Qu’est la mort d’un Yogi?

Campus, Cabella Ligure (Italy)

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Programme du vendredi soir, Guru Puja, Cabella, Italie, 02/07/1993

Vous savez ce qui s’est passé. Vous connaissez Mathias, comme il était formidable, comme il s’est battu pour Sahaja Yoga, combien il a travaillé pour cela. C’était quelqu’un de si généreux, de si obédient et de si innocent. C’était un fils si précieux pour moi. C’était un fils si précieux pour moi. J’ai bien senti qu’il passait un mauvais moment à cause d’autres activités. Et je l’ai averti deux fois, une fois individuellement. Mais il ne l’a pas pris très au sérieux. Peut-être pensait-il que Mère était toujours très attentive envers nous, très concernée par nous. Mais quand je l’ai appelé individuellement et que je lui ai parlé pendant une demi-heure, il aurait dû comprendre ce que je disais.
En plus d’être un Sahaja Yogi, c’était un grand patriote. Il travaillait pour la Pologne en essayant de l’aider à améliorer ses conditions financières. Mais pour cela, il devait aller – il devait aller en Pologne de nombreuses fois. Mais quand je l’ai appelé individuellement et que je lui ai parlé pendant une demi-heure, il aurait dû comprendre ce que je disais. En plus d’être un Yogi, c’était un remarquable patriote. Il travaillait pour la Pologne en essayant de les aider à améliorer là-bas leurs conditions financières. Mais pour cela, il doit y aller – il a dû se rendre plusieurs fois en Pologne. Je l’avais prévenu de ne plus y aller. Mais je ne pense pas qu’il m’ait prise très au sérieux, quand je lui parlais. Je ne sais pas comment montrer que les choses sont très sérieuses.
Vous devez tous en tirer une leçon. Je dois faire une demande très sincère: si je vous dis de ne pas faire quelque chose, s’il vous plaît, écoutez-moi tout simplement. Vous êtes sous ma protection, c’est certain. Nous avons eu récemment des miracles avec des gens sauvés de pièges mortels et autres. Mais pour cela, si je vous avertis, s’il y a un problème interne, vous devriez tous le prendre très au sérieux. Je ne gaspillerai jamais mes paroles pour rien ! Pour lui, ce n’est pas une perte car il va renaître. C’est comme changer de vêtements, je sais. Mais il va beaucoup nous manquer. Cela ne fait aucun doute. Pour tout, pas pour le travail, mais pour son amour, sa compassion, son pardon et pour sa gestion extrêmement douce des choses.
Il y avait beaucoup de problèmes en Suisse, des problèmes étranges, qu’il a résolus avec beaucoup de soin, magnifiquement, et il a résolu beaucoup de choses tout seul, sans m’en parler, ce qui était vraiment très remarquable. Il n’a jamais voulu me déranger pour quoi que ce soit. Je ne sais pas comment compter toutes les belles qualités qu’il avait, et à quel point il était expert en beaucoup de choses.
Il m’avait achetée une montre en cadeau de la part des Suisses, je crois, et connue pour être la Patek Philippe, censée être la meilleure. Et elle s’est cassée. Il m’a dit :  » Mère, cela heurte l’ego de ces gens de Patek Philippe. » C’est si bien dit ! J’ai demandé: « De quelle façon? » Il m’a dit: « Ils se font une très haute idée d’eux-mêmes, voyez-vous. Ils donnent des garanties. Quand je l’ai rapportée, ils ont dit : « Nous ne savons pas comment elle s’est cassée! » Je ne l’avais même pas utilisée. Je l’ai juste regardée, c’est tout. Alors, il a dit: « Ils ont eu très peur de ce qui s’était passé et de la façon dont leur montre s’était casée. » J’ai dit: « Ils ont besoin de faire un peu d’introspection. » [Rires] Voilà pourquoi cela s’est produit.
Il y a tellement de beaux souvenirs de lui et je pense aux belles histoires qu’il m’a racontées sur les gens. La dernière fois, il a apporté un journal en disant: « Mère, regardez ce que ces catholiques font en Suisse. Montrez-leur maintenant. » J’ai dit: « C’est à toi de leur montrer, ils ne s’en soucient pas. » Il a dit: « Ils vont s’en soucier si vous continuez à les percuter comme ça, ils vont s’en soucier. Ils vont devoir s’en soucier. Il faut que les gens s’en soucient. »
Depuis toujours, sa sagesse l’a aidé ainsi qu’un sens très pratique de la gestion des choses. Mais je sens maintenant qu’après la mort d’un Sahaja Yogi, la tristesse devient collective. En plus, cela me touche trop. Je n’ai pas du tout dormi de la nuit. Et je suis sûre que son âme serait très perturbée de voir que nous sommes tous très tristes. Et cela ne lui plairait pas. Si j’avais changé le programme pour la Suisse, il se le serait reproché: « À cause de moi, de mon départ soudain, tout a été changé ou arrêté. » Ainsi, en tant que Sahaja Yogis, nous devons comprendre la mort qu’il existe une âme, et que cette âme est ici à tous nous observer, moi y compris. Et elle veut voir que vous êtes tous très heureux, que vous ne ressentez pas en vous-même (cette tristesse). Alors, pour lui donner une paix et une joie totales, nous devons simplement penser qu’il nous a quittés et qu’il reviendra très bientôt parmi nous.
Que Dieu vous bénisse tous.

Normalement, nous n’avons pas de programme le vendredi, mais ils ont dit: « Nous aurons des programmes ». J’ai dit: « D’accord, faites-le ». Mais c’était bien parce que je pense que, petit à petit, ça va changer. Les nuages vont se dissiper.

Nous aurons la puja du Gourou le dimanche. C’est un bon jour. Mais nous devrions l’avoir un peu tôt, c’est important. Pas très tôt, mais un peu plus tôt. J’espère que nous essaierons de faire cela.

Maintenant, votre scène est terminée, tout est fait. Je ne sais pas quelles corrections vous voulez apporter. Quoi qu’il en soit, essayons de faire la puja du Gourou un peu plus tôt. Normalement, nous commençons à deux heures. C’est trop. Nous devrions commencer vers 12 heures, si cela vous convient.

J’ai une autre requête à faire, c’est que notre approvisionnement en eau a soudain – Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Il est donc préférable que vous alliez vous baigner à la rivière. Vous trouverez peut-être que la rivière est très froide, mais cette eau froide est très énergisante. Voyez-vous, lorsque vous entrez dans le Gange, à Haridwar, vous avez l’impression qu’il gèle, que vos pieds commencent à geler. Mais une fois que vous en sortez, vous êtes rouge et vous vous sentez si énergique et si heureux. Je vous demanderais donc d’aller à la rivière. Et si vous y allez tous ensemble, il ne fera pas si froid non plus. [Rires]

Nous n’avions pas d’eau du tout. Je pense donc que la consommation d’eau est un peu trop élevée par rapport aux réservoirs dont nous disposons. Donc, pas de problème. Donc, tout va bien, le matin, vous pouvez faire ce que vous voulez. Et pour ceux qui seront à Daglio, il y a une très belle rivière là-bas. Vous pouvez y aller.

Mais ici, il y a une rivière, il y a aussi une piscine. Et nous n’avons pas – ils n’ont aucune objection à cela. C’est donc une bonne façon de s’y rendre et de passer un bon moment.

Merci beaucoup.