux. Brahmadeva s’incarne rarement mais Il s’est incarné une fois en tant que Hazrat Ali, mari de Fatima et gendre du Prophète Mahomet. D’anciens sages ont tenté d’expliquer le sens de Ses quatre têtes comme l’expression de la création en quatre Védas. Cependant, la signification de Ses têtes est beaucoup plus vaste et profonde. Brahmadeva est le symbole du pouvoir créateur de l’Être suprême, Ishwara, Brahma, Dieu. Ce pouvoir créateur s’exprime dans cet univers sur le plan matériel. Tout ce qui est matériel a trois dimensions, mais il existe une quatrième dimension que seuls les êtres humains peuvent voir et ressentir. Cette quatrième dimension est la dimension esthétique créée par l’intégration et l’équilibre harmonieux des différentes textures, formes et lignes. Les animaux n’ont aucun sens de la beauté; seuls les êtres humains peuvent ressentir l’esthétique d’une composition de différentes couleurs ou le mouvement des lignes et la fusion des formes. La joie que procure ce sens de l’esthétique génère une Rasa (une sécrétion de l’essence ou le nectar d’un sentiment). Cette Rasa stimule et déclenche dans le moi intérieur des vagues de joie liées à l’esthétique. Ces joies ont des fréquences et des vibrations différentes. Il n’est pas besoin de les examiner de près, cependant, en abordant les différents pétales de ce chakra, J’essayerai d’expliquer les types de joies qui s’expriment avec l’Illumination divine dans le domaine de la créativité.

Le pouvoir de créativité de Brahmadeva s’incarne à travers Son épouse (Shakti) appelée Sarasvati, qui est la Déesse de la connaissance et de l’apprentissage. Parfois, Elle apparaît seule sur ce chakra, et Son image apparaît pour transmettre aux êtres humains le vrai sens de toute connaissance. Elle tient souvent en main une vina : celui qui possède la connaissance (jnani) doit connaître la musique du Divin. La musique classique indienne est basée sur le Son primordial (Brahma Nada) décrit au premier chapitre sur la création. Donc, la Déesse apparaît sur ce chakra, vina en main, suggérant que pour être un érudit il faut aussi connaître la musique. De plus, cela signifie qu’un savant ne devrait pas avoir une personnalité sèche mais être quelqu’un qui apprécie les beautés de la créativité (madhurya).

Elle tient un chapelet d’une autre main; cela suggère que celui qui recherche la connaissance doit être un dévot de Dieu et apprécier Son amour éternel. Ainsi, le chercheur doit être versé dans l’aspect religieux de l’apprentissage. Le but principal de ses études doit être la recherche de la vérité éternelle. C’est la marque d’un vrai bhakta, c’est-à-dire de quelqu’un qui recherche la sagesse et pas seulement une connaissance superficielle. La Déesse Sarasvati tient dans une troisième main les livres de la connaissance pour suggérer que l’érudit doit écrire sur les vérités éternelles qu’il aura découvertes au cours de sa quête de la connaissance.

Shri Sarasvati porte un sari blanc dont la bordure rouge est brodée à l’or fin. Son véhicule (vahana) est un paon (mayura), l’emblème national de l’Inde. C’est un oiseau fabuleux au magnifique plumage. Le choix d’un paon suggère qu’un savant doit être doté d’un sens absolu de l’esthétique. Quand le ciel se couvre de nuages, le paon se met à danser, c’est une habitude particulière à cet oiseau. Il représente le poète ou le danseur qui, à la vue des nuages, danse ou chante de joie. Tout comme l’agriculteur éprouve de la joie quand il sent que la pluie est imminente, l’oiseau interprète ce signe comme l’annonce de futures bénédictions. Le paon et l’agriculteur s’unissent dans la Conscience collective à cette manifestation de la nature. Le paon est semblable au savant qui voit la grâce de Dieu apparaître comme des nuages de joie dans le ciel et qui danse avec jubilation car son désir a pris forme dans le ciel. Le symbole du paon suggère également qu’un savant, à l’instar du paon, doit être un visionnaire. C’est la femelle qui danse, pas le mâle. Les femelles répugnent à voir les mâles se battre entre eux, mais il leur incombe de choisir le vainqueur de ces combats. Cela suggère que les savants ne doivent pas se battre pour des dogmes car cette action ne serait pas digne d’eux.

Le chakra du Swadishthan est à l’origine de la créativité des êtres humains. Il agit sur le plan physique et aide l’homme à transformer les formes de la matière pour son plaisir artistique. Sur le plan mental, il lui donne de nouvelles idées pour créer, produire des plans, des photographies et des images. Il ouvre également l’esprit humain aux idées abstraites en les transmettant à son conscient. Le cerveau d’un scientifique qui capte des inventions innovantes et originales sur la matière et ses différents processus, chimiques tout autant que physiques, reçoit ses impulsions de ce chakra.

Dans le Virata, ce chakra est responsable de toute la création matérielle. Il s’agit de la miniature ou du modèle de l’univers entier dans sa forme finale. Il contient un programme intégré de l’expansion totale de l’univers jusque dans ses moindres détails. On peut ressentir toutes les qualités de la création qui donnent la joie, une fois que les Déités de ce chakra sont éveillées. L’homme peut recréer tout ce qui a été créé par Shri Brahmadeva, mais il ne peut pas créer de lui-même la matière originelle de la création. Après la Réalisation du Soi, une personne qui se concentre sur ce chakra peut soudain devenir un poète ou un grand artiste. Par la grâce de Brahmadeva et de Sarasvati, de nombreuses œuvres d’art, abstraites ou réalistes, ont été créées et universellement appréciées à travers le temps. La grâce de Brahmadeva descend sur les gens pour les récompenser d’avoir servi Son épouse Sarasvati, que ce soit dans leurs vies passées ou présente. Littéralement, du jour au lendemain, de telles personnes voient tout à coup l’esthétique et la beauté de la matière inerte.

Je connais un monsieur venant d’Afrique qui possédait un énorme morceau de jade. Après avoir obtenu sa Réalisation du Soi, il a senti que la pierre émettait des vibrations. Il a perçu que ce jade avait trois couleurs à du vert, du rose et du blanc en couches concentriques. À partir de ce morceau de jade, il a fabriqué un vase exceptionnel, avec un motif de feuilles vertes et de fleurs roses sur fond blanc. La sensibilité esthétique peut transformer des pierres tout à fait ordinaires en œuvres d’art inestimables, par la grâce du pouvoir de Shri Sarasvati.

Il n’existe pas de temple dédié à Brahmadeva parce qu’Il n’est jamais là pour assister à un puja ou une autre cérémonie à Son adresse. Il est trop occupé à surveiller la création qui Le représente et est Son pouvoir de témoin dans l’évolution humaine. Mais l’activité principale de cette Déité est de créer la beauté absolue, beauté qui émane de la diversité des textures, des couleurs, des lignes et des formes au sein de la matière. La variété est l’essence de la beauté. L’harmonie de ces variétés suscite une félicité qu’un esprit éveillé ressent, et plus encore, de la joie. L’artiste produit une œuvre pour exprimer la joie éprouvée après avoir entrevu la beauté de la création. Beaucoup d’artistes qui sont de grandes âmes et qui vénèrent Sarasvati ont contribué à la création matérielle de Brahmadeva, établissant une nouvelle communauté de gens plus subtils qu’on appelle les artistes. La joie que la Mère Primordiale a déversée sur la Nature réjouit les artistes qui utilisent le langage universel des couleurs, des lignes et des formes, pour l’exprimer. Ils remplissent la vie des hommes de magnifiques créations en musique, peinture, danse et autres formes d’art. Tout cela vient des bénédictions de la Déesse Sarasvati qui est à l’image de Mahasarasvati, Déité du Pingala Nadi. Ce canal est chargé de fournir le Pranava pour la création de toutes les entreprises humaines.

Il faut en conclure que toute activité créatrice devrait aboutir à manifester la beauté subtile émanant de cette activité, pour notre satisfaction et notre plaisir. Avant de prier la Déesse Sarasvati qui accorde au chercheur le pouvoir de créer, il faut d’abord vénérer Shri Ganesha. Il oint le chercheur d’innocence et le conduit à suivre le protocole de la Déesse. Ainsi béni de sagesse, l’artiste voit tous les obstacles sur son chemin éliminés par Shri Ganesha, dont les bénédictions agissent comme énergie correctrice sur l’artiste.

L’innocence est le seul pouvoir purificateur qui peut libérer quelqu’un de l’asservissement du sexe. Un artiste impliqué dans des activités sexuelles illicites créera un art tendancieux, afin de le justifier. Quelqu’un qui trempe dans des perversions sexuelles ne peut maîtriser son art, même s’il est reconnu comme un maître. Il perdra la maîtrise de son art en perdant progressivement sa concentration. De plus, une personne qui limite ses intérêts à l’activité sexuelle ne peut apprécier la pleine manifestation de la création qui est l’expression des multiples splendeurs de la réalité universelle de Sarasvati. Si une telle personne se rend à un concert, par exemple, elle ira chercher, tentera de trouver une excitation impure dans le visage ou le corps du musicien et sera incapable de profiter consciemment de la musique. La performance du musicien ne lui procurera ni satisfaction ni joie. Pour exciter ses bas instincts, ses yeux erreront à la recherche d’un visage ou d’un corps à regarder.

Entreprendre un travail artistique sans être pur ne fait qu’engendrer des vibrations négatives ou anti-évolutionnaires. Cela conduit à la désintégration de toute la beauté de l’œuvre. L’art véritable se trouve dans l’expression de l’Esprit Divin manifesté, qui, chez l’artiste comme chez son public, crée bonheur, tranquillité, paix intérieure et joie. Il existe de nombreuses œuvres d’art qui contiennent un élément sexuel. Sans cet élément, ces créations seraient devenues des productions exceptionnelles pleines de romantisme. Non pas que Shri Ganesha entraîne l’absence d’ego, mais Il nous libère de l’esclavage des conditionnements venant du superego.

Si un écrivain ou un peintre utilise son œuvre pour exprimer ses frustrations personnelles et son amertume, Shri Ganesha peut le libérer de l’obscurité quand il reçoit la Réalisation du Soi, en illuminant sa vie d’un rayon d’espoir qui prend la forme du bonheur. Sinon, de tels écrits ou peintures sombres émettent des vibrations qui vont à l’encontre de la liberté réelle et de l’évolution. Ces œuvres ont des répercussions sataniques qui peuvent détruire la famille, la société ou même la nation. De telles répercussions anéantissent la base même de la création artistique, qui devrait favoriser le développement, l’enrichissement et l’évolution ultime de toute l’humanité. Elles ne permettent pas le plein essor de la gloire de Dieu et sont donc rejetées du processus de l’évolution. Ainsi, en créant de la laideur, ces artistes provoquent à long terme la désintégration de l’unité d’une création homogène. Ces productions artistiques sont irréligieuses (adharmiques) et le sont d’autant plus lorsqu’elles donnent l’impression d’être intégrées.

Ce n’est que lorsqu’une telle intégration se produit qu’une œuvre humaine peut atteindre l’état d’absolu, c’est-à-dire celui de la beauté éternelle. L’artiste s’empare de cette beauté lorsque, grâce à la Réalisation du Soi, il est dans la quatrième dimension de la conscience. Si le premier centre, le chakra du Mooladhara, reflète la sainteté et l’innocence, le chakra du Swadishthan exprime la créativité de la beauté.

Les Pouvoirs de l’Adi Shakti et Les Trois Gunas

Adi Shakti est le Pouvoir de Dieu Tout-puissant, qui est un pouvoir unique et intégré. Bien qu’Elle existe en tant que Pouvoir omniprésent et total, Elle Se manifeste en trois pouvoirs distincts.

Il n’est cependant pas possible de les séparer totalement les uns des autres car ils appartiennent à une seule personnalité et sont l’expression de Ses trois humeurs (Gunas).

Qui plus est, c’est une tâche très difficile que d’expliquer la manifestation de Son pouvoir, qui va bien au-delà de la compréhension humaine. Les êtres humains ont des armes de perception très limitées (ayudha) pour La comprendre. Prenons l’analogie de la flûte : l’air qui passe à l’intérieur de l’instrument provient d’un seul souffle et pourtant il peut produire sept notes. De même, le pouvoir unique de l’Adi Shakti se manifeste sous trois formes, alors que Sa quatrième forme intégrée est la source des trois pouvoirs. Le pouvoir de l’Adi Shakti, la forme complète et intégrée, c’est Pranava (Rûh ou souffle de vie, Anahalk37 , le Rukh, Omkara ou le Saint-Esprit). Ainsi, on peut comprendre comment AUM (Pranava) se compose des trois formes distinctes de AA, OUU et MA.

Ces pouvoirs sont le pouvoir matériel, le pouvoir d’existence et le pouvoir de soutien:

Le Pouvoir Matériel

C’est l’expression de l’humeur d’activation de l’Adi Shakti, Rajo Guna, dans Son aspect de Mahasarasvati. Elle agit à travers Adi Pingala Nadi, que préside la Déité Brahmadeva. Ce canal provient du côté gauche du cerveau de l’Être primordial (Virata Sareera) et traverse le chakra de l’Adi Agnya pour descendre le long du côté droit du Corps du Grand Être. Dans le Cerveau primordial, il forme l’Esprit universel qui pense, organise et crée l’aspect matériel de la création. Shri Hanuman, le Singe Divin, se déplace sur ce canal et représente le préconscient du Virata. Hanumana, the Monkey Deity, moves on this channel and represents the Preconscious Mind of the Virata.

37 Voir glossaire

Le canal droit de Mahasaraswati est responsable de la création de la matière, tels les univers, les galaxies et les étoiles, y compris le Soleil et la Lune. L’activité créatrice de l’Être primordial produit, sur ce canal, des fumées de déchets qui s’accumulent dans le supraconscient collectif primordial, sur le côté gauche du cerveau du Virata, appelé l’Ego primordial. Une analogie permettra de mieux comprendre : une usine, où un processus de combustion sert à fournir de l’énergie, produit beaucoup de fumées résiduelles. Si elles n’ont pas de voie de sortie, elles s’accumulent à l’intérieur de l’usine. Il en va de même avec l’Être primordial. Ces fumées remontent le canal de l’Adi Pingala Nadi sur le côté gauche du Cerveau primordial jusqu’à l’Ego primordial qui a été créé dans le but de les recueillir. Pareillement, le Superego primordial, situé sur le côté droit du Cerveau primordial, draine les fumées produites par l’activité d’Adi Ida Nadi.

Le Pouvoir de Mahasarasvati

Ce pouvoir transforme Pranava en pouvoir matériel. Afin de créer les galaxies et les systèmes solaires, Adi Shakti se déplace selon une ellipse et crée une trajectoire.
Comme le montre la Figure I, Elle se déplace selon cette trajectoire elliptique et revient encore et encore au même point. Parfois, Elle se déplace selon un cercle (Valaya) et en fait de nombreuses fois le tour jusqu’à ce qu’il soit consolidé par Pranava. Lorsque la consolidation atteint un point de saturation et que le cercle ne peut plus en supporter davantage, il explose. Cette unique masse ronde et solide se brise alors en des fragments aux angles hétéroclites. L’énergie du mouvement de cette force lumineuse qui tournoie entraîne les fragments à suivre un mouvement identique et ils se mettent à tourner sous son impulsion. Les fragments anguleux se brisent en plus petits morceaux et, suite au frottement et à la rotation, ils s’émoussent. Le mouvement elliptique initial se fond au mouvement qui arrondit les formes et il se produit une combinaison des deux : c’est ainsi que ces corps émoussés commencent à tourner autour du corps central du Soleil suivant une ellipse.

Le Soleil tourne sur lui-même mais reste sur le canal de l’Adi Pingala Nadi. Notre Voie lactée a été créée par le mouvement en spirale de Pranava. C’est ainsi que les univers ont été créés et détruits à plusieurs reprises, dans des plans et des âges différents.

Dans notre système solaire, la Terre a été choisie pour être la scène sur laquelle seraient créés les êtres humains. La façon dont la Terre a été créée et positionnée dans le système solaire montre beaucoup de sollicitude. Au début, ce qui est maintenant la Terre était un fragment détaché du Soleil et projeté très loin de lui pour être rapproché de la Lune, placée elle- même sur l’Adi Ida Nadi.

Depuis cette position, la Terre s’est refroidie très rapidement et a complètement gelé. La grâce de Mahasarasvati l’a totalement recouverte d’eau, ou disons, l’a baignée des larmes de Son Amour. Puis la planète a été rapprochée du Soleil afin que ses rayons la dégèlent. Quand la Terre s’est trouvée gelée, sa taille s’est réduite et elle s’est entièrement recouverte de glace. Mais une fois rapprochée du Soleil, sa glace a fondu et l’eau a recouvert toute sa surface. Sous les eaux, la lave interne et chaude du noyau de la Terre a formé une surface bombée, comme la carapace d’une tortue et, poussant vers le haut, cette carapace est sortie des eaux. En entrant en contact avec l’eau froide, la lave et les gaz chauds se sont refroidis et ont durci. La croûte terrestre s’est formée plus tard, lorsque lave a tenté de s’échapper et que des crevasses se sont formées.

La lave a suinté de ces crevasses et c’est ainsi que les montagnes ont été créées. La chaleur du Soleil a cuit et durci la Terre. La lave a exercé alors de nouvelles pressions et a fissuré la Terre à l’équateur et à l’hémisphère inférieur. À nouveau, la Terre a été rapprochée de la Lune et les grandes fissures tout juste crées se sont recouvertes de glace. Ce processus de refroidissement et de réchauffement s’est effectué à de nombreuses reprises. C’est ainsi que se sont formés les océans.

C’est alors que la Terre a été placée à la position exacte qu’elle occupe actuellement entre le Soleil et la Lune, là où la vie pouvait être apportée et entretenue. Bien plus tard, ce même processus de glaciation et de réchauffement de la Terre a produit, dans l’eau des océans, les acides aminés, les germes de la vie. C’est très clairement l’association des vibrations électromagnétiques et de l’oxygène libéré par le Soleil qui a permis l’apparition de la vie. Les vibrations électromagnétiques sont devenues les pulsations de la vie (Prana) grâce aux rayons du Soleil. Pour la première fois, les deux pouvoirs de l’Adi Shakti, le matériel et celui d’existence ont travaillé ensemble, de manière intégrée.

Ceci a marqué le début de la vie (Prana) et même après la création de la vie elle-même, la Terre a été ajustée de nouveau dans une position parfaitement précise, permettant à la vie d’exister et de prospérer près du Soleil. Ce bel et délicat ajustement a été accompli avec toute l’Attention et tout l’Amour divins par Adi Shakti, la Mère Primordiale.

Dans le chapitre sur le chakra du Swadishthan, il est clairement expliqué comment la Mère Primordiale l’a créé et comment il est né du chakra de l’Adi Nabhi. Un lotus a émergé du nombril d’Adi Vishnou et Adi Brahmadeva, sur lequel il est né. Il est la Déité qui préside au chakra de l’Adi Swadishthan et utilise le Pouvoir Divin pour mener à bien Son rôle de création. Ce chakra oscille dans le Vide selon un mouvement de rotation dans le sens horaire. Adi Brahmadeva est la Déité responsable de s’occuper de l’aspect matériel de la vie et crée la matière grâce au pouvoir de l’Adi Shakti.

Lui aussi est également décrit en détail dans le chapitre sur le chakra du Swadishthan. Chez les êtres humains, Il révèle la connaissance matérielle (les Sciences) et esthétique (les Arts) qui sont à la base de la matière et de sa création. Il exprime l’esthétique de l’Adi Shakti par la création de la variété et de l’harmonie. C’est Lui qui crée toute la beauté de la Nature. Son Épouse et Pouvoir est Adi Sarasvati, un aspect de l’Adi Shakti. Elle est la Déesse de l’apprentissage et de la connaissance ainsi que de l’art et de la musique. Elle est l’incarnation de l’esthétique absolue qui engendre des vagues de joie spirituelle qui, à leur tour, suscitent la création d’œuvres d’art raffinées. Elle transmet également aux êtres humains la connaissance qui leur permet d’apprécier la valeur esthétique de Sa création.

Le chakra oscillant de l’Adi Swadishthan se déplace suivant un cercle dont le centre est au nombril et dans des plans différents. Sa circonvolution décrit un cercle appelé le Vide primordial et contient l’ensemble de l’univers physique, y compris la Terre et le reste de notre système solaire. Le cercle croise chacun des deux Adi Nadis en un point à la première fois qu’il croise l’Adi Pingala Nadi, le point d’intersection devient l’emplacement du Soleil. Et la première fois qu’il croise l’Adi Ida Nadi, le point d’intersection devient celui de la Lune. C’est pourquoi le Pingala Nadi s’appelle également le Canal solaire (Surya Nadi) et que l’Ida Nadi s’appelle le Canal lunaire (Chandra Nadi). Au stade Kshirsagara [la troisième étape de la création], ils se déplacent également verticalement, mais au stade de Bhavasagara ils se déplacent seulement de façon concentrique. Ha signifie le Soleil et Tha la Lune, donc le Hatha yoga signifie la réunion de ces deux canaux. C’est là que les centres subtils du Soleil, de la Lune et de la Terre sont placés sur les trois canaux :

Le Soleil est placé à l’endroit où le Chakra du Nombril (Adi Nabhi) rencontre l’Adi Pingala Nadi.

La Lune est placée sur le Chakra du Cœur gauche (Adi Anahat) sur l’Adi Ida Nadi.

La Terre est placée sous la demeure de la Kundalini (qui est au sacrum, Mooladhara).

Le côté gauche du Cerveau primordial représente l’Ego primordial. Sur le côté droit du Virata se trouve l’Adi Pingala Nadi qui crée le supraconscient. Toutes les personnes qui fonctionnent avec l’ego se retrouvent après la mort dans le plan du supraconscient. Toutes les personnes qui réfléchissent, planifient, utilisent à l’extrême leur ego, pénètrent le domaine du supraconscient après la mort. Les êtres humains qui suivent une abstinence et une discipline trop sévères développent également le pouvoir d’entrer dans le supraconscient. Ils existent dans cette partie du Virata après leur mort sous forme d’esprits particulièrement égoïstes. De leur vivant, ils peuvent donner l’impression d’être très humbles mais intérieurement, leur ego s’est développé dans des proportions colossales. Plus tard, ils renaissent en tant que sadiques. S’ils ne se réincarnent pas, ils prennent possession d’êtres humains vivants qui eux aussi ont surdéveloppé leur ego et leur accordent des pouvoirs. Dans le supraconscient cosmique, il y a sept couches horizontales et sept canaux verticaux (Gayatri, Savitri, etc.) qui sont parallèles au canal Pingala et au-delà de lui sur la droite. Quand un sadhaka 38 s’adonne au yoga et fournit de nombreux efforts dans sa pratique, il plonge dans le supraconscient. Ce n’est qu’en restant à l’écart de la civilisation artificielle, dans la forêt et sous la direction d’un gourou, qu’un tel chercheur peut s’élever spirituellement d’une façon significative. Mais cela prend de nombreuses années. C’est un chemin rempli d’obstacles qui sont autant de tentations. Le Hatha yoga et le Raja yoga sont les méthodes d’accomplissement qui empruntent ce chemin dangereux, comme Nous l’avons décrit précédemment dans le livre.

Les esprits égoïstes qui ne s’incarnent pas pénètrent le mental des pseudo hatha yogis et des faux raja yogis pour les posséder. Ils leur donnent des pouvoirs, siddhis et à l’aide de ces esprits, ces yogis font des tours de passe-passe, tels que l’apparition ou le transfert de matériaux comme l’or ou les cendres. Ceux qui exécutent ces siddhis ne sont pas Réalisés et il est très difficile de leur donner la Réalisation du Soi. Leurs maîtres sont pour la plupart des démons qui ont été rejetés du processus d’évolution. Il y en a très peu qui sont vraiment de grandes âmes (Siddhas).

Les âmes Réalisées qui ont atteint le stade de la Réalisation de Dieu et à qui Brahmadeva accorde Ses pouvoirs, sont très rares. Elles ne font jamais étalage de leurs tours ou siddhis, parce que ces pouvoirs ne sont pas vraiment importants pour elles. Cela inclut les Déités et les Incarnations comme Hanuman et Jésus-Christ. Ces pouvoirs font partie de leur nature et avec eux, elles peuvent contrôler le soleil, la pluie et d’autres éléments, par la grâce de Brahmadeva.

Les pouvoirs de voler dans les airs, de marcher sur l’eau, de se faire enterrer vivant, d’arrêter la course du soleil ou de boire les océans peuvent également être effectués à l’aide d’esprits désincarnés. Il est facile de distinguer les vrais Siddhas des imposteurs. Les Siddhas n’utilisent jamais leurs pouvoirs pour leur bénéfice personnel, pour un bien-être matériel ou pour leur propre gloire.

Ceux qui ne sont pas Réalisés sont des imposteurs qui utilisent des siddhis venant d’esprits désincarnés pour effectuer leurs tours. Il y a quelques épouses très puissantes et dévouées à leur mari (Pativrata) qui ont également maîtrisé le pouvoir de manifester matériellement des choses, à force d’amour obstiné et égoïste envers leurs maris. À l’exception de quelques âmes Réalisées, tous font appel à des entités supraconscientes pour atteindre leurs objectifs. Ils cultivent leur Pingala Nadi et consacrent toute leur énergie à développer leur ego. Ils perdent progressivement leur nature émotionnelle et deviennent si secs qu’ils sont capables de jeter des sorts et de réduire les autres en cendres (Bhasmisat). Ils sont incapables de comprendre l’Amour Divin. Avec une attitude inhumaine aussi unilatérale, il est très difficile de parvenir à la Réalisation du Soi. La plupart d’entre eux développe finalement un tempérament satanique. Parmi ceux qui pratiquent une abstinence sévère, très peu obtiennent le salut. Seuls ceux qui compensent l’abstinence par l’amour peuvent être sauvés. De tels cas sont très rares. Ce sont les vrais yogis car ils demeurent dans les forêts pour préserver leurs énergies. Ils vivent près de Mère Nature et suivent les six règles d’or du Hatha yoga sous la direction de leur gourou.

38 Pratiquant

Le Hatha yoga et le Raja yoga sont interdits aux personnes mariées, car les disciples doivent consacrer toute leur énergie à suivre cette voie difficile. Ils doivent être instruits par un gourou dont l’âme est Réalisée, qui mène une vie très pieuse et attentionnée et qui ne soutire pas d’argent à ses disciples. Les véritables yogis vénèrent Adi Shakti sous différentes formes. Le gourou de ces yogis veille à nourrir leur côté émotionnel, car il est lui-même une âme évoluée et les traite avec beaucoup de soin et d’amour. Les chercheurs, malgré tout leur dévouement, avancent péniblement sur cette voie pendant des milliers d’années. Finalement, quand ils sont fatigués, ils s’abandonnent spontanément à Sahaja Yoga qui déverse sur eux la grâce de l’Adi Shakti par le biais de Pranava, le Pouvoir omniprésent. Rares sont les yogis qui atteignent la Réalisation du Soi en s’étant totalement purifiés par cette voie, mais ils sont d’un calibre supérieur.

Avec le Hatha yoga, un chercheur se nettoie le corps et l’esprit en suivant une abstinence sévère, alors qu’avec Sahaja Yoga, le chercheur est béni de vibrations qui le nettoient et accélèrent sa purification. C’est la même différence qui existe entre marcher sur une longue distance pour atteindre sa destination et prendre une voiture pour effectuer le même trajet en un rien de temps.

On trouve les esprits supraconscients sur le côté droit, dans le Corps du Virata. Ces âmes y vont après la mort et renaissent encore et encore sur cette Terre. Certaines d’entre elles passent dans l’autre extrême et renaissent sur le canal gauche. Les personnes supraconscientes qui continuent à agir sur ce canal droit finissent par acquérir des siddhis qu’elles utilisent pour leur propre profit. Tous ces cas extrêmes sortent du processus d’évolution et tombent en enfer. Comme ces esprits n’ont pas de force de soutien ni de Déités pour diriger leurs chakras, ils se réincarnent en monstres. Œuvrant seuls, de leur côté, en dehors du plan de Dieu Tout-puissant, ils deviennent malveillants et arrogants, se posant parfois en hommes de Dieu. Ils font de fausses promesses et n’assument aucune responsabilité.

Le Pouvoir d’Existence

Ce pouvoir est l’expression de l’humeur de désir d’Adi Shakti, Tamo Guna, dans Son aspect de Mahakali. Par ce pouvoir, Pranava devient Pouvoir d’existence, qui est l’expression du désir de créer de l’Adi Shakti. Ce terme de désir signifie que cela naît dans le cœur de l’Adi Shakti sous forme abstraite; on peut dire que ce désir n’est pas encore venu à la lumière de l’expression, c’est pourquoi on l’appelle aussi l’humeur obscure (Tamo Guna). Le désir est l’émotion de l’Amour Divin de l’Adi Shakti, celle-là même qui Lui donne l’envie de créer. Cela devient alors l’expression émotionnelle de l’Adi Shakti et on l’appelle le Pouvoir Mahakali. C’est, chronologiquement parlant, la première humeur qui entre en jeu.

Le canal Mahakali (Adi Ida Nadi) provient du côté droit du Cerveau primordial. Il traverse le chakra de l’Adi Agnya, passe tout près du Cœur primordial et descend jusqu’au chakra de l’Adi Mooladhara qui contrôle le plexus pelvien des êtres humains. L’un de ses sous-plexus régit la sexualité de l’homme. Ce canal représente le subconscient collectif primordial du Virata. La Déité qui le préside est le Dieu Shiva dont le siège se trouve dans la cavité gauche du chakra de l’Adi Anahat et qui contrôle le canal de l’existence (Adi Ida Nadi). Ce chakra Anahat contrôle le plexus cardiaque des êtres humains. Les fumées de l’activité de ce canal s’accumulent dans le cerveau du Virata et forment le Superego primordial. Tout ce qui meurt sur terre est accumulé par le Superego primordial dans le subconscient primordial collectif qui se trouve sur le côté gauche du Virata. À leur mort, tous les êtres humains, les animaux et les expériences passent dans ce royaume.
Le Seigneur Shiva contrôle l’organe du cœur et c’est en tant que Sadashiva qu’Il est connecté à l’aspect de témoin de Dieu Tout-puissant. Il est pleinement conscient des intentions de l’Esprit suprême de Dieu (Paramatma). Dans le Corps du Virata, le cœur de l’Être primordial est une ellipse vivante. Elle émet des vagues de trois spires et demie venant de ce pouvoir de distanciation (Ishwari). La création poursuit son cours aussi longtemps que ce cœur continue à pulser tant que Dieu Tout-puissant est présent. Quand Dieu veut mettre fin au jeu de la création, c’est le rôle de Shri Shiva de le détruire en arrêtant la pulsation du Cœur primordial. Shiva peut aussi détruire la création en exprimant Sa colère au moyen de Sa danse furieuse (Tandava). Sa rage émet des ondes dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre et quand cela se produit, le Corps du Virata se dissout..

Le Pouvoir De Mahakali

Le Seigneur Shiva gouverne l’organe cardiaque et protège le monde vivant (Samsara) de l’invasion des esprits désincarnés. Son Épouse et Pouvoir, Parvati, s’introduit parfois dans la Chambre centrale du chakra de l’Adi Anahat. Elle s’est souvent incarnée dans le Vide du Bhavasagara afin de tuer les démons qui tentent de perturber ou de détruire les saints. Le subconscient primordial collectif est composé de plusieurs canaux qui défilent horizontalement et créent les sept strates du royaume des morts (Pretaloka39) où vivent les esprits des morts jusqu’à ce qu’ils se réincarnent sur cette Terre. Ils sont placés dans ces strates en fonction de leurs Karmas. Ce canal possède également plusieurs sous-canaux parallèles, appelés Husthi, Dakini, Rakini, Shakini, etc…Il y a donc un vaste réseau de vies et d’expériences passées qui y sont enregistrées.

Sur ce canal de Mahakali, l’activité de l’Être primordial, représenté par Shri Shiva en tant que destructeur, crée des émanations qui s’accumulent dans le superego primordial, sur le côté droit du Cerveau primordial. Il est connecté au subconscient primordial collectif sur le côté gauche du Corps du Virata. Ainsi, le Cerveau primordial a le côté gauche recouvert par le supraconscient primordial représenté par l’ego primordial, tandis que le côté droit du Cerveau primordial est recouvert par le subconscient primordial représenté par le superego primordial du Virata.

39 Voir glossaire

Le subconscient collectif primordial contient tous les esprits désincarnés qui meurent sur cette Terre et qui se sont livrés à la paresse et à la léthargie. Ceux qui s’adonnent à des pratiques sexuelles perverses, aux drogues et à l’alcool sont projetés, à leur mort, sur l’extrême gauche du canal de l’Adi Ida Nadi par Saint-Michel (Bhairava) qui est l’assistant de Shri Shiva et le responsable de ce canal Lunaire. Ces gens égarés renaissent encore et encore, et à chaque fois on leur offre une chance de s’améliorer et de cesser d’être les esclaves de leurs intempérances.

Mais les âmes qui persistent dans leurs activités contre Dieu s’enfoncent de plus en plus profondément dans la fange. En dernier lieu, elles sont précipitées en enfer et deviennent destructrices, travaillant indépendamment du plan divin, déconnectées de leur lien avec l’Être universel. Elles finissent par s’incarner en personnalités sataniques et dépravées. Elles perdent leur Kundalini et n’ont pas d’Esprit (Atma) en elles. Si elles sont d’origine égoïste, leurs personnalités seront arrogantes et prétentieuses, mais si elles viennent du royaume du subconscient cosmique, elles seront très sournoises et rusées. Elles pénètrent la psyché des autres et prennent possession des gens qui se délectent du même type d’intempérance. Elles sont également expertes en magie noire et pratiquent les sciences occultes.
Dans Kali Yuga, nombre de ces entités dépravées et sataniques (rakshasas) se sont incarnées et font étalage de miracles matériels pour séduire les êtres humains et les attirer dans leur camp. Bien qu’ils se présentent comme des saints et des hommes de Dieu, ces hommes ont pour principale préoccupation les femmes et l’argent. Ils boivent ouvertement de l’alcool et préconisent la promiscuité sexuelle chez leurs disciples. Ils viennent sur cette Terre pour établir le Royaume du Mal. Ils envahissent l’ego et le superego de ceux qu’ils possèdent. Ils arrivent à pénétrer les gens de l’une de ces trois façons :

  1. Par le sexe, au niveau du chakra du Mooladhara
  1. Par la nourriture ou la boisson, au niveau du chakra du Nabhi
  1. En flirtant du regard, au niveau du chakra de l’Agnya.

Ils peuvent s’installer dans n’importe quel chakra et causer des dommages physiques et mentaux. La personne affectée devient extrémiste

  • certains égards. En ces temps modernes, on peut voir clairement les effets de leur influence dans les sociétés qui s’effondrent et dont les valeurs humaines ont été jetées aux quatre vents.

C’est pour ces personnes que Dattatreya, la trinité de Brahma, Vishnou et Mahesha (Shiva) a créé l’enfer. Cette zone a été projetée à l’extérieur du Corps du Virata dans la zone située sous la trompe de Shri Ganesha. L’Enfer a sept strates et sept niveaux dans chaque strate. Ils sont décrits dans le moindre détail dans les écritures de nombreuses religions. Certains démons y résidant ont essayé de satisfaire Shiva ou Brahmadeva et ont obtenu d’Eux des faveurs. Ces faveurs leur ont donné des pouvoirs spéciaux. Le Paraloka est situé au-delà de l’Adi Ida Nadi, mais l’Enfer lui-même (Narakaloka) se trouve juste en-dessous du chakra de l’Adi Mooladhara. Les réceptacles de l’Enfer font face au subconscient cosmique collectif (Pretaloka) et au préconscient cosmique collectif (Paraloka). En soufflant de Sa trompe, Shri Ganesha évacue tous les démons égoïstes ou sournois en enfer. La force de Son souffle détermine le niveau de l’Enfer assigné à chaque démon.

Le Pouvoir de Soutien

La nature de l’Adi Shakti se révèle à travers Son pouvoir de soutien, Sattva Guna, dans Son aspect de Mahalakshmi. Elle donne à la matière sa nature et sa forme par le biais de Sa sollicitude aimante et de Son affection. C’est comme si Son amour rassurant permettait à la matière, par Sa propre force de soutien, de préserver toutes ses caractéristiques. Par exemple, une pépite d’or qui est jaune et qui brille possède des caractéristiques qui lui sont propres. Mais tout ce qui est jaune et qui brille n’est pas de l’or. L’or véritable est de l’or parce qu’il est de couleur jaune, qu’il brille et ne se ternit pas. Cette propriété de ne pas se ternir est le dharma de l’or.

Le Pouvoir de Mahalakshmi

Le canal central (Adi Sushumna Nadi) de Mahalakshmi est celui sur lequel se révèle la nature de l’Adi Shakti (Adi Sattva Guna). Elle agit par le centre de gravité de toute matière pourvue de masse, tandis que la force d’intégration de Pranava se manifeste à partir de l’axe de toutes les manifestations matérielles. Chez les êtres vivants, la force de soutien se manifeste également à partir de l’axe central du corps. Dans le Corps du Virata, la force de soutien se manifeste à partir du le centre du nombril (chakra de l’Adi Nabhi).

L’aspect matériel est l’aspect physique (Jada, inanimé) de la matière. Pranava, le Pouvoir Divin, est l’unique Puissance intégrée de l’Adi Shakti. Ses trois pouvoirs existent chez tous les êtres animés et inanimés; cependant, l’énergie synthétisant la force de soutien ou le maintien de l’existence demeure cachée. Pranava révèle sa capacité d’activation mais ne se dévoile (vayakta, perceptible) qu’en tant que pouvoir matériel dans la matière. Ses deux autres aspects résident à l’état latent dans chaque particule de matière – ce sont l’existence et le maintien de cette existence. L’existence est perçue comme un pouvoir électromagnétique qui se manifeste chez tous les êtres vivants en tant que vie (Prana); la force de soutien s’exprime en donnant un caractère individuel à chaque élément. La source du Pouvoir intégré (Pranava) est située au centre de gravité ou le long de l’axe de gravité dans chaque particule de matière. La partie subtile (sukshma) de la matière est le pouvoir qui existe en tant que témoin de l’Esprit dans la matière. Il est placé au centre même de la matière. Grâce à l’évolution, le subtil se manifeste progressivement et devient actif. Ce n’est que chez les êtres humains que le subtil s’exprime pleinement en tant qu’Esprit. Il est localisé dans le cœur mais il n’est perceptible que lorsque le chercheur atteint la Réalisation du Soi.

Tels sont donc les trois aspects de Dieu représentés dans l’Être primordial. Le quatrième aspect est le Pouvoir intégré de Dieu Tout-puissant (Parameshwara), situé au sommet du Grand Être primordial (Virata). L’Être primordial est la projection de Dieu qui ne s’incarne pas, mais qui existe au stade de Vaikuntha, en tant que spectateur omniscient, omnipotent et omniprésent du jeu de Son Pouvoir (Adi Shakti).

La Création des Eléments

La matière est composée d’éléments qui sont eux-mêmes formés à partir de leur quintessence. Celle-ci est l’expression des organes de perception de l’Adi Shakti :

Le parfum de Son corps a créé la terre ǷǷSon goût a créé l’eau

Sa vue a créé la lumière ou le feu

Sa respiration a créé l’air

Sa voix a créé le ciel ou le firmament, appelé éther.

Le parfum de l’Adi Shakti, Son goût, Sa vue, Sa respiration et Sa voix sont les cinq quintessences (tanmatras) qui forment les éléments par lesquels s’exprime le pouvoir matériel. Ces éléments sont plus tard stimulés par les Gunas à travers les éléments humains, eux aussi créés par Adi Shakti. Ces éléments humains produisent la synthèse de ces trois humeurs comme expliqué ci-dessous. C’est par cela qu’on se rend clairement compte de la grande l’importance de la vie humaine dans le jeu de l’Adi Shakti.

L’élément Terre

L’élément Terre est créé à partir de la quintessence du parfum. Le corps de la Terre est la manifestation du pouvoir matériel. Les forces de rotation, de révolution et d’attraction de la Terre sont causées par la tendance à activer ou Rajo Guna; tandis que le pouvoir de soutien (Sattva Guna) de la Terre s’exprime en tant que soutien de tous Ses habitants, soutien qui se manifeste par Son axe magnétique. Ainsi, en sanscrit, la Terre Mère est appelée Dhara. Les pouvoirs magnétiques sont exprimés d’une manière si subtile que seuls les poètes peuvent les décrire. Le pouvoir d’intégration de Pranava s’exprime par le parfum de la Terre. Alors que la Terre Mère s’exprime dans toutes les formes de végétation, Pranava se manifeste en tant que parfum dans les fleurs. La quintessence du parfum s’exprime au final par la Terre Mère, tout particulièrement par les fleurs qui attirent les abeilles. Les abeilles aiment les fleurs et en prennent grand soin quand elles recueillent leur pollen avec tendresse.

Le parfum est l’élément le plus important dans l’attirance d’une personne vers une autre et il est utilisé pour exprimer et susciter l’amour.

Habituellement, les êtres humains le font artificiellement au moyen de parfums, d’eaux de Cologne et de bouquets de fleurs, mais une âme Réalisée qui émet de l’Amour Divin n’a pas besoin de s’abaisser à cela. Grâce à son pouvoir magnétique, Adi Shakti organise les atomes des différents éléments. La matière peut être convertie en puissance matérielle comme le magnétisme, la lumière et l’électricité et vice-versa, mais l’homme ne peut pas convertir l’électricité en amour. Sahaja Yoga, néanmoins, peut créer cette synthèse lorsque la Kundalini est éveillée. Lorsque cet événement se produit, on peut sentir un beau parfum de fleurs et d’encens émaner du corps du chercheur. Cette synthèse dévoile la quintessence du parfum (sugandha) de l’élément terre qui existe chez tous les êtres et qui constitue le chakra du Mooladhara.

L’élément Eau

L’Eau est le deuxième élément à avoir été créé. Elle est formée à partir de la quintessence du goût de l’Adi Shakti, que l’on appelle Rasa. Comme tous les éléments, il interagit aussi avec les autres. Par exemple, la lumière agit sur l’eau pour lui donner une nouvelle caractéristique – le scintillement. Lorsque Tamo Guna, l’humeur de désir, agit sur cet élément, sa manifestation est celle de l’eau ordinaire des océans, des rivières ou des puits. Mais quand Rajo Guna, l’humeur d’activation, agit sur l’eau, elle prend d’autres formes, comme la pluie et la neige qui proviennent de l’évaporation. Suivant la combinaison d’autres actions, comme le réchauffement ou le gel, l’eau se transforme en vapeur ou englace. Lorsque Pranava agit sur l’eau ordinaire, une nouvelle dimension lui est donnée. Quand l’eau est bénie par la présence de vibrations divines, cette même eau peut apporter la sainteté à une personne. Le Gange, dans lequel coule une eau divine et qui est l’expression de l’amour entre Radha et Krishna, possède de telles vibrations divines. Si vous mettez de l’eau du Gange dans une bouteille et l’y laissez pendant des mois, vous serez surpris de constater qu’il n’y a pas de formation d’organismes vivants comme ce serait le cas avec n’importe quelle autre eau. Elle reste toujours claire comme du cristal.

Lorsque l’eau est vibrée par une âme Réalisée, elle a des propriétés curatives. Elle guérit la plupart des maladies causées par la suractivité du chakra du Nabhi, qui contrôle le plexus solaire. Tous les maux d’estomac peuvent être guéris avec cette eau, car le chakra du Nabhi est lui-même créé à partir de l’élément eau. Jean-Baptiste a utilisé l’eau pour le baptême. Comme il était une véritable et grande âme Réalisée, les eaux du fleuve Jourdain ont été vibrées au contact de ses pieds et il a utilisé cette eau vibrée pour éveiller la Kundalini de ceux qui sont venus se faire baptiser auprès de lui.

On peut collecter des charges électriques à partir d’une cascade en séparant les atomes de la molécule de H2O en deux gaz, l’oxygène et l’hydrogène. En fait, la charge électrique qui lie l’oxygène et l’hydrogène se libère sous forme d’énergie électrique. Alors que l’eau produit de l’électricité, l’électricité peut transformer l’oxygène et l’hydrogène en eau. Mais l’électricité ne peut pas se transformer en Pranava qui pense et qui aime. Si l’eau absorbe les vibrations divines d’une âme Réalisée, elle peut alors penser et aimer. Si cette eau est bue par une personnalité satanique, il la vomira; si c’est un saint qui la consomme, tous ses maux d’estomac seront guéris. Lors de l’éveil de la Kundalini, l’attention du chercheur passe par un processus de synthèse et se fait de plus en plus subtile. Elle devient ce pouvoir subtil (sukshma) qui produit la lumière, l’électricité, le son, le magnétisme ou l’énergie hydraulique.

L’élément Lumière ou Feu

L’élément Lumière ou Feu est créé par la quintessence du sens de la vue de la Mère Primordiale. Donc, la vue de l’Adi Shakti est la quintessence du feu. Soumis à l’humeur de désir, Tamo Guna, le feu devient une énergie de combustion qui peut réduire le bois et le charbon en cendres. Le feu intérieur de la Terre est aussi sous l’influence de Tamo Guna et provoque des tremblements de terre. La tendance à activer de Rajo Guna permet d’utiliser le feu pour les activités humaines comme faire la cuisine ou se chauffer. Sous l’influence de l’aspect de l’Adi Shakti qui se révèle par Sattva Guna, le feu se manifeste sous forme d’énergie dans le corps des êtres vivants, comme la température ou la fièvre. Lorsque Pranava bénit l’élément feu, il devient sacré. Les cierges d’une église, l’encens d’une mosquée, le Feu sacré vénéré dans les temples parsis, la lumière et le feu d’un temple où les âmes Réalisées se rencontrent et méditent, tous ont de très fortes vibrations. Ces feux et ces lumières émettent des vibrations divines. Jadis, c’était ce feu divin qui était utilisé pour tuer les démons à l’aide de diverses armes (agniban). La flamme qui brûle dans les salles de méditation ou dans la cuisine des maisons des âmes Réalisées (atmajas) est également un feu sacré, car tout type de vibration négative émise par ces Yogis est absorbé par ce feu qui a le potentiel de tuer les forces démoniaques. La cérémonie du feu des Hindous (yagna) peut absorber les vibrations des âmes Réalisées (yogis) et leur accorder les bénédictions qu’ils ont sollicitées de leurs prières lors de ces Yagnas. Il est nécessaire, cependant, d’avoir des brahmanes authentiques (ceux qui connaissent le Brahma) pour conduire ces yagnas. Ils devraient être des deux fois nés (dwijas), c’est-à-dire des yogis ou des âmes Réalisées. Seule une âme qui a réalisé le Soi est un vrai brahmane, un vrai chrétien, parsi, sikh ou musulman. Aucun autre n’est autorisé à professer quelque religion que ce soit tant qu’il n’est pas relié à la force vivante de Dieu. Donc, tout rituel effectué au nom de la religion par une âme qui n’est pas Réalisée, sera artificiel et dépourvu de sens. Pour accomplir ces rituels, on doit en avoir reçu l’autorité et cette autorité n’est attribuée que par Dieu et seulement aux âmes Réalisées.

Quand un chercheur obtient la Réalisation du Soi, Pranava manifeste l’existence des cinq éléments. Un Sahaja yogi ressent une énergie comme de l’électricité qui s’échappe de ses extrémités (Chaitanya Lahiri). Ce sont les vibrations divines de Pranava qui expriment aussi l’aspect électrique de sa nature. Ces vibrations sont également magnétiques et émettent un rayonnement ou une lumière. Lorsque cela se produit, on peut entendre les battements du cœur et voir différentes formes de lumière et de couleurs.

Il y a deux chemins extrêmes pour chercher : sur le premier, le chercheur s’astreint obstinément à suivre une discipline stricte et sans amour. Le second, c’est lorsqu’il donne libre cours à ses passions et assouvit ses désirs. Sur la première voie, il fuit le sexe et ses désirs; sur la seconde, il s’y plonge. Ni l’une ni l’autre ne mèneront le chercheur au Royaume de Dieu. Un écart extrême par rapport à la voie centrale, que ce soit vers la droite (l’abstinence et la discipline) ou vers la gauche (l’intempérance), l’éloigne de la voie du maintien et du soutien qu’est le dharma et il développe une personnalité dépourvue de force de soutien (adharma). Lorsque la matière perd sa force de soutien, elle devient non–matière. De même, quand ils perdent leur force de soutien et de maintien, les êtres humains deviennent inhumains. En brisant la force de maintien de la molécule d’hydrogène, les êtres humains ont créé la bombe à hydrogène. De même, quand les êtres humains perdent leur force de maintien, ils développent une personnalité toxique agissant pour son propre compte, sans considération pour les autres. Une telle personne est totalement isolée de la source d’intégration et se réincarne encore et encore, s’éloignant toujours davantage de la réalité même, de tout ce qui est collectif et de la force universelle de l’Amour Divin lui-même. Une fois qu’un canal a été mis en place pour les forces sataniques, il suffit d’une seule personnalité démoniaque pour attirer et intoxiquer un grand nombre de personnes innocentes. C’est ce qui explique le comportement satanique de Hitler et de ses sbires. Hitler avait une personnalité si démoniaque qu’il a servi de canal à un nombre incalculable d’esprits désincarnés qui ont pu ainsi déferler sur terre et posséder des innocents.

L’élément Air

La création de l’Air vient de la respiration de l’Adi Shakti. L’air est l’essence du toucher de la Mère Primordiale. L’air (Vayu) est une combinaison d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, de dioxyde de carbone et d’autres gaz et le résultat de l’influence de Tamo Guna. L’air utilisé pour ce qui vit et pour les activités humaines est sous l’influence de Rajo Guna. L’air qu’une personne exhale est appelé Prana (la force de vie) et se trouve sous l’influence de Sattva Guna. Ce dernier, Prana, se présente sous trois formes : Apana, Samana et Udana. Apana existe sous forme de gaz dans la partie la plus basse de l’abdomen. L’air qui entoure une personne Réalisée devient saint quand elle l’inspire, car il absorbe les vibrations de son être. L’air des pays où de grandes Incarnations ont vu le jour (Avatar Bhoomi) est extrêmement vibré. Dans ces pays, les habitants mènent une vie heureuse. Ils peuvent ne pas être matériellement aisés mais ils ne se laissent pas aller à se plaindre. Leurs frustrations ne mènent jamais à des révolutions et ils n’adoptent pas de méthodes réactionnaires effrénées.

L’air donne vie et légèreté au corps. Quand la Kundalini s’élève chez un être humain, on sent comme un courant d’air ascendant dans le corps. Puisque la Kundalini est le pouvoir d’existence (Shri Gauri étant le Pouvoir Mahakali) et transporte Prana, le souffle de vie, Prana dans la Kundalini est l’attention humaine résiduelle, c’est-à-dire le conscient associé à la force de vie (Prana). Qui plus est, après la Réalisation du Soi, le chercheur a l’impression d’être très léger, même si son poids n’a pas changé. Le sommet de la tête s’ouvre, Prana s’intègre à l’attention humaine (Chitta) et la connecte au Pouvoir Divin omniprésent. Plus tard, l’attention individuelle se fond avec le Pouvoir Divin et l’être devient collectivement conscient. Une telle personne peut transmettre sa conscience aux autres et ressentir la conscience des autres sur son système nerveux central. C’est l’apogée de l’expression du Pouvoir Divin à travers l’élément air. La partie de Pranava qui est Prana atteint un stade où elle se répand comme l’air dans la conscience humaine tout entière. Plus tard, la même Pranava, par le biais de l’attention humaine, pénètre tous les êtres animés ou inanimés.

L’élément Ether ou Ciel

L’élément Ether ou Ciel a été créé à partir de l’essence de la voix de l’Adi Shakti. Tous les sons de ce monde sont créés par une percussion. Le son des cascades, le fracas des rivières et la poussée des montagnes sont tous sous l’influence de Tamo Guna, l’humeur de désir. Le déplacement de Pranava dans la Kundalini primordiale crée deux types de sons : le premier est celui de son ascension à travers les chakras. Le second, en perlant des différents pétales des chakras, crée différents sons. Le son venant de son élévation est le son de Pranava unifiée, l’autre provient du Pranava fractionné. Les sons produits par l’homme, comme ceux des instruments de musique et ceux émis par la voix humaine pour le chant, sont sous l’influence de Rajo Guna.

L’énergie matérielle d’un son devient vraiment divine dès lors qu’une âme Réalisée le crée au moyen d’une percussion ou par sa voix. Par exemple, si une âme non Réalisée psalmodie des mantras ou s’adresse aux Déités, la communication avec Elles se fâchent et se mettent très en colère contre ces pratiques non autorisées. L’homme doit comprendre qu’il existe un protocole pour approcher le Divin : l’ignorance n’est pas une excuse. Par exemple, si une âme non Réalisée ne cesse de psalmodier le nom de Shri Krishna, elle peut développer des problèmes de gorge et même finalement un cancer de la gorge. Les âmes ou yogis Réalisés qui invoquent les Déités dans les temples ou lors de l’adoration de Dieu produisent des sons qui transportent ou reflètent les vibrations divines. Les mantras sont des sons divins et la langue poétique des Écritures est basée sur une expression totalement divine de l’élément sonore. La prière du Notre Père et les Namaz40 sont de purs mantras. Les Écritures avestiques des parsis (disciples de Zoroastre) et les shlokas sanscrites des hindous sont toutes des paroles divines qui véhiculent des vibrations divines. Si ces mots sont prononcés par des personnes non Réalisées, ils n’ont pas de sens et ne permettent pas de se connecter à Dieu. S’ils sont prononcés par des blasphémateurs, ceux-ci peuvent être victimes de la colère des Déités. Ces personnes peuvent tomber dans les royaumes du subconscient ou du supraconscient. Le Pouvoir divin, l’Énergie intégrée, est exprimé par le Verbe, également connu comme étant le AUM ou Logos ou Anahalk.

Il est très difficile pour un scientifique qui ne traite que de la puissance matérielle de comprendre le Pouvoir Divin. Il devrait comprendre que le jeu de la création ne concerne pas seulement la puissance matérielle : il inclut aussi le Pouvoir Divin et le pouvoir d’incarnation, et contient un aspect qui aime, un aspect qui pense, un aspect qui créé, et en dernier lieu un aspect matériel. La création possède toutes les humeurs aimantes d’un être humain de grand calibre. Adi Shakti a créé la Nature (Prakriti) comme l’expression romantique de Son amour envers Son Seigneur, Dieu Tout-puissant, et aussi comme l’expression de Son amour envers Ses enfants et la création elle- même. La création ne se compose pas seulement de matière desséchée, insipide, insensible, morte, ou bien d’énergie matérielle comme l’électricité.

Ces déités se sont également exprimées dans des Incarnations humaines. En utilisant diverses Déités et des Incarnations différentes, l’Adi Shakti a transformé Son Pouvoir divin omniprésent en des humeurs diverses.

40 Les Namaz sont les prières rituelles chez les musulmans turcs, indiens et pakistanais.

C’est comme la sève qui coule dans l’Arbre de Vie et forme des racines, des branches, des fleurs, des graines et des épines. Les diverses Déités sont responsables de la transformation de ce Pouvoir Divin dans les différentes humeurs d’activité.

Dessins additionnels de Shri Mataji


Fig-XV Drawing of the Agnya
Shri Mataji explique que le Royaume de Dieu s’ouvre pour nous à l’instant présent où les canaux de l’ego et du superego sont repoussés vers le bas par l’ascension de la Kundalini et que l’attention du chakra de l’Agnya est libérée (Hurst Green, UK, 1975)

Fig-XVI Drawing of the AUM
Shri Mataji a expliqué comment le Aum s’est formé partir du mouvement elliptique que l’Adi Shakti crée lorsqu’Elle est invitée à se séparer du Père pour initier le jeu de la Création (Hurst Green, UK, 1975)
Fig-XVII Drawing of the movement of the attention towards left and right
Par ce dessin, Shri Mataji révèle que, lorsque notre attention coupe le canal central du dharma pour aller trop à droite (Rajo Guna), il faut redoubler de force pour la ramener au centre afin qu’elle puisse s’élever (Hurst Green, UK ,1975)

Fig-XVIII Drawing of the subtle system
Sur ce dessin, Shri Mataji explique que l’homme, le microcosme, est dessiné sur le modèle du macrocosme, et qu’il est jouxté par les zones du supraconscient et du subconscient. La Kundalini, elle, traverse les âges en consignant et en mémorisant le code de la conscience individuelle (Hurst Green, UK 1975)
Fig-XIX Back side of the drawing of the subtle system
Fig-XIX Verso du schéma du système subtil montrant l’ouverture de l’ego et du superego

Shri Mataji explique comment l’attention est attirée à l’intérieur du Brahma Nadi (le canal le plus profond de la Sushumna) par l’éveil et l’élévation de la Kundalini, de telle sorte que nous ne sommes plus en équilibre sur le rebord de l’être (Hurst Green, UK 1975)
Fig-XX Ganesh Stuti Mantra
Ceci est un mantra, donné par Shri Mataji, en vue de supprimer les obstacles
(Hurst Green, UK ,1975)

Fig-XXI Mantra du Vide
Shri Mataji a souligné l’importance de ce mantra du gourou qui nous permet de traverser la confusion (Bhavasagara) du monde moderne (Hurst Green, UK, 1975)

Fig. XXII Mantra du Pardon
Un disciple a demandé à Shri Mataji comment demander pardon. En réponse Elle a écrit ce mantra (Hurst Green, UK, 1975)

Fig-XXIII Sahasrara Mantra and the breakdown of Lav and Kush
Shri Mataji a écrit le mantra de Trigunatmika et a aussi indiqué les naissances
successives de Lav(a) et Kush(a) (choisir si l’on met les « a » ou pas), fils de Sita et de Rama, en tant que Hussein et Hassan, fils de Shri Fatima et Shri Ali (Hurst Green, UK, 1975)

Glossaire

ADI BRAHMA NADA

Littéralement, le Son Primordial de Dieu ; c’est aussi le son AUM. En fait, ce premier paragraphe présente deux façons de décrire la création. La première est en trois étapes, la deuxième en quatre stades. Ces deux présentations de la création utilisent des analogies et des terminologies différentes.

AHAMKARA

Ahamkara c’est littéralement la conscience de soi-même. Cela correspond à la capacité de l’ego à penser. (“Cogito ergo sum”, “Je pense donc je suis”). Ce n’est pas l’aspect de l’ego en tant qu’extrémité du canal
droit (voir Fumées).

ANAHALK

Ce mot inconnu est resté introuvable dans les textes de Shri Mataji. Il s’agit sans doute d’une mauvaise orthographie. Voici deux hypothèses à son sujet :

  1. Anahalk pourrait être une déformation d’un nom de l’Adi Shakti: “Alakh” ou “Alakh Niranjana” qui signifie non visible, mais perceptible (vient du mot sanscrit “Alakhshya”) donné par Guru Nanak et aussi propagé par Gorakhnath et la tradition Nath. (Voir pp, octobre 1979, Caxton Hall, juin 1996; conférence médicale New Dehli 1996, pp Royal Albert Hall1996).
  2. Ce mot pourrait venir du grand Saint soufi Mansur Al-Hallaj, qui disait : “Anal Haq” ce qui veut dire “Je suis la Vérité”. La Vérité étant un aspect de Dieu, cela a ensuite signifié “Je suis Dieu”. Une meilleure typographie pour Anahalk, est “AnalHaq”.

CHITRAGUPTA

Chitragupta est le Dieu qui enregistre tous les faits et gestes d’une personne et qui lui assigne son séjour post-mortem. Il est un peu l’équivalent de Saint Pierre qui possède trois clés, celles du Ciel, de la Terre et de l’Enfer. Ici, c’est une fonction du chakra du Mooladhara.

GAYATRI

Le canal Gayatri est un canal parallèle au canal central, il semble être équivalent au Pingala Nadi. C’est un canal sur lequel plusieurs Incarnations ont pris naissance et/ou ont évolué comme Rama, Macchindra Nath, ou encore le roi Janaka. Le Raja Yoga est donc un Yoga du canal Gayatri, soit du canal droit.

Mais des gourous et des saints qui n’ont pas équilibré leur personnalité par l’amour, par exemple, ou par la vénération de Shiva/Parvati, sont allés trop loin sur ce canal. Ils ont dévié dans le supraconscient. Énoncer le Gayatri mantra est la façon d’honorer ce canal. C’est le plus connu des mantras après AUM. Il commence par une invocation aux trois mondes ou tri Lokas, Bhur, Bhuva, Svar sont qui respectivement, la Terre, l’atmosphère, le paradis. Brahma représente l’Être Suprême sans attribut, qui existe indépendamment des trois mondes.
On retrouve aussi cette invocation dans le Ganesha Atharva Shirsha. “Twam Brahma bhur bhuvah Swarom.” : Vous êtes le Sans Forme (Brahma) et les trois Lokas (la Terre, le ciel/l’atmosphère, le paradis).

HRIDYAKASH

Ce terme vient des mots Hridaya, signifiant cœur, et de Prakash signifiant lumière. C’est l’étincelle divine, la lumière résidant dans le cœur de chacun.

MAHAKALI-Kundalini

Adi Shakti, sous Sa forme Pranava, se divise en trois Puissances qui agissent comme des fibres d’énergie au moment de pénétrer le cerveau de l’embryon. Simultanément, l’Esprit, l’Atma, entre pour la première fois dans
le cœur de l’embryon ; celui-ci a alors environ trois semaines, cela entraîne le premier battement du cœur et fixe l’embryon sur l’utérus (voir Hridyakash).

La Fibre la plus basse, le pouvoir de Mahakali, est la première à entrer dans la moelle épinière. Puis elle redescend dans le sacrum pour s’installer en tant que Kundalini. C’est le départ de Mahakali qui, à ce moment-là, crée le Vide. Cet espace vacant est occupé ensuite par Mahasaraswati ainsi que par la partie inférieure de Mahalakshmi, la partie supérieure créant le système nerveux parasympathique.
On peut se demander si le phénomène de Hridyakash dans le cœur du fœtus et la descente de l’énergie divine Mahakali dans le sacrum ont un rôle similaire de préparation d’un espace divin chez le fœtus. Ces deux réceptacles recevraient alors plus tard, vers deux ou trois mois, le futur couple esprit/âme et la Kundalini individuelle.

PARALOKA-Pretaloka

Le Paraloka est le Subconscient Collectif de l’Être Primordial. Il a été créé pour abriter ce qui est mort. Pour être plus précis : le Paraloka est situé au- delà de l’Adi Ida Nadi. On peut traduire Paraloka par l’autre monde, le monde de l’après-vie. Le subconscient chez l’être humain, qui est le reflet du Subconscient collectif de l’Être Primordial, correspond à l’Ida Nadi, canal gauche ou psyché. Le Paraloka abrite aussi les bonnes âmes.

L’Enfer est appelé Narakaloka, ou parfois Patala. Il se trouve juste en- dessous du chakra de l’Adi Mooladhara, dans le même axe. Il a sept niveaux qui sont divisés chacun en sept strates.

En fait, à plusieurs reprises dans le texte et ailleurs, Paraloka et Petraloka sont traités comme des synonymes. Mais il semble qu’il y ait une erreur entre la définition du Paraloka au chapitre 2 et celle du chapitre 14, entre autres :
“Les 7 zones de l’Enfer sont en face du Subconscient Cosmique Collectif (Pretaloka) et au Préconscient Cosmique Collectif (Paraloka).”

Le Paraloka n’est pas le Préconscient, d’autant que le préconscient est contrôlé par Hanuman et qu’il s’appelle Cetana-mana. Cetana veut dire conscient et mana, idée ou opinion. C’est un seuil bas de conscience, prémices de l’ego.
Le Pretaloka est aussi le monde des morts mais il stocke les âmes insatiables, insatisfaites qui sont en souffrance. Il comporte comme le Paraloka et l’Enfer sept strates horizontales où sont emmagasinés les
esprits des morts jusqu’à ce qu’ils se réincarnent sur terre.

SHOONYA
La traduction de shoonya ou zunya est l’espace vide ou le chiffre zéro ; le zéro absolu en physique (-273,15° Celsius) se dit prakevala zunya.
C’est pourquoi nous avons choisi le terme de néant pour traduire zunya plutôt que zéro.

SPIRAL PRIMORDIALE

Ce dessin de Shri Mataji représente la Kundalini et a été explicité en 1975 à Bombay dans une conférence intitulée “La science n’est pas une création de l’homme, mais une découverte” ; en voici un court résumé :
La circonférence du cercle, C, est égale à son diamètre D multiplié par π (Pi) qui vaut environ 3,1416 ou encore environ22/7.

On écrit C = R xπ
ou encore π =C/D
Si un tube de largeur 1 est enroulé trois fois et demie sur lui-même comme sur le dessin, alors la “circonférence” de la spirale obtenue sera de 22 et le “diamètre” sera de 7.

L’axe vertical (dividing line) du dessin coupe alors le tube (la Kundalini) à 7 reprises, créant 7 trous qui correspondent aux chakras.